Guide d’installation d’Archlinux, version de mai 2019.

Voici la soixante-sixième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de avril 2019.

Note : des versions plus dynamiques sont disponibles sur mes espaces github et framagit.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une image ISO intermédiaire créée avec l’outil Archiso. Au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er mai vers 8 h 30 du matin, l’ISO de mai 2019 n’est pas encore disponible.

Si vous avez besoin d’une image ISO en 32 bits, le projet archlinux32 vous en proposera une.

Côté environnements : Gnome 3.32.1, Plasma 5.15.x, Xfce 4.12.0 et Mate-Desktop 1.22.0 en gtk3, Cinnamon 4.0.10 et Deepin 15.10.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 23 : le Katana Desktop Environment.

Dans le monde du logiciel libre, il y a de nombreux environnements de bureau principalement Gnome, Plasma et Mate-Desktop, et des gestionnaires de fenêtres par paquets de douze. Je vous renvoie à la page du wiki d’Archlinux, c’est presque sans fin !

Il y a aussi la volonté de faire vivre des anciennements environnements, que ce soit KDE 3 via le Trinity Desktop Environment ou Gnome 2 via Mate-Desktop. KDE 4 n’échappe pas à cette volonté et c’est ici qu’intervient le projet Katana Desktop Environment.

C’est un projet lancé par Ivailo Monev alias fluxer. Sur son dépot git, ce développeur a décidé de reprendre KDE mais en l’allégeant. À l’origine, c’était pour la défunte Entropy Linux née sous le nom de Less Systemd Linux.

Le projet avance lentement, mais il est enfin compilable et lançable sur une base moderne. En effet, on peut trouver des fichiers PKGBUILD pour les distributions de la famille Archlinux.

Aucun paquet précompilé n’étant disponible, il faut y aller la mimine pour avoir un aperçu de ce travail en cours. Je suis parti d’une base Archlinux installée manuellement et j’ai fait compiler les paquets dans l’ordre suivant.

  1. ariya-icons
  2. strigi
  3. katanalibs
  4. katana-baseapps
  5. katana-workspace
  6. qimageblitz
  7. qca-qt4
  8. eigen2, en provenance d’AUR
  9. katana-extraapps
  10. katana-l10n

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Le monde du libre actuel part en couilles ? Bonus n°4 : vouloir faire « cavalier seul », maladie du logiciel libre ?

Attention, « article vieux con qui pensait que c’était mieux il y a une quinzaine d’années » à suivre. Maintenant que l’annonce a été faite, attaquons le coeur du problème.

Depuis une grosse quinzaine d’années, j’ai pu constater la montée en puissance d’un individualisme qui est contraire à un des fondements du monde libre : la coopération, remplacée par la concurrence à tout crin.

En clair, tout l’opposé qui avait permis au noyau Linux de connaitre sa première version en moins de trois ans après le lancement du projet. J’ai déjà eu l’occasion de parler ad-nauseam des forks compulsifs qui donneront naissance à des projets qui ne vivront parfois que quelques semaines ou quelques mois.

Un des articles que j’ai bien aimé écrire sur cette utilisation abusive du fork date de novembre 2014, auquel je vous renvoie donc la conclusion est la suivante, toujours aussi vraie plus de 4 ans et demi après.

Chacun voit midi à sa porte, et je continuerai de dénoncer les forks compulsifs. Ce n’est pas en ignorant un problème lié à l’abus d’une composante du logiciel libre qu’on le résoudra.

Mais, c’est vrai… Je ne suis que l’emmerdeur de base, l’utilisateur final, somme négligeable au final 🙂

Mais j’ai envie de parler d’une volonté qu’on peut voir de temps à autre, celle de vouloir faire cavalier seul contre le reste du monde libre en espérant imposer son point de vue par la force. Oui, en gros, faire son Microsoft.

Il y a une boîte qui a fait énormément de bien pour la démocratisation du libre qui est l’exemple même de cette politique de cavalier, c’est Canonical. Oui, la maison mère d’Ubuntu. Avant que certaines personnes ne sortent les haches, les torches et les cordes pour me lyncher, je tiens à préciser que j’ai apprécié ce qu’à fait la boite de Mark Shuttleworth durant les années 2004-2009. Depuis c’est moins le cas.

On peut citer au moins trois tentatives pour imposer ses solutions qui se sont viandées. Chronologiquement ?

  1. Upstart (2006-2014)
  2. Unity (2010-2016)
  3. Mir en tant que remplaçant de Wayland (2013-2017)

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Vieux Geek, épisode 149 : le Norton Desktop, la surcouche pour MS-Windows 3.x développée par Symantec.

Symantec est surtout connu pour ses Norton Utilities et son antivirus dont la qualité a varié au fil des années.

Cependant, au début des années 1990, l’entreprise en question décida de tenter sa chance en proposant une surcouche à MS-Windows 3.x, j’ai nommé le Norton Desktop. Dans l’épisode 148 de la série Vieux Geek, j’avais parlé du Workplace Shell. Ici, on est dans la surcouche luxueuse qui servait autant à compenser les manques ergonomique de MS-Windows 3.x qu’à faire de la publicité aux Norton Utilities de l’époque.

C’est grâce à WinWorld que j’ai mis la main sur l’ultime version sortie en 1993. Dans les écrans d’installation, on peut tomber sur de la publicité comme l’utilisation du clic droit ou encore la présence d’un défragmenteur de disque…

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Vieux Geek, épisode 148 : Le Workplace Shell pour Windows 3.1, un avant goût d’OS/2 Warp.

Quand OS/2 3.0 alias Warp est sorti en 1994, il a tout pour plaire sur le plan technique : OS entièrement 32 bits – il faudra attendre MS-Windows XP pour avoir l’équivalent chez Microsoft – compatibilité avec MS-Windows 3.1… Cependant, IBM n’a pas la force de frappe nécessaire pour imposer en vente liée son OS comme le fait Microsoft avec le duo MS-DOS et MS-Windows 3.1.

Des développeurs d’IBM décident de développer un petit logiciel pour initier les utilisateurs de MS-Windows 3.1 à l’ergonomie un brin spéciale d’OS/2. Son interface est orientée objets et surtout elle utilise le bouton droit de la souris pour pas mal d’actions.

Il faut se souvenir que MS-Windows 3.1 est orienté utilisation du clic avec le bouton gauche. Il fallait avoir MS-Word pour un début d’utilisation du clic droit…

C’est grâce à Win3x.org que j’ai pu remettre la main sur cet émulateur d’interface d’OS/2 Warp et que je peux vous en faire une démonstration rapide en vidéo.

Comme vous avez pu le voir, l’ergonomie était complètement différente. L’arrivée de MS-Windows 95 qui rendra enfin utile le bouton droit marquera le début de la fin pour OS/2, ce qui sur certains plans est assez dommage 🙁