Guide d’installation d’Archlinux, version d’août 2016.

Voici la trente-quatrième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de juillet 2016.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une image ISO intermédiaire créée avec l’outil Archiso, au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er août vers 10 h 00 du matin, l’ISO d’août 2016 n’est pas encore disponible.

Côté environnements : Gnome 3.20.2, Plasma 5.7.x, Xfce 4.12.0. Mate Desktop est enlevé du tutoriel le temps qu’une version plus récente soit enfin rendue disponible. Il est remplacé par Cinnamon qui partira quand Mate-Desktop arrive dans une version 1.14 ou suivante. Saluons aussi l’arrivée du noyau Linux 4.6.4.

Il faut noter la présence d’un bug bien ennuyeux. Le bug 49426 oblige à l’utilisation d’un contournement expliqué dans le tutoriel.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 10 : Icaros Desktop… AmigaOS, lève-toi et démarre ! :)

AROS est un OS libre un peu spécial. Il est né fin 1995 avec la volonté de réimplementer en code libre l’ensemble du code de l’AmigaOS 3.1. Durant la longue agonie du mythique ordinateur des années 1980 qui a commencé au début des années 1990, jusqu’à la banqueroute de Commodore en 1994 puis le rachat par Escom en 1995, qui fit faillite à son tour en 1996, un nombre croissant d’utilisateurs et de développeurs sur Amiga avaient envie d’améliorer l’existant voire de le faire survivre.

Durant l’hiver 1995-1996, Aaron Digulla lança un pavé dans la mare, et demanda l’avis de la communauté pour voir comment faire survivre AmigaOS qui était quand même un OS en avance sur son époque. Le projet AROS naquit. Au début, c’était l’acronyme pour Amiga Research Operating System, puis c’est devenu pour des raisons de marque déposée AROS Research Operating System.

Il a fallu plus de 10 ans pour obtenir une réimplementation libre de l’AmigaOS, tel que les Amiga 1200 et 4000 avaient pu le connaître. Cependant, le support n’est pas limité aux circuits Motorola 680×0 des machines de Commodore. Non, le code a été porté sur les processeurs 32 et 64 bits pour PC, pour PowerPC, et même sur les Raspberry Pi.

Le développement continue toujours, et on peut avoir un aperçu de l’implémentation libre d’AmigaOS via le projet Icaros.

J’ai donc récupéré la dernière version en date d’Icaros, la 2.1.2 sorti fin juin 2016.

http://vmwaros.blogspot.fr/2016/06/say-hello-to-icaros-desktop-v212.html
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://www.icarosdesktop.com/icarosfiles/IcarosLive_2_1_2.7z.exe
–2016-07-29 14:56:56– http://www.icarosdesktop.com/icarosfiles/IcarosLive_2_1_2.7z.exe
Résolution de www.icarosdesktop.com (www.icarosdesktop.com)… 62.149.140.146
Connexion à www.icarosdesktop.com (www.icarosdesktop.com)|62.149.140.146|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1733093448 (1,6G) [application/x-msdownload]
Sauvegarde en : « IcarosLive_2_1_2.7z.exe »

IcarosLive_2_1_2.7z 100%[===================>] 1,61G 3,50MB/s in 8m 0s

2016-07-29 15:04:56 (3,45 MB/s) — « IcarosLive_2_1_2.7z.exe » sauvegardé [1733093448/1733093448]

J’ai ensuite renommé le fichier IcarosLive_2_1_2.7z.exe en IcarosLive_2_1_2.7z puis un coup de p7zip pour avoir une image ISO exploitable dans VirtualBox.

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Vieux geek, épisode 66 : Titan de Titus, le jeu qui vous fera enfiler une camisole de force…

Pour cet article, je tiens à remercier Didier alias Iceman qui m’en a donné l’idée dans un article consacré à Crazy Cars 2.

Je vais parler dans cet article du casse brique qui donne la nausée à cause de sa vitesse et de sa maniabilité, j’ai nommé « Titan ». Sorti par Titus en 1988 sur CPC et en 1989 sur Amiga, ST, C64 et MS-Dos, il ne se joue pas en mono-écran avec une raquette horizontale.

Malheureusement, non. Il propose une liberté presque totale au niveau des déplacements et une prise de tête qui vous rendra complètement marteau.

Il était doté de 16 à 80 niveaux (selon que vous ayez la version cassette ou la version disquette). Vous pouvez aisément comprendre pourquoi il a été un jeu qui a marqué son époque. Dans tous les sens du terme 🙂

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Mate Desktop sur Archlinux : une histoire qui est en train de mal finir ?

Je suis repassé durant le courant de la semaine sur Xfce 4.12, en passant par la compilation du paquet AUR thunar-git pour corriger un bug des plus laxatifs en relation avec le copier / coller dans le gestionnaire de fichiers. Bug tué en juillet 2015, et apparemment non rétroporté sur le paquet pour Archlinux, bien qu’un bug soit ouvert.

J’étais passé à Mate-Desktop après un article concernant Mate-Desktop 1.13.x en version gtk3 en février 2016. J’avais été tellement conquis que j’avais migré mes trois machines vers Mate Desktop à l’époque. J’escomptais à la sortie de Mate Desktop 1.14 faire utiliser les paquets officiels. Mais Martin Wimpress, qui était le mainteneur officiel de l’environnement pour Archlinux, est parti pour se concentrer sur un projet important : Ubuntu Mate.

J’ai donc décidé de migrer vers des paquets de Mate-Desktop 1.14.x en gtk3 compilé maison. Depuis le mois d’avril 2016, toujours aucune nouvelle du port de Mate Desktop 1.14. Pour une distribution GNU/linux qui se veut en « flux constant » et donc toujours à la pointe côté logiciels, c’est l’ennuyeuse exception à la règle. Même la Manjaro Linux propose une ISO avec Mate Desktop, bien que basée sur du code « instable » depuis le mois de mai 2016.

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Maintenant que la Slackware Linux 14.2 est sortie, où en est la MLED 14.2 ?

En janvier 2016, je faisais un article sur la MLED 14.2 (encore en cours de développement, et assez proche d’une version alpha). La Slackware Linux 14.2 étant sorti le 1er juillet 2016, j’ai eu envie de voir où en était la future MLED 14.2.

Comme pour l’article du mois de janvier, je tiens à préciser les points suivants :

  1. J’ai décidé de faire cet article sans contacter l’auteur auparavant.
  2. La MLED 14.2 n’est pas encore sortie. On peut dire que la version que je vais présenter est une béta avancée.
  3. La seule version officielle stable au moment où je rédige cet article, c’est la MLED 14.1. C’est clair ?

J’ai donc repris mon article de janvier 2016, en l’adaptant. Mais trève de bavardage, attaquons le vif du sujet.

Comme base de départ, j’ai pris l’ISO DVD de la Slackware Linux 14.2 en 64 bits. Puis mon ami VirtualBox a chauffé pour la suite de l’article.

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OpenMandriva 3.0rc1 : où en est l’acharnement thérapeutique sur le cadavre de la Mandriva Linux ?

Je ne suis pas un grand fan du projet OpenMandriva qui – à mes yeux – est un parasitage du projet qui est le vrai héritier de la Mandriva Linux, j’ai nommé la Mageia.

La dernière fois que je parlais de la OpenMandriva, c’était en mai 2014, pour la sortie de la version 2014.0.

Je concluais l’article ainsi :

Ensuite, y a-t-il un quelconque intérêt à avoir deux distributions qui se battent pour continuer à faire vivre la Mandriva Linux ? Ne serait-il pas mieux de regrouper toutes les énergies sur une distribution unique et déjà bien implantée ? Je n’ai pas la réponse à la question, mais à chaque fois que je vois deux distributions aussi proche dans l’idée comme OpenMandriva Lx et Mageia, je me dis qu’il y a un léger problème quelque part.

Le projet OpenMandriva n’ayant sorti aucune version majeure en 2015, on pouvait penser qu’il allait finir aux abonnés absents, mais il faut se méfier de l’eau qui dort. En effet, sur les notes de publication de la OpenMandriva Lx 3.0rc1, on apprend que les paquets sont recompilés avec LLVM en lieu et place de gcc (pourquoi pas), que Plasma 5.6 remplace le vieillissant KDE SC 4.x, un noyau linux 4.6.4 et qu’il utilise Calamares (le projet développé par Manjaro Linux) pour installer la OpenMandriva sur le disque dur.

J’ai donc téléchargé l’ISO et vérifiée l’intégrité de celle-ci via le fichier sha1sum fourni. J’ai ensuite lancé mon ami VirtualBox pour faire mumuse avec la OpenMandriva.

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Vieux geek, épisode 65 : Abyss Of Pandemonium, le « Mission Pack 3 » non officiel pour Quake.

Quake, sorti en 1996, a eu droit à deux extensions officielles. La première développée par Hipnotic « Scourge of Armagon » et la deuxième développée par Rogue « Dissolution of Eternity ». En 1998, une équipe du nom d’Impel sort une extension commerciale non officielle, un « Mission Pack 3 », au doux nom de « Abyss Of Pandemonium ».

Entre temps, Hexen 2 et Quake 2 sont sortis. Autant dire que l’extension n’est pas un franc succès. En 2008, les niveaux sont purgés des divers bugs graphiques qui restaient et sont rendus disponibles sous la forme d’un freeware. On peut télécharger l’extension sur Quaddicted. Il faut cependant avoir un Quake complet pour lancer l’ensemble.

J’ai proposé une vidéo sur youtube montrant l’installation de l’extension sur Archlinux, Manjaro Linux et apparentés.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 9 : Unity pour ArchLinux.

Ah, Unity… L’interface graphique utilisateur développée par Canonical pour servir de surcouche aux outils Gnome. L’environnement en question est une horreur pour être porté sur d’autres distributions. La dernière fois que j’abordais le sujet pour Archlinux, c’était en mars 2014.

Vu le côté énorme du port, il mérite largement sa place dans la série des projets « un peu fous du logiciel libre. »

J’ai donc voulu voir si le projet existait encore. Le fil sur le forum d’Archlinux.org étant toujours vivant (au bout de 116 pages en ce 12 juillet 2016), j’ai donc été un oeil sur le github du projet. Au moment où je rédige cet article, le 12 juillet 2016, le code n’a plus été touché depuis la mi-mai 2016.

Après tout, Unity a été porté sur MS-Windows 10, pourquoi pas sur Archlinux ? J’ai donc installé une base Archlinux avec Xorg, Gnome, LibreOffice, Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird. Puis je me suis lancé dans l’ajout du port d’Unity pour Archlinux.

J’ai donc voulu me simplifier la tâche et utiliser le dépot du développeur, en rajoutant ses entrées dans mon /etc/pacman.conf…

Ayant vu que les dépôts répondent aux abonnés absents, il a fallu que je recompile l’ensemble des paquets…

Après avoir cloné le dépot github, j’ai lancé la compilation des… 59 paquets nécessaires à la création d’Unity… Qui donne au final 67 paquets à installer, certains paquets étant « multiples ».

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Bien choisir sa distribution GNU/Linux – édition 2016.

En avril 2015, je proposais un petit guide qui a été transformé en page. Un an plus tard, il fallait bien mettre à jour les conseils, non ? 🙂

Note : l’article est copié dans une page dédiée par simple sécurité.

Note 2 : j’ai rajouté quelques éclaircissements en fin d’article, suite à quelques commentaires.

Il m’arrive de recevoir des courriers électroniques qui me demandent : quelle distribution choisir ? Avec presque 275 distributions indexées encore vivantes, début juillet 2016, sur la bible de l’actualité linuxienne, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin sans avoir de détecteur de métaux pour se simplifier la tâche.

Voici donc une série de cinq commandements pour vous permettre de dégrossir votre recherche. Les listes ci-dessous sont aussi exhaustives que possible.

Premier commandement : Tu n’iras pas au-dela de la première génération descendante des distributions mères.

Par distribution mère, je parle des distributions nées entre 1992 et 2002 et toujours en vie de nos jours. Par ordre alphabétique :

  1. Archlinux (née en 2002)
  2. Debian GNU/Linux (née en 1993)
  3. Gentoo Linux (née en 1999) et sa « jumelle » Funtoo Linux plus simple d’accès par endroit
  4. Red Hat Linux (née en 1994) surtout connue pour son projet communautaire Fedora Linux (né en 2003)
  5. Slackware Linux (née en 1993)
  6. SuSE Linux (née en 1994) surtout connue pour sa dérivée OpenSUSE.

Si on prend leurs descendantes directes les plus connues, cela donne principalement :

  1. Manjaro Linux
  2. Ubuntu et ses saveurs officielles : Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu, Ubuntu Gnome, Ubuntu Mate, Ubuntu Kylin
  3. Sabayon Linux ou encore la Calculate Linux
  4. CentOS Linux ou encore la Scientific Linux. Sans oublier l’excellent Viperr.
  5. SalixOS

Pour OpenSUSE, je n’ai rien qui me vienne à l’esprit 🙁

Pour la Debian GNU/Linux, je rajouterai des projets comme la HandyLinux par exemple. Les rares exemples de distributions « petites-filles » qui valent la peine ? LinuxMint, Emmabuntüs (classique ou en saveur Debian) sont les deux premiers noms qui me viennent à l’esprit.

J’allais oublier une distribution qui me tient à coeur, la descendante de la mythique Mandrake Linux, j’ai nommé la Mageia.

Deuxième commandement : toujours l’original à la copie tu préféreras.

Nombre d’environnements sont portables dans le monde GNU/Linux. Ce qui permet souvent d’avoir un environnement spécifique disponible sur les bases listées ci-dessus. Cependant, il y a un principe à appliquer. Si un environnement est proposée par une distribution, la meilleure expérience qu’on pourra en avoir est sur la dite distribution.

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En vrac’ de fin de semaine.

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’.
Côté logiciel libre et informatique :

Dans le domaine « fourre-tout » :

Côté livre ? Isabelle Rozenn-Mari vient de sortir l’ultime tome de sa saga de Fantasy celtico-bretonne : « Les Enfants de Dana – Les Eternels ».

Côté musique ? Rien cette semaine !

Bon week-end !