AntiX 14.3 : de la distribution légère pour utilisateurs avancés d’ordinosaures ?

Dans le domaine des distributions GNU/Linux légères, il y a pas mal de concurrence. Outre l’excellente Handy Linux (plus orientée grands débutants), on trouve la série des Puppy Linux ou autre Slitaz. Cependant, il serait dommage d’oublier celle qui a pris la succession – pour le moment ? – de la Mepis Linux, j’ai nommé l’AntiX. J’avais déjà parlé de cette distribution en août 2012. Près de 18 mois plus tard, comment a-t-elle évoluer ?

Comme la Handy Linux, cette distribution est basée sur la Debian GNU/Linux stable, Wheezy au moment où je rédige cet article. Sa dernière version stable, la 14.3 est sortie le 4 décembre dernier. Disponible uniquement en 32 bits (pour le moment), elle est proposée en deux saveurs : une avec le PAE (ordinateurs « récents » à partir de 2005) et une sans le PAE (pour les ordinateurs « anciens » avant 2005).

Cependant, l’ensemble est assez gourmand, et en dessous de 256 Mo de mémoire vive, la distribution sera un peu génée aux entournures.

Sur le plan purement pratique, nous avons donc une Debian GNU/Linux Wheezy, avec des versions assez récentes de LibreOffice et d’IceWeasel, un noyau linux 3.14 LTS et une tripotée d’outils dit « Mx » pour simplifier la vie de l’utilisateur.

J’ai donc récupéré l’ISO de la AntiX 14.3 via bittorrent, et j’ai créé une machine virtuelle Qemu cette fois ci en 32 bits.

Voici donc les lignes de commandes utilisées, kvm32 étant un raccourci pour : qemu-system-i386 -k fr -m 2048 -sdl -soundhw hda,ac97 -no-frame -vga std --enable-kvm

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting ‘disk.img’, fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom MX-14.3-pae.iso -boot order=cd &

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nOS : un nonosse à ronger pour les débutants sous Linux ?

Derrière l’image canine et le jeu de mots capillotracté, il se cache une distribution néo-zélandaise du nom de nOS. Elle se base sur la Kubuntu 14.04 LTS. S’y rajoute Mozilla Firefox, et quelques outils complémentaires.

J’ai eu envie de vous présenter cette distribution qui attend son indexation sur distrowatch depuis le 31/08/2013 : « nOS (submitted on 2013-08-31) »

J’ai récupéré la version 64 bits datée du mois de décembre 2014. Il faut savoir qu’il existe aussi des versions en 32 bits (avec ou sans support du PAE) et même pour la Raspberry Pi !

Après avoir récupéré l’ISO qui pèse un peu plus d’un Go, avec une lenteur rarement connue sur sourceforge (plus d’une heure pour récupérer 1,2 Go !), j’ai créé une machine virtuelle dans VirtualBox pour voir ce que proposait de particulier cette distribution.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://heanet.dl.sourceforge.net/project/nos/December%202014/nos-infinity-1214-amd64.iso
–2014-12-16 19:01:16– http://heanet.dl.sourceforge.net/project/nos/December%202014/nos-infinity-1214-amd64.iso
Résolution de heanet.dl.sourceforge.net (heanet.dl.sourceforge.net)… 2001:770:18:aa40::c101:c142, 193.1.193.66
Connexion à heanet.dl.sourceforge.net (heanet.dl.sourceforge.net)|2001:770:18:aa40::c101:c142|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1297088512 (1,2G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « nos-infinity-1214-amd64.iso »

nos-infinity-1214-a 100%[=====================>] 1,21G 219KB/s ds 70m 46ss

2014-12-16 20:12:02 (298 KB/s) — « nos-infinity-1214-amd64.iso » sauvegardé [1297088512/1297088512]

Au premier démarrage, je ne dirais qu’une chose : préparez les produits contre la conjonctivite. Les icones sont énormes, inspirées de Numix. L’icone d’installation trahie l’origine : Une Kubuntu revampée.

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Manjaro Linux 0.8.11 OpenRC : une idée généreuse massacrée dans sa réalisation ?

La Manjaro Linux 0.8.11 est sortie début décembre 2014. Dans les notes de publications du site officiel (reprises par le blog francophone dans une version raccourcie), on peut lire ceci :

Although the main installation medias continue to utilise systemd, Manjaro now optionally offers extensive support for the OpenRC init system, giving you the power of choice for your init system, something rarely readily offered in Linux distributions nowadays.

Ce qu’on peut traduire par :

Bien que les médias d’installations principaux continuent d’utiliser systemd, Manjaro offre en option le support étendu pour le système d’init OpenRC, vous offrant la possibilité de choisir votre système d’init, quelque chose d’assez rarement offert dans les distributions de nos jours.

Le problème est qu’il faut vraiment fouiller pour trouver un lien pour télécharger lesdites ISOs. Comme si on les cachait, en ayant presque honte… Enfin, c’est l’impression que cela donne. Après quelques recherches, on finit par tomber par ce lien du forum du site officiel, qui donne accès aux ISOs en 32 et 64 bits, du moins, j’espère. Il semble y avoir une série d’ISO plus ou moins mélangée qui rend l’ensemble un brin laxatif à déchiffrer.

Après avoir récupéré les deux ISOs, la version officielle et celle avec OpenRC, on s’aperçoit déjà d’une différence de… taille. En effet, l’ISO avec OpenRC est plus petite d’environ… 58% !


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ ls -lh manjaro*.iso
-rw-r--r-- 1 fred wheel 599M 6 déc. 18:18 manjaro-xfce-0.8.11-openrc-x86_64.iso
-rw-r--r-- 1 fred wheel 1,4G 6 déc. 18:34 manjaro-xfce-0.8.11-x86_64.iso

Oui, donc on peut se dire que l’équipement logiciel de la version OpenRC a dû être amaigri à grand coup de hachoirs. Mais le mieux est de voir les différences avec la version officielle. J’ai donc créé la machine virtuelle Qemu habituelle et j’ai lancé l’ISO de la version OpenRC dedans.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom manjaro-xfce-0.8.11-openrc-x86_64.iso -boot order=cd &

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Prédictions 2014, le bilan final ;)

Le lendemain de noël 2013, je faisais un billet pour esquisser mes prédictions pour l’année qui vient de s’écouler. Après un premier bilan fin mai 2014, voici donc le bilan qu’on peut esquisser en ce dernier mois de l’année 2014.

Voyons à quel point j’ai pu ou pas me planter. Ce ne pourras être pire que les prédictions économiques 🙂

La bulle 2.0 ? Cette sale bête ne s’est pas encore décidé à éclater. Diaspora* a repris un peu de forces, surtout avec le projet framasphere* qui n’est pas si mal que cela. On est un peu moins dans le réseau de barbus pour barbus.

Côté réseaux sociaux pour professionnels, j’ai viré mon compte sur Viadeo. Quant à mon compte sur linkedin, je ne pense pas qu’il verra Noël 2015. Pour le moment, je le conserve ouvert, mais un réseau social où il faut faire chauffer la carte bleue pour avoir la moindre option un peu intéressante, bof 🙁

Pour le panier de crabe libre, euh, les distributions GNU/Linux, je disais :

Sur les distributions qui auront du mal à voir vivante la fin de l’année 2014, je pense qu’OpenMandriva fera partie du lot. La sortie aux forceps de sa version 2013.0 n’est pas un très bon signe.

Bon, je me suis planté. La OpenMandriva est encore vivante, même si son actualité n’est pas des plus vivantes. La 2014.1 est sortie en septembre 2014, et depuis rien de bien palpitant sur le blog officiel de la distribution?

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Le problème des distributions GNU/Linux parasites… Inhérent au logiciel libre ?

Dans l’ADN du logiciel libre, il y a la liberté de prendre le code d’un logiciel et de le forker. Dixit les quatre libertés définies par la Free Software Foundation, c’est la liberté 3, que je recopie ci-dessous :

la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées (liberté 3) ; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité de profiter de vos changements ; l’accès au code source est une condition nécessaire.

Cependant, cette nécessaire liberté est utilisée d’une manière plus qu’abusive… Spécialement dans le petit monde des distributions GNU/Linux à utilisation bureautique, je mets volontairement de côté les distributions spécialisées, où cela devient paroxystique et caricatural.

On arrive ainsi à une propagation de distributions parasites qui générent un tel bazar qu’une araignée n’y retrouverait pas ses petits.

Pour parasite, je prends la définition suivante, celle de l’adjectif, dixit le Larousse en ligne : « Qui se développe de façon gênante et inutile ».

D’ailleurs, il faut dire les choses comme elles sont, toutes ces distributions qui n’apportent strictement rien, ça me brouille l’écoute (oui, il y a une contrepèterie).

Des exemples ? On peut prendre les distributions qui reproduisent le schéma de la Linux Mint, qui a conçu l’environnement Cinnamon. À savoir une base ubuntu avec Cinnamon au-dessus. Deux exemples me viennent à l’esprit : la médiocre (oui, je suis dans une période de bonté) Micro-R OS dont j’ai parlé en septembre 2014 ou encore Cubuntu (rien que le nom, bref)…

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Ah, la difficile succession de PearOS… L’exemple par TrentaOS et PearlOS.

PearOS, la distribution GNU/Linux basée sur Ubuntu (avec un Gnome revampé) pour proposer un environnement proche de celui de MacOS-X. Le projet a été bien malmené, que ce soit avec le financement participatif qui fut un énorme fiasco, avant d’être racheté en janvier 2014, même si David Tavares defendait son projet bec et ongles quelques semaines auparavant sur le site GeekHard. Bref…

Depuis, les projets pour succéder à PearOS ont été annoncés, le premier étant Clementine OS (qui ne semble pas avoir fait long feu), et plus récemment, des projets comme TrentaOS (qui utilise Compiz), et le tout jeune Pearl OS dont j’ai récemment entendu parlé. Merci à Thomas Citharel pour m’avoir prévenu de l’existence de cet OS via un message sur Google plus.

Commençons donc par TrentaOS, qui utilise une Ubuntu 14.04.x LTS et un script d’installation. Au moment où je rédige cet article, le 25 novembre 2014, la TrentaOS est en version alpha 2.

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Mettre en double-démarrage Ms-Windows 7 et Archlinux… Quelle galère.

J’ai été contacté par une personne qui voulait me demander des informations pour mettre en double démarrage MS-Windows 7 – pour 8 et 8.1, j’avoue que j’y pige que pouic à ces nouvelles générations de l’OS de Microsoft – avec Archlinux. Dans le cas de cet article, c’est une machine avec un Bios. L’UEFI ? Je tiens encore à ce qu’il me reste de cheveux.

Après avoir galéré depuis 9 heures 30 du matin jusqu’à 15 heures, voici donc un mini-guide pour essayer d’y arriver. C’est la première fois que je faisais un dualboot, et j’avoue que ce sera la dernière, car cela a été une galère monstrueuse… Surtout que sur les 5 heures et demie, 3 ont été consacrées à l’installation de MS-Windows 7 et de sa palanquée de mise à jour.

Pour arriver à un double démarrage, il nous faut :

  1. Un MS-Windows 7, légal tant qu’à faire.
  2. Une image ISO de gParted sur CD ou clé USB
  3. Une image ISO d’installation d’Archlinux sur CD ou clé USB

Première étape : demander à MS-Windows à passer en mode UTC pour l’heure. J’ignore commence cela se passe pour Windows 8.x. Il faut aller dans l’outil qui permet de gérer la base de registre, et d’entrer la valeur suivante : HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\TimeZoneInformation\RealTimeIsUniversal et la définir sur 1.

Ensuite, il faut désactiver la synchronisation de l’heure via le réseau.

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Un aperçu de la Manjaro Linux 0.8.11 ?

En avril 2014, je faisais un article pour avoir un aperçu de la Manjaro Linux 0.8.10. Sept mois plus tard, le site officiel de la distribution annonce la première release candidate de la Manjaro Linux 0.8.11 avec pas mal de bonnes choses : même si je tique un peu pour l’utilisation de Xfce 4.11, on a un noyau linux assez récent (le 3.16.7, en fin de vie depuis le 30 octobre 2014), une nouvelle version de l’outil de gestion de paquets en mode graphique Pamac, un nouveau thème (les goûts et les couleurs), GTK 3.14.5, Qt5, et Mozilla Firefox 33.1 entre autres petites gâteries.

J’ai donc fait chauffé mon ami wget pour récupérer la « RC 1.2 ». J’ignore les modifications avec la précédente ISO. Mais peu importe. Le principal est d’avoir une ISO pour faire mumuse avec 😉

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://netcologne.dl.sourceforge.net/project/manjarotest/0.8.11/xfce/0.8.11-rc1/manjaro-xfce-0.8.11-rc1.2-x86_64.iso
–2014-11-16 12:00:36– http://netcologne.dl.sourceforge.net/project/manjarotest/0.8.11/xfce/0.8.11-rc1/manjaro-xfce-0.8.11-rc1.2-x86_64.iso
Résolution de netcologne.dl.sourceforge.net (netcologne.dl.sourceforge.net)… 2001:4dd0:1234:6::5f, 78.35.24.46
Connexion à netcologne.dl.sourceforge.net (netcologne.dl.sourceforge.net)|2001:4dd0:1234:6::5f|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1410744320 (1,3G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « manjaro-xfce-0.8.11-rc1.2-x86_64.iso »

manjaro-xfce-0.8.11 100%[=====================>] 1,31G 2,64MB/s ds 16m 37ss

2014-11-16 12:17:13 (1,35 MB/s) — « manjaro-xfce-0.8.11-rc1.2-x86_64.iso » sauvegardé [1410744320/1410744320]

VirtualBox a été mon allié pour tester la distribution dérivée d’Archlinux pour en rationaliser son côté rolling-release.

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« Oui, mais vous n’aurez pas ma liberté de forker » :)

Dans un article publié sur le blog-libre, Cep a pondu un article très intéressant, dont je reproduis ici un morceau qui m’a interpellé :

« […]Ceci me pousse à parler de diversité. Je le dis tout de go, les forks, les dérivés, ne me dérangent pas du tout et pour les iso anecdotiques, et bien je ne les vois pas, je les ignore même.

J’entends souvent crier au gâchis, à la dispersion, la complexité de choix, de développeurs irresponsables et plus soucieux de leur petite personne que de l’intérêt général.

Certes, et après ? de quel droit devrions-nous restreindre les initiatives personnelles ? les travaux et essais de quelques-uns, isolés ou pas et les obliger à se cantonner dans un travail sérié, restreint, pour le soi-disant bien du plus grand nombre ? Non, ces personnes ont tout à fait le droit de tester des projets, voire de se tromper et de se retrouver dans une impasse, une route sans issue, de se décourager ou d’intégrer ensuite une grosse équipe de développement.

Si on avait écouté cette voie d’une prétendue sagesse on en serait peut-être toujours à un monde des distributions Linux cantonné à une Slackware, une Debian, une Redhat. Malgré les très grandes qualités de ces ancêtres qui sont d’ailleurs toujours le tronc commun et indispensable de bien des dérivées, une chose est certaine, les grandes avancées vers la simplification initiée par Ubuntu pour ne citer qu’elle n’aurait jamais eu lieu. Et, à ce titre, la Mint Cinnamon, pur produit de cette possible diversification est un exemple parfait de ses bienfaits.[…] »

Tout ce beau discours, sur lequel je souscris en partie est une façon de mettre la poussière sous le tapis. Car c’est un discours qui est à la fois techniquement recevable, mais complètement inadapté pour populariser le logiciel libre dans son ensemble.

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En vrac’ rapide et libre en ce jour de Mercure.

Oui, j’ai voulu faire un peu de culture (en un seul tenant) avec le titre du billet.  Donc, un petit en vrac’ rapide et libre consacré au logiciel libre et apparentés.

Je vous laisse, je retourne travailler sur un projet scriptural qui devrait être auto-édité d’ici… un an 😀