Vieux Geek, épisode 315 : Visicalc, la première « killer app »…

Il y a un terme qui est très parlant, c’est celui de « killer app » traduit en français par application phare ou vedette. Dans un domaine plus familier, on dirait un truc du genre « Application de la mort qui tue ».

Derrière ce principe se cache un logiciel – sérieux ou ludique – qui lança la carrière d’un ordinateur, d’une marque ou d’une console de jeu. Peut on imaginer la console Nintendo GameBoy sans son Tetris qui lui servi de tremplin ?

La première « killer app », on la trouve en 1979. C’est la première incarnation d’un outil rébarbatif, j’ai nommé le tableur. Si en 2021, Microsoft Excel est devenu synonyme de tableur, le premier dénommé VisiCalc, bien que rugueux et très limité dans ses premières versions qui ne supportent qu’une vingtaine de fonction de base, c’est un outil qui permit à l’Apple II de s’imposer dans les bureaux du monde entier.

Cette création du duo Dan Bricklin et Bob Frankston répondait à un besoin simple : faire rapidement des tableaux de calculs qui jusqu’à l’arrivée de Visicalc était souvent un tableau noir avec les données rentrées à la craie. Quelques calculatrices bien rudimentaires pour éviter les erreurs de retenue. Autant dire que côté praticité ce n’était pas cela.

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« First Blood », premier et meilleur film de la saga John Rambo ?

J’ai toujours considéré la série John Rambo comme un ensemble de films d’action ressemblant à des films de commande pour la propagande de l’époque de Ronald Reagan, combattant les méchants viet-namiens ou encore les méchants afghans et soviétiques. Rambo 2 est sorti en 1985 et le 3 en 1988.

C’est en écoutant la pluie tomber en ce 13 juillet – ou octobre en avance ? – que j’ai eu envie de voir le premier film de la saga John Rambo, celui sorti en 1982. Car j’avais entendu dire que ce n’était pas un bête film d’action.

Je dois dire que j’ai adoré le film, bien que n’étant pas franchement amateur de ce genre cinématographique.

Replaçons-nous dans le contexte de l’époque. Silvester Stallone sort tout juste du succès du deuxième film de la saga Rocky Balboa qu’il intègre le film basé sur le roman de David Morell sorti près de 10 ans plus tôt en 1972.

John Rambo est un ancien béret vert, vétéran du conflit qui secoua la péninsule indochinoise entre 1961 et 1975. Le film commence alors qu’il est à la recherche d’un de ses camarades de combat. Il apprend que ce dernier est mort quelques mois plus tôt d’un cancer lié à l’agent orange.

Il repart donc sur la route, et arrive dans la petite ville de Hope où le shérif Teasle, incarné par Brian Dehenny – le prend pour un vagabond. Il l’emmene jusqu’à la sortie de la ville. John Rambo étant écoeuré décide de faire demi-tour et il est arrêté assez violemment. Il est par la suite maltraité par les hommes du shérif ce qui refait monter en lui les souvenirs douloureux des maltraitances subies.

Il s’évade et s’ensuit une chasse à l’homme qui est le thème principal du film. On n’est pas face à un soldat entraîné à tuer mais face à un vétéran qui se fit cracher dessus dès son retour par les mouvements pacifistes qui rejettait aussi bien la guerre au Viet-Nam – à raison vu comment la chute de Saigon s’est déroulée – mais aussi les vétérans qui ne revenait pas complètement intacts.

Il faut se souvenir qu’en 1982, la guerre du Viet-Nam est à peine fini depuis un peu plus de 6 ans. Autant dire que cela a été un film – surtout avec le dénouement qui arracherait des larmes au coeur le plus dur – qui a marqué et qu’il faut revoir, même si sur certains plans, il fait son âge.

« Dead Zone », le film de 1983 de David Cronenberg, meilleur que la série du même nom ?

J’ai toujours aimé la SF et le fantastique, surtout quand on prend comme base un roman aussi connu que celui de Stephen King.

En 1983, David Cronenberg sort la première adaptation en film de l’oeuvre de Stephen King. Avec Christopher Walken dans le rôle de Johnny Smith, l’homme ayant acquis des dons de voyance suite à plusieurs années dans la coma, et surtout un inoubliable Martin Sheen dans le rôle du salaud, pardon, je voulais dire Greg Stillson. Les pouvoirs de Johnny lui pourrissent rapidement la vie, même si durant le film, ils lui sont plus d’une fois utiles. Et comme tout pouvoir, c’est une arme à manier avec précaution.

Je viens de revoir le film et je dois dire qu’il est largement meilleur que la série sortie dans les années 2000 et qui s’étira sur 6 interminables saisons.

Je trouve que la série prend un peu trop de liberté par rapport au film, surtout l’histoire du fils de Johnny Smith qui est inexistante dans le film et dans le roman. Si vous voulez voir le duo Christopher Walken et Martin Sheen, ce film est pour vous. Les effets spéciaux dans les visions de Johnny ont très bien vieilli.

Culture et confinement, épisode 4.

Je dois dire que je profite de ce deuxième confinement pour me faire quelques plaisirs culturels, comme découvrir des films vieux de plus de 25 ans dont ma connaissance se limitait à une affiche et parfois une bande annonce.

Le premier film dont j’ai envie de parler, c’est « The Shawshank Redemption », connu en France sous le nom « Les évadés ». L’histoire se déroule sur une vingtaine d’années et raconte les mésaventures de Andrew Dufresnes, joué par Tim Robbins, accusé à tort du meurtre de sa femme et de son amant et de ses compagnons de mésaventures dont un magistral Morgan Freeman dans le role de Red, le « brocanteur » de la prison qui arrive à tout faire passer, même les objets les plus incongrus.

Je dois dire que c’est un film qui passe sans qu’on s’en rende compte. Il dure plus de 2 heures et il m’a littéralement collé à l’écran. C’est un film très dur, surtout quand on voit des gardiens tabasser à mort des détenus – mais qui vous prend aussi aux tripes. Un peu comme « La ligne verte ».

Dans la série « grands classiques que j’ai enfin vu », parlons d’un des films les plus connus de l’année 1957, « 12 Angry Men » ou « 12 hommes en colère » de Sidney Lumet. Dans ce drame, on vit les débats houleux d’un jury qui doit décider d’envoyer sur la chaise électrique un jeune homme de 18 ans. Henry Fonda, le juré n°8 est le seul à ne pas croire en la culpabilité de l’accusé.

Dans cette tragédie qui unient les trois unités (temps, lieu et action), on voit le combat mené par Henry Fonda. On ignore jusqu’à la fin quelle sera la décision du jury. Le film n’a pas trop mal vieilli, surtout quand on se souvient que le film a été tourné au milieu des années 1950.

C’est tout pour cet article. En espérant vous avoir donné envie de voir ou revoir deux classiques du cinéma américain, loin des « blockbusters » actuels au scénario qui tiennent sur un ticket de métro 🙂

Culture et confinement, épisode 2.

Dans mon article précédent, j’évoquais l’excellente série « Amicalement Votre » et un de ses épisodes qui fait partie selon moi des plus mémorables, « Regrets éternels » où l’on voit la famille de Lord Brett Sainclair qui se fait zigouiller à intervalles réguliers par un des prétendants au titre de duc.

Cet extrait du début de l’épisode pose l’ambiance et je dois dire que je suis assez friand de ce genre d’humour froid…

En faisant quelques recherches, je me suis aperçu que c’était un épisode en hommage d’un classique de 1949, « Kind Hearts and Coronets » devenu en France « Noblesse Oblige » avec un excellent Alec McGuiness qui interprète outre son rôle, celui des prétendants au titre ce qui lui fait endosser une bonne demi-douzaine de rôles complémentaires. Le tout durant le règne d’Edouard VII (1901-1910).

J’ai donc sauté sur l’occasion pour voir ce classique… Et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Voir comment Louis Mazzini, héritier rejeté de la famille d’Ascoyne liquide les uns après les autres les prétendants qui lui font obstacle est très intéressant.

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