Non, l’informatique n’est pas qu’un lieu de mâles mal rasés aux cheveux longs.

Et c’est tant mieux pour tout le monde. Même si certains inventions sont le faits de barbus aux cheveux longs, comme les inventeurs du langage C (Dennis Ritchie et Brian Kernighan) ou encore le fondateur du projet GNU (Richard Matthew Stallman), voire des cofondateurs d’Apple en 1976 (Steve Jobs et Steve Wozniak), sans une femme, contre-amiral de la Marine Américaine, l’informatique telle que nous la connaissons serait bien fade.

Cette femme, nous souhaitons son 107ième anniversaire aujourd’hui, en ce 9 décembre. C’est Grace Murray Hopper. On lui doit entre autre chose :

  • D’avoir trouvé la mite (ou papillon de nuit ?) qui s’était coincé dans les entrailles du Harvard Mark II qui a officialisé le terme de bug pour parler de problème d’un logiciel.
  • La création de l’ancètre des compilateurs, l’outil A-0 System pour un monstre du doux nom d’Univac I
  • D’avoir développé un langage (FLOW-MATIC) qui a donné naissance à un des premiers langage de programmation connu, un certain COBOL en 1959

Autant dire que ce fut une personne importante pour ne pas dire primordial de l’informatique « primitive ».

Google ne s’y est pas trompé et lui a consacré un doodle que j’ai capturé en vidéo.

Donc, maintenant, quand vous lirez la saga en 5 volumes de GKND, vous pourrez vous dire que la geekette est une descendante de cette femme d’exception que fut Grace Murray Hopper.

Arrivée de TraceMonkey dans Minefield en 64 bits !

Ce moteur de compilation jit du langage javascript intégré dans Mozilla Firefox depuis sa version 3.5 n’existe pas pour les versions 64 bits (linux et MacOS-X, quand à Windows 64bits, je ne saurais dire) du navigateur.

Cependant, en lisant ce billet dans mon agrégateur de flux j’ai appris que le moteur de compilation est enfin activé. Mais uniquement dans le code du tronc, qui donnera le successeur de Namoroka (alias Mozilla Firefox 3.6) et donc qui ne sortira que d’ici un gros semestre et demi, si on en croit la feuille de route prévisionnelle :

  • Mozilla Firefox 3.6 alias Namoroka : fin 2009
  • Mozilla Firefox 3.7 alias ? : D’ici juin 2010
  • Mozilla Firefox 4.0 alias ? : D’ici fin 2010

Il a d’abord été intégré dans la branche tracemonkey, et un peu plus récemment dans le code même du tronc qui donnera Mozilla Firefox 3.7, si on en croit ce rapport d’ajout de code.

Bref, le moteur de compilation du javascript de Mozilla Firefox pour les versions 64 bits du logiciel (même s’il n’y a pas de version officielle, sauf celle des distributions linux en version 64 bits) profiteront d’une version dopée du rendu javascript comme c’est déjà le cas pour les version 32 bits (Windows, linux, MacOS-X et compagnie).

Ayant mis à jour ma copie du code source du tronc, j’ai lancé une compilation avec le .mozconfig suivant :


export AUTOCONF=autoconf-2.13
. $topsrcdir/browser/config/mozconfig
mk_add_options MOZ_OBJDIR=@TOPSRCDIR@/../objdir-fx
ac_add_options --enable-optimize
ac_add_options --disable-debug
ac_add_options --disable-tests

Après, il faut attendre 45 minutes après avoir entré la commande « magique » : make -f client.mk build

Pour comparer, j’ai pris une compilation plus ancienne – en 64 bits – de Minefield qui n’a pas TraceMonkey activé. On peut trouver la dite compilation à l’adresse :

http://ftp.mozilla.org/pub/mozilla.org/firefox/nightly/2009-09-16-03-mozilla-central/

Adresse qui ne sera surement plus valide d’ici le mois d’octobre 2009, cependant.

Pour voir le gain de vitesse apporté par le moteur de compilation, je me base sur le site de test SunSpider, sur celui de Celtic Kane.

Pour SunSpider :

Sans TraceMonkey : 5944 ms.

Avec TraceMonkey : 2860 ms… Soit environ 51,88% plus rapide… C’est pas si mal 😉

Pour Celtic Kane :

Sans TraceMonkey : 547

Avec TraceMonkey : 488 ; soit environ 10,94% plus rapide.

Je pense faire un prochain test avec le moteur webkit (via Arora) et avec la version 10 d’Opera en 64 bits aussi.