Vieux Geek, épisode 196 : Internet Explorer 5 pour Unix, le cadeau empoisonné de Microsoft pour Sun !

Dans l’épisode 195 de la série « Vieux Geek », je parlais de Spyglass Mosaic, origine du premier Internet Explorer. Celui-ci a eu une longue carrière, sa version IE 11 étant sorti en 2013 pour MS-Windows 7 et suivant. Il a aussi existé pour MS-Windows 10, soit 20 ans après sa version 1.0.

Il a aussi existé sur MacOS, sa dernière version ayant été la 5.2.3 pour MacOS-X 10.3 Panther en 2003. Cependant, une saveur moins connue a existé entre 1999 et 2001, pour les versions 4 et 5 du navigateur internet. Une déclinaison pour Unix. Non pas Linux, mais pour HP-UX et Solaris, à l’époque un produit de Sun Microsystems.

Même si Microsoft avait abandonné le développement d’un unix avec Xenix, le but était de pouvoir marquer des points dans la première guerre des navigateurs contre Netscape. En 1996, quand l’idée est lancé, Netscape est encore plus que largement dominant, et tout ce qui peut être grapillé contre lui est une bonne idée.

En cherchant un peu, j’ai pu trouvé un Solaris de l’époque (un 7.0 pour processeurs Sparc) avec un guide d’installation qui va bien, ainsi que l’archive de l’ultime version de Microsoft Internet Explorer pour Unix, le 5.0. La version 4.0 est sortie en 1998, la 5.0 en 1999 et l’ultime qui contenait un service pack en 2001. Le code était – à ce que j’ai pu lire – basée sur le moteur trident, donc le même que celui du navigateur pour MS-Windows.

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En vrac’ mercurien.

Un rapide en vrac’ mixte de milieu de semaine. Il sera relativement court, car il ne faut pas abuser des bonnes choses 😀

Commençons par le logiciel libre :

Côté musique et livres ?

Voila, c’est tout pour aujourd’hui et bonne journée.

Vieux geek, épisode 48 : 1999-2003, quand Xfce clonait l’apparence de CDE.

Ah, Xfce. Le Gnome castré – comme le dit si bien grand maître Cyrille – est un environnement de bureau qui est né il y a près de 20 ans. Pour être plus précis, même si le projet est né en 1996, la première version qui est vraiment un environnement de bureau à partir de sa version 3.0 qui se base sur GTK+ 1.x. Les générations précédentes de Xfce utilisaient XForms qui n’était pas encore un logiciel libre à l’époque.

D’ailleurs, même si l’origine du nom s’est perdu, une légende tenace veut que dans Xfce, xf soit pour xforms. Vérité ? Rumeur ? Le saura-t-on jamais ? 🙂

En 1999, la version 3.0 de Xfce sort, et devient un environnement à part entière, commençant à proposer ses propres outils, mais surtout une interface connue à l’époque : CDE pour Common Desktop Environment.

C’est l’un des premiers environnements de bureau, utilisant le toolkit Motif pour les unix et apparentés. Ce fut l’interface graphique principale des OS de Sun, Solaris, même s’il fut abandonné à l’époque de Solaris 11 pour être remplacé par Gnome.

En gros l’interface de CDE se compose d’une grosse barre de lancement, subdivisées en catégories qui permettent de lancer des logiciels ou de s’occuper de réglages. Simple mais fonctionnel, une fois un certain temps d’adaptation passé.

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En vrac’ de fin de semaine

Un petit en vrac’ pour finir la semaine.

Bon week-end.

Et si on parlait un peu du Projet Indiana ?

Indiana, c’est le nom d’un projet pour permettre une « vulgarisation » (au sens étymologique du terme, donc rendre populaire) OpenSolaris, la mise sous contrat libre (CDDL) du code source de Solaris.

Avec la sortie d’une RC de la version 2008.05 d’OpenSolaris, c’était le moment d’en profiter pour voir ce que ce projet a dans les tripes. Je tiens à préciser que je ne fais pas un test exhaustif, mais un aperçu de cette version libérée de Solaris.

J’utilise donc kvm, après avoir créé une image de disque dur de 32 Go et lancer le démarrage depuis l’image du CD-Rom, clavier français et avec un circuit son es1370.

En clair, j’ai rentré les lignes de commandes suivantes :

fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 indiana.img 32G
Formatting 'indiana.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda indiana.img -cdrom 0805rc2a.iso -k fr -soundhw es1370 -boot d &

Seul deux questions vous sont posés et bien qu’elles soit en anglais, on les comprends facilement. Elle vous demande le type de clavier à utiliser, et son agencement.

Le bureau d'OpenSolaris

Ensuite, on arrive sous une interface graphique, basée sur Gnome. L’assistant d’installation est assez simple, pour ne pas dire « simpliste » et après quelques questions basique se propose d’installer OpenSolaris sur la machine.

Début

Résumé de l'installation à venir

Installation d'OpenSolaris

A noter que le système de fichier zfs semble être celui par défaut. L’installation dure une grosse vingtaine de minutes. Et le circuit son émulé n’est pas supporté 🙁

Coté logiciel : Gnome 2.20.2, Firefox 2.0.0.14, Thunderbird 2, Gimp 2.4.1 pour citer les principaux qui sont disponibles dès le début.

L’ajout de paquet se fait par un outil d’ajout de paquet qui ressemble énormément à Synaptic, ce qui le rend agréable d’utilisation.

Gestionnaire de paquets d'OpenSolaris

On peut ainsi installer OpenOffice.org 2.4.0, les traductions francophones de certains logiciels, etc…

OpenSolaris semble être un OS très prometteur, cependant, il est encore assez peu « mature » pour le grand public. Seul un public passionné d’informatique pourra y trouver son bonheur, surtout s’il veut connaître autre chose que du Linux ou du BSD libre 😉