Le libre et l’opensource de 2019 : « le Roi est mort, vive le Roi »…

Mais le problème, c’est qu’il n’y a plus de dauphin pour prendre sa place. Je vais prendre mon expérience d’une grosse vingtaine d’années en tant qu’utilisateur plus ou moins avancé d’outils libres. Merde, un argument d’autorité en invoquant l’expérience, ça commence mal 🙂

J’ai commencé en 1996 avec la Slackware de l’époque. Autant dire qu’il fallait se sortir les doigts du fondement. Mais on va me dire que c’est le vieux con qui s’exprime ici. Il est vrai qu’en l’espace de 23 ans, les choses se sont franchement améliorées sur le plan de la facilité d’utilisation.

J’ai pu constater que le niveau général moyen des libristes a été inversement proportionnel à l’amélioration qualitative des produits proposés : plus les logiciels ont été raffinés, plus les libristes ont eu tendance à se montrer d’une bêtise de plus en plus crasse.

J’ai déjà eu l’occasion de m’épandre à longueur de billets sur les problèmes du logiciel libre, ce qui m’a valu plusieurs bûchers virtuels de la part de personnes qui chantent à tout va « Mais tout va très bien Madame la Marquise ! »

Sur un article récent – du moins au moment où je rédige cet article, le 22 juillet 2019 – Cyrille Borne envoie une tsar bomba dans les dents du libriste moyen actuel tout content de son installation avec la distribution à la mode du moment :

Cela fait maintenant deux mois que je suis passé sous Windows 10, je n’ai eu qu’un seul crash. Pour une raison qui m’échappe, il était impossible de supprimer deux fichiers, j’ai fini par m’énerver et à force de jouer du CTRL ALT SUPPR j’ai fini par tuer l’explorer. À part ça rien à signaler, aucun manque au niveau logiciel. L’univers Linux ne me manque absolument pas. Je pourrai avoir peur de perdre la main, mais j’aurais tendance à vous dire que je m’en contrefous complètement.

Je suis encore trop enfermé dans le monde libre pour faire comme Cyrille Borne, dresser mon majeur bien haut et balancer un « Allez-vous faire, bande de… » Bref, pas besoin de préciser la suite.

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Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2014 au bout de 5 ans ? Épisode 7

Après un mois de juin peu chargé, autant faire coup double et parler des articles des mois de juillet et d’août 2014. Au moins, cela sera un peu plus chargé sur le coup.

Commençons par juillet 2014.

Et pour août 2014 :

Bilan ? Pour juillet, si on considère le renommage d’HandyLinux en DFLinux et celui d’EvolveOS en Solus, c’est plutôt positif. La PeachOSI est devenue la PatriotOS. Avec un portrait de Donald Trump en fond d’écran peut-être ? 🙂

Pour août ? Sur les 8 articles, le bilan est identique à celui du mois de juillet, même si la SymphonyOS est plus proche du cercueil que du lit d’hopital. Donc un bilan des plus positifs pour l’été 2014. On verra bien ce que septembre donnera !

En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bon week-end 🙂

Vive les objets cons !

Depuis des années, les entreprises qui proposent des objets connectés s’épanouissent comme des bactéries sur un bouillon de culture. L’objet connecté le plus répandu, c’est le téléphone « intelligent » alias smartphone qui permet de jouer, prendre des photos, envoyer des messages, d’écouter de la musique et parfois de téléphoner 🙂

Mais il y a eu de tout et du n’importe quoi. Un article des Échos de 2017 faisait une liste assez marrante d’objets connectés pas vraiment utiles…

La liste des objets connectés – et soi-disant intelligents car relié à un serveur – abandonnés commence à être longue. On peut citer les caméras connectées de Giroptic, les bracelets connectés de Jawbone, les capteurs de Sen.se, ou encore les thermomètres connectés Nest. J’allais oublié les malheureux clients de Holî et de son réveil connecté.

Une tripotée d’objets dont on se demande si une connexion était indispensable au final. Quoique je me suis demandé si c’était une blague – quand j’ai lu durant mes recherches pour la rédaction de cet article – l’existence de Meater+. Un objet connecté pour gérer la cuisson de sa viande ! Comment a-t-on fait depuis plusieurs dizaines de milliers d’années pour gérer la cuisson sans aide via internet ? 🙂

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Vieux Geek, épisode 156 : La CBS Colecovision, ma première console de jeux en 1983.

Le jeu vidéo est connu pour avoir connu une grande crise fin 1983 début 1984, avant que Nintendo et Sega ne reprennent les choses en main vers 1985. C’est pourtant un peu avant cette grande crise que j’ai eu ma première – et seule ! – console de jeu.

C’était une console qui répondait au nom de CBS Collecovision. J’ai dû l’avoir pour l’anniversaire de mes neuf ans, en 1983. Elle était fournie avec un jeu diabolique, « Donkey Kong » de Nintendo. Jeu dont je n’ai jamais réussi à dépasser le premier niveau malgré tous mes efforts.

Il y a eu aussi nombre de classiques qui ont été portés sur cette console : Zaxxon, Pacman et Miss Pacman, Pitfall pour ne citer que les titres les plus célèbres.

J’avais eu cette console avec un jeu développé par Sega, « Subroc », une espèce de jeu de bataille navale. À l’époque, je n’avais jamais réussi à dépasser le boss du premier niveau, du moins, quand j’y arrivais. La manette était particulièrement mal conçue, du moins, pour les mains d’un enfant de 9 ans.

J’ai été pris d’une crise de nostalgie, et j’ai voulu retrouver les – mauvaises ? – sensations de mon enfance. L’émulation de la CBS Colecovision étant particulièrement chiante, j’ai dû me replier sur Phoenix-Emu Project, un projet russe.

Comme vous avez pu le voir dans la vidéo, je n’ai toujours pas vaincu la malédiction du premier niveau de Donkey Kong, mais celle du premier niveau de Subroc, oui ! Comme quoi, tout peut arriver. C’est vrai les graphismes sont grossiers, moches et limités… Mais c’était le haut du panier pour les consoles de jeux des années 1980-1983… Souvenirs, souvenirs !

En vrac’ de milieu de semaine…

Un en vrac’ estival avant que les températures ne deviennent insupportables 🙂

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture.

Petit cadeau au passage : une petite vidéo sur l’argent dans le monde du libre.

Bonne fin de journée ! 🙂

Vieux Geek, épisode 155 : Hovertank, le premier FPS d’ID Software.

Si on pense FPS et ID Software, le premier nom qui vient à l’esprit, c’est Wolfenstein 3D sorti en 1992. Mais ce n’était en réalité que le « petit-fils » du premier titre développé par ID Software dans ce domaine.

Dans un article du mois d’avril 2017, j’avais parlé de Catacomb 3D, sorti en novembre 1991. Cependant, quelques mois auparavant en relation avec Softdisk Publishing, le tout jeune ID Software publiait son premier FPS en 3D, Hovertank.

Contrairement à son descendant, Hovertank est des plus austères. Les labyrinthes sont en 3D, mais aucune texture n’est appliquée, que ce soit pour les murs ou les plafonds. C’est juste de la 3D avec des murs à 90° avec des affichages en couleurs pleines.

On pilote un tank qui doit secourir des otages tout en évitant et tuant des méchants ennemis de divers types.

Venir à bout des 20 niveaux du jeu sans avoir une nausée monstrueuse tient de l’exploit, surtout avec le mouvement saccadé de déplacement du tank. Évidemment, c’était plutôt austère, mais il ne faut pas oublier la puissance des ordinateurs en avril 1991… On était loin des monstres multi-coeurs de la plupart des PCs qui fonctionnent de nos jours !

En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

  • Opeth annonce pour fin septembre 2019 leur nouvel opus, « In Cauda Venenum », album qui sera disponible en version anglaise et suédoise. Le clip bilingue du premier titre “Hjärtat Vet Vad Handen Gör” / “Heart In Hand » est disponible sur Youtube.
  • Alnea, groupe de postrock originaire de Turin, vient de sortir son nouvel album – uniquement en numérique – qui conclue le premier opus, sorti en juin 2014.

Petits cadeaux à mes amis libristes, deux épisodes de Clash of Fredo, un qui reprend mon dernier billet sur le fiasco du bureau libre à se faire une place au soleil, l’autre sur un argument sorti ad-nauseam, le choix. Il faut bien taper où ça fait mal, non ?

Bon week-end 🙂

Le bureau libre ? Une grande désillusion et 13 ans perdus.

Avant toute chose, je tiens à préciser que c’est un point de vue qui se base sur ma propre expérience, qui est constituée de 13 années et des bananes environ, d’utilisation de bureautique libre en mono-démarrage sur mes ordinateurs respectifs.

C’est un article qui est l’expression du dégrisement par rapport à un espoir que j’ai caressé à l’époque du très moyen MS-windows Vista. Quand celui qui avait été connu sous le nom de code de Longhorn est enfin sorti, Microsoft s’était pris une volée – justifiée – de bois vert en ce qui concerne le successeur de MS-Windows XP : lourd, lent, avec l’UAC qui se déclenchait au moindre gaz intestinal de travers.

À l’époque, l’offre libre n’était pas des plus joyeuses, mais il y avait des projets qui auraient pu faire du mal à MS-Windows Vista comme la première Ubuntu LTS, la 6.06 alias Dapper Drake. Évidemment, il y avait encore du travail à faire, mais le monde du libre avait déjà de quoi tenir la dragée haute.

C’était cependant un brin trop tôt. Je me disais alors qu’il faudrait une poignée d’années pour que cela change. Manque de pot, Microsoft ayant pris en compte les critiques sortait en 2008 un certain MS-Windows 7, et une avenue qui s’était ouverte se refermait tout aussi rapidement.

En 2011, c’est l’arrivée des interfaces nouvelles générations comme Unity et Gnome 3.x qui provoquent un rejet de la part des personnes utilisant le libre au quotidien à cause d’un trop grand chamboulement : arrive la naissance du duo Cinnamon/Mate-Desktop qui conservent une ergonomie qui a fait ses preuves depuis des années.

Après le fiasco de MS-Windows Vista, Microsoft tente le coup de l’interface unique avec MS-Windows 8.x et se prend une nouvelle volée de bois vert à l’image des développeurs d’Unity et de Gnome 3.x.

En 2012, le monde du libre avait pas mal avancé sur le plan technique, c’est la grande époque de LinuxMint comme distribution à conseiller. Mais déjà en 2012, il y a pas loin d’une centaine de distributions qui se battent pour le marché bureautique, alors que 6 ans plus tôt, c’était à peine la moitié qui se battait pour le même marché.

C’est vrai qu’il est prouvé qu’avoir 100 choix est mieux pour l’utilisateur au lieu de 50… À moins que ce ne soit complètement l’inverse ?

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Les tutoriels d’installation pour Archlinux ? Fin de l’aventure.

J’avais initialement prévu de mettre un terme à cette aventure au 15 août 2019, mais plusieurs paramètres m’ont fait prendre la décision un peu plus tôt que prévu.

J’ai envie de me libérer du temps. Faire les mises à jour, cela nécessitait au moins au moins deux jours, entre la préparation des machines virtuelles, la vérification des procédures, les captures d’écran, la création des guides dans les différents formats.

Sans oublier l’entretien des versions dynamiques, répondre à quelques personnes qui ont utilisé le dit guide pour installer en virtuel ou en dur une Archlinux.

Synthétiser le wiki et le rendre lisible était au départ une bonne idée. Mais vous connaissez le proverbe : « la route de l’Enfer est pavée de bonnes intentions. »

Le plus dur, ce n’est pas d’installer une Archlinux, c’est de la maintenir en vie. De plus, il y a des projets plus ou moins bien fini comme Arcolinux qui permettent d’installer une Archlinux. ArcoLinux que j’ai un brin étrillé dans la vidéo ci-après.

Sans oublier des projets qui se dispersent moins comme Anarchy Linux ou la EndeavourOS qui n’est pas encore sortie en version stable au moment où je rédige ce billet le 11 juillet 2019.

Les guides resteront valides un certain temps. Mon seul regret ? Ne pas avoir pu intégré dans les captures d’écran Xfce 4.14 !

C’est la vie, après tout. Maintenant, vous comprendrez que je ne compte plus répondre qu’avec parcimonie aux questions concernant le guide. Après tout, si vous voulez installer Archlinux, c’est que vous avez déjà un certain niveau et que vous n’avez pas peur de mettre les mains dans le cambouis après tout !