Les distributions GNU/Linux « Michu-compliant », un secteur presque mort-né ?

Il y a plusieurs tendances lourdes dans le monde des distributions GNU/Linux. Il y a les distributions pour puristes, qui chassent le moins logiciel non-libre parfois au prix d’être inutilisable dans la vie quotidienne.

Il y a aussi les distributions austères qui s’adressent plus aux personnes qui – comme moi, et je plaide coupable – cherchent des environnements plus modulaires, au prix de l’utilisation d’installateur en mode texte, ce qui est le meilleur moyen d’effrayer l’utilisateur de base.

Et – si l’on sort les distributions spécialisées dans des domaines précis comme les serveurs, les environnements de jeux ou encore les outils de sécurité – les distributions que je qualifie de « Michu-compliant ». En gros, des distributions qui se veulent utilisables et surtout effrayer le moins possible le débutant en lui cachant la complexité inhérente à l’informatique.

Dans ce domaine, on trouve de très bonnes distributions, comme la dernière mouture de la OpenSuSE, Ubuntu (et sa tripotée de dérivées), Linux Mint, et pour les utilisateurs plus avancé, des projets comme la Manjaro Linux ou encore la Chakra Linux. Et pour les fans de distributions communautaires, ne pas oublier la vraie descendante utilisable de la Mandriva Linux, j’ai nommé la Mageia Linux.

Le but honorable de ce genre de distributions est de proposer une base solide, en clair en se basant sur l’unix-like qu’est Linux, et en rajoutant des outils graphiques dans un environnement graphique.

Et surtout, pour éviter d’effrayer le débutant, le minimum, voire aucune interface en ligne de commande.

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Les distributions GNU/Linux « qui se méritent », est-ce un mal ?

Je suis un amoureux de GNU/Linux, inutile de le cacher. Et surtout de la diversité de ce petit monde.

Certains esprits chagrins critiquent le fait qu’il existe quelque chose comme 300 distributions GNU/Linux (en comptant une bonne cinquantaine soixantaine de dérivées de la distribution de Canonical).

Dans un excellent fil sur le forum Terre-des-tux, Cyrille Borne, en bon sadique, euh je veux dire prof de maths – ah le pouvoir des souvenirs de lycée – parle d’ArchLinux (et de Gentoo) d’une manière assez claire pour justifier son choix de ne pas l’inclure dans son projet d’Annuaire Libre. J’ai mis en gras les points importants.

Je mettrai Arch Linux le jour où ils prendront la peine de mettre un installateur graphique.
Je peux mettre aussi Gentoo, Olivier alias Billl est le dernier utilisateur Français et te dira qu’il lui arrive de gagner 10 ms par compilations.
On va certainement considérer que je suis ridicule avec mes histoires d’installateur graphique mais ça reste quelque chose qui me dépasse. Je vise depuis des années à la vulgarisation de Linux, toutes les distributions Linux ont fait l’effort de proposer des moyens de faciliter, Arch maintient le niveau et j’entrevois pour ma part la raison.
Il faut quand même imaginer que des gens ont forker Arch pour en faire quelque chose d’utilisable par le commun des mortels. Si je devais mettre une rolling release basée sur Arch ce serait Manjaro pour faire plaisir à Frédéric, mais quel intérêt d’aller placer une rolling release de plus où un beau matin tu as la joie de retrouver ton PC en morceau suite à l’upgrade qu’il ne fallait pas quand j’ai déjà placé Frugalware qui maintenant je viens de l’apprendre est totalement « insecure » ? (Amis de Frugalware je crois que tnut vous cherche un peu :D). Car mine de rien, se projeter sur ce genre de distributions faut quand même avoir un peu de bouteille derrière.

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OpenSuSE 12.3 : la distribution presque « michu-compliant » ?

En septembre 2012, j’était victime de problèmes assez ennuyeux avec la version 12.2 de la distribution OpenSuSE. Et j’en avais retiré une mauvaise impression de la distribution au reptile.

La sortie d’OpenSuSE 12.3 me donne l’occasion de voir si le caméléon a repris des couleurs.

J’ai récupéré via bittorrent l’image ISO 64 bits. Et j’ai utilisé VirtualBox pour lancer une machine virtuelle.

Un des points forts de la OpenSuSE, c’est son installateur. C’est surement l’un des plus simples, au sens « michu-compliant » du terme, que je connaisse.

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En vrac’ rapide et libre.

En cette veille du trolldi hebdomaire, un en vrac’rapide et libre.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui !

Après une Trisquel GNU/Linux décevante, voyons où en est la Parabola GNU/Linux.

Hier, je parlais de la Trisquel GNU/Linux 6.0, qui m’a vraiment déçue. J’ai donc voulu voir où en était la Parabola GNU/Linux. La première que j’en avais parlé, c’était en janvier 2012, puis de nouveau en octobre 2012, lors du deuxième volet d’un article en 3 parties.

Même si l’on peut migrer d’une ArchLinux vers une Parabola GNU/Linux, j’ai trouvé qu’il était plus « propre » et plus simple d’installer directement la Parabola GNU/Linux en utilisant la dernière ISO disponible. Sachant que l’installation se fait en ligne, on est tout de suite certain d’avoir une Parabola GNU/Linux à jour.

J’ai donc récupéré l’ISO d’octobre 2012, qui permet d’installer soit une version 32 bits, soit une version 64 bits de la distribution.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://m.tiddles.me/parabola-2012.10.17-dual.iso
–2013-03-13 11:42:13– http://m.tiddles.me/parabola-2012.10.17-dual.iso
Résolution de m.tiddles.me (m.tiddles.me)… 2400:8900::f03c:91ff:fedf:65b4, 106.186.21.31
Connexion vers m.tiddles.me (m.tiddles.me)|2400:8900::f03c:91ff:fedf:65b4|:80…échec: Connexion refusée.
Connexion vers m.tiddles.me (m.tiddles.me)|106.186.21.31|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 385875968 (368M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «parabola-2012.10.17-dual.iso»

100%[======================================>] 385 875 968 581KB/s ds 8m 32s

2013-03-13 11:50:45 (736 KB/s) – «parabola-2012.10.17-dual.iso» sauvegardé [385875968/385875968]

Et j’ai lancé ma machine virtuelle habituelle, qemu avec un disque virtuel de 128 Go et 2 Go de mémoire vive.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom parabola-2012.10.17-dual.iso -boot order=cd &

La procédure d’installation est identique à 99,9% la même que celle que j’ai décrit dans un article précédent.

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Trisquel GNU/linux 6 : une distribution qui se veut libre doit-elle être en partie obsolète ?

En septembre 2011, je parlais avec plaisir de la Trisquel GNU/Linux 5.0, basée à l’époque sur la Ubuntu Natty Narwhal alias Ubuntu 11.04. Après une longue attente, la version 6.0 de la Trisquel GNU/Linux est disponible, et se base sur la Ubuntu 12.04.x LTS.

J’ai donc récupéré l’ISO en version 64 bits :

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://cdimage.trisquel.info/trisquel-images/trisquel_6.0_amd64.iso
–2013-03-12 18:09:15– http://cdimage.trisquel.info/trisquel-images/trisquel_6.0_amd64.iso
Résolution de cdimage.trisquel.info (cdimage.trisquel.info)… 91.121.223.90
Connexion vers cdimage.trisquel.info (cdimage.trisquel.info)|91.121.223.90|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 729808896 (696M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «trisquel_6.0_amd64.iso»

100%[======================================>] 729 808 896 914KB/s ds 7m 50s

2013-03-12 18:17:05 (1,48 MB/s) – «trisquel_6.0_amd64.iso» sauvegardé [729808896/729808896]

Puis, j’ai lancé une machine virtuelle Qemu pour installer la distribution et voir ce qu’elle propose.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom trisquel_6.0_amd64.iso -boot order=cd &

Il faut noter que la version live n’est disponible qu’en anglais ou en espagnol. il faut vraiment fouiller pour avoir une version ISO multilinguales, car elle ne sont pas affichées par défaut.

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Guide d’installation d’Archlinux et Gnome : deuxième mise à jour.

Cela faisait quelques temps que je voulais mettre à jour le guide que j’avais rédigé en octobre dernier. Voici donc la 3ième version.

Il se base sur une machine virtuelle Qemu, utilisant Grub 2.0. On obtient un système assez fonctionnel, avec Gnome 3.6.2 au final.

Si vous voulez KDE SC, il faut utiliser les lignes de commandes suivantes :


yaourt -S kde
systemctl enable kdm.service

Pour Xfce avec lxdm ?


yaourt -S xfce4 xfce4-goodies gamin gvfs lxdm
systemctl enable lxdm.service

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture !

Note : une coquille s’est glissée dans le document. Il faut lire :


mount /dev/sda1 /mnt/boot
mount /dev/sda4 /mnt/home

au lieu de :


mount /dev/sda1 /boot
mount /dev/sda4 /home

Manjaro Linux 0.8.5-pre1 : vive l’absence du syndrome Not Invented Here !

La Manjaro Linux 0.8.5-pre1 (en gros, la première version alpha) continue d’avancer dans son idée de proposer une ArchLinux pour être humain normaux

Contrairement à la distribution qui veut stabiliser tous les 6 mois le dépot unstable de la Debian GNU/Linux et qui veut toujours réinventer la roue (en clair, le Not Invented Here) avec par exemple le projet au nom de feu une station spatiale des années 1990, la Manjaro Linux voulant économiser de précieuses ressources a joué la carte de la récupération intelligente.

Une des grosses critiques est l’absence d’un installateur en mode graphique. Seul la Chakra Linux, jadis basée sur ArchLinux propose avec Tribe un installateur graphique. Pour pallier à ce manque, l’équipe de la Manjaro Linux a repris l’installateur de la Linux Mint Debian Edition.

J’ai donc récupéré une image iso en 64 bits de la Manjaro Linux 0.8.5 pre1 avec l’environnement Xfce, en suivant les liens proposés sur l’article du site officiel.

J’ai ensuite lancé VirtualBox pour éprouver l’ensemble.

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En vrac’ rapide et libre de fin de semaine.

Avec la fin de semaine qui s’approche, un petit en vrac’ rapide et libre, en écoutant « Ghost of Perdition » des suédois d’Opeth.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui !

La longue route de la convergence pour les projets de Canonical est démarrée. Pour le meilleur et le pire ?

Dans un article du webzine OMG Ubuntu, Canonical, maison mère d’Ubuntu a lancé un pavé dans la mare. Pour le futur des projets de Canonical, Xorg et son successeur annoncé Wayland sont gentiment remerciés. A la place, et dans le but de faire converger les principaux projets de Canonical, à savoir la distribution Linux Ubuntu et son OS pour smartphone UbuntuPhone, une technologie de serveurs d’affichage multiplateforme du nom de Mir sera utilisé.

Une page du wiki d’ubuntu explique le pourquoi du comment d’une technologie qui porte le nom d’une des stations spatiales les plus célèbres de la fin du siècle passé.

X est trop vieux (il est vrai qu’un système de fenêtrage qui existe depuis le milieu des années 1980 est un peu ancien), et Wayland trop jeune et ne colle pas avec ce que cherche Canonical.

Autre annonce : le recodage d’Unity en utilisant QT et QML. Après l’abandon d’Unity 2D, voici le retour de QT et QML.

Pour une simple et bonne raison : c’est le langage de développement utilisé par UbuntuPhone. Pourquoi utiliser deux technologies différentes là où une serait suffisante ?

Le but de Canonical est simple : unifier l’ensemble de ses OS pour minimiser le code à maintenir, ce qui est plus que louable.

Au prix d’une obligation de se couper d’une partie du monde de GNU/Linux qui se dirigera à terme vers Wayland, même si ce à terme signifie ici 4 ou 5 ans.

C’est cependant un pari très risqué. Il suffit de voir comment le marché des OS de smartphone est constitué de nos jours. Et pour ne pas dire vérouillé par les deux principaux acteurs.

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