Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 47 : De la récupération des séries japonaises, l’exemple de Gatchaman.

Nous sommes en 1978. Dans le but de surfer sur le succès du premier film de la saga de la Guerre des étoiles, une série japonaise diffusée entre 1972 et 1974 est récupérée, censurée et aseptisée pour devenir « La Bataille des Planètes ». Sa première diffusion se fera en France dans le cadre des « Visiteurs du Mercredi » en 1979.

Voici le générique en VF :

Et le générique original de « Kagaku Ninjatai Gatchaman » alias « L’Équipe des ninjas scientifiques Gatchaman » :

On voit tout de suite que la version japonaise est plus crue et mature que la version retravaillée.

D’ailleurs, les influences du film de Georges Lucas sont assez visibles. Le robot 7-Zark-7 ressemble étrangement à un certain R2D2 🙂

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 43 : « Monsieur Merlin ».

Il y a des séries qui n’étant passé qu’une seule fois sur une chaine hertzienne ont marqué leur époque. Je pense bien entendu à « Tonnerre Mécanique » que j’avais rapidement évoqué dans un billet de janvier 2022.

Mais replongeons-nous en 1983. Dans l’émission phare RécréA2, une nouvelle série dont seul 13 épisodes sur les 22 seront doublés arrive : « Monsieur Merlin », traduction littérale de Mr Merlin. La série diffusé fin 1981 et début 1982 part d’un postulat étrange.

Merlin l’Enchanteur a survécu à l’épopée d’Arthur et se retrouve à travailler comme garagiste à San Francisco.

Voulant prendre une retraite bien méritée, il désigne un adolescent du nom de Zac comme son successeur.

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Master of the Universe: Revelation, le massacre d’une licence ou une mini-série au mauvais titre ?

Je viens de m’infliger le visionnage de la « suite » de la série des années 1980, Les maitres de l’Univers qui n’avaient été conçus à l’origine que pour vendre des jouets de la firme Mattel. Il y a eu ensuite la série dérivée She-Ra avec comme rôle principal la soeur jumelle d’Adam / Musclor (He-Man en version originale).

Quand on avait pu avoir la bande annonce de cette nouvelle série, on était toujours dans les canons de la série d’origine, bien que Musclor / He-Man avait pris au passage 30% de masse musculaire. Déjà que la version des années 1980 faisait de l’ombre aux bodybuilders réels…

Mais peu importe, l’univers – c’est le cas de le dire – était respecté.

La série est bien jusqu’à la 18ième minute du premier épisode. Je tiens à préciser que ça va spolier à mort par la suite. Vu le massacre de l’univers d’origine, ce n’est qu’un juste retour du bâton.

Dans la série d’origine, Adam conservait son secret jalousement. Or, lors de la séquence qui voit à la fois mourir Skeletor et Musclor / He-Man, Adam est visible aux yeux des autres personnages. Autant dire que c’est déjà le premier accroc à la série.

Les personnages masculins sont virés les uns après les autres, dont le maître d’armes dès la fin du premier épisode.

Donc à la fin du premier épisode, Skeletor et Musclor sont morts. Le maître d’armes virer. Les trois personnages principaux qui ont le malheur d’être masculins sont tués ou virés. C’est Master of the Universe, le nom. Pas Mistress, jusqu’à preuve du contraire.

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 41 : Les petits génies.

C’est une série qui m’a marqué étant mome. Comme je l’avais déjà dit dans un article que j’ai écrit il y a environ 10 ans (que le temps passe vite) :

Ce ne sont pas les séries les plus longues qui marquent forcément le plus. Voici celles qui m’ont laissés de sacrés souvenirs.
[…]
« Whiz Kids » alias « Les petits génies » , la série qui m’a branché à l’informatique et m’a donné cette passion dévorante depuis. 18 épisodes

On devrait parfois ne pas revoir les séries marquantes de notre jeunesse, car elle passent très mal l’épreuve du temps et font leur âge.

« Whiz Kids » en fait partie.

Outre le fait qu’il est marrant de revoir les ordinateurs de l’époque, soit de 1983-1984, c’est aussi intéressant de constater que dans la liste des acteurs et actrices de la série, il n’y a que trois noms qui ressortent vraiment.

  1. Matthew Laborteaux dont le rôle le plus connu a été celui d’Albert Ingalls dans la série « La petite maison dans la prairie »
  2. A. Martinez qui sera Cruz Castillo dans le soap opera « Santa Barbara »
  3. Andrea Elson qui aura un rôle majeur dans une sitcom, « Alf » dans le rôle de la fille ainée des Tanner

Après avoir revu le pilote, je n’ai pas réussi à aller plus loin dans le visionnage. Tout est trop daté, les limites techniques des ordinateurs de l’époque – contemporains du krach du jeu vidéo de 1983 – sont largement dépassées et les scénarios sont irréalistes.

La série dura à peine une saison. Il est vrai que l’évolution de la micro-informatique dans les années 1980 – on commença avec des ordinateurs comme le Commodore PET/Vic20 et on termina avec des ordinateurs comme la série des ST/TT d’Atari et les Commodore Amiga 500/2000. Autant dire que c’était un superbe grand écart facial technique.

Maintenant, si vous n’avez jamais vu la série, le seul intérêt sera de voir l’informatique personnelle en 1983-1984. Sinon, passez votre chemin.

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 40 : La petite merveille.

Il y a des séries qui vous marquent et d’autres moins. Cependant, il arrive parfois qu’une compilation de génériques d’une période donnée ravive votre mémoire, et ce fut mon cas.

Je vais donc parler rapidement d’une série qui a duré 4 saisons dans les années 1980, « Small Wonder » alias « La petite merveille ». On y vit les aventures d’une famille classique, les Lawson. Le père, Ted est ingénieur pour une entreprise du nom de United Robotronics. Dans le but de créer un robot gynoïde pour aider des personnes handicapées, Ted ramène Vicky – le robot en question – pour lui permettre de se perfectionner.

Avec sa femme Joan et leur fils Jamie, Vicky devient partie intégrante de la famille. Bien entendu, il y a la fillette de la maison d’à côté qui joue le rôle de la trouble fête. les situations lié à une interprétation au pied de la lettre de certaines expressions idiomatiques, les supers pouvoirs de Vicky sont des sources de gags sans fin.

Le générique est mièvre à souhait.

La série fut tournée et diffusée entre 1985 et 1989. Je ne me souviens pas que la série ait été rediffusée après son passage sur Canal + en 1985, puis sur Antenne 2 entre 1989 et 1991. Rien que pour le côté kitsch de l’ensemble, ça devrait le faire 🙂

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 38 : Captain Future alias Capitaine Flam… Que cela fait son âge !

Je dois dire que cet article va être assez acide. J’ai eu envie de revoir les épisodes de la série Captain Future alias Capitaine Flam produit entre 1978 et 1979 par la Toei d’après l’oeuvre d’Edmond Hamilton après cet historique bien ficelé de Séries Cultes :

Sur les 13 voyages de la série, je dois dire que j’ai laissé tombé après deux. Le premier « L’Empereur de l’Espace », que j’ai vu en version française et le deuxième « Les cinq mines de Gravium » que j’ai eu le bonheur de voir en version originale sous-titrée.

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 24 : les mini-séries des années 1980.

Il y a toujours eu des mini-séries ou des séries bouche-trou pour compléter une grille des programmes suite à une création qui s’est lamentablement viandée auparavant.

Il y a deux séries qui sont restées dans ma mémoire, Manimal (1983) et Tonnerre Mécanique (alias « Street Hawk » en VO – 1985).

La première nous raconte les aventures du docteur Jonathan Chase, incarné par Simon McCorkindale (1952-2010), qui a un don particulier : pouvoir se métamorphoser en animal (panthère, aigle entre autres) pour aider la policière Brooke, incarnée par Melody Anderson à résoudre des énigmes policières.

Si la série est restée dans ma mémoire, malgré le fait qu’elle n’a eu que 8 épisodes (en comptant le pilote), c’était pour les scènes de transformation de Jonathan.


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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 15 : les génériques cruels ou flippant de séries, d’émissions et de dessins animés.

Toute mon enfance a été bercée par des séries, des émissions et des dessins animés dont la cruauté ou le contenu foutait le moral au plus bas et une trouille monstrueuse. Dans cet article, je vais parler d’une série, d’une émission et d’un dessin animé qui m’ont marqué, moi, l’enfant des années 1970.

Commençons par une série au long générique, un peu plus de trois minutes, avec seulement six épisodes, tourné en 1982 et diffusé sur TF1. C’est « Madame S.O.S. ». On y retrouve Annie Cordy, Jean-Pierre Darras et Greg Germain dans les principaux rôles.

L’histoire est simple : Annie Cordy est Mitsi, une ancienne star du cabaret qui épouse par amour un grand industriel de la chaussure. Ce dernier se tue accidentellement un peu plus de dix ans après son mariage. Sa veuve décide alors d’aider son prochain.

Le générique est très long, mais très contrasté. Surtout la fin, qui reprend un titre de la plus française des chanteuses belges, « Si j’étais le soleil… », tiré de la comédie musicale « Envoyez la musique ».

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 12 : Les années coup de coeur.

Dans cet article consacré à mes mémoires télévisuelles, je vais vous parler d’une série, que j’avais presque oublié et que le décès du chanteur Joe Cocker m’a fait me souvenir…

Tournée entre 1988 et 1993, diffusée en France avec un an de décalage environ, cette série raconte les aventures de la famille Arnold et de leurs proches, entre 1968 et 1973. Le narrateur désormais adulte, alors adolescent, raconte sa vie, ses amours et ses emmerdes.

Kevin Arnold, joué par Fred Savage, est amoureux de Gwendoline Cooper alias « Winnie », jouée par Danica McKellar. Sur fond de guerre du Viet-Nam, du festival de Woodstock ou encore du scandale du Watergate, on voit les adolescents de l’époque mûrir et devenir petit à petit adulte, malgré les coups de la vie.

Il faut dire que Kevin n’est pas aidé entre son frère ainé qui le déteste et son ami, Paul Pfeiffer, joué par Josh Saviano, qui collectionne les ennuis.

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 6 : Les adaptations des génériques des séries américaines entre 1975 à 1985.

Dans le précédent épisode, j’évoquais le massacre de certains génériques de séries japonaises et autres sentai produit entre 1975 et 1985 et diffusé sur les « trois chaines en couleurs » pour reprendre une partie des paroles de l’adaption de « No particular place to go » de Chuck Berry par Claude Moine alias Eddy Mitchell.

J’avoue qu’à l’époque, le nombre de séries américaines que je regardais proposait soit le générique d’origine, souvent instrumental soit en langue anglaise.

Cependant, il m’est resté en mémoire quelques séries dont parfois la traduction du titre d’origine est un massacre pur et dur. Commençons par la série maudite, « Diff’rent Strokes » (1978-1986), plus connu en France sous le nom de « Arnold et Willy ».

Cette série parle de l’adoption par un riche homme d’affaire de deux enfants noirs ceux de sa gouvernante mourante, joués par Gary Coleman et Todd Bridges. Cette sitcom est très célèbre. Mais le destin des acteurs et actrices est assez morbide.

Gary Coleman (Arnold) : ruiné par ses parents qui avait siphonné ses cachets, il sera condamné pour coups et blessures. Ne trouvant plus de rôle, il deviendra gardien de parking et décède en 2010 à l’age de 42 ans.

Todd Bridges (Willy en VF, Willis en version originale) : est tombé dans le duo drogue et alcool, puis a connu la prison.

Dana Plato (Virginia en VF, Kimberly en version originale) : arrêtée pour vol à main armée, a posé pour Playboy et a tourné dans un film érotique. Suicide par overdose de médicaments en 1999. Elle avait 34 ans.

Voici le générique original, avec la chanson anglaise. Au moins, la musique d’origine a été conservée pour la VF.

Passons ensuite à une des plus célèbres séries policières américaines, multi-rediffusée et encore de nos jours. Oui, je parle bien de « Starsky et Hutch », en version originale « Starsky and Hutch » (1975-1979).

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