Vieux geek, épisode 11 : l’épopée 3Dfx.

Revenons en décembre 1993 : iD Software donne un grand coup de pied dans la fourmilière en sortant le premier Doom. C’est un titre qui propose presque de la 3D. Car les personnages restent désespérement plat. Même si les titres qui se suivent améliorent plus ou moins le principe (comme les très bons Dark Forces ou le mythique Duke Nukem 3D), les personnages comme les objets restent désespérement plat.

1996 : iD Software frappe de nouveau un grand coup avec Quake premier du nom. Même s’il nécessite un monstre de puissance pour l’époque (un pentium 75 et 8 Mo de mémoire pour être tranquille), il propose un univers véritablement en 3D. La vidéo ci-dessous montre ce que donnait l’une des béta du jeu à l’époque. Autant dire que tout était calculé par l’ordinateur, et que le résultat était plutôt moche. Et qu’il dépendait de la puissance de calcul pur de l’ordinateur.

A la même époque, Intel met la dernière main à ce qui se veut une révolution, les processeurs munit des instructions MMX qui étaient censés donner un coup de fouet aux programmes optimisés pour le dit MMX. Et accessoirement pour vendre plus de processeurs 166 et 200 Mhz à l’époque.

Mais il faut être réaliste, le gain était proche de… zéro. A la même époque, une petite boite du nom de 3Dfx interactive se lance dans un marché juteux : les cartes additionnelles pour le rendu 3D. Elle avait un avantage non négligeable : elle libérait le processeur de calculer le rendu des images accelérées.

Les modèles les plus célèbres ont été la 3Dfx Voodoo 1, et surtout la 3Dfx voodoo 2 qu’on pouvait installer en paire pour un meilleur rendu au final. La vidéo ci-dessous montre ce qu’un petit processeur allié à une 3Dfx pouvait donner. Assez impressionnant coté différence visuelle non ?

Cependant, le vent tourna vite, et dès la Voodoo 3, dont le rendu est limité à 16 bits de profondeur, la concurrence avait commencé à prendre le dessus, spécialement nVidia qui proposa vers la même époque le premier circuit graphique vraiment puissant, le GeForce 256, en 1999. Le rendu était plus fin, avec une résolution de 32 bits de profondeur. Ce qui changeait vraiment la donne.

Cette carte donna toute sa saveur à deux titres désormais mythiques, Quake 3 Arena et son concurrent Unreal Tournament.

D’ailleurs, 3Dfx sera racheté en 2000 par nVidia et sortira des produits de plus en plus étrange, le pompon étant la Voodoo 5 qui demandait une alimentation externe !

Pour moi, 3Dfx, ce sont des heures de jeu sur Quake, Quake 2, Half Life premier du nom. Mais aussi Pod et combien d’autres titres… Dommage que 3Dfx interactive n’ait pas su digérer l’arrivée des GPUs de Nvidia et d’ATI qui ont été sa tombe.

5 réflexions sur « Vieux geek, épisode 11 : l’épopée 3Dfx. »

  1. Tu oublies Tomb Raider 1er du nom.
    La claque visuelle que j’ai pris en achetant ma 3DFX1 🙂 (et j’ai eu une 2 aussi).

    Deux autres « choses » qui rendait la 3DFX indispensable :
    – FF7 sur PC 🙂 (3DFX only !)
    – UltraHLE, premier ému N64 qui permettait de jouer aux jeux commerciaux ! (http://en.wikipedia.org/wiki/UltraHLE) et qui a populariser les wrapper Glide car sans ça, pas d’ému 🙂

    Depuis le jour où j’ai acheté la 3DFX1, je n’ai ressenti une claque visuelle qu’en achetant une TVHD pour ma PS3 (qui tournait sur une cathodique)…

    1. Pour Tomb Raider, je n’ai jamais accroché, quelque soit la version. Surement la vue à la 3ième personne qui me donnait la gerbe.

      J’ai une 3Dfx 4, et un SLI de 3Dfx 12 Mo… La grande époque…

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