Ah, le tabou de l’argent dans le monde du logiciel libre…

Oui, je sais, on va pouvoir me dire : qu’est-ce qu’il vient remettre cette histoire sur le tapis. Suite à une discussion, j’ai eu l’idée de la vidéo que vous pourrez visionner ci-après ce texte.

J’ai résumé plusieurs idées que je développe depuis des années : la dispersion des projets dans le monde du logiciel libre ce qui fait qu’une partie d’entre eux soient au ralenti faute de ressources humaines (codeurs, testeurs, etc.) ou financières. Faire vivre un projet sur ses fonds propres, on atteint rapidement les limites de ce qui supportable.

Reste donc le problème épineux des rentrées de finances : la publicité ? Trop aléatoire ne serait-ce qu’à cause de l’utilisation justifiée des bloqueurs de publicités. D’ailleurs, dès que l’on insère des publicités sur un site, on devient dépendant du ou des annonceurs qui sont friands à la limite de l’obésité des données de connexions des personnes venant sur le site. La confiance qui doit s’établir entre la personne qui visite le site et la personne qui s’occupe du dit site peut disparaître.

Bien entendu, les appels aux dons sont dépendantes des finances des personnes. Bref, on finit rapidement par tourner en rond. Mais je vous laisse regarder la vidéo avant de continuer la lecture de l’article.

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Ah, les stars de Youtube, la phobie de la transparence et l’article 20 de la LCEN de 2004.

J’avais envie en ce jeudi matin, lendemain de la célébration de l’inutile boucherie et répétition générale du deuxième conflit mondial, de revenir sur une affaire qui a fait bruité récemment la toile francophone.

Tout commence avec un article du Monde, en date du 9 novembre qui met les pieds dans le plat : « Cyprien, Norman, EnjoyPhoenix : le business trouble des youtubeurs »

Le morceau de résistance de l’article :

Mais dans le joli petit monde tout rose des vidéos en ligne, il y a des questions à ne pas poser. Celle de leur rémunération, notamment, comme l’a appris France Info à ses dépens. « Parce qu’on a osé demander en interview à une jeune youtubeuse si elle était payée, son attaché de presse, furieux, a annulé tous les autres entretiens prévus et a convaincu l’agent des poids lourds Norman, Cyprien et Squeezie de faire de même », raconte la journaliste Sandrine Etoa-Andegue dans un article sur le « business des youtubeurs ».

Que c’est mal de demander de la transparence. À moins que les personnes en question, vivant de placement publicitaires plus ou moins bien planqués ont signés des contrats du genre : « Si tu parles de ta rémunération, on te coupe les vivres ? »

Ou invoquera-t-on le tabou judéo-chrétien sur l’argent qui est une saloperie par conception pour étouffer la question ?

Sa majesté Korben a posté un article qui fait penser à la défense d’une classe précise et maltraité par les méchants internautes et par la méchante télévision, les youtubeurs célèbres. Je ne reviendrais pas sur son article bien écrit, mais seulement sur la dernière phrase :

« …Et au diable tout le reste. »

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