Sic transit gloria mundi… De l’inertie et des dogmes dans le monde du logiciel libre.

Désolé pour la partie du titre en latin. On peut traduire rapidement la citation en latin ainsi : « Ainsi passe la gloire du monde ». Historiquement, c’est lié à l’intronisation du souverain pontife dont une tradition abolie avec l’arrivée de Jean Paul 1er en 1978 sur le trône de Saint Pierre.

Un moine se présentait devant le nouveau pape, brûlait une mèche d’étoupe en disant : « Sancte Pater, sic transit gloria mundi. » Pour lui rappeler que rien n’est éternel et que le dogmatisme est l’ennemi de la réalité.

Vous me direz, quel rapport avec le monde du libre ? Simplement que j’ai rarement connu un monde aussi enfermé dans les dogmes que celui du logiciel libre. Que ce soit sur l’utilisation de tel partitionnement, de tel outil d’empaquetage.

Dans un article intéressant, Sébastien parle de l’acharnement thérapeutique sur l’outil apt-rpm utilisé par des projets comme PCLinuxOS et AltLinux.

Dans le domaine des distributions pour geeks et geekettes, il y a des projets plutôt nichesques qui sont arc-boutés sur leurs dogmes. Il y a bien entendu la NuTyX et son refus du partitionnement séparé concernant le répertoire /home. J’ai parlé en vidéo d’une manière humoristique de ce genre de dogme via sa distribution cousine, la Yaolinux qui est une NuTyX systemd-isée.

On va me dire que je m’acharne sur la NuTyX, mais non. Je ne fais que montrer ce qui est proposé, rien de plus, rien de moins. Comme disait Vladimir Ilitch Oulianov, « Les faits sont têtus ».

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PCLinuxOS 2016.07 – Mate édition : faut-il redéfinir le terme de rolling release ?

J’ai été contacté pour me demander de faire un test sur la PCLinuxOS. Je connaissais cette vieille dérivée de la Mandrake ou déjà Mandriva Linux. Rolling release, elle propose – au moment où je rédige cet article, début octobre 2016 – trois versions principales : une basée sur un KDE 4.x allégé, une autre avec un KDE 4.x ultra complet et une version avec Mate-Desktop.

Il n’existe qu’une préversion basée sur Plasma, et comme je voulais une image ISO légère, j’ai récupéré depuis l’adresse miroir http://ftp.heanet.ie/pub/pclinuxos/pclinuxos/live-cd/ la version Mate sortie en juillet 2016.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ftp.heanet.ie/pub/pclinuxos/pclinuxos/live-cd/64bit/pclinuxos64-mate-2016.07.iso
–2016-10-06 13:48:26– http://ftp.heanet.ie/pub/pclinuxos/pclinuxos/live-cd/64bit/pclinuxos64-mate-2016.07.iso
Résolution de ftp.heanet.ie (ftp.heanet.ie)… 2001:770:18:aa40::c101:c140, 193.1.193.64
Connexion à ftp.heanet.ie (ftp.heanet.ie)|2001:770:18:aa40::c101:c140|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1214251008 (1,1G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « pclinuxos64-mate-2016.07.iso »

pclinuxos64-mate-20 100%[===================>] 1,13G 2,10MB/s in 7m 46s

2016-10-06 13:56:15 (2,48 MB/s) — « pclinuxos64-mate-2016.07.iso » sauvegardé [1214251008/1214251008]

Je comptais faire faire un article classique, avec sa vidéo, mais je ne la ferai pas. Pourquoi ? Pour une série de raison que je vais développer, capture d’écran à l’appui. L’installateur est fonctionnel, c’est celui jadis utilisé par la Mandrake ou Mandriva (?) Live, première capture d’écran à l’appui.

Avec un nom comme « DrakLive install », le doute n’est pas permis 🙂

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En vrac’ rapide et libre, un brin méchant :)

Un article en vrac’ consacré à 99,99% au logiciel libre et apparenté. En ce moment, je suis plus occupé par la publication de mon troisième roman, et l’écriture de ce qui pourrait être le quatrième si tout se passe bien.

C’est tout pour aujourd’hui !

Bon week-end !

Xfce, maltraité pour mieux attirer les utilisateurs de Microsoft Windows ?

J’ai noté une tendance dans les distributions GNU/Linux : la maltraitance de l’apparence de base de Xfce. Par défaut, Xfce se présente ainsi : Une barre supérieure avec un menu déroulant, un espace de gestion des taches, puis le nom d’utilisateur et quelques icones du genre gestion réseau ou audio ou météo.

En bas, on trouve un lanceur avec les principales fonctionnalités : navigateur internet, courrier électronique, gestionnaire de fichiers, ou encore recherche en ligne. Bref, un schéma général qui rappelle celui de MacOS-X d’Apple.

Mais cette apparence si spécifique est des plus maltraitée si on se limite au top 10 à 6 mois des statistiques de visites ou de curiosité de Distrowatch. Pour mémoire, voici à quoi il ressemble fin août 2013.

  1. Linux Mint
  2. Ubuntu
  3. Debian GNU/Linux
  4. Mageia
  5. Fedora Linux
  6. OpenSuSE Linux
  7. PCLinuxOS
  8. Manjaro Linux
  9. ArchLinux
  10. Puppy Linux

Pour faire un bilan de cette maltraitance, j’ai pris les versions Xfce (et donc Xubuntu en lieu et place d’Ubuntu) pour voir quelles distributions respectent l’apparence générale de Xfce et lesquelles la modifie.

Dans la liste, je n’ai pas trouvé de version native avec Xfce pour PCLinuxOS. Idem pour la Puppy Linux. A moins que j’ai mal cherché ? Donc, sur les huit restantes, combien vont respecter l’interface « officielle » de Xfce ?

Mais trève de bavardages, jettons un oeil au « massacre ».

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Du cassage de gueule de distrowatch comme sport linuxien préféré…

S’il est un domaine où nombre de fanboys linuxiens s’entendent, c’est sur la volonté de casser la gueule des statistiques de Distrowatch. L’idée de ce billet m’est venu à partir d’un post sur google plus qui annonçait que les pages vues concernant la distribution Debian GNU/Linux dépassait désormais celle de sa descendante, Ubuntu.

Bien entendu, le premier commentaire a été assez joyeux, tout comme la réponse que j’en ai fait. Un certain Paul McSpadden nous a sorti :

You’re using distrowatch as a credible source? Could I please ask that you avoid being like all the other news outlets and stop sensationalism.

Ce qu’on peut traduire par :

Vous utilisez distrowatch comme une source crédible ? Puis-je vous demander d’éviter d’agir comme les autres sites d’informations et arrêtez le sensationnalisme.

Ma réponse a été un peu énervée, mais résume bien ma pensée :

just gave us a more reliable source for statistics. And it will be great.

Or, will I say : « Shut the fuck up ? » Of course, I don’t mean it in a bad way.

Ce qu’on peut traduire par (le plus proche du sens originel) :

Donnez nous juste une source fiable pour les statistiques. Et ce sera bien.

Ou, devrais-je dire : « Fermez votre gueule ? » Bien entendu, sans vouloir être méchant.

Et c’est ici, qu’on trouve le noeud du problème : à chaque fois qu’une personne casse une dizaine de kilos de sucre sur le dos de distrowatch, aucune solution n’est proposée pour donner des statistiques qui seraient plus fiables.

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