On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif… Pourquoi oublier ce proverbe plein de réalisme ?

Derrière ce proverbe animalier, on trouve un problème lié à la fin de vie du vénérable et jadis détesté Microsoft Windows XP. Qui se souvient des articles haineux liés à l’activation de Microsoft Windows XP ? Pour les mémoires courtes, un article en anglais pour se souvenir de cette plaie qui a empoisonné la vie des utilisateurs en 2001-2002.


Même si Emmaubuntüs a poussé une gueulante justifiée
, il ne faut pas se leurrer. La plupart des personnes choisiront de changer d’ordinateur et ne se poseront pas plus de questions.

Ayant été faire mes courses alimentaires à l’hypermarché à l’oiseau cet après-midi, je suis passé au rayon micro-informatique. Outre le fait qu’il n’y a plus que quatre ordinateurs sous forme d’unité centrale pour une dizaine de PC portables et autant de tablettes, les prix sont étrangement bas, et les machines sous-équipées avec un classique : 4 Go de mémoire vive, 1 To de disque et un circuit vidéo ATI (donc pourri).

Le tout sous le dernier MS-Windows 8.1 qui se mettra à attaquer rapidement la falaise avec tous les inutiles-wares qui pollue une installation classique.

Inutile de préciser que les vendeurs avaient presque la salive coulant de la bouche en pensant à leur prime de fin de mois.

Le 17 avril, c’est la sortie de la nouvelle LTS d’Ubuntu avec sa floppée de versions officielles : Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu pour ne prendre que les principales. Distribution devenue synonyme de Linux dans le grand public.

Certain(e)s linuxien(ne)s essayeront – et c’est tout à leur honneur – de voir quelques personnes utilisant le vénérable Microsoft Windows XP et essayeront de lui forcer la main en lui demandant de laisser sa chance à leur distribution GNU/Linux.

Cependant, cela risque de se casser les dents sur plusieurs obstacles. Le premier, c’est de pouvoir démarrer sur une clé USB.

Le deuxième, c’est de pouvoir faire fonctionner le matériel, en espérant que les prérequis seront largement dépassés. Pour la Xubuntu, même si cela date de la version 13.10 et que ce sera surement mis à jour, c’est sans appel : 20 Go de disques sont chaudement recommandés, ainsi que d’avoir au moins 1 Go de mémoire vive.

Ayant pu récupérer une ISO de la Xubuntu 14.04 LTS via le dépot des ISOs cdimage.ubuntu.com et la section xubuntu/daily-live/current, j’ai installé la Xubuntu 14.04 LTS.

L’installation demande presque 6 Go d’espace disque. Et vous n’aurez pas LibreOffice installé. Uniquement le duo Abiword et Gnumeric.

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La longue marche funèbre d’Upstart ?

Hier, j’écrivais un billet sur le choix de Debian GNU/Linux de prendre systemd comme système d’initialisation par défaut pour sa version Jessie qui sortira en 2015. Dans l’article en question, j’écrivais :

Mais il est vrai que le choix de Debian est un coup dur pour Canonical. Reste à savoir si Canonical ne sera pas obligé à terme d’abandonner Gnome dont la dépendance à systemd est très importante.[…]Pour finir, je reprendrais le titre : n’enterrons pas Upstart trop vite… On pourrait être surpris.

Mark Shuttleworth, le grand patron a, sur son blog, résolu le problème dans un billet dont on se doute qu’il n’a pas dû être des plus agréable à écrire, ne serait-ce qu’au niveau du titre : « Losing graciously », qu’on peut traduire par « Perdre avec le sourire ».

Dans le billet, l’introduction est déjà claire :

With Bdale Garbee’s casting vote this week, the Debian technical committee finally settled the question of init for both Debian and Ubuntu in favour of systemd.

Ce qu’on peut traduire par :

Avec la voix prépondérante de Bdale Garbee cette semaine, le comité technique Debian a finalement réglé la question de l’initialisation pour Debian et Ubuntu en faveur de systemd.

Par cette simple phrase d’introduction, on voit que le choix est surtout d’ordre technique. Ubuntu n’irait pas bien loin sans Debian GNU/Linux qu’il utilise pour base et avec laquelle il se synchronise deux fois par an : en mai et en novembre.

Après une calinothérapie concernant upstart (et le clin d’oeil à l’utilisation de la technologie dans la RHEL 6), vient la pilule dure à avaler. La migration vers systemd. Mais elle ne se fera pas du jour au lendemain. Déjà, Mark Shuttleworth précise que ce sera la communauté qui s’en occupera, grillant la politesse au passage aux développeurs de Debian GNU/Linux :

I will ask members of the Ubuntu community to help to implement this decision efficiently, bringing systemd into both Debian and Ubuntu safely and expeditiously.

Ce qu’on peut traduire par :

Je vais demander aux membres de la communauté Ubuntu pour aider à mettre en oeuvre cette décision de manière efficace, pour apporter systemd à la fois poour Debian et Ubuntu en toute sécurité et rapidement.

Il est vrai que des paquets systemd n’existe pas déjà chez Debian 🙂

Pour Wheezy, c’est la version 44. Pour Jessie et Unstable, la 204. Sachant que la dernière version en date est la 208 au moment où je rédige ce billet.

Autant dire que le travail est déjà bien entamé du côté de Debian GNU/Linux. Donc on peut supposer que le travail de migration en question concernera essentiellement Ubuntu.

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ZorinOS 8.0 : Une ubuntu revampée à destination des anciens windowsiens… Ou pas !

Ah, la ZorinOS. Vous prenez la dernière ubuntu, vous rajoutez une couche d’affichage basée sur les technologies de Gnome Shell, une interface dont les fondements reprennent ceux de l’époque allant de MS-Windows 95 à MS-Windows 7, et un thème « flat ». Voila, vous avez la ZorinOS dans ses fondements.

J’avais parlé de sa version 7 en juin dernier, et pas uniquement en mots doux 😉

J’ai appris que sa version 8.0 était sorti, et j’ai suivi les infos disponible dans l’annonce pour récupérer l’ISO, via wget, même si j’aurais largement apprécié d’avoir un torrent disponible.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://downloads.sourceforge.net/zorin-os/zorin-os-8-core-64.iso
–2014-01-28 08:04:03– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/zorin-os/8/zorin-os-8-core-64.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2001:1b48:10f::7, 158.255.96.7
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2001:1b48:10f::7|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1738539008 (1,6G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « zorin-os-8-core-64.iso »

100%[====================================>] 1 738 539 008 3,08MB/s ds 8m 39s

2014-01-28 08:12:42 (3,19 MB/s) — « zorin-os-8-core-64.iso » sauvegardé [1738539008/1738539008]

Après avoir vérifié les données md5sum, un téléchargement pourri ça peut arriver, mais c’est rarissime avec wget, j’ai lancé le tout dans une machine virtuelle Qemu.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom zorin-os-8-core-64.iso -boot order=cd &

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PearOS 8 beta 1 : le fruit est-il moins vert ?

Je n’ai jamais eu beaucoup de chance avec cette dérivée Ubuntu qui reprend l’ergonomie et l’interface du MacOS-X d’Apple.

La dernière fois que j’en ai parlé en détail, ce fut pour la version 6… Dont le résultat ne fut pas des plus convaincant. Pour des raisons purement technique. Cependant, 9 mois sont passés. Donc, essayons de nouveau ce clone de MacOS-X basé sur Ubuntu.

Avec l’annonce de la version 8 beta1
, on apprend l’arrivée de :

  1. My Pear 6 qui fait penser à un gnome-tweak-tool revampé.
  2. Clean My Pear 2 qui fait penser à un Ccleaner ou bleach bit revampé lui aussi
  3. Pear Cloud ?!
  4. Pear PPA Manager 3 : pour gérer les PPAs ? Houla !
  5. Pear Security : tiens donc, comme c’est étrange 😉
  6. Pear Contacts : le carnet d’adresse sauce PearOS ?
  7. My Theater : une espèce de surcouche graphique à VLC écrite en Gambas
  8. Pear System Info : ??

La base est une Ubuntu Raring Ringtail alias Ubuntu 13.04. A noter l’absence sur l’ISO béta de LibreOffice. J’ai donc récupéré l’ISO, et j’ai créé une machine virtuelle pour lancer l’ensemble.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom pearos8-beta1-64.iso -boot order=cd &

Et la première question qui me vient lors de l’installation est la suivante : pourquoi PearOS est plus gourmande en espace disque en ne proposant pas LibreOffice ? En effet, PearOS demande 5,9 Go à l’installation contre seulement 5,4 Go pour Ubuntu 13.04, preuve en image.

Pour info, le coeur de LibreOffice, libreoffice-common est un paquet assez lourd. Sur Archlinux, on est dans les 260 Mo environ :

[fred@fredo-arch ~]$ pacman -Qi libreoffice-common | grep Version
Version : 4.1.1-1
[fred@fredo-arch ~]$ pacman -Qi libreoffice-common | grep Taille
Taille installé : 259830,00 KiB

Donc, il ne serait pas étonnant d’avoir dans les 250 à 300 Mo pris par LibreOffice. Comment justifier 500 Mo de différence à l’installation sans LibreOffice ?

J’avoue que je suis curieux d’avoir la réponse. Mais passons ce détail, et laissons l’installation se terminer. Etant donné que c’est l’installateur classique proposé par Ubuntu, inutile de s’apesantir dessus.

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L’échec du financement de l’Ubuntu Edge est une bonne nouvelle au final.

En effet, Canonical peut être content que son financement n’ait pas pu aller jusqu’au bout. Cela peut paraître étrange de dire cela, mais je pense qu’un des buts de Canonical était de ne pas atteindre la somme demandée.

La campagne a atteint un chiffre plus qu’honnête, surtout pour une période estivale : 12 812 776 $, soit 40,04% de la somme nécessaire. Nombre de projets voudraient bien arriver à un tel résultat, quelque soit le site de financement participatif concerné.

Fin campagne indiegogo ubuntu edge

Comme je l’avais précisé dans un de mes articles sur l’Ubuntu Edge, Canonical ne vendait pas quelque chose de physique, de manipulable, de concret. Juste un concept bien expliqué dont certains points étaient encore à finaliser.

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