Mon prochain PC ? Ce sera sûrement un Apple Mac.

Derrière ce titre volontairement sec se cache une lassitude croissante au niveau de l’immaturité et l’irresponsabilité de la communauté du logiciel libre. Communauté gangrénée par ses extrémistes divers, que ce soit en relation avec le système d’initialisation (pro ou anti systemd), la distribution GNU/Linux (pro ou anti-Debian / Archlinux / Fedora, etc…) pour ne citer que deux exemples.

J’en ai ma claque de toutes ses guerres intestines. Ce qui a fait déborder le vase ? Un énième tweet sur l’inutile et contre-productive guerre des systèmes d’initialisation.

Outre le fait que j’ai déjà dit plusieurs fois que cette inutile guerre sur les systèmes d’initialisation ne servira en rien la cause du libre, car l’utilisateur lambda s’en contrefout comme de son premier lange ou de sa première couche-culotte, et qui ne fait que décrédibiliser le libre auprès du grand public, il ne faut pas oublier que le vrai ennemi du libre, ce n’est pas le méchant Microsoft ou le diabolique Apple. Ce sont des ennemis, mais le principal, c’est la communauté du libre elle-même.

Entre les créateurs de distributions aussi inutiles que mal finies et les développeurs qui forkent comme ils vont vider leurs vessies aux toilettes, la coupe est pleine.

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Le « XScreenSaver Gate » : Les torts sont partagés.

Dans le monde délicieux et amical du logiciel libre, il y a de temps en temps des polémiques qui montrent la limite de certaines politiques techniques, mais aussi l’aveuglement zélote de certains utilisateurs envers leur distribution.

Premier acte, sur le blog du plus méchant prof de maths de la blogosphère française, Cyrille Borne. Dans un article au titre provocateur, Cyrille nous parle de la polémique lancée par le développeur de XScreenSaver, Jamie Zawinski qui en a un peu sa claque de recevoir des rapports de bug sur des problèmes corrigés et non rétroportés sur certaines distributions.

Qualifier d’abruti un des développeurs de Netscape qui était en charge du support de la version Linux du navigateur internet, c’est un peu excessif. Bref. Je cite l’article de Cyrille :

[…]A l’ouverture de Linux vous vous prenez le message dans la face, pas de la façon la plus discrète, cet abruti de développeur va checker votre version de Xscreensaver par rapport à l’actuelle sans se poser des questions évidentes du choix de l’utilisateur et éventuellement des cycles des distribution. Imaginez pour Debian la foire que ça représenterait si chaque paquet commençait à s’énerver parcequ’il a deux ans de retard.[…]

Deuxième acte, le 3 avril 2016. Toujours sur le blog de Cyrille, qui cite Distrowatch :

[…]Certains utilisateurs de debian ont interpellé le développeur pour lui rappeler à quel point il était complètement abruti et qu’on peut suspecter d’être un utilisateur de Arch Linux pour avoir son paquet tellement à jour qu’il a oublié le reste du monde. Et la réponse qui est digne d’un abruti, plutôt qu’effectivement reconnaître que la communauté Debian mérite qu’on fasse sauter son message, il propose à Debian qu’on fasse sauter son paquet et il a raison, je viens de le faire, Handylinux a commencé.[…]

Outre la pique envers les utilisateurs d’Archlinux et indirectement de Manjaro Linux, traiter un développeur d’abruti n’est pas la meilleure façon de faire avancer les choses. Tomber dans le culte de la stabilité ne veut pas dire qu’on doive traiter les développeurs qui en ont marre de recevoir des rapports de bugs invalides car une distribution oublie de rétroporter certaines versions. Ou simplement d’enlever l’ultra-bloquant panneau d’information. Car les torts sont partagés.

Jamie Zawinski s’est exprimé et a enfoncé le clou au passage. Si vous voulez la liste des changements depuis la version 5.30 datant de 2014, elle est aussi disponible.

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En vrac’ de fin de semaine.

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Il sera très court, étant donné que je suis obligé d’utiliser mon Wiko 4G en tant que modem d’accès à internet… Ma FreeBox Server ayant décidé de me faire un coup de traviole… 🙁

Commençons par le logiciel libre.

Côté musique ?

  • De la musique alternative française trouvée par hasard : Hygon. Quelques EPs sont disponibles en téléchargement libre.
  • Fan de black metal et death metal mélodique (si, si, ça existe), alors le groupe français Helioss pourra vous parler. Même si je préfère le death growl d’un certain Mickael Ackerfeldt, cela reste écoutable 🙂

Bon week-end !

Guide d’installation d’Archlinux, version d’avril 2016.

Voici la trentième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de mars 2016. Oui, j’ai volontairement posté l’article le jour du poisson pas frais 🙂

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une image ISO intermédiaire créée avec l’outil Archiso, au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er avril vers 12 h 35, l’ISO d’avril 2016 n’est pas encore disponible.

Côté environnements : Gnome 3.18.2, Plasma 5.6.1, Xfce 4.12.0, Mate Desktop 1.12.1. Le noyau linux 4.4.5 fait aussi parti des invités de cette mise à jour. J’ai dû aussi rajouter le paquet linux-headers pour que le support de VirtualBox en tant qu’invité soit fonctionnel.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

En vrac’ mercurien.

Un rapide en vrac’ mixte. Normalement, il aurait dû être 100% culturel, mais il sera mixte.

Côté livres et apparentés.

  • Une annonce qui me concerne directement. D’ici la mi-avril 2016, je publierais en accès libre et gratuit sur Atramenta le roman d’uchronie que j’ai rédigé l’année dernière. Je comptais le publier en format payant classique, mais vu l’odeur de putréfaction avancée qui se dégage en ce moment du monde de l’auto-édition « monétisée », je prends la voie opposée. Nom du roman ? « Un mois d’octobre sans fin ».
  • Toujours dans le monde de l’auto-édition, Jérome Dumont et Isabelle Rozenn-Mari nous prépare leurs prochains bébés respectifs. J’ai pu lire le dernier en tant que béta-lecteur le dernier opus de Jérome… C’est intéressant 🙂

Côté musique ?

  • Aurielle Zeitler alias Ghost Marrow sort son deuxième album d’électro-rock près de 4 ans après son premier opus. Son nom ? « Bunraku Warrior »

Finissons-en avec le monde qui adore se suicider en public pour des sujets qui n’intéressent que les adeptes de masturbation intellectuelle, j’ai nommé le logiciel libre 🙂

Voila, c’est tout pour aujourd’hui, mais c’est déjà pas mal, non ? 🙂
Bon mercredi !

Trois ans après le « free adgate », voici venu le temps de la « adblock war »…

Note préliminaire : je comptais publier cet article le 29 mars 2016, mais Cyrille Borne a pondu un article qui m’a fait penser que la publication devait être avancée de quelques heures.

J’enfile mon costume d’historien à deux centimes d’euros pour l’introduction de cet article. Souvenez-vous, nous sommes début janvier 2013. L’opérateur Free via une mise à jour du micrologiciel l’option de bloquer la publicité à vue, le tout à la discrétion de l’internaute. C’est alors le grand bal des faux-culs et des hypocrites qui commence, hurlant à tout va qu’on viole la neutralité du réseau… Benjamin Bayard de la FDN n’était pas du même avis. Étrangement, d’ailleurs 🙂

Surtout que cela touche les dites personnes en plein amour propre, je veux dire en plein portefeuille. Il faut rester honnête. Depuis 2013, la situation des personnes qui vont sur la toile sans bloqueur de publicité est une horreur sans nom. Quand je dépanne des amis et que je leur demande : « Tu veux que je te mette un outil pour bloquer les publicités ? », c’est tout juste si je ne vois pas couler des larmes de bonheur sur leurs joues.

Tuxicoman a fait un petit test… Aux résultats effarants. Sur trois articles de trois journaux qui touchent des sommes non négligeables en subventions, à savoir Liberation, Le Figaro et L’Express (merci Daniel pour la piqûre de rappel), en virant le contenu publicitaire, on gagne jusqu’à 87% en temps de chargement, et 68% en taille récupérée… Loin de 10 à 15% que j’avais mesuré en juillet 2014.

Le Geste, en gros le syndicat qui défend bec et ongles le modèle du financement publicitaire, a lancé une opération de blocage de bloqueurs de pubs, visant AdBlock plus, le moins éthique de tous. NextInpact en a parlé avec au passage quelques coups de pieds à une industrie qui ne veut pas se remettre en question. Ce qui m’a inspiré la commande suivante au dessinateur de talent Péhä :

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En vrac’ de fin de semaine.

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Avant de se foutre le système digestif en l’air avec une conceté de changement d’heure dont l’inutilité n’est plus à prouver.

Commençons par le logiciel libre.

Côté musique ?

Bon week-end prolongé, en espérant que vous ne serez pas trop malade avec cette conceté de changement horaire.

Le blues du blogueur influent… Suite et fin ?

Je ne comptais pas faire un nouveau billet aussi vite sur le thème du blogueur influent, mais un commentaire m’a fait sortir de mes gonds.

Je copie verbatim le commentaire en question d’un certain J qui a oublié les règles de base de syntaxe et de typographie :

faut arrêter la jalousie, y’a rien de mal à vouloir gagner sa vie

Ma réponse a été cinglante et simple :

Quelle jalousie ? Je ne suis nullement jaloux de Manuel Dorne. Qu’il ait mis de l’argent de côté, tant mieux pour lui. Je ne lui envie pas. On a suffisamment d’argent quand on est en train de se décomposer entre quatre planches de sapin.

Vouloir gagner sa vie, soit. Mais tant qu’on respecte la loi et qu’on ne foule pas au pied l’article 20 de la LCEN de 2004, aucun problème.

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006421566&cidTexte=JORFTEXT000000801164

« Toute publicité, sous quelque forme que ce soit, accessible par un service de communication au public en ligne, doit pouvoir être clairement identifiée comme telle. Elle doit rendre clairement identifiable la personne physique ou morale pour le compte de laquelle elle est réalisée.

L’alinéa précédent s’applique sans préjudice des dispositions réprimant les pratiques commerciales trompeuses prévues à l’article L. 121-1 du code de la consommation. »

Des blogueurs influents seront un jour ou l’autre condamné pour publicité dissimulée. Ce n’est qu’une question de temps. La loi reste la loi. Trop dur à comprendre ? Car sortir l’argument de la jalousie tombe à plat ici.

Bon, d’accord, j’ai été un peu brut de décoffrage, mais c’est une réalité. Notre argent ne nous sert plus à rien une fois qu’on est passé de vie à trépas. On ne pourra cependant pas éternellement mettre sous le tapis le problème liée à l’indépendance des blogueurs influents dans leurs domaines respectifs. Qui est plus ou moins lié à la guerre contre les bloqueurs de pubs sur laquelle je reviendrais en début de semaine prochaine.

D’ailleurs, j’ai reçu coup sur coup deux courriers électroniques, au fort parfum de spam, qui me font penser qu’il y a quelque chose de pourri dans la blogosphère francophone. Je sais, c’est mal de copier verbatim des courriers électroniques, je vais donc les anonymiser.

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Vieux geek, épisode 58 : Redneck Rampage, un des premiers FPS complètement déjanté.

Le monde des FPS aussi connu sous le nom de Doom-like a toujours été marqué par des ambiances sombres et sérieuses. Même si des projets comme Rise Of The Triad flirtait avec le déjanté, il faudra attendre l’arrivée de Duke Nukem 3D en 1996 (soit deux ans après la sortie de Doom et Doom 2) pour avoir un jeu qui ne se prend pas au sérieux avec au menu des blagues graveleuses et franchement en dessous de la ceinture.

Serious Sam, sortit en 2001, fut l’exemple parfait du FPS qui ne se prend pas la tête et qui tombe dans le parodique et l’humour non-sens en l’assumant. L’annonce de la libération de son code source en mars 2016 m’a fait me souvenir d’un titre développé par Xatrix Entainternment aussi connu sous le nom de Gray Matter Interactive et racheté par Activision en 2002.

On doit à Xatrix le premier expansion pack pour Quake 2, « The Reckoning », le mafieux « Kingpin », mais aussi un jeu plus que déjanté… J’ai nommé Redneck Rampage.

Sorti en 1997, il pousse le côté déjanté au maximum de Duke Nukem 3D – dont il utilise le moteur – en se plongeant dans le Sud des États-Unis, plus précisément dans l’Arkansas. Les protaganistes sont deux « rednecks », Leonard et Bubba. Le terme pour traduire redneck serait… « plouc » 🙂

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UbuntuBSD, encore une volonté de vouloir greffer une tête de berger allemand sur un corps de chihuahua ?

Je ne veux pas imaginer la gueule du résultat. C’est pourtant la même idée qui est derrière le projet UbuntuBSD. Comme pour les projets Debian GNU/kFreeBSD ou encore PacBSD, c’est de prendre un environnement basé sur les outils GNU avec un noyau FreeBSD.

Pour le projet de la communauté Debian, les dernières images ISO pour une version basée sur la Debian Jessie avec un noyau FreeBSD au moment où j’écris cet article – le 21 mars 2016 – date du… 1er août 2015.

Quant au projet PacBSD (anciennement ArchBSD), si le dépot github bouge encore, les derniers paquets précompilés datent du 1er janvier 2016.

En ce qui concerne UbuntuBSD, j’en ai entendu parlé via un article posté sur la framasphere*.

Je suis donc allé sur le site du projet, hébergé par SourceForge.

Pour schématiser l’ensemble : vous prenez une Xubuntu 15.10 et vous greffez une base FreeBSD 10.1, alors que FreeBSD 10.2 est sorti en août 2015… Et vous croisez les doigts pour que l’ensemble démarre… Joie 🙂

J’ai donc récupéré l’image ISO de la béta 2 pour voir la tronche du résultat.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/ubuntubsd/efsd/ubuntuBSD-15.10%7EBETA2-amd64.iso
–2016-03-20 21:44:12– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/ubuntubsd/efsd/ubuntuBSD-15.10%7EBETA2-amd64.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 893837312 (852M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « ubuntuBSD-15.10~BETA2-amd64.iso »

ubuntuBSD-15.10~BET 100%[===================>] 852,43M 3,15MB/s in 4m 40s

2016-03-20 21:48:52 (3,04 MB/s) — « ubuntuBSD-15.10~BETA2-amd64.iso » sauvegardé [893837312/893837312]

VirtualBox dans lequel j’ai créé une machine FreeBSD a été mon ami. Le terme béta étant bien pratique pour cacher un produit qu’une équipe plus consciencieuse aurait qualifié d’alpha.

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