Pacman 6.0, un coup de pied dans les « roustons » des ArchJaro ?

Comme en moyenne une fois par an – même si la dernière fois remonte à octobre 2019 – le gestionnaire de paquets d’Archlinux du doux nom de pacman, connaît une mise à jour majeure.

Dans l’article, je parlais des problèmes de compatibilité avec un outil de « haut niveau », pamac. En effet, la migration de la version 5.1 avec la 5.2 avait mené à l’ouverture de deux bugs.

[…]
Cela a été aussi un passage douloureux pour l’excellent pamac. Après deux rapports de bug, un concernant la compilation, l’autre concernant l’utilisation, le gestionnaire de logiciels est compatible avec pacman 5.2.

Autant dire que grâce à la grande gueule que je suis et qui est détesté par une partie du monde libre francophone, certaines des personnes en question pourront continuer à utiliser une manjaro ou une base archlinux avec pamac sans prise de tête. Du moins, à la prochaine version stable, le paquet pamac-aur-git que je maintiens étant fonctionnel 🙂
[…]

Cette fois la migration est un peu plus douloureuse. Sur le rapport de bug que j’ai ouvert, le développeur qui répond au pseudonyme de Guinux est assez clair, je le cite :

The port to libalpm 13 is not trivial and I don’t have a time ATM to do it. Be patient.

On peut traduire ainsi :

Le port vers libalpm 13 n’est pas trivial et je n’ai pas de temps en ce moment pour le faire. Soyez patients.

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En vrac’ de fin de semaine

Un court billet rédigé en ce 10 octobre 2020, histoire d’alimenter le blog qui souffre un peu d’attention en ce moment 🙁

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Pour les fans d’ArchJaro (mélange d’Archlinux et des outils systèmes de Manjaro), la nouvelle série d’images ISO de la Garuda Linux est disponible.
  • Pour les amateurs de diablotin, je demande la 2ème release candidate de FreeBSD 12.2.
  • La DGLFI de la semaine, la AllegianceOS, une base Slackware Current retravaillée avec Xfce 4.14.

Côté culture ?

Yaima vient de sortir son nouvel album, « C E R E M O N I A ». Si vous aimez les musiques planantes, foncez, c’est de la bonne !

Bon week-end 🙂

Plus ça va, moins je comprends le monde du logiciel libre.

Cela fait environ 14 ans que j’utilise en mono-démarrage des distributions GNU/Linux (Ubuntu, puis ArchLinux et ponctuellement Frugalware Linux), et je me demande parfois si une partie du monde du libre n’est pas bloqué avec des réflexes qui datent de l’époque des premières Ubuntu, en gros vers 2004-2005.

Je vois toujours autant de distro-hopping alors que près de la moitié des distributions à destination bureautique sont soit dérivées de Debian ou d’Ubuntu ou soit d’une base RPM (principalement Fedora, OpenSuSE et les deux soeurs ennemies nées de la mort de Mandriva).

Comme si une distribution basée sur la dernière Debian stable ne ressemblait pas comme deux gouttes d’eau à une autre dérivée de Debian stable, modulo l’environnement de bureau ou encore la logithèque. Ou comme si une base Ubuntu changeait du tout au tout entre deux distributions qui en sont dérivées.

Il y a aussi dans le monde archlinuxien une incongruité : les ArchJaro. En gros des distributions qui partent d’une base Archlinux en forkant les outils les plus intimes de Manjaro (tout ce qui est lié à la gestion des noyaux ou des pilotes non libres).

Cela a donné feu la SwagArch, l’abandonnée Namib GNU/Linux et récemment le projet Garuda Linux qui a fait une énorme erreur en mettant sur AUR ses paquets spécifiques. J’aurais pu en parler en vidéo, mais le principe même d’une ArchJaro est casse gueule au possible. Je ne donne pas cher de la survie des dits paquets si un trusted user tombe dessus.

Non seulement, je pense que Garuda connaîtra le même sort que SwagArch et la Namib GNU/Linux, mais que cela ne fera que jeter de l’huile sur le feu entre le monde Archlinux – dont les plus extrémistes conchient allègrement Manjaro Linux – et la communauté de cette dernière.

Est-il normal qu’en 2020 les distributions toutes moins utiles les unes que les autres – car dans le domaine des distributions la maturité a été atteinte – se multiplient comme des bactéries dans un bouillon de culture ?

Ce qui est vrai pour les distributions l’est aussi pour les environnments de bureau : le besoin en nouvel environnement de bureau est-il si prégnant ? Ne serait-ce pas mieux que des environnements non terminés le soit ? Comme LXQt pour ne pas le citer par exemple.

Des personnes me répondront par pure idéologie que c’est normal, qu’il n’y aura jamais assez de choix. Ah, l’argument du choix. Combien de fois cet argument fallacieux a-t-il dispersé les efforts qui auraient permis de ne pas réduire le Linux bureautique à 2% du grand public ?

Ou encore les parangons du « ça pue, c’est pas libre » qui font les distributions 100% libre sont des projets qui sont si caricaturaux que cela donne la honte aux personnes un tant soit peu pragmatiques ?

Je sais bien que la prose que je déroule ici sera illisible pour certaines personnes, et je dois dire que je m’en contrefiche. Comme disait un certaine Vladimir Illitch Oulianov : « Les faits sont têtus ». Mais en cette période de post-vérité où même la pire intoxication sera considéré comme recevable, je ne m’étonne plus de rien.

Comme disait feu mon grand-pềre qui aurait eu 111 ans cette année : « tu ne feras jamais boire un âne qui n’a pas soif ». Méditez cette simple phrase, du moins si vous en avez envie !

Ah, la grande famille Archlinuxienne ;)

C’est un commentaire d’Éric sur mon précédent billet en vrac’ qui m’a donné envie de faire ce court billet. Car il faut le dire : se retrouver dans la famille Archlinuxienne, ce n’est pas évident.

Il y a un peu de tout, et surtout n’importe quoi. Mais essayons de faire un inventaire de l’ensemble sans oublier trop de monde au passage.

Outre la maison mère, on trouve les projets qui sont des Archlinux plus ou moins pures dont voici la liste, du moins les projets encore activement développés au moment où je rédige cet article :

  1. EndeavourOS
  2. RebornOS
  3. Anarchy (un installateur)
  4. Zen Installer (un autre installateur)
  5. Arco Linux et ses innombrables images ISO
  6. Artix Linux, anciennement Archlinux OpenRC
  7. Obarun, une Archlinux avec s6 comme init par défaut
  8. Parabola GNU/Linux, la Archlinux 100% Libre
  9. Garuda Linux, un peu spéciale 🙂

Les distributions qui y ressemblent sans en être vraiment ? On peut citer KaOS qui est une cousine d’Archlinux, car elle utilise pacman mais sans être une base Archlinux, mais une base Linux From Scratch.

Il serait dommage d’oublier la fille la plus célèbre d’Archlinux, j’ai dénommé Manjaro Linux qui n’est pas en odeur de sainteté dans certains cercles bien informés 🙂

Sans oublier l’idéologique TromJaro, qui me fait demander si les personnes derrière le projet n’abuse pas de gateaux spatiaux… 😀

Enfin, pour finir, je citerais le duo de script archfi / archdi qui permettent l’installation d’une base Archlinux en partant de l’image d’installation officielle.

Une douzaine de projets et encore, j’ai dû en oublier au passage, je tiens à m’excuser pour les dits oublis. Autant dire qu’une araignée n’y retrouverait pas ses petits…

Mais, c’est ainsi que vit le logiciels libre, de forks en forks, qu’ils soient plus ou moins bien justifiés, plus ou moins bien assumés.

En vrac de milieu de semaine…

Un court billet pour se relancer en ce doux mois de septembre. Mais on va y aller doucement, faut pas se brusquer non plus !

Côté informatique :

Côté culture :

C’est tout pour aujourd’hui.

Bonne fin de journée 🙂