Et si la Madame Michu en informatique n’existait pas ?

De manière générale, on parle de Madame Michu pour désigner une ménagère d’un age moyen qui se contrefout de l’informatique et qui ne cherche qu’une chose : utiliser un ordinateur avec accès à internet aussi simplement qu’un four micro-ondes.

Déjà, j’ai un doute quand on voit le nombre de réglages qui peuvent exister sur certains fours, mais passons. Et si on en croit les Pages Blanches, en France, il n’y a que 3 personnes qui portent ce patronyme…

Je suis la « personne qui s’y connait en informatique » dans mon entourage. Et on m’appelle pour faire tout et n’importe quoi : apprendre à utiliser un outil de numérisation, installer un outil de retouche photo, remettre à zéro une machine vérolée comme c’est pas permis, installer une imprimante, bref, tout et n’importe quoi ou presque.

Et les « Madame Michu » que je dépanne ne sont pas uniquement des femmes de moins de 50 ans. Cela va d’une amie qui a une trentaine d’années qui sait à peine utiliser un clavier, à la dame d’un certain age qui m’appelle pour apprendre à numériser un document pour le faire parvenir à sa mutuelle.

Sans oublier des hommes – oui au sens biologique et physiologique du terme, en clair des organes génitaux externes, qui sont effrayés par l’informatique – s’y étant mis par obligation – et qui me demande des coups de mains pour des trucs basiques : copier un CD audio, importer des images d’un appareil photo, ou encore utiliser un traitement de texte pour rédiger une lettre.

De ma « très légère » expérience (juste une dizaine d’années), j’en ai tiré une leçon : Madame Michu, ça n’existe pas. Donc, à vouloir faire une distribution GNU/Linux (et faire comprendre la notion d’un système d’exploitation) pour Madame Michu, ce sera un échec à terme.

Car la « Madame Michu » sera aussi bien une ménagère de moins de 50 ans, qu’un homme de cet age (ou plus jeune, ou plus vieux) qui craint l’informatique comme un acrophobe a horreur de monter sur un échafaudage. Autant dire autant de besoins différents que de personnes concernées.

Arrachons de notre esprit ce stéréotype qui ne signifie plus rien, et l’informatique personnelle ne s’en portera que mieux. D’ailleurs, vu le vieillissement de la population, les générations pleines du Baby Boom (ou ce qu’il en reste) arrivant à l’âge de la retraite, il faudrait mieux parler de ménagère de moins de 70 ans que de moins de 50… Mais pour revenir sur un stéréotype né il y a 50 ans, bon courage !

Un autre GNU/Linux pour Madame Michu : Ubuntu 10.04 LTS ;)

Cet article est la suite du précédent, où on peut encore faire plus simple pour l’utilisateur débutant. Déjà que Fedora est vraiment largement plus simple que l’image que l’on peut se faire de la distribution GNU/Linux, Ubuntu pousse encore le bouchon plus loin.

Je me suis contenté de récupérer une image ISO de la Ubuntu 10.04 pour 64 bits. Et de la lancer dans une machine virtuelle, donc les lignes de commandes suivantes :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 64G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=68719476736
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -usb -cdrom ubuntu-10.04-desktop-amd64.iso -boot d &

Après le lancement de l’installateur qui ne demande que quelques infos de base (la langue d’installation, le fuseau horaire ou encore un compte utilisateur de base), on passe à l’installation, puis au redémarrage qui demande à l’utilisateur de s’identifier… Que c’est complexe pour Madame Michu…

Ensuite, les mises à jour arrivent toutes seules et demande l’autorisation de s’installer… Sans la moindre ligne de commande…

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Installons et utilisons une Fedora 13 sans la moindre ligne de commande. Ou GNU/Linux pour Madame Michu…

Une idée reçue veut qu’une distribution linux passe par l’utilisation forcée de la ligne de commande (horreur suprême, quoique quand on voit le calvaire d’installation de logiciels sous Windows, hein… )

C’est ce qu’on pourrait appeller le syndrome de Mme Michu (désolé pour les personnes portant ce patronyme avec cette écriture, qui ne serait que 3 en France, si on en croit les Pages Blanches) qui ne veut pas se prendre la tête à apprendre à utiliser un ordinateur. Comme disait JM Morandini dans la préface de son deuxième livre, « L’enfer du décor » :

[…]
De vous, je sais que vous êtes la fameuse ménagère de moins de 50 ans. Celle que courtisent tous les publicitaires et que tous les producteurs et animateurs rêvent de conquérir. Selon les statistiques vous êtes 10,5 millions de Françaises agées de vingt-cinq à cinquante ans qui décidez des achats de votre foyer. Plus de 10 millions de Madame Michu.
[…]

Bref, les seules lignes de commande concerne le lancement de la machine virtuelle habituelle :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=34359738368
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Fedora-13-x86_64-Live.iso -usb -boot d &

J’ai donc décidé de montrer qu’on pouvait installer une distribution GNU/Linux (la Fedora 13), la mettre à jour et la personnaliser sans la moindre ligne de commande.

L’installateur, avec les options par défaut. Le seul moment où le clavier est utilisé, c’est pour entrer le mot de passe administrateur et la création d’un compte utilisateur.

Il est vrai que pour Madame Michu, lui faire comprendre qu’un utilisateur de base ne doit pas avoir la possibilité de faire tout et n’importe quoi doit dépasser son niveau de compréhension…

Les mises à jours et autres correctifs se passent en mode graphique, même si deux vagues de mises à jour sont nécessaires.

Il est vrai que pour Madame Michu, lui faire comprendre qu’un logiciel est un outil vivant qui est modifié constamment et qui doit être mis à jour doit dépasser son niveau de compréhension…

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