« Dead Zone », le film de 1983 de David Cronenberg, meilleur que la série du même nom ?

J’ai toujours aimé la SF et le fantastique, surtout quand on prend comme base un roman aussi connu que celui de Stephen King.

En 1983, David Cronenberg sort la première adaptation en film de l’oeuvre de Stephen King. Avec Christopher Walken dans le rôle de Johnny Smith, l’homme ayant acquis des dons de voyance suite à plusieurs années dans la coma, et surtout un inoubliable Martin Sheen dans le rôle du salaud, pardon, je voulais dire Greg Stillson. Les pouvoirs de Johnny lui pourrissent rapidement la vie, même si durant le film, ils lui sont plus d’une fois utiles. Et comme tout pouvoir, c’est une arme à manier avec précaution.

Je viens de revoir le film et je dois dire qu’il est largement meilleur que la série sortie dans les années 2000 et qui s’étira sur 6 interminables saisons.

Je trouve que la série prend un peu trop de liberté par rapport au film, surtout l’histoire du fils de Johnny Smith qui est inexistante dans le film et dans le roman. Si vous voulez voir le duo Christopher Walken et Martin Sheen, ce film est pour vous. Les effets spéciaux dans les visions de Johnny ont très bien vieilli.

Le consommateur passif, conséquence de la massification de l’informatique personnelle ?

Dans son excellent billet – traduit sur le framablog – Carl Chenet taille les oreilles en pointe des personnes qui se résument à consommer de manière passive du logiciel.

Même s’il y a quelques caricatures dans l’article, il faut dire que ça tape juste et franchement sur les personnes que l’on pourrait comparer à des orifices excréteurs solides mal torchés.

Mais pour moi, Carl n’a pas pris un facteur un compte : la massification de l’utilisation de l’informatique depuis le début des années 2000.

Jusqu’en 2003-2004, les prix de l’informatique et de la connexion internet étaient une barrière d’entrée qui permettait de conserver un minimum de réflexe de recherche personnelles et une volonté de se sortir les mains des poches en cas d’ennuis.

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Nous sommes à la fin d’un Crétacé économique… Ou quand on ignore Joseph Schumpeter, on se le prend en pleine tronche…

Je fais bien sûr une allusion à l’ultime période de l’ère secondaire (ou Mésozoïque) qui prit fin après qu’une astéroïde d’une dizaine de kilomètres percuta la Terre au niveau de la péninsule du Yucatan et son cratère de Chicxulub.

Nous sommes, toutes proportions gardées, dans le même schéma. Depuis une douzaine d’années, Internet s’est démocratisé, et la consommation d’oeuvres culturelles sur le réseau a littéralement explosé.

Ouvrons une parenthèse rapide. Je tiens à remercier Isabelle Rozenn-Mari qui via un article posté sur le forum de Destination Passions m’a donné l’idée de cet article. Fermons cette parenthèse rapide.

Les industries de l'(in)culture audio-visuelle ont tout essayé pour limiter la casse et appliquer un modèle de rareté économique sur un média où faire une copie ne coûte presque rien. Et où la rareté est inexistante.

Nous avons eu droit aussi aux lois restrictives en commençant par la DMCA en 1998, l’EUCD (sa version européenne) en 2001 et la célébrissime DADVSI en 2006, qui nous ont donnés les hérésies techniques comme sont les lois Hadopi dont on connait la grande réussite 🙂

Donc, sous le prétexte fallacieux de préserver la création, on a mis en place des verrous numériques et poursuivi des personnes pour « piratage ».

C’est ici que nous avons le novlangue des industries de l'(in)culture audio-visuelle. En effet, pour faire passer les internautes pour des méchants criminels, on a employé le termes de piratage et de vol pour qualifier la copie illicite.

Par un tour de passe-passe sémantique, on est arrivé à dire que la copie était du vol.

Prenons la définition juridique du vol, article 313-1 du Code Pénal, c’est : « la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui. »

Donc, quand il y a vol, la personne volée perd l’usage du bien soustrait car elle ne l’a plus.

La copie ? Que nous dit le dictionnaire ? Selon le dictionnaire Larousse, une copie est : « Reproduction, calque, imitation de quelque chose ». Donc, faire un double…

Ainsi, sémantiquement, une multiplication est devenu la même chose qu’une soustraction… Je suis assez moyen en mathématiques, mais je ne pense pas qu’une telle équivalence puisse exister quelque part, du moins si on reste dans un cadre strictement scientifique.

Finalement, la copie illicite serait plus proche de la contrefaçon, dixit l’article L-335-2 du Code de la Propriété Intellectuelle : « Toute édition d’écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit. »

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Kodak, industries de l’inculture, même causes, mêmes effets ?

On a appris cette semaine que Kodak, pionnier dans l’histoire de la photographie se mettait sous la protection de l’article 11, en clair, se mettait en faillite pour ne pas être ennuyé par ses créanciers, le temps de rebondir.

Kodak, c’est quand même un grand nom. Qui n’a jamais vu un appareil photo argentique kodak dans sa vie. Pour les djeunes, l’argentique, ce sont des photos prises sur un film, appellé pellicule. D’ailleurs, c’est George Eastman, fondateur de Kodak, qui mit au point l’une des premieres pellicules souple.

Et c’est ici que se trouve le noeud du problème. En 1975, les laboratoires de recherches de Kodak mette au point le prototype d’un appareil photo révolutionnaire, car numérique.

Evidemment, nous sommes en 1975, Apple n’est pas encore né (ce sera le cas l’année suivante), et le prototype est monstrueux :

Il était composé d’une optique de caméra Super8, un enregistreur de cassette, 16 batteries, un nouveau capteur CCD et divers composants électroniques pour relier tout ça.

L’appareil capturait une image avec une résolution de 100 lignes grâce à son capteur et envoyait les informations sur une cassette en 23 secondes.

Mais comme tout prototype en avance sur son temps, celui-ci accueillit avec un grand scepticisme. Comme le fut l’interface graphique, bien que rudimentaire pour ordinateur mise au point au centre de recherches de Xerox.

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Merci la BBC pour cette excellente adaptation.

J’avais il y a quelques années lu en anglais, puis en français l’un des romans principaux de Jane Austen « Orgueil & Préjugés ».

Ce roman dépeignant de manière crue le milieu de la bourgeoisie anglaise de la fin du 18ième montrait un milieu de rentier, obsédé par l’argent, les mariages, et la peur du déshonneur.

J’avais pu voir et j’avais été énormément déçu par la version où joue Keira Knightley. J’ai pu hier acheté le double Blue Ray (ben oui, j’ai une freebox revolution et une TV HD, autant en profiter) de la version réalisée pour la BBC en 1995. Et c’est une claque monstrueuse.

Le duo Colin Firth – Jennifer Ehle rend tout le piquant et l’acidité du roman de Jane Austen. Même si l’ensemble dure plus de 5 h 30, on est passionné d’un bout à l’autre. J’avoue que j’ai du hier soir me limiter au premier disque, et que ce matin, je me suis régalé avec le second.

Si vous voulez voir une adaptation de qualité, n’hésitez pas !