Ah, la grande guerre des paquets universels dont personne ne veut:)

Par paquets universels, je pense au trio AppImage, Flatpak et Snap. Je vais parler en tant qu’une personne qui considèrent que les paquets universels est une mauvaise réponse à un vrai problème : l’empaquetage des logiciels en faisant porter la charge de l’empaquetage sur les développeurs du logiciels et non sur les mainteneurs de distribution dont c’est pourtant le rôle.

Je ne vais pas ici recopier le contenu de l’excellent article écrit par Cyrille Borne (tiens un pléonasme) sur le blog restez-curieux. Je vous y renvoie pour un autre point de vue, plus orienté utilisateur d’Ubuntu.

Outre le fait que Canonical ne veut pas supporter officiellement une technologie concurrente à celle développée en interne, ce n’est pas la première fois que l’entreprise jadis située à l’Ile de Man nous la joue cavalier seul.

C’est au moins la troisième fois. Nous avons eu droit à un successeur de sysVinit dénommé upstart qui a été remplacé par le sulfureux Systemd. La deuxième fois, c’était avec Mir qui voulait concurrencer Wayland et qui finalement est devenu une implémentation de Wayland.

Pour les deux cas, j’imagine le nombre de couleuvres qu’ont dû avaler les développeurs des projets en question.

Ce qui ne change rien à un point précis : on est loin d’avoir une position dominante du trio AppImage, Flatpak et Snap quand on veut récupérer et installer un logiciel. Il y a bien une ou deux distributions qui proposent des paquets universels pour gérer sa logithèque et puis c’est tout. Ni la Fedora Silverblue (Gnome), ni la Fedora Kinoite (KDE) ne sont en passe de remplacer les Fedora classiques à base de paquets RPMs.

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La « guerre des distributions », c’est fini !

Je l’ai précisé dans un autre article, cela fait plusieurs années que toutes les distributions se ressemblent. Mis à part les montées en versions pour les différents logiciels et environnements de bureau, il n’y a plus grand chose qui différencie les acteurs du domaine.

Si on sort le rythme de publication, les outils d’empaquetages ou les chartes graphiques, où se trouvent réellement les différences ? Voici donc une vidéo bilan qui montre bien que les différences au niveau esthétique sont minimes et qu’en dehors des outils de gestions de logiciels, les différences sont presque inexistantes au final.

J’ai pris dans cette vidéo les principaux formats de paquets que sont deb et rpm (nés en 1993-1994), les paquets de la slackware (1992 ou 1993) et les paquets archlinux (nés en 2002).

Même si je préfère largement l’empaquetage proposé par Archlinux que je considère comme plus abordable car ayant tiré les leçons des formats de paquets nés avant lui, il faut dire que si l’on se base d’abord sur l’esthétique – et c’est souvent le premier contact que l’on a avec une distribution – on peut difficilement savoir quelle base est utilisée en dessous. Qu’on arrive à un « bonnet blanc et blanc bonnet » des plus classiques.

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C’est officiel : je n’ai plus envie de vivre dans le monde du libre…

Il y a plus d’un an, je poussais une gueulante contre les puristes du libre. Je pensais tout avoir vu, mais on n’est jamais sûr et certain de tomber sur pire. J’aurais dû m’en douter…

Distrowatch dans sa gazette du 5 juin 2017 a décidé de faire une « spéciale » Devuan GNU+Linux. Je me suis dit que les commentaires n’allaient pas voler très haut. Mais je ne pensais pas que l’on tomberait dans le reductio ad hitlerum dans les commentaires.

Il faut descendre au 82e commentaire, et même si on ne parle pas anglais, on sent que l’on est tombé très bas dans l’ignoble… Tout cela pour un système d’initialisation !

Je dois dire que j’ai été pris d’une nausée immédiate devant l’assimilation entre le régime mis en place par le NSDAP entre 1933 et 1945 et un logiciel libre sous LGPL 2.1 et suivante, dixit la page officielle sur le site FreeDesktop.

Si je devais récrire l’article ou refaire la vidéo de l’article de mai 2016, je ne changerai rien, mis à part que je garderai un peu plus mon calme en vidéo devant l’intégrisme presque religieux d’une partie du monde du libre.

Pour paraphraser le professeur Hubert Farnsworth de la série animée « Futurama » : je ne veux plus vivre sur cette planète !

Les commentaires seront ouverts jusqu’au 20 juin 2017 à minuit, et comme pour l’article de mai 2016, je n’interviendrai pas, sauf pour sucrer les commentaires qui tournent purement à l’insulte.

Trois ans après le « free adgate », voici venu le temps de la « adblock war »…

Note préliminaire : je comptais publier cet article le 29 mars 2016, mais Cyrille Borne a pondu un article qui m’a fait penser que la publication devait être avancée de quelques heures.

J’enfile mon costume d’historien à deux centimes d’euros pour l’introduction de cet article. Souvenez-vous, nous sommes début janvier 2013. L’opérateur Free via une mise à jour du micrologiciel l’option de bloquer la publicité à vue, le tout à la discrétion de l’internaute. C’est alors le grand bal des faux-culs et des hypocrites qui commence, hurlant à tout va qu’on viole la neutralité du réseau… Benjamin Bayard de la FDN n’était pas du même avis. Étrangement, d’ailleurs 🙂

Surtout que cela touche les dites personnes en plein amour propre, je veux dire en plein portefeuille. Il faut rester honnête. Depuis 2013, la situation des personnes qui vont sur la toile sans bloqueur de publicité est une horreur sans nom. Quand je dépanne des amis et que je leur demande : « Tu veux que je te mette un outil pour bloquer les publicités ? », c’est tout juste si je ne vois pas couler des larmes de bonheur sur leurs joues.

Tuxicoman a fait un petit test… Aux résultats effarants. Sur trois articles de trois journaux qui touchent des sommes non négligeables en subventions, à savoir Liberation, Le Figaro et L’Express (merci Daniel pour la piqûre de rappel), en virant le contenu publicitaire, on gagne jusqu’à 87% en temps de chargement, et 68% en taille récupérée… Loin de 10 à 15% que j’avais mesuré en juillet 2014.

Le Geste, en gros le syndicat qui défend bec et ongles le modèle du financement publicitaire, a lancé une opération de blocage de bloqueurs de pubs, visant AdBlock plus, le moins éthique de tous. NextInpact en a parlé avec au passage quelques coups de pieds à une industrie qui ne veut pas se remettre en question. Ce qui m’a inspiré la commande suivante au dessinateur de talent Péhä :

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La deuxième guerre des navigateurs internet est-elle finie ?

Si la première guerre des navigateurs internet (1995-2001) a vu la victoire « écrasante » de Microsoft Internet Explorer passant de 18 à 95% des parts de marché (mauvaise qualité de Netscape 4, Internet Explorer encastré dans Microsoft Windows), la deuxième guerre commencé avec l’arrivée Mozilla Firefox 1.0 en novembre 2004 lance la deuxième guerre.

Quel souvenir que la sortie de Microsoft Internet Explorer 4 en 1997…

D’ailleurs il faut dire que la sortie de la Suite Mozilla 1.0 en 2002 n’était pas faite pour changer la donne, vu l’usine à gaz qu’était le logiciel à l’époque. J’avais d’ailleurs fait une série de captures d’écran des versions de développement de Mozilla Firefox, allant de Phoenix 0.1 à Firebird pour finir avec Mozilla Firefox (en octobre 2007, soit à l’époque de Mozilla Firefox 2.0).

En l’espace de 6 ans, la part de Microsoft Internet Explorer est passé de plus de 90% à 51%… Dont 10% perdu en l’espace d’un an au profit de Mozilla Firefox, de Google Chrome et dans une moindre mesure de Safari…

Le grand perdant, c’est clair, c’est Microsoft Internet Explorer qui a souffert de plusieurs choses :

  1. L’immobilisme entre la version 6 en 2001 et la version 7 en 2007
  2. La promotion d’un internet aux normes ouvertes
  3. L’augmentation de la part de marché du Mac
  4. La qualité croissante des alternatives en terme de navigateurs internet

Qui aurait pu penser que Mozilla Firefox atteignent 30% en Europe en l’espace de 6 ans ? Et que Google Chrome en l’espace de 2 ans d’existence frôle les 9% ?

Le grand gagnant : l’utilisateur et l’internet qui se doit d’être basées sur des technologies ouvertes et non des horreurs comme ActiveX ou encore Flash.

Maintenant, reste à savoir qui aura la deuxième place d’ici un an, car malgré tout vu que les ordinateurs vendus sont à 95% doté du duo Microsoft Windows / Internet Explorer : Google Chrome ou Mozilla Firefox ?

Et aussi : quel inpact aura Microsoft Internet Explorer 9 qui ne sera disponible que pour Windows Vista et 7, surtout si celui-ci se coupe d’environ 44% des Microsoft Windows installés en octobre 2010, à savoir XP…