Les logiciels libres sur lesquels il faudrait arrêter l’acharnement thérapeutique… Les ports d’environnements de bureau taillé pour une distribution donnée, comme Unity et… Cinnamon ;)

Deuxième article de la série. Après l’article sur les implémentation libres de la technologie Adobe Flash, voici donc la deuxième partie. J’avoue que j’ai longtemps hésité avec un autre logiciel, mais je pense qu’il sera le sujet du troisième volet. Pour le moment, vous ne m’en voudrez pas de garder un silence pudique sur le dit logiciel.

Mais revenons-en au sujet de l’article. Le port d’environnement de bureau. Outre qu’il y a un nombre croissant d’environnement de bureau, et heureusement que c’est un domaine autrement plus ardu que le développement d’une distribution – sinon pensez au résultat que cela donnerait – avoir un environnement de bureau donné sur toutes les distributions (ou presque) est assez commun et pratique.

Cependant, il existe un environnement de bureau qui est assez dépendant de sa distribution mère, c’est Unity.

Conçu en partant des mêmes constats que pour Gnome Shell (qui a précédé l’autre ? C’est un peu l’histoire de la poule et de l’oeuf, surtout si on recherche des captures d’écran de Gnome Shell 2.28), Unity est fortement lié à la distribution de Canonical qui lui sert de base. Et Cinnamon avec LinuxMint dans une moindre mesure. Je m’en explique en fin d’article.

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3 ans de nouvelles interfaces pour les distributions GNU/linux : quel bilan ?

Il y a 3 ans, j’écrivais un article dans lequel je précisais que mon archlinux de l’époque (qui était propulsée par le noyau 2.6.38) proposait Gnome 3.0. Même si c’était encore à l’étape de la 3.0 release candidate.

Je me souviens encore des grands cris d’orfraie à l’arrivée du duo Gnome Shell et Unity.
Il faut se souvenir que c’est à l’époque de la Ubuntu 11.04 qu’Unity est arrivé.

Pour des raisons d’ordre technique, cette surtouche aux outils de Gnome utilisait l’ultime version de la génération 2.xx de Gnome, quand Unity faisait ses premiers pas.

Red Hat répliquait avec sa Fedora Linux 15 en mai 2011. Oui, cela fait 3 ans qu’Unity comme Gnome Shell sont proposés pour servir de surcouches aux outils de Gnome. Sans oublier des projets à la très courte durée de vie, comme les Mint Gnome Shell Extensions pour la Linux Mint 12 (basée sur la Ubuntu 11.10)… Si vous n’avez pas connu cette version, j’avais capturé en vidéo la LinuxMint 12 à l’époque.

Les deux interfaces, développées par l’équipe de Gnome et par celle d’Ubuntu, partent du même constat : les écrans informatiques se démultiplient, il faut donc une interface passe-partout, que ce soit sur un écran d’ordinateur, ou sur une tablette.

Mais il faut quand même se souvenir à quoi ressemblait les deux premières versions des environnements nouvelle génération. Ne serait-ce que pour voir les progrès effectués depuis. J’ai donc récupéré une ISO de la Ubuntu 11.04 et de la Fedora 15 Linux.

Merci à Archive.org pour m’avoir aidé à retrouver vieille ISO de la Fedora Linux 15, Canonical proposant un répertoire old-releases pour les versions qui ne sont plus supportées depuis au moins 18 mois à deux ans.

J’ai utilisé une clé USB pour faire démarrer mon portable Toshiba Satellite, et faire une capture d’écran des deux environnements d’origine. Si j’ai pu simplement utilisé la commande dd pour « graver » l’ISO de la Fedora Linux 15, pour la Ubuntu 11.04, je suis passé par une machine virtuelle pour pouvoir « graver » l’ISO sur la clé USB.

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Archlinux et Unity : où en est-on ? Le retour ;)

La dernière fois que je parlais du port de l’environnement développé par Canonical pour sa distribution Ubuntu, c’était en février 2013.

J’ai donc voulu voir les progrès effectué par le port qui est essentiellement le travail de Xiao-Long Chen.

Apparemment, seul le port pour Archlinux est maintenu. Le port entamé pour Fedora Linux semble être un brin mort. La dernière modification remontant au… 4 mai 2013 ! Des infos sur ce port pour Fedora Linux ?

Je concluais le précédent article ainsi :

Que dire pour conclure ce rapide article : que l’environnement est vraiment très avancé dans l’utilisation qu’on peut en faire quotidiennement. Mis à part Mozilla Firefox qui m’a fait un gros caca nerveux, et modulo les lenteurs liés à la carte graphique peu véloce, Unity sur Archlinux est très proche d’être utilisable sans soucis.

Je suis donc parti d’une Archlinux avec Gnome, LibreOffice, Mozilla Firefox, Mozilla Thunderbird. Ensuite, j’ai simplement suivi le wiki proposé par Archlinux.

En clair ? J’ai commencé par ajouter les dépots suivants à mon /etc/pacman.conf


[Unity-for-Arch]
SigLevel = Optional TrustAll
Server = http://dl.dropbox.com/u/486665/Repos/Unity-for-Arch/$arch


[Unity-for-Arch-Extra]
SigLevel = Optional TrustAll
Server = http://dl.dropbox.com/u/486665/Repos/Unity-for-Arch-Extra/$arch

Ensuite, j’ai rentré les lignes de commandes magiques pour installer unity et ses extras.


yaourt -Syu
yaourt -S $(pacman -Slq unity)
yaourt -S unity-extra

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La convergence des écrans, nouvelle « marotte » de l’informatique ?

J’aurais bien employé le terme de mode à la place de celui de marotte. Depuis plusieurs années, après avoir voulu appliqué le principe généreux du « écrire une fois du code, pouvoir le lancer partout », on est passé à la volonté, tout aussi généreuse de vouloir faire du code et des interfaces utilisateurs qui soient utilisables sur les principaux écrans de la vie quotidienne.

En clair, vouloir proposer une interface identique pour les téléphones intelligents, les tablettes tactiles, les ordinateurs classiques, et pour les téléviseurs connectés. Une interface commune pour des écrans allant de 4 à 60 pouces, soit de 10,24 cm à 153,6 cm de diagonale.

Il y a trois acteurs principaux dans ce domaine. Un ancien, Apple, qui depuis la sortie de son iPhone premier du nom en 2007 propose un iOS qui fonctionne aussi bien sur téléphone que sur sa tablette iPad, mais pas sur ordinateur (quoique MacOS-X se « iOS »ise de plus en plus).

Un plus jeune, Microsoft. En 2012, il sort MS-Windows 8 et son interface « Modern UI » qui est clairement pensée pour les tablettes tactiles. Continuation de l’ergonomie introduite avec son OS pour téléphone Windows Phone. D’ailleurs sa tablette tactile maison, avec un clavier qui fait penser à celui du zx80 de Sinclair, n’est pas ce qu’on peut appeler un franc succès.

Vu la réaction à la sortie de l’interface ModernUI, on peut se dire qu’il reste du pain sur la planche.

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La deuxième génération de distributions GNU/Linux simplificatrice pour démocratiser le logiciel libre ?

Comme chaque année depuis au moins les années 2002 – 2003, on annonce l’arrivée de l’année où les distributions GNU/Linux renverseront la table. Et chaque année, les experts qui prédisent cela repartent « la queue entre les pattes ».

Il y a eu bien entendu des occasions manquées, comme avec MS Windows NT 6.0 plus connu sous le nom de Vista qui s’est résumé ainsi : sur 100 utilisateurs déçus, 90 sont retournés vers MS Windows XP, 9 sont allés voir chez la Pomme si l’herbe était plus verte, et le dernier est allé du côté des distributions GNU/Linux.

A l’époque, et depuis fin 2004, Ubuntu a été un grand pourvoyeur de nouveaux venus. Qui sont soit restés avec Ubuntu ou ont par la suite été voir ailleurs, que ce soit chez Red Hat via la Fedora Linux, Debian GNU/Linux, ou pour les plus branchés de masturbation intellectuelle vers ArchLinux ou encore Gentoo Linux.

Cependant, ce mouvement a été limité, car il faut le dire, même si Ubuntu est une très bonne distribution pour aborder le monde merveilleux du logiciel libre, elle n’est pas entièrement fonctionnelle « out-of-the-box ».

A cause des contre-productifs brevets logiciels sources de procès sans fins – dont les seuls bénéficiaires sont les patent-trolls et les avocats spécialisés – l’utilisateur est castré dans les possibilités qui s’ouvrent à lui.

En effet, et même si cela défrise les barbus, on ne vit pas dans un monde où les formats ouverts sont la norme. Il faut – et faudra encore durant quelques années – avoir la possibilité de faire lire par les logiciels audio ou vidéo des formats aussi ouverts que l’esprit d’un intégriste religieux : mp3 ou flash par exemple.

Or, certains utilisateurs seront frustrés de ne pas pouvoir lire leurs mp3 directement, et ils vireront ce « Linux de merde incapable de faire quoi que ce soit. »

Depuis deux ou trois ans, LinuxMint a commencé à prendre le relais, et une des ses forces, c’est de pouvoir être utilisable dès le départ. Mais ce n’est pas le seul avantage.

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Avons-nous besoin de nouveaux environnements de bureaux ?

Ah, le petit monde des environnements de bureaux du logiciel libre. Source infinie de trolls et de guerre entre les barbus et les moins barbus, il existe trois grandes familles.

Ceux qui utilise QT, ceux qui utilise GTK et les autres. Un projet trollifère comme SolusOS et son bureau Consort m’a donné de l’envie faire un point sur l’opportunité de proposer un énième environnement de bureau.

Pour ceux basés sur QT, je citerais KDE SC, Trinity (la continuation de KDE 3.5.xx), et feu (?) Razor-Qt dont le rapprochement avec Lxde est quasi officiel, dixit un article de La Vache Libre de juillet 2013.

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La longue route de la convergence pour les projets de Canonical est démarrée. Pour le meilleur et le pire ?

Dans un article du webzine OMG Ubuntu, Canonical, maison mère d’Ubuntu a lancé un pavé dans la mare. Pour le futur des projets de Canonical, Xorg et son successeur annoncé Wayland sont gentiment remerciés. A la place, et dans le but de faire converger les principaux projets de Canonical, à savoir la distribution Linux Ubuntu et son OS pour smartphone UbuntuPhone, une technologie de serveurs d’affichage multiplateforme du nom de Mir sera utilisé.

Une page du wiki d’ubuntu explique le pourquoi du comment d’une technologie qui porte le nom d’une des stations spatiales les plus célèbres de la fin du siècle passé.

X est trop vieux (il est vrai qu’un système de fenêtrage qui existe depuis le milieu des années 1980 est un peu ancien), et Wayland trop jeune et ne colle pas avec ce que cherche Canonical.

Autre annonce : le recodage d’Unity en utilisant QT et QML. Après l’abandon d’Unity 2D, voici le retour de QT et QML.

Pour une simple et bonne raison : c’est le langage de développement utilisé par UbuntuPhone. Pourquoi utiliser deux technologies différentes là où une serait suffisante ?

Le but de Canonical est simple : unifier l’ensemble de ses OS pour minimiser le code à maintenir, ce qui est plus que louable.

Au prix d’une obligation de se couper d’une partie du monde de GNU/Linux qui se dirigera à terme vers Wayland, même si ce à terme signifie ici 4 ou 5 ans.

C’est cependant un pari très risqué. Il suffit de voir comment le marché des OS de smartphone est constitué de nos jours. Et pour ne pas dire vérouillé par les deux principaux acteurs.

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Unity pour Archlinux : où en est-on ?

Alors que les versions dérivées de la future Ubuntu 13.04 annonce leur alpha2 (par exemple la Kubuntu), j’ai voulu voir où en était le port de l’environnement Unity sur Archlinux.

Mon dernier essai remontait à octobre dernier.
Pour faire un point, j’ai pris comme base une archlinux 64 bits fraichement installée, avec un Gnome 3.6 fonctionnel, doté de LibreOffice 4.0 (que j’ai compilé pour mon usage personnel et que j’ai voulu mettre dans la machine virtuelle), du dernier Mozilla Firefox (le 18.0.2).

Pour Unity, et pour m’éviter 4 bonnes heures de compilation, j’ai utilisé le dépot unity.xe-xe.org/, à jour en date du 12 février au moment où je rédige cet article.

Pour activer le dépot, j’ai modifié le fichier /etc/pacman.conf et j’ai inséré les lignes suivantes au tout début :


[unity]
Server = http://unity.xe-xe.org/$arch

[unity-extra]
Server = http://unity.xe-xe.org/extra/$arch

L’installation se faisant avec yaourt ou sudo pacman :


yaourt -Syu
yaourt -S $(pacman -Slq unity)
yaourt -S unity-extra

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Unity pour Archlinux : du progrès, on y est presque ;)

Il y a un mois, j’avais fait un point sur le port de l’environnement maison de Canonical sur Archlinux.

J’ai voulu voir quels étaient les progrès du port. Il faut partir d’un environnement Gnome 3.4.x installé et fonctionnel (c’est plus pratique, non ?). Ensuite, étant donné que l’ancien dépot http://unity-xe-xe.org/ semble un brin à l’arrêt, on peut passer par un autre dépot, http://unity.humbug.in/ dont la date de compilation complète au moment où je rédige cet article n’est vieille que de 48 heures. La version proposé d’Unity est le port de la 6.8.0, celle proposée avec Ubuntu 12.10.

Il faut rajouter en haut de la liste des dépots dans le fichier /etc/pacman.conf :


[unity]
Server = http://unity.humbug.in/$arch

[unity-extra]
Server = http://unity.humbug.in/extra/$arch

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Unity et Archlinux : Où en est le port ?

J’ai décidé cet après-midi de voir l’état du port d’Unity pour Archlinux. J’ai utilisé le dépot précompilé disponible sur http://unity.xe-xe.org/. Cette version de dépot est vieille d’une semaine, du 17 septembre 2012, donc peut-être que le port compilé à la main est plus avancé, mais je n’avais pas envie de passer 6 heures à le faire recompiler entièrement.

Après avoir suivi les recommandations de la page, en partant d’une Archlinux avec un Gnome 3.4 et son shell parfaitement fonctionnel, j’ai lancé les commandes d’installation, en rajoutant un yaourt -S unity-extra histoire d’avoir le port le plus complet possible.

Pour la petite info, la Archlinux en question est complètement systemd-isée. Pour activer le démarrage de LightDM, j’ai saisi la commande suivante en tant que root :


systemctl enable lightdm.service

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