Confession : Je « pirate » de la musique, et j’en achète… Dommage pour la propagande Hadopienne inspirée par les majors du disque ?

Alors que le service Mega devrait arriver le 19 janvier, et que la Hadopi se félicite de la baisse des pratiques illicites des internautes, il faut revenir sur un point précis, souligné avec talent par Lionel Dricot alias Ploum. Il y a un an, il expliquait pourquoi il était un pirate.

L’article a quelques morceaux de choix, dont celui-ci

Mes 200 CDs m’ont probablement coûté un total de 2000€. Auxquels il faut ajouter les taxes sur les CDs vierges que j’achetais pour installer Linux. Sur cette somme, combien ont servi à rémunérer les artistes et l’enregistrement ? 100€ ? 200€ ? Le reste s’est certainement dilué dans des postes dont je me passe très bien aujourd’hui : packaging, distribution, transport, marketing, …

Vos sociétés sont parmi les plus riches du monde. Les artistes que la majorité d’entre nous écoutent habitent dans des gigantesques villas. Les autres sont morts. Vous osez malgré tout me faire le larmoyant numéro du méchant internaute qui tue les artistes crêve-misère ?

Désolé, je pense que vous n’avez pas besoin de mon argent. J’ai volontiers soutenu les petits artistes via Flattr, Jamendo, CDbaby, Magnatune voire même directement. Pour le reste, vous vous passerez très bien de mes sous.

Ce qui m’a poussé à me faire une réflexion. Où en serais-je dans ma collection sans la copie illicite ?

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De l’absence de culture flagrante des dirigeants de vendeurs de galettes.

Ayant lu – en diagonale – le rapport Zelnick – alias Hadopi 3 – en dehors du rejet idiot de la licence globale (qui est selon moi une des voies à explorer pour une rémunération plus juste des auteurs), et en dehors de la mise sous perfusion des intermédiaires que la révolution numérique rend obsolète, il m’est revenu une citation célèbre d’un certain Maximilien de Robespierre.

« Louis doit mourir parce qu’il faut que la patrie vive. »

Le Louis en question est Louis XVI, et cette phrase a été prononcée lors du procès de Louis XVI début 1793.

Et si on remplace « Louis » par « L’industrie du disque » et « patrie » par « musique », on comprend à quel point cette phrase est prémonitoire.

La musique a vécu avant qu’elle soit matérialisée dans du vynil, puis du plastique, elle vivra après le vynil et le plastique. Les mouvements luddistes se sont toujours cassés les dents, et l’industrie du disque dans son combat luddiste contre l’internet fera de même.