En vrac de milieu de semaine…

Un court billet, pour ce froid mercredi de novembre.

Côté informatique :

Côté culture :

Pour finir, une petite vidéo un brin rétroludique avec avec la carte bonus officiellement uniquement disponible pour le port Commodore 128 et Plus 4 de « Attack of the Petscii Robots » à savoir « Castle Robots ».

Bonne fin de semaine 🙂

Vieux Geek, épisode 317 : Real Player ou la grande époque des vidéos au format « timbre poste »…

C’est un article qui était sur ma liste de sujets à traiter depuis… plusieurs années ! C’est en écoutant l’excellent « The Devil You Know » (2009) qu’il m’est venu l’idée de parler du symbole de la vidéo en ligne des années 1998-2004. Ensuite, ce sera Flash qui prendra le relais jusqu’au début de sa mise à mort entamée, entre autres choses – en janvier 2015 par le passage de Youtube en HTML5.

Mais revenons à RealPlayer. Sa première version date de 1996 et ce format s’impose rapidement pour les flux vidéos avec une résolution… 160×120 voire 320×240 pour les connexions les plus rapides. Il faut se souvenir qu’entre 1998 et 2002, avoir une connexion ADSL, c’était le luxe monstrueux.

Lors de la sortie de MS-Windows 98 (seulement ?), il était proposé à l’installation, comme le montre la capture d’écran ci-dessous. Il fallait choisir l’installation personnalisée et Real Audio Player apparait dans la liste. Même s’il propose aussi la vidéo, comme quoi… 🙂

En fouillant un peu sur la toile, j’ai pu mettre la souris sur la version 5.0 de Real Player. Mais trève de bavardages, une petite vidéo s’impose.

Étant donné l’âge de la version utilisée et le fait que Macromedia puis Adobe Flash ont régné durant une grosse décennie (2004 à 2015 pour donner une idée), il m’était impossible de montrer le lecteur en action.

Mais sa vidéo slogan, un peu à l’image du « It Really Whips the Llama’s Ass » d’un WinAmp v2.x, cela a marqué son époque… Et donne un coup de vieux aux personnes qui ont connu la préhistoire de l’internet actuel.

Vieux Geek, épisode 315 : Visicalc, la première « killer app »…

Il y a un terme qui est très parlant, c’est celui de « killer app » traduit en français par application phare ou vedette. Dans un domaine plus familier, on dirait un truc du genre « Application de la mort qui tue ».

Derrière ce principe se cache un logiciel – sérieux ou ludique – qui lança la carrière d’un ordinateur, d’une marque ou d’une console de jeu. Peut on imaginer la console Nintendo GameBoy sans son Tetris qui lui servi de tremplin ?

La première « killer app », on la trouve en 1979. C’est la première incarnation d’un outil rébarbatif, j’ai nommé le tableur. Si en 2021, Microsoft Excel est devenu synonyme de tableur, le premier dénommé VisiCalc, bien que rugueux et très limité dans ses premières versions qui ne supportent qu’une vingtaine de fonction de base, c’est un outil qui permit à l’Apple II de s’imposer dans les bureaux du monde entier.

Cette création du duo Dan Bricklin et Bob Frankston répondait à un besoin simple : faire rapidement des tableaux de calculs qui jusqu’à l’arrivée de Visicalc était souvent un tableau noir avec les données rentrées à la craie. Quelques calculatrices bien rudimentaires pour éviter les erreurs de retenue. Autant dire que côté praticité ce n’était pas cela.

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L’IBM PC fête ses 40 ans… Avec toutes ses dents ? :)

Un article que j’écris en vitesse. Il aurait pu faire partie de la série vieux geek, mais comme au moment où je rédige et publie cet article, nous fêtons le 40e anniversaire de l’IBM 5150 alias IBM PC, autant en profiter.

Depuis la trinité de 1977 qui vit la sortie conjointe de l’Apple II, du Commodore PET et du TRS 80, IBM cherche à se faire sa place au Soleil. Une équipe se forme et une machine est conçue pour être aussi ouverte et extensible que possible.

La carte mère du premier modèle ne contient que le strict minimum : un processeur Intel 8088 à 4,77 Mhz, la mémoire et quelques circuits indispensables, dont certains qui contiennent le BIOS et un Basic intégré en mémoire morte. La gestion des lecteurs de disquettes ? Une carte dédiée. La vidéo ? Pareil.

Il y a 5 ports d’extension ISA. Autant dire que la modularité est au coeur du projet.

L’ordinateur est présenté à l’hôtel Waldorff Astoria le 12 août 1981. En plus du PC-DOS (qui est un MS-DOS renommé à la sauce IBM), on peut faire fonctionner dessus CP/M-86. Le modèle d’entrée de gamme avec seulement 16 Ko de mémoire vive était proposé à 1565$ (soit l’équivalent de 4677$ en 2021 soit 3984€ !) sans lecteur de disquette.

L’ordinateur était à peine plus puissant que l’Apple II ou le Commodore PET, mais ce qui lui permet de s’imposer petit à petit, c’était son architecture ouverte. Il faudra attendre 1983 avec le modèle XT, puis 1984 avec le modèle AT pour que le PC devienne un standard parmi d’autre.

Vieux Geek, épisode 282 : MenuetOS, l’OS écrit en assembleur qui tenait sur une disquette.

Cet article est en quelque sorte la suite de l’épisode 29 des projets un peu fou du logiciel libre, et aussi de l’épisode 281 de la série Vieux Geeks.

MenuetOS est un projet d’OS écrit en assembleur dont la première version remonte au début des années 2000. Tout comme pour la disquette de démo de QNX, l’ensemble tient sur une disquette, soit sur un espace de seulement 1,44 Mo.

Le projet est toujours développé en 2021. Mais il faut se replonger en l’an 2000 pour comprendre quelle claque technique cela fut. Pour l’énorme majorité des personnes équipées en informatique, l’OS, c’est MS-Windows 98 voire 98Se. Il y a bien l’épaisseur du trait comprenant le monde linux et BSD libre. Pas franchement différent de la situation en 2021, mais passons.

Imaginer qu’un OS démarre en mode graphique depuis une disquette, c’est une claque puissance 1000. Et c’est pourtant ce qu’arrivait à faire à l’époque Ville Turjanmaa.

La première version, celle en 32 bits est publiée sous license GPLv2 classique. À partir de 2005, une version en assembleur en 64 bits est proposée, mais sous une license qui n’est pas ouverte. En effet, celle-ci interdit la décompilation, le désassemblage ou la rétro-ingéniérie sauf autorisation des auteurs.

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Vieux Geek, épisode 280 : et si on était un peu hors série ?

C’est en discutant avec une personne sur le réseau (a)social Mastodon que je me suis souvenu d’un site que j’avais créé et maintenu entre fin 1998 et fin 2002. Un site où je regroupais des easter eggs, des petites parodies rapidement faites sous GIMP.

À l’époque, j’étais encore en connexion RTC puis RNIS (dont le nom commercial était Numéris). Il est vrai que je me fournissais en matière sur le site « The Easter Egg Archive ».

À l’époque j’avais acheté un nom de domaine qui transitait via un hébergeur qui a disparu dans l’explosion de la bulle Internet et qui s’appelait citeweb.net.

J’avais tout codé à la main – quand ce genre d’activité était encore possible – en utilisant les frames qui ont disparu dans les années 2005-2010. Je pensais que tout le contenu était perdu à jamais, mais via l’Internet Wayback Machine, j’ai pu retomber sur des captures du site plus ou moins complète, plus ou moins utilisables.

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Sans rejouabilité digne de ce nom, quel intérêt pour les jeux vidéos ?

J’adore les jeux vidéo. J’ai commencé avec les Game & Watch, puis j’ai continué sur diverses plateformes, même si le plan des titres commerciaux pour le monde du PC, je me suis arrêté à l’époque de Doom 3 / Quake 4, donc vers 2004-2005. C’est pour moi l’époque qui a marqué le début de la course à l’esthétique au dépend de la jouabilité et du plaisir qu’on pouvait tirer d’un jeu donné.

Dans la liste des jeux que je relance avec toujours autant de plaisir, il y a des classiques qui ont marqué leurs époques respectives, liste non exhaustive bien entendue :

  • Dans le monde des FPS : Wolfenstein 3D, Doom/Doom II, Quake ou encore Unreal Tournament premier du nom
  • Dans le monde des jeux de stratégie temps réel : Starcraft premier du nom, même si je me fais très vite éclater en beauté
  • Dans le monde des jeux d’aventures : les trois premiers Monkey Island, The Dig ou encore Flight of the Amazon Queen
  • Pour les jeux d’arcades via Mame : Dragon Ninja, Shinobi, Shadow Dancer, Tetris, Final Fight.

Si on parle du monde « homebrew » (celui des jeux développés par des particuliers pour une architecture donnée, que ce soit un ordinosaure ou une consolosaure comme la NES), il y a quelques titres qui m’ont marqué ces dernières années pour leur qualité et leur possibilité d’y revenir après avoir fini une première fois le jeu.

Après avoir passé près de 4 ou 5 mois sans faire la moindre partie de Planet-X3 (que j’ai rincé en mode facile), j’ai eu envie de voir si la rejouabilité était au rendez-vous. Et c’est le cas. Plus d’un an après l’avoir acheté et après plusieurs mois de pause, j’ai pris à nouveau du plaisir à parcourir les cartes du jeu. J’ai même poussé le vice à utiliser un port expérimental du jeu qui propose le support du MIDI.

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Vieux Geek, épisode 279 : Bastet, le Tetris qui vous fera détester Tetris.

Je dois l’avouer, il y a deux genres que j’aime beaucoup : les FPS et les Tetris. J’ai claqué des sommes folles quand j’étais lycéen dans la borne d’arcade de la maison des jeunes d’Arcachon.

Même si cela remonte à 30 ans, j’ai encore honte d’avouer la somme faramineuse qui a été dévorée par la borne d’arcade.

Quand je suis arrivé sur Linux, j’ai recherché des clones de Tetris et je suis tombé sur l’excellent LTris que j’ai évoqué dans l’épisode 164 de la série Vieux Geek en septembre 2019.

Dans la série des clones de Tetris, il y en a un qui se distinguait de part son principe : proposer la pire pièce à chaque fois. Son petit nom « Bastet » pour « Bastard Tetris ». Et je peux vous confirmer qu’il est spécialement vicieux dans ce domaine. Je tiens à remercier SuperMarioS de l’avoir évoqué au détour d’une conversation.

C’est un jeu en ncurses qui se joue dans un terminal. Il a connu son heure de gloire du début des années 2000 jusqu’au milieu des années 2010. Le site officiel annonce comme dernière version la 0.43.1 datant de 2014.

Cependant, si on va sur le dépôt github, la dernière version date de 2017, la 0.43.2.

Mais le plus simple est de vous montrer cette purge en action.

Oui, j’ai rapidement perdu et encore j’étais au niveau de difficulté normale. C’est un Tetris qui se mérite, même si vous aurez souvent envie de l’envoyer à la corbeille.

Bonne découverte !

Dr Roland, un clone du mythique Dr Mario pour Amstrad CPC.

Oui, je sais, je vous vois arriver avec vos gros sabots : « Ça y est, il va encore nous parler de vieux jeux sortis sur un ordinosaure avec des graphismes qui piquent les yeux et des musiques qui percent les tympans. »

Oui, je plaide coupable. Mais au moins, les jeux en question ne sont pas gavé jusqu’à ras-la-gueule de DRMs (quoique les protections anti-copie des disquettes entre 1985 et 1990 n’étaient pas tristes par moment), et surtout ça ne coûte pas la peau du fondement. Oui, Cyberpunk 2077 (ou cyberbug ?), je parle de toi 🙂

En avril 1990, Nintendo sort un jeu plus ou moins inspiré d’un titre sorti par Sega en 1990, « Columns ». Dans ce clone de Tetris, il faut aligner 3 fois ou plus des éléments de même couleur horizontalement ou verticalement pour les voir disparaitre.

Remplacez les briques imposées dès le départ dans l’aire de jeu par des virus et les éléments qui descendent par des pilules bicolores. Il vous faudra aligner 4 fois la même couleur pour que la ligne constituée disparaisse.

Le jeu Dr Mario sorti en avril 1990 sur NES et GameBoy est un franc succès. Il sera porté sur GameBoy Advance et émulé sur la GameCube. En 2011, Dr Mario est porté sur la 3DS et fait même partie des jeux proposés avec la NES Mini.

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La rétro-informatique ludique : le grand écart facial technique des micro-ordinateurs des années 1980.

J’ai déjà parlé de nombreuses fois sur le blog des ordinateurs des années 1980. C’est la décénnie de mon enfance et du début de mon adolescence.

En 1980, l’offre micro-informatique personnelle sérieuse est assez limitée :

  • Apple II et ses variantes
  • Commodore PET puis le Vic20 dès juin 1980
  • TRS 80 de Tandy et les variantes
  • Le ZX80 de Sinclair

Si on se téléporte de quelques années, en 1989, les ordinateurs qui tiennent le haut du pavé sont :

  • Commodore Amiga 500
  • Atari ST
  • Les IBM PCs pour les plus fortunés

En 1989, le 8 bits est proche de sa fin de vie, même si les années précédentes auront vu passer des modèles mythiques, liste non exhaustive bien entendue :

  • Commodore 64/128 ou encore la série de Plus4 (un fiasco monumental)
  • Amstrad CPC 464/664/6128, la gamme Plus sortant en 1990
  • Sinclair ZX80/81/Spectrum
  • Thomson TO et MO
  • La gamme Atari 8 bits
  • La gamme MSX

J’ai eu envie de montrer un peu des titres que l’on pouvait trouver en 1980 sur Apple II et deux titres mythiques sortis sur Atari ST et Commodore Amiga 500.

J’ai un peu enregistré la vidéo à l’arrache, mais je voulais montrer le bond de géant accompli en l’espace de quelques années, même si le titre tournant sur Commodore Amiga étant assez capricieux.

Vous comprenez pourquoi je suis un nostalgique de cette époque en informatique.