Les années 1990, la décennie qui a vu naître et se développer les FPS.

Dans un article de fin juin 2021, j’évoquais « La rétro-informatique ludique : le grand écart facial technique des micro-ordinateurs des années 1980. »

En 1990, le haut de gamme ludique, c’est le trio Atari ST, Amiga et compatibles PC. La mort de Commodore en 1994 avec un article repris par le site Obligement du magazine Joystick en 1994 marque la fin de l’époque des ordinateurs 16 bits au profit du quatuor compatibles PC, la PS1 de Sony, la SNES de Nintendo et la Megadrive de Sega.

À la fin des années 1990, le marché ludique c’est principalement : compatibles PC, la GameCube de Ninendo, la DreamCast de Sega, la première Xbox de Microsoft et la mythique PS2 de Sony.

Sur le plan des jeux, les années 1990 vont voir naître ce qui est considéré comme un genre majeur de nos jours, le FPS (first person shooter).

En effet, si on regarde au niveau des années, il y a plusieurs jeux qui ont marqué le genre durant les années 1990. Chaque année, un titre ou deux ont repoussé les limites sur le plan graphique et sonore. Je vais rester dans les succès du genre, ce sera plus simple.

Oui, je sais, il en manque beaucoup, mais la liste précédente est déjà bien chargée : Blake Stone, Dark Forces, Dark Forces 2 : Jedi Knight, Chasm : The Rift, Shadow Warrior, Redneck Rampage, Hexen II, Heretic, Strife et combien d’autres ?

Je pense qu’on pourrait largement en rajouter une dizaine tant les années 1990-1999 ont été celles qui ont vu naître et exploser le genre FPS. J’ai évoqué la plupart d’entre eux sur le blog, la fonction de recherche sera votre amie.

Je dois dire que le FPS le plus récent auquel j’ai joué sur mon propre ordinateur, c’est « Quake 4 » sorti en 2005, même si j’ai pu apprécier et tâter un petit peu la version 2016 de Doom chez un ami.

Replongez-vous donc par curiosité dans ces vieux FPS où le plus important n’était pas le réalisme, mais la jouabilité et la volonté de casser du monstre après une longue journée bien éprouvante nerveusement.

C’est vrai que ça piquera les yeux et les oreilles, mais vous verrez à quel point l’écart technique est grand entre Hovertank (1990) et Unreal Tournament (1999). Seulement 9 ans, mais sur le plan technique c’est incroyable… Un peu à l’image de la décennie des années 1980 pour les ordinateurs personnels.

Vieux Geek, épisode 155 : Hovertank, le premier FPS d’ID Software.

Si on pense FPS et ID Software, le premier nom qui vient à l’esprit, c’est Wolfenstein 3D sorti en 1992. Mais ce n’était en réalité que le « petit-fils » du premier titre développé par ID Software dans ce domaine.

Dans un article du mois d’avril 2017, j’avais parlé de Catacomb 3D, sorti en novembre 1991. Cependant, quelques mois auparavant en relation avec Softdisk Publishing, le tout jeune ID Software publiait son premier FPS en 3D, Hovertank.

Contrairement à son descendant, Hovertank est des plus austères. Les labyrinthes sont en 3D, mais aucune texture n’est appliquée, que ce soit pour les murs ou les plafonds. C’est juste de la 3D avec des murs à 90° avec des affichages en couleurs pleines.

On pilote un tank qui doit secourir des otages tout en évitant et tuant des méchants ennemis de divers types.

Venir à bout des 20 niveaux du jeu sans avoir une nausée monstrueuse tient de l’exploit, surtout avec le mouvement saccadé de déplacement du tank. Évidemment, c’était plutôt austère, mais il ne faut pas oublier la puissance des ordinateurs en avril 1991… On était loin des monstres multi-coeurs de la plupart des PCs qui fonctionnent de nos jours !