Vieux Geek, épisode 206 : Wolfenstein 3D pour Apple IIGS, le port le plus étrange du grand-père des FPS.

S’il y a un titre mythique dans le domaine du FPS (First Person Shooter), c’est celui que l’on considère être le grand-père de tous, j’ai nommé Wolfenstein3D qui sera le premier coup majeur d’id Software en 1992 avant le deuxième coup qui sera Doom, fin 1993.

Il existe des versions de Wolfenstein3D pour de nombreuses plateformes, dont la plus que censurée vers pour SuperNintendo. Mais je vais aborder une version qui est moins connue et qui est sûrement la plus ambitieuse de toute, celle pour l’Apple IIGS. Pour mémoire, l’Apple IIGS est l’ultime avatar de la famille des Apple II. Commercialisé entre 1986 et 1993, il propose par défaut un processeur 65C816 (un 6502 amélioré), 256 Ko de mémoire vive, mais il est surtout fortement extensible.

C’est grace à la bible Apple IIGS France – dont je vous conseille la lecture – que j’ai pu enfin lancer et jouer avec ce jeu mythique en émulant un Apple II GS gonflé aux hormones : 4 mo de mémoire, carte accélératrice zipGS à 8 Mhz.

En ce qui concerne l’histoire du développement de Wolfenstein3D pour Apple IIGS, il faut savoir que le processeur de la SuperNintendo et de l’Apple IIGS sont proches. Donc, quand le développement de la version SNES de Wolfenstein3D est annoncée, les espoirs d’un port sont grands.

Après diverses péripéties – dont la publication du code source de Wolfenstein3D dès le milieu de l’année 1995 – ce qui empêche de vendre le port du jeu, l’adaptation qui devait sortir en 1995 sort en 1998… Et elle est de toute beauté, spécialement quand on connait la machine utilisée !

Je vous laisse apprécier la qualité du port, même si parfois j’ai eu quelques ennuis de touches un peu trop sensibles. Dommage que je ne me suis pas souvenu du « cheat code » permettant d’avoir les armes supplémentaires du port, à savoir le lance-flamme et le lance roquette.

J’avoue que j’ai été bluffé par cette version assez mythique du port de Wolfenstein3D qui montre que des développeurs de talents sont capables d’exploits 🙂

Vieux Geek, épisode 196 : Internet Explorer 5 pour Unix, le cadeau empoisonné de Microsoft pour Sun !

Dans l’épisode 195 de la série « Vieux Geek », je parlais de Spyglass Mosaic, origine du premier Internet Explorer. Celui-ci a eu une longue carrière, sa version IE 11 étant sorti en 2013 pour MS-Windows 7 et suivant. Il a aussi existé pour MS-Windows 10, soit 20 ans après sa version 1.0.

Il a aussi existé sur MacOS, sa dernière version ayant été la 5.2.3 pour MacOS-X 10.3 Panther en 2003. Cependant, une saveur moins connue a existé entre 1999 et 2001, pour les versions 4 et 5 du navigateur internet. Une déclinaison pour Unix. Non pas Linux, mais pour HP-UX et Solaris, à l’époque un produit de Sun Microsystems.

Même si Microsoft avait abandonné le développement d’un unix avec Xenix, le but était de pouvoir marquer des points dans la première guerre des navigateurs contre Netscape. En 1996, quand l’idée est lancé, Netscape est encore plus que largement dominant, et tout ce qui peut être grapillé contre lui est une bonne idée.

En cherchant un peu, j’ai pu trouvé un Solaris de l’époque (un 7.0 pour processeurs Sparc) avec un guide d’installation qui va bien, ainsi que l’archive de l’ultime version de Microsoft Internet Explorer pour Unix, le 5.0. La version 4.0 est sortie en 1998, la 5.0 en 1999 et l’ultime qui contenait un service pack en 2001. Le code était – à ce que j’ai pu lire – basée sur le moteur trident, donc le même que celui du navigateur pour MS-Windows.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 25 : TenFourFox, le port de Mozilla Firefox pour Apple PowerPC.

Après une longue période de disette, voici donc l’épisode 25 de la série des projets un peu fou du logiciel libre. Il faut dire que le dernier billet de la série datait de Noël 2019. J’ai donc profité du confinement lié au Covid19 pour me creuser les méninges et chercher un projet un peu fou du logiciel libre dont je n’aurai pas encore parlé.

C’est via mon flux RSS que l’illumination m’est venue. En effet, pourquoi ne pas parler d’un port un peu à la limite de l‘acharnement thérapeutique. Comme vous le savez sûrement, Apple utilise depuis janvier 2006 des processeurs Intel. Auparavant, il y a eu la génération des ordinateurs à base de processeurs Motorola 68000 (1984 à 1993) puis en PowerPC (1994 à 2006).

J’avais déjà parler de l’ultime version de MacOS dédié à l’architecture Motorola 68000 en février 2020, du dernier MacOS-X uniquement PowerPC, à savoir MacOS-X 10.3 Panther, la version 10.4 étant la première à officialiser la migration vers une nouvelle architecture.

Même s’il ne doit plus rester beaucoup de machines Mac de la première moitié des années 2000 encore en fonctionnement, cela n’empêche pas une équipe de proposer un port de Mozilla Firefox ESR pour les machines en question. C’est le projet TenFourFox.

Pour l’installer, il vous faut au minimum une version 10.4.11 de MacOS-X Tiger ou un MacOS-X 10.5 alias Leopard à jour. En fouillant un peu, j’ai pu trouver une image ISO d’installation du DVD de MacOS-X Tiger. Le wiki de Qemu pour PowerPC m’a donné les indications techniques pour lancer un MacOS-X Tiger, même si le son n’est pas présent 🙁

Je vous ferai grace des détails techniques. Voici donc quelques captures d’écran de l’installation.

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Vieux Geek, épisode 166 : Diablo, où quand le rogue-like gagna le grand public.

Je dois l’avouer, j’ai toujours aimé les rogue-like. Bien que mon « dépucelage dans ce domaine » fut l’oeuvre du port de Moria sur Amiga, comme je l’ai exprimé en 2013 dans l’épisode 14 de la série Vieux Geek ou encore dans l’épisode 94 avec Castle of the Winds, la grosse claque que je m’étais prise en pleine tronche, ce fut le mythique Diablo développé par Blizzard et sorti en 1996.

Est-il besoin de présenter ce rogue-like mythique ? Je ne le pense pas. J’y ai passé de nombreuses heures, passant difficilement la troisième quête du jeu. Quand Diablo II fut publié, ce fut une autre claque avec un jeu autrement plus grand.

En 2018, un hacker connu sous le pseudonyme de GalaXyHaXz. En se basant sur une version contenant du code de débogage malencontreusement rendue disponible ainsi qu’avec d’autres fichiers qui avait fuité, le code source a été reconstitué. C’est ainsi que Devilution est né. Même s’il est loin d’être 100% compatible avec la version 1.0.9 du jeu, on peut récupérer le code source sur github et en utilisant les données d’un exemplaire du jeu que l’on a légalement en sa possession, il est possible de rejouer à Diablo sur Linux.

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Pamac-QT : le chemin est encore long pour se débarrasser d’Octopi…

S’il y a un outil primordial pour toute distribution GNU/Linux qui se respecte, c’est un gestionnaire de logiciels en mode graphique.

Pour le monde Archlinuxien avec la célèbre fille Manjaro Linux (fille d’Archlinux), pamac est un incontournable. Cependant, il s’accomode mal des interfaces basées sur QT comme KDE et LXQt.

L’outil Octopi est employé à sa place, mais c’est pas la joie. En août 2018, le projet pamac-qt est lancé.

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Pantheon sur Archlinux, ça donne quoi en février 2019 ?

Mon expérience en tant que linuxien qui remonte à 1996, j’ai connu toutes les modes que ce soit au niveau de la distribution à utiliser où l’environnement à privilégier. J’ai fini par en tirer une leçon : ne jamais faire dépendre un environnement d’une distribution donnée.

C’est pour cela que je tirais à boulets rouges sur Unity entre 2011 et 2017, car c’était un environnement qui était conçu pour dépendre uniquement d’une seule distribution. Le port d’Unity pour Archlinux allait du : « ça compile mais ça se lance pas » à « c’est tout juste utilisable et encore faut pas trop lui en demander ».

Dans les environnements neutres, il y a les ténors comme Gnome, KDE, les plus légers Xfce et Mate-Desktop ou encore Cinnamon qui est quand même un brin plus lourd. Dans les environnements un peu plus limite, il y a Deepin Desktop, voire Budgie.

Cependant, il y a un projet que je surnomme Mac junior, c’est Pantheon, l’interface graphique du projet ElementaryOS.

En lisant la documentation d’Archlinux, j’ai pu voir que l’environnement n’est vraiment disponible que sous forme de paquets à faire compiler, et encore, ce sont des paquets en version de développement…

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Larros, un des sept ports de Gujan-Mestras.

J’écris cet article le 22 janvier 2019, à un peu moins de trois semaines de mon quarante-cinquième anniversaire.

Je suis un enfant du Bassin d’Arcachon, même si ma mère et mon géniteur se sont connus à… Brest ! Bref, j’ai toujours vécu dans cette partie du sud Gironde. Même si j’ai quitté la ville au sept ports qu’est Gujan Mestras en 2002, j’y ai laissé une partie de mon coeur… Même si les modifications urbaines intervenues depuis sont franchement nulles à se vider les intestins… Il suffit de voir les constructions « mussoliniennes » de la place de la Claire pour comprendre.

Je n’ai pas envie de parler du mauvais goût de la mairie en question, mais d’un des ports que je préfère. La ville au barbot – le patois local pour parler de la coccinelle – propose sept ports de l’ouest à l’est de la ville : on a droit au port de La Hume (plutôt orienté plaisance), celui de Meyran (l’un de ceux orienté ostréiculture), celui de Gujan (ostréiculture principalement), celui de Larros (ostréiculture, restauration et construction nautique), celui du Canal, celui de la Barbotière (qui m’a servi de plage à baignade quand j’étais petit) et enfin celui de la Mole.

Le port le plus facile à repérer est celui de Larros. Pour une simple et bonne raison : il est juste en face de la gare SNCF ! C’est aussi celui que j’aime visiter quand je suis de passage.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 14 : Doomsday, le port deluxe pour Doom, Heretic et Hexen…

Pour noël 1997, l’équipe d’id Software rendit public le code source de Doom, en le plaçant sous GPLv2. Cela permit de porter le jeu un peu partout, que ce soit sur des ordinateurs censés ne pas le supporter – comme les Amiga par exemple – mais aussi d’améliorer les versions existantes : rajout de la vue à la souris, support de modèles 3D (comme ceux de Quake), textures lissées, graphismes haute-définition, et plein de bonnes choses.

Il y a eu des projets par la suite comme Freedoom (dont j’ai parlé dans le premier épisode de cette série) pour proposer en complément du moteur libéré des niveaux qui soit aussi libres (au sens entendu par la Free Software Foundation).

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 12 : Cdesktopenv, la continuation du Common Desktop Environment…

Dans le billet Vieux geek, épisode 48, je parlais de Xfce 3.0 et de son inspiration profonde du Common Desktop Environment. Je précisais à la fin de l’article ceci :

Si vous aimez le look de CDE, le code a été ouvert et un projet est développé pour continuer de faire vivre le vénérable ancêtre. Même si c’est très laxatif à mettre en place 🙂

CDE a été un des premiers environnements graphiques unifiés pour les Unix. Annoncé en 1993, la première version est sortie en 1995, et il a été activement développé jusqu’en 1997. Son gros défaut ? Dépendre de Motif qui était payant à l’époque.

Il a été ensuite abandonné avec l’arrivée de KDE, Gnome et compagnie. En 2012, son code a été liberé, et plusieurs versions correctives sont sorties depuis. La dernière en date, c’est la 2.2.4 sortie en juin 2016.

Cependant, comme je l’avais précisé dans l’article vieux geek, c’est une vraie plaie à mettre en route, au moins sur Linux. J’ai essayé de le faire fonctionner – en vain – sur une archlinux 32 bits (la version 64 bits du port étant cassée ?).

Après avoir fouillé, j’ai appris que l’équipe de la Sparky Linux (une distribution basée sur Debian GNU/Linux) propose des paquets précompilés pour le Common Desktop Environment.

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KDE 1.1.2 porté sur les distributions GNU/Linux modernes… Bienvenue en 1999 ;)

J’ai toujours été ennuyé de ne jamais pouvoir faire fonctionner la première Mandrake Linux, numérotée 5.1 qui était une Red Hat 5.0 avec KDE 1.0, dans une machine virtuelle. L’affichage partait à chaque fois en arachide dopée à l’EPO.

Quand j’ai entendu dire que pour les 20 ans du projet KDE, des codeurs avaient réussi à récupérer et adapter le code de KDE 1.1.2, j’ai sauté sur l’occasion pour tester l’ensemble dans une machine virtuelle. Dommage que ce ne fut pas la 1.0.0. Trop complexe à récupérer et adapter ?

Pour mémoire, KDE 1.1.2 est sorti en septembre 1999, KDE 1.0 en juillet 1998.

J’ai installée une base Archlinux à laquelle j’ai rajouté Xorg en entier avec xorg-xinit et yaourt via git. Puis j’ai récupéré et fait compiler les quatres paquets AUR suivants, ce qui a demandé une quinzaine de minutes sur mon vieux bousin… Du code datant 1999 adapté pour être recompilé, c’est du rapide à traiter !

  1. QT1
  2. kde1-kdelibs
  3. kde1-kdebase
  4. kde1-kdetoys

Puis j’ai suivi les instructions pour lancer via un startx l’ensemble depuis le dépot github pour Archlinux du projet et son fichier « readme.md ».

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