« Hanté » d’Errantia : un album concept intéressant.

Tous les genres musicaux ont leurs albums concepts. Parmi les plus connus ? « Sergent’s Pepper Lonely Hearts Club Band » des Beatles (1967), l’opéra-rock « Tommy » des Who (1969), « L’homme à tête de chou » de Serge Gainsbourg (1976), ou encore « Dark Side of The Moon » des Pink Floyd. Dans la sphere en croissance constante du metal, je citerais « Ghosts I-IV » de Nine Inch Nails (2008).

Errantia est un groupe de metal mélodique français qui a développé un concept intéressant : le métal « hanté ».

Leur premier album, intitulé « Hanté » est sorti début novembre 2015. Il reprend plusieurs tendance du metal à savoir le mélodique, le progressif, le symphonique et le gothique pour en faire sa propre variante.

L’album est assez court, ne faisant que 37 minutes environ, et 6 pistes. Soit des pistes tout de même assez longues, dans les 6 minutes de moyenne.

Après une courte piste d’introduction qui fait penser à une comptine un peu sombre, on attaque le coeur de l’album. La deuxième piste, « Sin Dias » nous offre une mise en oreille classique pour le metal. La voix de la chanteuse donne un côté fantomatique à l’album.

Sur tout l’album, les chants sont soit dans la langue de Cervantes, soit dans la langue de Molière. Ça fait un peu bizarre au début, surtout quand on a l’habitude de la langue de Shakespeare, mais c’est vraiment efficace. On s’imagine en train de se promener dans une maison abandonnée, en espérant ne pas faire de mauvaises rencontres 🙂

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Mate-Desktop 1.13.0 : un aperçu rapide ? :)

Alors que Mate-Desktop continue son bonhomme de chemin, j’ai appris l’existence des premières versions de développement 1.13.x des différents outils de l’environnement, en suivant le compte du projet sur le réseau à l’oiseau bleu.

J’ai donc voulu voir à quoi ressemblait cette première version de développement qui donnera Mate 1.14.x dans le courant de l’année 2016. J’ai donc farfouillé sur le wiki, et en utilisant les paquets de sources disponibles ainsi que les recettes officielles pour Archlinux – adaptées pour la nouvelle génération – j’ai lancé la compilation de Mate Desktop 1.13.0. Étant d’un naturel joueur, j’ai décidé de faire compiler la version expérimentale, celle basée sur GTK3. Je l’utilise déjà avec Mate Desktop 1.12.x sur mon ordinateur portable et mon eeePC… Donc 🙂

Pour me simplifier la tâche, j’ai cloné une machine virtuelle Archlinux basique (avec un Xorg préinstallé) dont je me sers pour mettre à jour mon tutoriel d’installation mensuel.

Après avoir récupéré chacun des paquets de la liste ci-après avec l’outil yaourt, j’ai modifié le PKGBUILD et mis à jour les sommes de vérifications pour compiler les logiciels. J’étais ainsi certain d’avoir toutes les dépendances. En gros, la commande suivante avant de lancer la compilation des éléments constitutifs de Mate :

makepkg -g >> PKGBUILD ; makepkg -s ; sudo pacman -U nom-du-paquet

À chaque fois que cela a été possible, j’ai utilisé le paquet en « -gtk3 ». La liste est quand même assez longue…

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 6 : 0.A.D.

Pour ce sixième billet de la série « Les projets un peu fous du logiciel libre », j’ai eu envie de parler de 0.A.D. C’est un projet titanesque de gestion stratégique en temps réel qui se passe sous l’antiquité. Un peu à l’image des Civilization (qui était en tour par tour et sur lequel j’ai passé des dizaines d’heures sur mon Amiga 1200), on doit faire vivre sa propre civilisation entre -500 et 500 de notre ère.

Conçu à l’origine comme une extension d’Age Of Empires II, le projet né en 2000 deviendra un projet indépendant en 2003. Entre 2003 et 2009, le projet reste classiquement en développement non ouvert pour être publié comme gratuiciel (freeware dans la langue de Winston Churchill).

En 2009, l’équipe décide d’ouvrir le code source. Depuis, 3 versions pré-alpha et 19 alphas (donc instable et partiellement incomplètes) se sont succédées. Sur certains plans, une telle durée de développement pourrait faire penser à un titre célèbre pour avoir été synonyme de vaporware, Duke Nukem 4 Ever qui a été annoncé en 1997 et publié en 2011. Sauf qu’on peut jouer avec 0AD.

Le jeu se veut de grande qualité graphique et sonore, et il montre qu’on peut produire des jeux libres avec une charte graphique qui ne pique pas les yeux. C’est un jeu assez gourmand en place, il demande en effet un peu plus de 1500 Mo de d’espace disque.

0ad-install

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Antergos, la distribution GNU/Linux pour vous écoeurer d’Archlinux ?

Je sais que je vais m’attirer des commentaires abrasifs, mais j’arrive à me poser la question au final. Car cette distribution qui tient plus de l’installateur que de la distribution à part entière possède – selon mon très humble avis de vieux linuxien (1997) et vieil utilisateur d’Archlinux (fin 2008, début 2009) – tout pour servir de répulsif à une personne voulant voir à quoi ressemble une Archlinux.

Je n’ai plus parlé dans l’ancienne CinnArch depuis une petite éternité, et j’ai eu droit à une remontée de bretelles de la part d’une personne via courrier électronique qui me reprochait mon côté binaire, mon égo surdimensionné et mon côté un peu trop brut de décoffrage concernant mon expression écrite.

Dans mon dernier article sur l’Antergos daté de fin décembre 2014, je disais entre autres :

[…]
Une autre horreur : la version proposé de LightDM. On se croirait dans un film de la série des « Mission Impossible ». C’est lourdingue au possible. Les personnes qui considèrent que GDM est lourd, je leur conseille de tester cette version revampée de LightDM qui est pourtant connu pour être assez rapide, sans tomber dans le superfétatoire.
[…]
Maintenant c’est à vous de voir. Mais je ne serai pas étonné outre mesure si courant 2015, on apprend que le projet Antergos a rejoint le cimetière de distributions GNU/Linux, bien chargé en 23 années d’existence.

Apparemment, Charles Darwin a dû se tromper sur une partie de sa théorie sur la sélection naturelle. Étant curieux, j’ai voulu voir si l’ancienne CinnArch a su corriger certains problèmes comme la lenteur d’installation, Gnome installé à moitié, et voir si le thème Numix n’est pas uniquement peu esthétique et n’est pas générateur d’artefacts disgracieux.

Pour ce faire, j’ai récupéré via Bittorrent la dernière image ISO en date, en prenant la version minimale. Quand j’écris l’article, le 21 février 2016, l’ISO s’appelle « antergos-minimal-2016.02.21-x86_64″… On peut en déduire que c’est de l’ultra-récent.

antergos

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Un petit peu de fiction linuxienne : Et si Ubuntu disparaissait ?

Avant que certaines personnes ne sortent les fourches, les haches et autres flambeaux pour me faire passer un sale quart d’heure, l’article qui suit est un exercice de réflexion. Rien d’autre.

Connaissant le monde linuxien depuis près de 20 ans, je sais très bien qu’aucune distribution ne reste éternellement au firmament. Pour reprendre un texte chanté par Shahnourh Varinag Aznavourian dans son album de 1966 éponyme de sa célèbre chanson « La bohême » :

« Je vous parle d’un temps,
Que les moins de vingt ans,
Ne peuvent pas connaître »

Même si cela fait moins de 20 ans, il suffit de se souvenir qu’au tournant des années 2000, une des distributions GNU/Linux qui avait le vent en poupe, c’était la Mandrake Linux devenue Mandrake puis Mandriva… On sait ce qu’il en reste de nos jours.

Même si le classement de distrowatch est celui de l’intérêt relatif à chaque distribution, si on regarde la place de la Mandrake/Mandriva sur le plan annuel depuis 2002 : Première de 2002 à 2004. Deuxième place dès 2005 à cause d’Ubuntu qui lui pique la médaille d’or. 2006 ? Cinquième. 2007 ? Neuvième. 2008, un sursaut d’orgueil et elle revient en septième position, confirmé en 2009 avec la sixième place. 2010 ? Perte d’une place. 2011 ? Dixième. 2012 ? 29ième… 2013 ? 42ième…

Bref, en l’espace d’une décennie, la flamboyante Mandrake disparait au fin fond des abysses du classement d’intérêt. C’est le règne incontesté d’Ubuntu (qui le méritait) jusqu’en 2010. Depuis LinuxMint a pris sa place.

On m’objectera que ce classement est juste une statistique de curiosité et de volonté de s’informer, qui n’influe en rien sur la popularité réelle d’une distribution. Je suis d’accord. D’ailleurs, la distribution la plus recherchée n’est-elle pas la plus célèbre fille d’Ubuntu ?

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En vrac’ de fin de semaine

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Commençons par le logiciel libre.

Côté musique ?

Bon week-end.

Void Linux : où en est la distribution GNU/Linux rolling release alternative ?

En fouillant mes archives, je me suis aperçu que cela fait près de 2 ans au moment où je rédige cet article, le 19 février 2016, que je n’ai plus parlé de cette distribution GNU/Linux rolling release spéciale. Outre le fait qu’elle utilise LibreSSL en lieu et place d’OpenSSL et runit à la place de systemd, elle propose aussi son gestionnaire de paquets, xbps.

Deux ans sans en parler, c’était l’occasion de voir ce qu’elle était devenue. J’ai donc récupéré la dernière ISO d’installation en version 64 bits pour PC. Il y a aussi des versions pour Raspberry Pi 1 et 2, pour BeagleBone et CubieBoard en plus de la version 32 bits pour PC. Autant dire que côté exhaustivité, elle est déjà pas mal complète 🙂

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://repo.voidlinux.eu/live/current/void-live-x86_64-20151110.iso
–2016-02-19 14:54:38– http://repo.voidlinux.eu/live/current/void-live-x86_64-20151110.iso
Résolution de repo.voidlinux.eu (repo.voidlinux.eu)… 148.251.136.24
Connexion à repo.voidlinux.eu (repo.voidlinux.eu)|148.251.136.24|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 226492416 (216M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « void-live-x86_64-20151110.iso »

void-live-x86_64-20 100%[=====================>] 216,00M 4,00MB/s ds 59s

2016-02-19 14:55:37 (3,67 MB/s) — « void-live-x86_64-20151110.iso » sauvegardé [226492416/226492416]

J’ai connu pire côté taille d’ISO d’installation. Même si on ne démarre qu’en mode texte, c’est pas si lourd que cela. J’ai ensuite créé une machine virtuelle dans VirtualBox pour faire « mumuse » avec la Void Linux. J’ai eu droit à des coups de main via le canal irc de la VoidLinux pour certains points tatillons. Merci à Duncaen pour ses lumières.

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« Elusive Reflections » de Persona : quand l’Afrique du Nord se met au metal, ça fait mal :)

Dans un article en vrac’ récent (du moins quand je rédige cet article le 17 février 2016), je parlais du premier album de groupe de metal alternatif tunisien Persona.

Je disais :

Si vous aimez le métal alternatif à chant clair féminin avec des rythmes nord-africain, alors laissez traîner une oreille du côté du groupe tunisien « Persona » et de leur album « Elusive Reflections ».

J’ai donc voulu vous parler un peu plus longuement de cet album. Inutile de préciser que je suis passé à la caisse, et que j’espère que les services postaux tunisiens et français sauront faire preuve de stakhanovisme 🙂

Comme vous pouvez le voir, l’album ne joue pas sur les pistes à rallonge, mais sur des titres assez courts, le plus long frôlant seulement les 6 minutes. Même si j’aime les tendances progressives dans le rock ou le metal, j’apprécie aussi les morceaux plus courts et qui vont droit au but. Encore plus s’il y a du chant clair féminin à la clé. Au total, l’album dure un peu plus de 46 minutes. Ce qui n’est pas si mal au final.

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En vrac’ culturel et mercurien.

Comme chaque mercredi – ou presque – un billet orienté culture.

Côté livre ?

Côté musique ?

Bon mercredi !

Vieux geek, épisode 55 : Terminal Velocity et Microsoft Fury3.

On dit souvent « jamais deux sans trois ». Pour la troisième fois, ma série vieux geek parle des vieux MS-Windows. Après un clin d’oeil à MS-Windows 3.11 et l’improbable Internet Explorer 5 dédié, après l’arrière-grand-père de MS-Windows XP, j’ai décidé de passer au ludique. Aborder au passage un vieux jeu injustement oublié, Microsoft Fury3.

Revenons donc en 1995. En ce joli mois d’août, Microsoft annonce la sortie de son nouveau MS-Windows resté dans l’histoire sous le nom de MS-Windows 95. Dôté d’une ergonomie renouvelée, Microsoft veut surtout le promouvoir comme base ludique.

Si 20 ans plus tard, avoir des jeux basés sur MS-Windows est la norme, en 1995, l’environnement de choix, c’est MS-DOS. Pour faire de la publicité à MS-Windows et forcer la main des développeurs, Microsoft décide de travailler main dans la main avec 3D Realms et porter un titre de jeu de tir en 3D, Terminal Velocity.

Même si Microsoft Fury3 est installable sous le fringant et tout jeune MS-Windows 95, Microsoft n’oublie pas son énorme base installée de Microsoft Windows 3.1x et propose un port du jeu pour l’ancienne plateforme.

Le jeu n’est pas aussi gourmand que cela, du moins avec nos yeux d’utilisateurs ayant des disques durs se mesurant en plusieurs centaines de Go. En 1995, si vous aviez un disque dur qui arrivait au 600 Mo, c’était déjà pas si mal 🙂

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