En vrac’ de fin de semaine

Un court billet rédigé l’avant-dernier samedi du mois de juillet.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Pas grand chose, mise à part une petite vidéo que j’ai fait sur un vieux titre vidéo-ludique qui montre à quel point on n’est jamais mieux servi que par soi-même.

Pour finir, un coup de main à une personne avec qui je discute parfois sur Mastodon, spécialisé dans les objets en cuir, PJS LeatherCraft.

Allez voir ses réalisations, on ne sait jamais, vous pourriez avoir un coup de coeur !

Bon week-end 🙂

Ma lettre au Père Tux… :)

Même si le père Noël n’existe pas, peut-être que le Père Tux, son équivalent linuxien, existe. Voici donc la lettre que je lui adresse. Même si un seul de mes souhaits pouvaient être exaucés, on serait dans le domaine du miracle…

Voici donc la liste des souhaits que je fais. Même s’il doit en manquer un ou deux au final 🙂

Le premier souhait : que l’on arrête l’acharnement thérapeutique.

Oui, il faut arrêter de maintenir en vie des projets qui ont eu leurs heures de gloire dans les années 2000 à 2006. Tous les projets un peu structurés et qui ont des équipes derrière connaissent le cycle naissance, développement, déclin et mort.

Il faut savoir ne pas s’acharner inutilement sur les cadavres de projets jadis glorieux. Dès qu’un projet a passé son quart d’heure de célébrité – comme disait si bien Andy Warhol – il faut l’accepter.

Est-il besoin de continuer à faire vivre des projets dont les outils accusent plusieurs années de retard technique, aussi bien sur le plan du code que de l’ergonomie ? A-t-on besoin fin 2018 de voir des projets qui continue de faire vivre KDE 3.5 ? Ou qui utilisent des enrobeurs de gestionnaire de paquets écrits partiellement en Perl ? Ou des enrobeurs de gestionnaire de paquets dont le développement s’est arrêté depuis années ?

Le deuxième souhait : que l’on arrête la multiplication sans fin des distributions GNU/Linux

Il faut que les communautés qui constituent le monde du libre s’aperçoivent que multiplier sans fin les distributions, ça ne sert plus à rien. Que cela disperse les efforts qui pourraient être concentrés sur un nombre réduit de plateformes qui gagneraient au final en qualité… Mais faire comprendre cela à un monde qui semble être conquis par un individualisme chroniquement pathologique…

Le troisième souhait : que le distro-hopping se ralentisse enfin…

C’est la conséquence du souhait précédent. Avec des distributions produites comme des saucisses dans une charcuterie industrielle, les distributions se ressemblent toutes. Et que sauter de l’une à l’autre ne sert plus à rien du tout et que l’argument « je suis libre de faire ce que je veux » ne cache en réalité que l’envie de faire du bruit médiatique…

En effet, tout le monde est libre de sauter à l’élastique depuis un pont… Mais si vous êtes fragile du coeur, c’est quand même déconseillé, non ?

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Pauvre rolling release… Que de crimes l’on commet en ton nom !

Un billet « méchant Fred », ça faisait longtemps, non ? J’avais envie de pousser un coup de gueule contre l’utilisation abusive du terme rolling release.

Le principe de la rolling release semble avoir un peu de vent dans les voiles au moment où j’écris cet article en août 2018, au point qu’il est devenu de bon ton de dire : « Vous voyez, ma distribution, c’est une rolling release » alors qu’une bonne moitié du temps, c’est faux.

Pour qu’une distribution soit une rolling release, il y a les critères suivants à remplir :

  1. Une installation avec une image ISO qui est rafraichie plus ou moins régulièrement.
  2. Des mises à jour en continu, que ce soit au quotidien ou par paquets hebdomadaires ou bimensuels
  3. Une évolution constante de la distribution, c’est à dire aucune période de gel au niveau des logiciels

Si les trois critères sont remplis, c’est une rolling. Dans le cas contraire, c’est une pseudo-rolling.

Dans les vraies distributions en rolling en ayant une liste aussi exhaustive que possible pour chaque entrée ?

  1. Archlinux et sa famille : Manjaro et Tux’n’Vape, Antergos, Anarchy, RebornOS, Parabola et l’étrange Hyperbola, SwagArch, Obarun et Artix
  2. Void Linux
  3. Gentoo et sa famille : Funtoo, Sabayon, Calculate, Redcore
  4. Frugalware
  5. Solus

Je pourrais rajouter Siduction à cette liste, mais pour une raison bien précise expliqué ci-après, j’hésite à le faire.

Mais dans les fausses rolling ? Toutes celles qui se basent sur Debian GNU/Linux testing ou encore Ubuntu, par exemple.

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Bien choisir sa distribution GNU/Linux – édition 2016.

En avril 2015, je proposais un petit guide qui a été transformé en page. Un an plus tard, il fallait bien mettre à jour les conseils, non ? 🙂

Note : l’article est copié dans une page dédiée par simple sécurité.

Note 2 : j’ai rajouté quelques éclaircissements en fin d’article, suite à quelques commentaires.

Il m’arrive de recevoir des courriers électroniques qui me demandent : quelle distribution choisir ? Avec presque 275 distributions indexées encore vivantes, début juillet 2016, sur la bible de l’actualité linuxienne, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin sans avoir de détecteur de métaux pour se simplifier la tâche.

Voici donc une série de cinq commandements pour vous permettre de dégrossir votre recherche. Les listes ci-dessous sont aussi exhaustives que possible.

Premier commandement : Tu n’iras pas au-dela de la première génération descendante des distributions mères.

Par distribution mère, je parle des distributions nées entre 1992 et 2002 et toujours en vie de nos jours. Par ordre alphabétique :

  1. Archlinux (née en 2002)
  2. Debian GNU/Linux (née en 1993)
  3. Gentoo Linux (née en 1999) et sa « jumelle » Funtoo Linux plus simple d’accès par endroit
  4. Red Hat Linux (née en 1994) surtout connue pour son projet communautaire Fedora Linux (né en 2003)
  5. Slackware Linux (née en 1993)
  6. SuSE Linux (née en 1994) surtout connue pour sa dérivée OpenSUSE.

Si on prend leurs descendantes directes les plus connues, cela donne principalement :

  1. Manjaro Linux
  2. Ubuntu et ses saveurs officielles : Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu, Ubuntu Gnome, Ubuntu Mate, Ubuntu Kylin
  3. Sabayon Linux ou encore la Calculate Linux
  4. CentOS Linux ou encore la Scientific Linux. Sans oublier l’excellent Viperr.
  5. SalixOS

Pour OpenSUSE, je n’ai rien qui me vienne à l’esprit 🙁

Pour la Debian GNU/Linux, je rajouterai des projets comme la HandyLinux par exemple. Les rares exemples de distributions « petites-filles » qui valent la peine ? LinuxMint, Emmabuntüs (classique ou en saveur Debian) sont les deux premiers noms qui me viennent à l’esprit.

J’allais oublier une distribution qui me tient à coeur, la descendante de la mythique Mandrake Linux, j’ai nommé la Mageia.

Deuxième commandement : toujours l’original à la copie tu préféreras.

Nombre d’environnements sont portables dans le monde GNU/Linux. Ce qui permet souvent d’avoir un environnement spécifique disponible sur les bases listées ci-dessus. Cependant, il y a un principe à appliquer. Si un environnement est proposée par une distribution, la meilleure expérience qu’on pourra en avoir est sur la dite distribution.

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Dis tonton Fred, ça ressemblait à quoi le monde du libre, il y a un an ? Épisode 3 : juin 2015.

Voici donc le troisième épisode de la série qui sent bon les vacances d’été et les neurones de élèves de classe de terminale qui sont en train de surchauffer… J’étais à leur place en… 19.. Non, je ne le dirai pas, ça me donnerait un sacré coup de vieux.

Mais revenons-en au logiciel libre, et voyons ce qu’il se passait il y a un an, mois pour mois. Vous avez du café ou du thé dans votre tasse préférée ? Si oui, on est parti !

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Comment bien choisir sa distribution GNU/Linux ? Quelques conseils.

Il m’arrive de recevoir des courriers électroniques qui me demandent : quelle distribution choisir ? Avec presque 300 distributions indexées encore vivantes, fin avril-début mai 2015, sur la bible de l’actualité linuxienne, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin sans avoir de détecteur de métaux pour se simplifier la tâche.

Cet article a été cloné dans une page pour rester en libre accès.

Voici donc une série de cinq commandements pour vous permettre de dégrossir votre recherche. Les listes ci-dessous sont aussi exhaustives que possible.

Premier commandement : Tu n’iras pas au-dela de la première génération descendante des distributions mères.

Par distribution mère, je parle des distributions nées entre 1992 et 2002 et toujours en vie de nos jours. Par ordre alphabétique :

  1. Archlinux (née en 2002)
  2. Debian GNU/Linux (née en 1993)
  3. Gentoo Linux (née en 1999) et sa « jumelle » Funtoo Linux plus simple d’accès par endroit
  4. Red Hat Linux (née en 1994) surtout connue pour son projet communautaire Fedora Linux (né en 2003)
  5. Slackware Linux (née en 1993)
  6. SuSE Linux (née en 1994) surtout connue pour sa dérivée OpenSUSE

Si on prend leurs descendantes directes les plus connues, cela donne principalement :

  1. Manjaro Linux
  2. Ubuntu et ses saveurs officielles : Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu, Ubuntu Gnome, Ubuntu Mate, Ubuntu Kylin
  3. Sabayon Linux (en piteux état !) ou encore la Calculate Linux
  4. CentOS Linux ou encore la Scientific Linux. Sans oublier l’excellent Viperr.
  5. SalixOS
  6. Pour OpenSUSE, je n’ai rien qui me viennent à l’esprit 🙁

Pour la Debian GNU/Linux, je rajouterai des projets comme la HandyLinux par exemple. Les rares exemples de distributions « petites-filles » qui valent la peine ? LinuxMint, Emmabuntüs sont les deux premiers noms qui me viennent à l’esprit.

J’allais oublier une distribution qui me tient à coeur, la descendante de la mythique Mandrake Linux, j’ai nommé la Mageia.

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Règlement de compte à Linux Corral, première partie : De la « Stockholmisation » croissante d’une partie des communautés informatiques.

Par « Stockholmisation », je veux bien sûr parler du phénomène psychologique connue sous le nom de Syndrome de Stockholm :

Il se définit ainsi :

Le syndrome de Stockholm désigne un phénomène psychologique où des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers développeraient une sorte d’empathie, voire de sympathie, ou de contagion émotionnelle avec ces derniers selon des mécanismes complexes d’identification et de survie.

Loin de moi l’idée de comparer une communauté informatique et de dire que les utilisateurs sont « otages » (je ne travaille pas pour certains médias bien connus pour détourner le mot usage de son sens étymologique) de la distribution qui fait fonctionner leurs ordinateurs. Non, mais on arrive parfois à un point qui fait presque se poser la question : « Où est passé le sens critique ? »

Dans un article de Cyrille Borne consacré à ma crise de colère et la fermeture temporaire du blog, suite à une saturation que je ne pouvais pas gérer autrement, le blogueur francophone libre au côté duquel je pourrais passer pour un pacifiste déclare :

La différence c’est que Fred s’en prend à une distribution Linux, certains fanboys sont tellement demeurés que toucher à leur distribution c’est comme si on touchait à leur mère. La moralité c’est que les gars se sentent si outrés qu’ils s’en prennent à la personne et pas aux idées au point effectivement d’en devenir insultants.[…] De l’autre côté, que dire d’une distribution qui essaie de réinventer la roue, faire un nouveau client mail qui marche à moitié quand des logiciels comme thunderbird ou claws mail existent, une distribution qui a plus de talent dans sa communication que dans sa prestation, oui on pourrait échanger.[…]

J’ai volontairement sauté le passage sur ma méthode de tests basée sur le pourquoi du comment de l’utilisation de machines virtuelles, j’y reviendrais dans un article plus tard, encore en rédaction au moment où je publie cet article.

C’est vrai, j’ai tendance – tout en prenant des pincettes – à dire ce que je pense de certains projets. Cela m’avait valu pas mal d’inimitié à une époque avec la communauté Ubuntu francophone, même si depuis, cela va beaucoup mieux.

J’ai aussi eu du fil à retordre avec feu PearOS qui était elle aussi un clone de l’interface graphique de MacOS-X. Pour mémoire, je vous renvoie à une interview de David Tavares, quelques mois avant que PearOS ne disparaisse du radar. Avec le recul, on peut se demander si les critiques sur la pertinence de mes tests est si mauvaise au final.

Sans oublier le mini-feuilleton sur Micro-R OS, qui comme je le pensais, s’est terminé en queue de poisson pour cette énième dérivée d’Ubuntu.

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Funtoo Linux avec Gnome : incroyable, un Gnome fonctionnant sans systemd ! :)

Suite aux diverses dérives liées au débat de la guerre des systèmes d’initialisation pour les distributions GNU/linux, j’ai voulu vérifier un message de Daniel Robbins père de la Gentoo Linux, puis de la Funtoo Linux : celui qui promet d’avoir Gnome 3.14.x sans utiliser le moindre composant de systemd.

En effet, sur le forum de la Funtoo Linux, depuis Gnome 3.12, on peut avoir un Gnome sans la couche systemd. Par curiosité, j’ai voulu vérifier cette information. La compilation de l’ensemble a pris plusieurs jours, car je n’ai pas de machine à consacrer pour une installation en 24/7. Et puis, c’est très formateur 🙂

De plus, les longues périodes de compilations m’ont permis de vivre ma vie, car on est loin de 25 à 30 minutes d’installation d’une distribution GNU/Linux avec des paquets prêts à l’emploi. Cela m’a permis de travailler sur la relecture de mon troisième roman… Les deux premiers sont toujours disponible sur mon espace Atramenta. Mais trève de bavardages, revenons à la distribution dont le leitmotiv est « Use the source, Luke ! » 🙂

Voici donc la chronologie, qui s’étale sur plusieurs jours, car certains logiciels, comme Webkit-gtk demande 6 bonnes heures de compilation en croisant les doigts 🙂

Lundi 8 décembre 2014 :

En utilisant le guide d’installation de la Funtoo Linux, j’ai mis en place la base, avec quelques modifications :

  • Une partition de swap de 4 Go, car les 2 Go recommandés sont souvent limite, surtout avec des logiciels très longs et lourds à recompiler.
  • J’ai utilisé le noyau vanilla-sources, histoire de pouvoir compiler rapidement le noyau et avoir une version plus récente et plus légère que le debian-sources conseillé.

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Funtoo Linux avec Mate-Desktop : le retour de la geekitude absolue ? Deuxième partie.

C’est la suite de la première partie. L’article a été rédigé entre le 16 et le 17 mai. J’ai arrêté la compilation des logiciels le 16 après avoir obtenu un Mate Desktop fonctionnel.

Après avoir vaqué à mes occupations, j’ai été confronté à ce chapelet d’une quinzaine de jurons de rarian qui refusait de se compiler avec la locale « fr_FR ». J’ai du remettre la locale en_US dans le fichier /etc/portage/make.conf pour que ce dernier se compile…

Après avoir corrigé ce bug à la chapelet d’une quinzaine de jurons, j’ai relancé l’opération de compilation, et je suis parti à d’autres occupations, car c’est passionnant de voir un logiciel se compiler 🙂

L’attente est largement plus longue que les 3 heures estimées… Il faut dire que webkit-gtk2 est recompilé… Même LibreOffice et ses 4 heures de compilations sur ma machine réelle feraient presque pâle figure ! Au final, c’est près de 5 h 30 d’attente pour compiler le moteur de rendu qui fait fonctionner Midori ou encore Web (le navigateur de Gnome).

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Funtoo Linux avec Mate-Desktop : le retour de la geekitude absolue ? Première partie.

Il y a environ 18 mois, j’avais essayé d’installer une Funtoo Linux avec Xfce, et la malchance avait été au rendez-vous à cause d’un bug du noyau 🙁

Cette fois, j’ai décidé de tenter ma chance à nouveau, dans une machine Qemu, mais avec Mate Desktop en lieu et place de Xfce. Cela a demandé 4 bonnes heures de compilations intense pour la première partie. Il est vrai que cela aurait été largement plus rapide sur une machine réelle, mais je n’en avais pas sous la main pour installer la Funtoo Linux.

Pour l’installation de la base (avec un noyau linux 3.14.4), je suis parti d’une ISO de la SystemRescueCD, et en me basant sur le tutoriel disponible sur le site de la Funtoo Linux.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk-funtoo.img 128G
Formatting 'disk-funtoo.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-funtoo.img -cdrom systemrescuecd-x86-4.2.0.iso -boot order=cd &

A la différence du tutoriel proposé que j’ai suivi au maximum, j’ai créé une partition /home séparée formatée en ext4 comme la partition /. Pour une simple et bonne raison : cela m’évitait d’oublier de faire compiler le support du xfs par le noyau.

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