Le monde du libre, capable du meilleur comme du pire ? L’exemple du gestionnaire de logiciels.

S’il y a un applicatif au niveau du système que toute personne utilisant l’informatique manipule au minimum une fois, c’est le gestionnaire graphique de logiciels : l’un des outils les plus importants.

Sans lui, point d’ajout ou de suppression de logiciels, d’annonces de la présence de mises à jour plus ou moins graves. Bref, c’est l’outil qui se doit être simple et attractif pour cacher la complexité des tâches qui lui sont dédiées.

C’est souvent une surcouche à un outil en ligne de commande dans le monde du libre. Car il faut le dire, 99,9% des OS libres peuvent être gérés en ligne de commande pour des tâches aussi critiques. Mais avec la démocratisation croissante du monde libre – vient-on de perdre une poignée de barbus voulant conserver leur joujou pour geeks ? Bon débarras ! – il est appréciable d’avoir des outils qui permet de passer par une interface qui ne soit pas digne des années 1970… Et je dis cela en étant un natif des années 1970.

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Un trop plein de distributions GNU/Linux tue-t-il le port d’applications tierces ?

Outre le fait que certaines personnes vont hurler au titre franchement « putassier », il faut dire que le bilan des distributions GNU/Linux indexées sur Distrowatch depuis 2002 est tout sauf des plus réjouissants.

En dehors du classement de curiosité de distrowatch qui n’a aucune valeur statistiques – étant donné qu’aucune distribution ou presque ne téléphone à la maison et qu’une page vue ne veut pas dire un téléchargement ou une installation – la seule statistique vraiment fiable, c’est celui d’indexation de distrowatch qui ne compte que les distributions ayant été prise en compte par l’équipe du site.

C’est sans compter les dizaines voire les centaines de distributions qui sont restées sur la liste d’attentes et mortes entre temps…

Prenons donc la première gazette de chaque année depuis 2004. Même si le site existe depuis 2002, les gazettes n’ont commencé que courant 2003. Voici donc le nombre de distributions indéxées, abandonnées, dans le coma (rajouté courant 2009) au début de chaque année depuis 2004 :

Si on regarde la dernière gazette au moment où j’écris cet article, celle du 19 novembre 2018, on a droit à en se basant sur le trio total, mortes, coma : 895, 536, 56.

Soit déjà 13 distributions de plus qui sont mortes en l’espace de 11 mois et demi. On peut penser qu’une ou deux de plus nous quitterons d’ici début janvier 2019.

J’ai donc compilé les données dans une feuille de tableur LibreOffice Calc et voici donc le résultat en mode graphique.

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Linux plus compliqué que MS-Windows ? Vraiment ? :)

Linux – dans le sens distribution GNU/Linux – est associé à l’image d’un OS complexe à utiliser, bourré de ligne de commande, imbuvable et réservés aux geeks les plus asociaux qui existent.

Il est vrai que si l’on parle de distributions comme Gentoo, Slackware, NuTyX ou Archlinux – que je vous recommande d’installer à la main sans passer par des installateurs simplificateurs comme Antergos, RebornOS, Anarchy – on colle à fond au cliché en question.

Cependant, il faut savoir raison garder et ne pas oublier que depuis 2004, des sociétés comme Canonical ont décidé de casser cette image et de la balancer à la poubelle. Avec plus ou moins de succès, mais on peut très bien utiliser une distribution à orientation grand public sans avoir à se taper cette maudite ligne de commande qui fout la trouille.

Prenez des distributions comme la LinuxMint ou la Manjaro et la ligne de commande, vous n’y toucherez presque jamais. Mais il n’y a pas que cela. On dit souvent que Linux est complexe à configurer.

Si on veut. En regardant une vidéo de Thomas Cyrix intitulée « 10 choses que j’aimerais dire à MICROSOFT – Jetons-leur des Tomates Pourries ! ft. Léo TechMaker » j’ai vu un passage qui m’a fait exploser de rire, la création d’un compte utilisateur… Où on voit que Microsoft fait volontairement du complexe pour embrouiller les utilisateurs et utilisatrices qui ne veulent qu’une chose : utiliser leur ordinateur comme un outil.

Il m’est venu une idée : pourquoi ne pas voir comment se comporte les deux ou trois premières distributions au classement de curiosité de distrowatch pour créer un premier compte utilisateur. Et de comparer avec la création d’un compte sur une installation fraichement terminée de MS-Windows 10.

Au 23 novembre 2018, le top 3 du classement de curiosité de distrowatch est le suivant :

  1. Manjaro Linux (la fille d’Archlinux)
  2. LinuxMint (base ubuntu avec Cinnamon, Mate-Desktop ou Xfce)
  3. ElementaryOS (base ubuntu avec Pantheon)

Donc deux installateurs différents : Calamares pour Manjaro, Ubiquity pour LinuxMint et ElementaryOS. Donc autant prendre sur le plan technique la Manjaro et la LinuxMint.

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Ah, les dépots tiers pour Archlinux et sa famille…

Un petit article sur un problème qui touche les distributions dans leur entiereté, même si je prends le prisme Archlinuxien, et que je pourrai en prendre un autre. Comme je l’ai dit dans un article du 16 novembre 2018, la guerre des distributions, c’est de la… Bref !

Je l’ai déjà exprimé plus d’une fois, il faut éviter comme la peste les dépôts tiers. Si c’est souvent essentiel pour contourner les limites de certaines distributions fixed release, c’est parfois inutile voire contre-productif pour les distributions en rolling-release comme Archlinux ou sa fille Manjaro Linux.

J’ai déjà critiqué par ailleurs les installateurs simplificateurs pour Archlinux qui ont tendance à utiliser des dépôts tiers. Je parlais d’une forme de malédiction les touchant, et même si Anarchy Linux semblait avoir repris du poil de la bête, c’est reparti dans les choux actuellement avec un github de nouveau au ralenti. Mais j’y reviendrais plus loin.

Le problème est que parfois le dépôt tiers s’impose sur les dépôts officiels avec les risques de conflits de paquets que cela peut entrainer. Un dépôt tiers, c’est à mettre en oeuvre après les dépôts officiels. Point final !

Oui, je parle ici de la célèbre Antergos jadis connue sous le nom de CinnArch qui n’a toujours pas stabilisé son installateur qui existe depuis le début du projet en 2012, et qui laisse penser que ce sera le GNU/Hurd dans ce domaine 🙂

S’il n’y avait que cela et l’émétique thème numix ainsi qu’un LightDM pas franchement léger, ce serait bien. Mais c’est après avoir vu le bug suivant sur le dépôt gitlab de Pamac que j’ai décidé d’alerter l’équipe d’Antergos. En effet, et ce n’est pas un trucage, le dépôt tiers imposé propose… Pamac 6.4.0 alors que la version 7.3.0 est sortie la veille de la date de rédaction de l’article que vous lisez.

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Plus d’un an sur Mastodon, le « twitter du libre », un premier bilan.

Ce billet est en quelque sorte la suite d’un billet écrit en novembre 2017 qui parlait de mes 3 ans de présence sur pod diaspora* de Framasoft.

Mon compte y existe toujours, et j’avoue que je m’y sens bien, surtout après l’annonce programmée de la fermeture à terme de Google Plus en octobre 2018.

D’ailleurs mon abandon du concurrent malheureux de Facebook créé par Google a été presque indolore. Mon compte sur framapiaf frôle en ce 17 novembre 2018 près de 4000 pouets (l’équivalent des tweets), et un demi-millier de personnes me suivent. Soit 10 fois moins de publications que sur mon compte tweeter (ouvert en 2010) qui n’a que 200 abonnés de plus.

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