Archboot, l’ami des allergiques aux scripts d’installation pour Archlinux ?

Le reproche qui est fait avec les scripts d’installation d’Archlinux, c’est que c’est repoussant pour certains utilisateurs.

J’avais proposé un tutoriel sur les dits scripts il y a quelques jours. Mais certaines personnes préfèrent le semi-graphique, donc… 🙂

Dans le but de simplifier la première partie de l’installation, il existe une ISO spécifique, qui propose une installation – en anglais – en mode semi-graphique du nom de ArchBoot ISO. On peut la récupérer par exemple sur http://mir.archlinux.fr/iso/archboot/latest/

Note : c’est une ISO qui est minimaliste. Aucun service réseau n’est lancé à la fin de l’installation. Ce n’est pas un bug, mais une fonctionnalité 😉

Dans le cadre de cet article, je vais vous présenter une installation basique, en mode filaire, en mono-boot, qui utilisera Grub2 et un partition en version GPT.

Le menu principal liste les options qu’on va configurer au fur et à mesure. A savoir, le clavier et la police de caractères, le réseau, l’heure et la date, le partitionnement, la source des paquets à installer, le choix des paquets, l’installation en elle même, la configuration post-installation, et enfin le gestionnaire de démarrage.

Dans la première option, nous allons choisir dans la liste, les deux options : « fr-latin9 » (dans Set Keymap) et « lat9w-16 » (dans Set Console Font).

Pour le réseau, on va choisir le réseau filaire, confirmer que ce n’est pas un réseau sans fil, que l’on veut utiliser DHCP, et dhcpcd.

En clair, les options sélectionnées par défaut. Un récapitulatif fonctionnel nous demandera de confirmer nos choix. Une dernière confirmation et le réseau sera activé.

On peut laisser vide les deux options suivantes, sauf si on utilise des serveurs proxys.

Pour l’étape du choix de l’heure et de la date, on commence par choisir le fuseau horaire (timezone), à savoir Europe / Paris (à adapter en fonction du lieu géographique)

Pour l’heure, il ne faut activer l’option UTC que si la machine ne fonctionne pas en double démarrage avec MS Windows qui interprète mal la valeur. Il nous est ensuite demandé de confirmer l’heure.

Pour le partitionnement, on peut soit prendre l’option d’autopréparation, soit une option avancée en fonction des besoins. J’ai pris l’autopréparation pour cette présentation.

Ensuite, deux choix sont proposés : Soit on utilise GPT (obligatoire avec une machine pourvu d’un UEFI), soit l’ancien schéma de partitionnement. Quelque soit le schéma utilisé, l’installateur trouvera quand même ses petits.

Vient la taille des partitions à créer. C’est dans l’ordre les partitions /boot (on peut laisser 512 Mo), le swap (je conseille une taille équivalente à celle de la mémoire vive), et la partition racine (on peut mettre 10240 Mo au minimum, je pencherais pour 20480 Mo actuellement). Le reste est automatiquement attribuée à la partition /home.

On passe ensuite au système de fichiers à appliquer pour les partitions racine et /home. J’ai choisi de l’ext4fs. On valide le choix, puis on nous demande une dernière fois de confirmer notre choix.

Si on confirme, le formatage sera lancé.

Après – j’ai utilisé un partitionnement GPT – on demande quel type d’appellation on veut appliquer. J’utilise encore une fois le choix par défaut.

On arrive à la sélection de la source des paquets. Soit le CD soit le réseau. J’ai pris le réseau, en utilisant le miroir archlinux.fr, car il est déconseillé d’utiliser le serveur ftp.archlinux.org.

Ensuite, on passe au choix des paquets. Pour des raisons pratiques, je n’ai pas désiré récupérer la liste des paquets du dépôt [extra].

Puis, j’ai choisi d’installer le duo base + base-devel au complet. L’étape suivante est automatisée, c’est la récupération et l’installation des paquets. Rien à dire dessus.

On nous demande ensuite si on veut récupérer les fichiers utilisés pour signer les paquets. Sauf à vouloir se la péter, on réponds oui sans autre forme de procès.

Pour la préconfiguration, on répond aussi oui pour être tranquille 🙂

La questions suivante ne concerne que les machines en réseau NFS.

Et surtout, restons modestes et pratiques, acceptons Nano ! Les ^ correspondent à l’utilisation de la touche ctrl. Il faudra enfoncer la touche ctrl + la lettre pour activer l’option indiquée.

Dans la liste des options qui apparaissent, celle à modifier sont :

  • /etc/hostname : on va mettre le nom de la machine ici.
  • /etc/locale.conf : on va remplacer en_US.UTF-8 par fr_FR.UTF-8
  • /etc/locale.gen : on vérifie que la ligne fr_FR.UTF-8 n’a pas de # devant.
  • /etc/pacman.conf : on peut rajouter le dépot archlinuxfr, comme indiqué dans le tutoriel pour l’installation avec les scripts.
  • /etc/pacman.d/mirrorlist : on vérifie qu’il n’y a pas de # devant l’entrée du dépot mir.archlinux.fr
  • Root-password : on rentre le mot de passe de l’utilisateur root

Un fois fini, on appuie sur Return, et on va attaquer l’installation du bootloader.

Ensuite, on choisit en fonction du type de machine : est-ce une machine avec Bios ? Une en 32 bits avec UEFI ou en 64 bits avec UEFI ?

Utilisant une machine bios, je prends le premier choix.

Après, on nous demande quel chargeur choisir. Tout se fait automatiquement, et on peut passer à la suite. Il faut bien entendu choisir le bon endroit pour le chargeur de démarrage 😉

On peut une dernière fois vérifier dans nano le contenu du fichier /boot/grub/grub.cfg.

Et on redémarre, en entrant reboot.

Maintenant, dernier point, la connexion réseau. Une fois entré dans le compte root, il faut taper les deux commandes suivantes pour installer la suite des paquets.

ip addr
dhcpcd nom-de-l’interface

Pour avoir une machine équivalente à celle du tutoriel, il faut rajouter dès l’activation du réseau :

pacman -S zip unzip p7zip sudo vim mc alsa-utils syslog-ng

Et si vous voulez du réseau par exemple avec NetworkManager :

pacman -S networkmanager
systemctl enable NetworkManager.service

Voila, la présentation était un peu longue, mais j’ai voulu montrer l’installateur semi-graphique en action 😉

4 réflexions sur « Archboot, l’ami des allergiques aux scripts d’installation pour Archlinux ? »

  1. Bon je viens de tester c’est beaucoup mieux mais je coche bien au début que je veux gnome, xorg, etc…
    Mais startx ne fonctionne pas au prompt. Je lache l’affaire.

    C’est une install à la debian, j’ai jamais eu de souci avec debian. Mais là je ne sais pourquoi ça ne fonctionne pas. En même temps j’ai plus envie de chercher.
    Je ne veux pas encore polémiquer sur ce type d’install, chacun son truc….
    Il y en a a qui ça convient, c’est le principal.

    Je vais regarder du côté de chakra, je pense trouver mon bonheur.

    Merci quand même, car c’est ce type d’install que j’avais (tenté d’)effectué il y a un an.

    1. « Je vais regarder du côté de chakra, je pense trouver mon bonheur »

      Pour quelque chose qui fonctionne « out of the box » sous arch regarde plutôt du coté de http://manjaro.org/
      En plus l’installeur en mode graphique arrive (déja dispo dans les versions de développement).

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