Mozilla Firefox en GTK3 : on en est où ?

GTK3 est sorti en septembre 2010, en même temps que le premier Gnome 3.0 et son déjà détesté Gnome Shell. Les logiciels développés avec GTK2 sont depuis lentement transféré vers la nouvelle génération, au fur et à mesure que GTK3 se stabilise.

Dans les gros morceaux, il y a des monstres comme Mozilla Firefox qui tourne encore avec GTK2. Porter un logiciel aussi gros n’est pas une mince affaire.

Pour mémoire, le port vers GTK2 du navigateur de la Fondation Mozilla a été assez longue. Commencé en juillet 2001, on trouvait encore des versions GTK1 et GTK2 pour l’avant-dernière version de la Suite Mozilla, la 1.7.12 en 2005. Il faut se souvenir que GTK 2.0.0 est sorti en… mars 2002. Donc le port avait été entamé avec les dernières versions de développement de GTK 2.0.0.

Donc on peut estimer que le premier navigateur de la Fondation Mozilla à supporter GTK2 en direct, cela doit remonter à Mozilla Firefox 1.5, sorti le 29 novembre 2005. Donc 4 ans pour porter tout le code.

La question est : où en est le port GTK3 pour Mozilla Firefox ? Une page de wiki y est dédiée, ainsi qu’un rapport de bug.

Le port est bien avancé, surtout que le travail est commencé depuis environ 3 ans !

Parmi les grosses limitations, il y a le non support des greffons demandant gtk2 (comme Adobe Flash).

Il faut se souvenir que le navigateur officiel de Gnome, Epiphany alias Web n’a supporté les greffons comme Adobe Flash que depuis sa version 3.8 en mars 2013 !

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Cinnamon 2.2… La version de la croisée des chemins ?

Cinnamon, projet développé par l’équipe de la LinuxMint est déjà disponible en version 2.2, même si les utilisateurs de la LinuxMint devront attendre encore quelques semaines pour pouvoir la tester.

Pour pouvoir tester et présenter l’environnement développé par l’équipe de la LinuxMint, j’ai créé une machine virtuelle Qemu avec un circuit UEFI (je rédigerais bientôt un tutoriel pour installer une Archlinux avec l’UEFI). J’ai installé sur une ArchLinux avec les dépôts testing activé Cinnamon avec les lignes de commandes suivantes, à savoir pour la base :

sudo pacman -S cinnamon gnome-terminal

J’ai ensuite rajouté le méta-paquet gnome-extra et Mozilla Firefox pour deux raisons. La première : combler un trou dans la présentation de la barre inférieure, la deuxième étant pour avoir les outils complémentaires comme le gestionnaire d’archives, un logiciel de gravure, un éditeur de notes, et plein d’autres choses.

Il ne faut pas oublier qu’à l’origine, Cinnamon a été prévu pour être une interface graphique aux outils de Gnome, un peu comme Unity ou comme l’interface officielle des dits outils, le Gnome Shell.

sudo pacman -S firefox-i18n-fr gnome-extra

J’aurais pu rajouter des applets et des thèmes, mais j’ai voulu garder une version de Cinnamon 2.2 aussi « pure » et proche de l’originale que possible. Pour le gestionnaire de connexion, j’ai préféré utiliser LightDM à la place de MDM pour une simple et bonne raison. MDM est actuellement dans le dépot AUR et non sur le dépot community d’Archlinux.

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Red Hat Enterprise Linux 7.0 RC : ah, les distributions GNU/Linux pour professionnels.

Dans ce domaine, il y a deux écoles principales : Debian GNU/Linux stable (dont la oldstable Squeeze dont le support vient d’être prolongé jusqu’en février 2016) et la Red Hat Enterprise Linux. Si la première est communautaire et non payante, l’autre est « commerciale » et payante.

J’ai parlé en décembre 2013 de la béta de la RHEL 7, basée sur la Fedora Linux 19.

Il y a quelques jours, la RHEL 7 est sortie en version release candidate. La version finale ne saurait tarder, et c’est un moyen d’avoir un aperçu des futures dérivées communautaires, comme la CentOS par exemple.

Si les notes de publications sont frustres, l’article d’annonce sur Distrowatch permet d’avoir des liens pour télécharger une ISO pour avoir un aperçu de la distribution, désormais disponible en version serveur, client et station de travail alias WorkStation.

J’ai donc récupéré l’ISO de l’image DVD de la version Workstation, et j’ai utilisé VirtualBox pour présenter dans la suite de l’article la RHEL 7.0 RC.

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Faudrait pas abuser du chocolat à Pâques… Surtout quand on est un linuxien.

J’avoue que j’ai un peu abusé du chocolat hier soir, lors d’un repas d’anniversaire d’une connaissance. Cela n’a pas aidé mon sommeil car j’ai fait un cauchemar totalement geek qui m’a fait me reveiller en sueur.

Je me retrouvais en face de Saint Ignucius. Devant lui une balance à double plateau. Dans un des plateaux, un exemplaire de la licence GPL.

Il me dit : « As-tu été un bon libriste ? »

Je le regardais avec des yeux écarquillés. Je restais silencieux quelques secondes, puis je me vis lui tendre le disque dur de mon ordinateur.

« As-tu péché en utilisant du logiciel non libre ?
– J’ai tout fait pour limiter mon utilisation des logiciels non libres.
– Nous allons voir cela. »

Il posa le disque dur sur le plateau vide de la balance, qui tomba comme une pierre. Au point que la licence GPL qui se trouvait dans l’autre plateau s’envola. Je vis sa colère monter.

« Dis-moi, mécréant, quelle est ta distribution ?
Archlinux !
– Mécréant ! Pourquoi ne pas utiliser une distribution GNU/Linux 100% libre ? N’as-tu donc jamais entendu parler de la Parabola GNU/Linux ? Et du noyau linux-libre ?
– J’en ai entendu parlé. Mais j’avoue que je n’en voyais pas l’utilité.
– Mécréant ! Et ton navigateur internet… Mozilla Firefox !
– C’est un logiciel libre !
– Non ! La seule vraie version libre est GNU/Icecat. Mais que vois-je ? »

Je sentais la transpiration couler sur tout mon corps. Je m’attendais à voir les foudres s’abattre sur moi.

« Mécréant ! Adobe Flash ! Tu n’as pas honte ?
– Si Gnash était utilisable, je l’aurais mis à sa place !
– Encore pire. Toute ta musique est au format mp3 ! Quelle honte !
– Je connais le format Ogg Vorbis, mais il n’y a que peu de matériel abordable qui le lit !
– Ce n’est pas une réponse ! Ma vengeance va être terrible. »

Je le vois fouiller dans sa poche, et il sort un CD.

« Ta punition, ce sera d’utiliser la Debian GNU/Hurd ! »

Je me mis à crier, puis je me réveillais en sueur. Je venais de faire un cauchemar. Mais cela me laisse me poser une question. Suis-je un mauvais linuxien car j’utilise le noyau linux classique, flash, Mozilla Firefox et que j’ai ma musique au format mp3 ?

En vrac’ rapide et libre avant le long week-end pascal.

Avant un long week-end pascal, en espérant que vous n’abuserez pas du chocolat, un petit en vrac’ rapide et libre.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui !

La mi-avril 2014, ce n’est pas que la sortie de la distribution Ubuntu et de ses dérivées.

C’est aussi la sortie de la nouvelle génération de KDE SC. La version 4.13.0 de l’environnement né en octobre 1996 (même si sa version 1.0 est sorti en juillet 1998) est sortie hier.

Parmi les nouveautés, outre l’utilisation d’un nouveau moteur pour la recherche sémantique, c’est aussi des améliorations au niveau du client courrier, une nouvelle interface pour Okular (l’afficheur de documents), l’éditeur Kate amélioré, sans oublier des dizaines d’améliorations plus ou moins répandu dans la panoplie logicielle de KDE SC.

Au moment où j’écris ces lignes, l’environnement n’est disponible que dans les dépots de test de la distribution Archlinux, et que des recettes pour compiler cette version de KDE SC est disponible pour Gentoo, la plupart des distributions GNU/Linux seront mis à jour dans les semaines qui viennent.

C’est cependant dommage pour Kubuntu 14.04 LTS qui devra se contenter de la version précédente. Mais c’est le problème des distributions GNU/Linux à date de publication gravée dans le marbre.

Modification du 18 avril : apparemment, l’équipe de Kubuntu a pris les devants et intégré KDE SC 4.13 dans la 14.04 LTS. Merci à Tonypad dans les commentaires pour l’information.

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On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif… Pourquoi oublier ce proverbe plein de réalisme ?

Derrière ce proverbe animalier, on trouve un problème lié à la fin de vie du vénérable et jadis détesté Microsoft Windows XP. Qui se souvient des articles haineux liés à l’activation de Microsoft Windows XP ? Pour les mémoires courtes, un article en anglais pour se souvenir de cette plaie qui a empoisonné la vie des utilisateurs en 2001-2002.


Même si Emmaubuntüs a poussé une gueulante justifiée
, il ne faut pas se leurrer. La plupart des personnes choisiront de changer d’ordinateur et ne se poseront pas plus de questions.

Ayant été faire mes courses alimentaires à l’hypermarché à l’oiseau cet après-midi, je suis passé au rayon micro-informatique. Outre le fait qu’il n’y a plus que quatre ordinateurs sous forme d’unité centrale pour une dizaine de PC portables et autant de tablettes, les prix sont étrangement bas, et les machines sous-équipées avec un classique : 4 Go de mémoire vive, 1 To de disque et un circuit vidéo ATI (donc pourri).

Le tout sous le dernier MS-Windows 8.1 qui se mettra à attaquer rapidement la falaise avec tous les inutiles-wares qui pollue une installation classique.

Inutile de préciser que les vendeurs avaient presque la salive coulant de la bouche en pensant à leur prime de fin de mois.

Le 17 avril, c’est la sortie de la nouvelle LTS d’Ubuntu avec sa floppée de versions officielles : Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu pour ne prendre que les principales. Distribution devenue synonyme de Linux dans le grand public.

Certain(e)s linuxien(ne)s essayeront – et c’est tout à leur honneur – de voir quelques personnes utilisant le vénérable Microsoft Windows XP et essayeront de lui forcer la main en lui demandant de laisser sa chance à leur distribution GNU/Linux.

Cependant, cela risque de se casser les dents sur plusieurs obstacles. Le premier, c’est de pouvoir démarrer sur une clé USB.

Le deuxième, c’est de pouvoir faire fonctionner le matériel, en espérant que les prérequis seront largement dépassés. Pour la Xubuntu, même si cela date de la version 13.10 et que ce sera surement mis à jour, c’est sans appel : 20 Go de disques sont chaudement recommandés, ainsi que d’avoir au moins 1 Go de mémoire vive.

Ayant pu récupérer une ISO de la Xubuntu 14.04 LTS via le dépot des ISOs cdimage.ubuntu.com et la section xubuntu/daily-live/current, j’ai installé la Xubuntu 14.04 LTS.

L’installation demande presque 6 Go d’espace disque. Et vous n’aurez pas LibreOffice installé. Uniquement le duo Abiword et Gnumeric.

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Faisons un bond dans le futur… Un aperçu de la future Manjaro Linux 0.8.10.

Même si la Manjaro Linux 0.8.10 ne sortira pas avant plusieurs semaines, sa première préversion est disponible depuis quelques jours.

J’ai voulu voir à quoi ressemblerait la Manjaro Linux 0.8.10 quand elle sortira. Et surtout quelles sont les nouveautés que j’ai pu apercevoir, tout en sachant que je n’utilise pas la distribution en dehors d’une machine virtuelle.

J’ai donc récupéré l’ISO de la Manjaro Linux 0.8.10-pre0 avec Xfce et en 64 bits pour faire cet article. J’ai utilisé VirtualBox, car le circuit vidéo de Qemu m’a posé des problèmes lors des premiers tests préliminaires.

Pour l’iso ? Je suis allé sur le dépot Manjaro Testbuilds. J’y ai pris l’ISO dont j’avais besoin.

Note : ce dépot est réservé aux testeurs et aux kamikazes. Restez donc avec la Manjaro Linux 0.8.9 c’est plus prudent ! Si vous jouez avec le feu…

Au démarrage, rien ne la différencie d’une version 0.8.9. La seule différence se trouve quand on cherche bien, et qu’on entre les commandes qui vont bien dans un terminal xfce.

On note dès le départ que le noyau linux est maintenant le 3.12 (dernier noyau LTS en date). J’ai donc lancé l’installation, et notre ami Thus (alias cnchi, installateur d’Antergos Linux) nous accueille.

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Archlinux, la deuxième distribution GNU/Linux « grand-mère » ?

S’il y a bien une distribution qu’on peut qualifier de grand-mère, c’est la vénérable Debian GNU/Linux. Depuis 2004, et l’arrivée d’Ubuntu, la distribution née en 1993 est arrivée à l’étape suivante si on emploie la généalogie humaine.

En effet, si l’on en croit les statistiques concernant les distributions indexées par le détesté mais si utile Distrowatch, il y a – en comptant Ubuntu elle même – quelques 73 distributions vivantes (Dont Linux Mint, et les dérivées officielles comme la Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu) dans la liste principale.

On peut lui rajouter 42 distributions décédées, et 17 dans le coma plus ou moins prolongées.

Si on prend les 348 distributions de la liste d’attente, on peut rajouter au moins 10% du total, soit une trentaine de distributions.

Pour mémoire, il y a 772 distributions recensées, 291 actives, 58 dans le coma et 423 décédées, dixit la gazette du 7 avril 2014.

ArchLinux, née en 2002, vient tout juste de devenir grand mère à son tour. En effet, les distributions filles dérivées d’ArchLinux sont peu nombreuses. 10 en comptant la ArchLinux elle-même.

Cependant, et comme je l’ai mentionné dans un article récent à la plume trempée dans l’acide sulfurique, la Manjaro Linux, dérivée principale de la Archlinux vient à son tour d’être utilisée pour donner naissance à une dérivée en proposant une version rolling release de la NetRunner.

Je resterais prudent et je ne me prononcerais pas sur la durée de vie potentielle de cette dérivée. Ce qu’on peut dire, c’est que les distributions en rolling release commencent à acquérir leurs lettres de noblesses.

Reste à savoir si le mouvement continuera ou si cela est uniquement un effet de mode.

En vrac’ sur les distributions GNU/Linux qui ne méritent pas vraiment plus qu’une brève ;)

Oui, ce billet est méchant. Oui, je suis un « insérez votre insulte préférée ici », mais en ce moment, les annonces se multiplient, et en ayant ma claque de parler de distributions ou pseudo-distributions qui ne s’intéressent qu’à une population aussi importante que les locuteurs d’un coin du désert australien en comptant ultra-large, j’ai décidé de faire ce billet.

Je tiens à remercier Al qui m’a permis de connaître la première de la liste ci-dessous.

Voila, c’était court, puissant, mais c’était nécessaire.