Publi-addict, le retour du surf sponsorisé, vieux miroir aux alouettes de l’internet ?

En juillet 2014, j’avais rédigé un billet sur les outils de surf sponsorisés, que ce soit mediabarre ou Oreka.

Sur mon fil google plus, j’ai pu lire que le site dvi43 présentait un nouvel exemple du surf sponsorisé, Publi-Addict, d’ailleurs si vous y accédez depuis le site de dvi43, le site en question semblerait toucher un intéressement, l’adresse étant, une fois le raccourcisseur d’url décodé : https://www.publi-addict.com/?ref=dvi43 qui reprend en tout point les principaux arguments fallacieux du surf sponsorisé, à savoir :

  • Une promesse de versement à compter d’une somme apparemment facile à atteindre (30€)
  • Un système de progression pyramidal sous forme de plusieurs niveaux croissants de rémunérations, car plus d’avantages et possibilité d’accumuler plus par fidélité temporelle (qui fait étrangement penser à une pyramide de Ponzi)

En effet, dans la vidéo de présentation, il est précisé qu’il faut non seulement laisser volontairement toutes ses coordonnées (ce que fait déjà le plus grand réseau social, celui du fesseur de caprins), mais laisser aussi ses coordonnées bancaires et d’identité.

On sait que les communications chiffrées, on peut les casser ou les contourner, cf l’exploit POODLE qui a fait couler pas mal d’encre électronique en octobre 2014. Sans oublier que les versements de bases sont énormes : de 0,25 à 0,50 € par vidéo et liens cliqués vers les sites des annonceurs.

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Youtube Music Key, encore une offensive Nivelle version musicale ?

Fouillant mon fil google+ ce matin, oui, je dois être un des derniers français métropolitain et internaute à ne pas avoir de compte ouvert chez le fesseur de caprins, j’ai appris l’existence du énième avatar de musique louée, YouTube Music Key. Un article sur « Blog Nouvelle Technologies » résume bien l’offre qui est en quelque sorte ce que l’on obtient déjà avec un outil à la adblock, indispensable pour naviguer sans craindre une conjonctivite, et un script de récupération de vidéo. Non, je ne donnerais aucune autre information, votre moteur de recherche préféré vous donnera plus de détails.

Outre le fait que cela sera une concurrence de plus pour Spotify qui explique après son clash avec Taylor Swift que le problème vient de l’appétit des ayants droits, qui en plus du beurre, de l’argent du beurre veulent aussi le popotin de la crémière en bonus.

Je cite un extrait de l’article du Journal du Geek qui est assez parlant :

[…]Puisque le nœud du problème, et le nerf de la guerre, c’est bien évidemment l’argent, Ek explique que Spotify verse plus de 6 millions de dollars par an aux artistes en royalties. En tout depuis le début de cette aventure, la société a reversé 2 milliards de dollars, dont la moitié rien que l’année précédente.

Spotify compte 50 millions d’utilisateurs actifs, dont 12,5 millions qui paient pour être débarrassés de la réclame. Daniel Ek s’en prend aux maisons de disques : « Si l’argent \[que nous leur reversons] n’alimente pas la communauté créative en temps et en heure et d’une manière transparente, c’est un gros problème ».[…]

J’avoue que j’ai jamais compris l’utilité de tel service, en dehors de la possibilité de faire connaître quelques nouveaux talents. Mais, arrêtez de rire, voyons !

C’est surtout une expression d’une guerre perdue contre l’écoute illicite d’albums. Les offres légales sont risibles pour ne pas dire pitoyables (cf cet article de Klaire qui fait grr).

Des offres comme Spotify dès 2002-2003 aurait pu inverser la tendance, mais c’était trop tard dès 2003-2004. Comme disait Jean Ybarnégaray blessé lors de la boucherie du Chemin des Dames (16 avril au 24 octobre 1917) : « La bataille a été livrée à 6 heures, à 7 heures, elle est perdue ».

En 2005, la musique louée, dans une version extrèmement castrée, existait déjà et se prenait un baffe en pleine tronche à cause de la gourmandise des majors… J’en parlais en octobre 2005… Il faut noter que l’article de BetaNews est toujours en ligne, 9 ans après sa publication.

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« Oui, mais vous n’aurez pas ma liberté de forker » :)

Dans un article publié sur le blog-libre, Cep a pondu un article très intéressant, dont je reproduis ici un morceau qui m’a interpellé :

« […]Ceci me pousse à parler de diversité. Je le dis tout de go, les forks, les dérivés, ne me dérangent pas du tout et pour les iso anecdotiques, et bien je ne les vois pas, je les ignore même.

J’entends souvent crier au gâchis, à la dispersion, la complexité de choix, de développeurs irresponsables et plus soucieux de leur petite personne que de l’intérêt général.

Certes, et après ? de quel droit devrions-nous restreindre les initiatives personnelles ? les travaux et essais de quelques-uns, isolés ou pas et les obliger à se cantonner dans un travail sérié, restreint, pour le soi-disant bien du plus grand nombre ? Non, ces personnes ont tout à fait le droit de tester des projets, voire de se tromper et de se retrouver dans une impasse, une route sans issue, de se décourager ou d’intégrer ensuite une grosse équipe de développement.

Si on avait écouté cette voie d’une prétendue sagesse on en serait peut-être toujours à un monde des distributions Linux cantonné à une Slackware, une Debian, une Redhat. Malgré les très grandes qualités de ces ancêtres qui sont d’ailleurs toujours le tronc commun et indispensable de bien des dérivées, une chose est certaine, les grandes avancées vers la simplification initiée par Ubuntu pour ne citer qu’elle n’aurait jamais eu lieu. Et, à ce titre, la Mint Cinnamon, pur produit de cette possible diversification est un exemple parfait de ses bienfaits.[…] »

Tout ce beau discours, sur lequel je souscris en partie est une façon de mettre la poussière sous le tapis. Car c’est un discours qui est à la fois techniquement recevable, mais complètement inadapté pour populariser le logiciel libre dans son ensemble.

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Pourquoi je n’apprécie pas vraiment la distribution OpenSuSE : une mise au point.

Je ne porte pas la distribution au caméléon dans mon coeur, pour plusieurs raisons. Outre le fait que j’ai horreur de sa charte graphique (ce plan précis est relatif à l’utilisateur entre le clavier et la chaise), il y a deux points qui m’horripile : le gloubi-boulga des paquets 32 et 64 bits (au nom d’un support facilité de certains logiciels non libres), et Yast qui se répand partout et fait doublon avec les réglages de l’environnement choisi. Quant au cycle atypique de publication de la OpenSuSE, si certaines personnes considèrent que cela est une force, tant mieux pour elle.

Il y a cependant un très bon point, c’est l’installateur de la OpenSuSE qui sauve un peu la mise de l’ensemble. C’est un des installateurs graphiques les mieux conçus que j’ai pu voir. Mais pour le reste ? Comment dire ? Commençons par le problème du mélange des paquets 32 et 64 bits.

Sur nombre de distributions qui s’annoncent comme étant des 64 bits, les paquets 32 bits sont inexistants, voire réduit au strict minimum. D’ailleurs comme je le précise à chacun de mes documents tutoriels – comme celui de novembre 2014 – pour apprendre à installer une Archlinux, il y a des dépots dit « multilib » qui sont désactivés par défaut.

L’un des rares logiciels qui existe sous linux uniquement en 32 bits, c’est Skype, non ? Aussi pour faire fonctionner Wine et donc des outils comme PlayOnLinux.

Sous Debian GNU/linux et Ubuntu, le « multilib » devient « ia32-libs ». Pour Fedora et apparentés ? J’avoue que je n’ai pas trouvé… J’ai dû sûrement mal cherché 😀

Donc, si un utilisateur n’a pas besoin de Wine ou de Skype, inutile de lui imposer les bibliothèques 32 bits, non ? Surtout que cela mange un peu de place sur le disque dur. Ce mélange 32 et 64 bits qui est parfois poussé un peu loin me fait penser au parallèle culinaire suivant : c’est comme si on vous présentait un plat de tagliatelles à la carbonara, et qu’au bout de 3 ou 4 coups de fourchette, vous tombiez sur des spaghettis bolognaise. Vous seriez un brin étonné, non ?

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Les statistiques de visites, un référent un peu trop volatil pour les blogs personnels ?

Un petit article pour jouer la transparence – et oui, encore une fois ! – sur un indicateur que nombre de blogueurs et blogueuses utilisent pour connaitre leur popularité : le nombre de pages vues par jour.

Mon blog qui existe depuis un peu plus de 9 ans, tourne en moyenne entre 1000 et 1200 voire 1300 pages vues par jour. La moitié étant des robots d’indexation des moteurs de recherches. Cependant, j’ai connu le 2 novembre 2014 une pointe à plus de… 6800 pages vues.

J’avoue que quand j’ai vu ce chiffre, je me suis demandé ce qui s’était passé. Je n’avais écrit aucun article dans les jours qui précédaient qui justifiait que plus de 6800 pages soient affichées en l’espace de 24 heures.

J’ai donc jeté un oeil aux statistiques de cette journée, et je dois ce regain de visite à deux facteurs. D’abord à un scandale dans l’émission de Laurent Ruquier en date du 1er novembre (cf cet article de France TV infos) et à un vieil article que j’ai rédigé le 29 août 2013, sur les émissions pour la jeunesse des années 1970-1980.

En effet, quand j’ai cliqué sur la colonne du 2 novembre 2014, les mots clés employés m’ont éclairé sur la raison de cette popularité soudaine…

Vous avez vu la liste des mots clés utilisés ? Oui, le nom de l’animatrice Soizic Corne qui s’occupait des « Visiteurs du Mercredi » en compagnie de l’inoxidable Patrick Sabatier. Comme disait si bien notre ami, Monsieur Cyclopède, du regretté Pierre Desproges : « Étonnant, non ? »

Dès le lendemain, je suis redescendu à mon petit millier de pages vues. C’est vraiment plaisant, même limite orgasmique 😀

Donc, si un jour vous entendez un blogueur ou une blogueuse se faire reluire en parlant de ses statistiques de visites, ce petit billet vous permettra de relativiser ses propos.

FreeBSD 10.1 avec Mate Desktop en français : mission impossible ?

C’est un courriel d’une connaissance utilisant PC-BSD qui m’a mis la puce à l’oreille. Suite au bug que j’ai ouvert sur l’outil de suivi de GhostBSD sur les répertoires utilisateurs restant en anglais malgré que le reste soit en français, un bug similaire a été ouvert pour PC-BSD.

J’ai voulu donc voir si j’arrivais à obtenir un duo FreeBSD 10.1 (rc4 au moment où je rédige cet article) avec Mate-Desktop entièrement en français. J’ai donc récupéré une ISO de FreeBSD 10.1(rc4) en AMD64 et j’ai créé une machine virtuelle avec VirtualBox.

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Un point rapide sur les principales surcouches aux outils de Gnome 3.

Il y a quatre surouches principales aux outils de Gnome 3. Outre l’officielle interface Gnome Shell, il y a aussi Cinnamon de LinuxMint, Unity d’Ubuntu et Budgie-Desktop d’EvolveOS.

La sortie le 1er novembre 2014 de Cinnamon 2.4.0 m’a donné envie de faire un point sur les surcouches de Gnome 3. Du moins, celles qui sont portables et fonctionnelles. En gros, cela se réduit au duo Cinnamon et Budgie-Desktop.

Le port d’Unity est un vrai casse-tête, le fil sur le forum d’Archlinux est assez croustillant, et l’une des rares distributions ayant tenté le portage, MooOS (dont j’ai parlé en avril 2014) a laissé tomber, comme l’indique son site officiel, assez simplement.

Choice of 4 configurations at Login. (Unity is no longer supported.)

Besoin de traduire ? Je ne pense pas 🙂

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OpenBSD 5.6 : mettons du fugu sur notre bureau.

Comme tous les six mois depuis des années sur le blog, je fais un article pour détourner OpenBSD pour en faire une station bureautique. Ma première tentative remonte à 7 ans, avec OpenBSD 4.2 à l’époque !

Parmi les nouveautés de la version 5.6, outre le fait que le fork d’OpenSSL proposé par OpenBSD est proposé par défaut avec l’OS, on a droit à Gnome 3.12.2 (pour les personnes assez chanceuses arrivant à le faire fonctionner), le duo KDE SC 4.13.3 / 3.5.10, Xfce 4.10, Mozilla Firefox 31.x, LibreOffice 4.1.6, Chromium 36 et des dizaines de modifications techniques qui n’intéresseront que les plus fondus des utilisateurs technophiles 😉

Après avoir récupéré l’énorme ISO (220 Mo environ) de la version 5.6 en 64 bits, j’ai lancé VirtualBox pour installer la distribution. L’installateur est toujours le même : en mode texte, mais rapide, fonctionnel (on peut avoir Xorg préinstallé dès le départ), donc, je vous laisse apprécier les quelques captures d’écran fournies par la suite.

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Double coup de gueule libriste : la Blag Linux et les versions LTS+1 d’ubuntu et de ses dérivées.

Oui, deux coups de gueule pour le prix d’un. Le premier concerne la Blag Linux qui me semble être une distribution où la mauvaise foi est congénitale. J’ai étrillé la distribution dans un article en date du 23 octobre 2014.

Dans l’article en question, avec capture d’écran à l’appui (et avec une capture vidéo aux alentours de la 4ième minute), on pouvait lire sur la page de l’outil de suivi qu’une version stable à venir était prévue pour le 22 octobre 2014.

Que peut-on lire maintenant ?

BLAG 200000 is available for testing. There are 32bit and 64bit isos for GNOME, LXDE, MATE, MINI and XFCE. You can contribute to the development of this release by downloading your desktop of choice, testing and providing feedback on our developers mailing list or chat with us on IRC.

Ce qu’on peut traduire par :

La BLAG 200000 est disponible pour les tests. Il y a les ISOs 32 bits et 64 bits pour GNOME, LXDE, MATE, MINI et XFCE. Vous pouvez contribuer au développement de cette version en téléchargeant votre bureau de choix, tester et fournir des retour vers nos développeurs via liste de diffusion ou discuter avec nous sur IRC.

Et la goutte d’eau qui fait déborder le vase ? L’annonce de publication de la version qui s’avère être une… version alpha ! En clair, on est passé (capture d’écran et vidéo à l’appui) d’une version dite stable à une alpha qui est le premier stade de développement d’une distribution !

Si cela n’est pas du « on se moque du monde » en version XXXL, qu’est-ce que c’est ? Autant dire que le projet GDNewHat qui était vraiment utilisable, modulo le caricatural GNU/Icecat fourni avec la distribution s’est sabordé pour rien.

Autant dire que désormais, vous n’entendrez plus parler de cette escroquerie technique qu’est la Blag Linux.

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L’ubuntu-bashing : un effet de mode pour bien se faire voir dans certaines communautés linuxienne ?

Il y a une tendance latente dans le petit monde des utilisateurs de distributions GNU/Linux, surtout quand ceux-ci après s’être fait les dents sur Ubuntu partent vers des distributions plus techniques, voire carrément sur des distributions mères, comme la Debian GNU/Linux par exemple.

C’est de casser, avec une mauvaise foi digne de celles des personnes prises les doigts englués dans le pot de confiture, Ubuntu en lui faisant porter la responsabilité de tous les malheurs du monde.

Un peu comme les personnes qui s’étonnent actuellement que la version alpha de MS-Windows 10 récupère des données via un outil à la keylogger pour avoir des informations technique à exploiter par la suite et améliorer le produit final.

Ce sont aussi les mêmes personnes qui vont mettre des données plus ou moins intime sur leur compte chez le fesseur de caprins et de s’étonner qu’on sache tout d’eux. Mais passons.

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