Un aperçu de gNewSense 3.0, ou comment retourner 3 ans en arrière…

Le projet de distribution GNU/Linux libre – au sens entendu par la Free Software Foundation – gNewSense n’a rien sorti depuis 2009, dixit la page distrowatch de la distribution. Cependant, on peut toujours avoir un aperçu de ce que sera la version 3.0, basée désormais sur Debian GNU/Linux et non plus Ubuntu, dixit la FAQ.

J’ai donc suivi les instructions disponible sur la page « Debootstrapping gNewSense » pour voir l’ensemble en action. Et j’ai utilisé comme CD de départ celui la gNewSense 2.3.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-system-i386 --enable-kvm -m 2048 -k fr -soundhw all -usb -hda disk.img -cdrom gnewsense-livecd-deltah-i386-2.3.iso -boot order=cd &

J’ai utilisé directement un appel à qemu en lieu et place de l’alias kvm32 car l’option vga std ne me permettait pas de démarrer la machine virtuelle en mode graphique.

J’ai effectué le partitionnement du disque virtuel avec gparted. Mais vu l’age avancé de la distribution, seul les formats ext2 et ext3 sont proposés. La suite n’a été que de recopier les instructions, le seul point chaud étant la création du fichier /etc/fstab.

Après avoir relancé la machine, j’ai installé deux méta-paquets, desktop-base puis gnome pour avoir un environnement graphique complet utilisable au démarrage suivant. La récupération et l’installation a demandé environ 90 minutes.

On se retrouve avec ce qui ressemble énormément à une Debian GNU/Linux Squeeze dont le changement principal serait le noyau. Apparemment, et malgré l’absence de sortie depuis près de 4 ans, aucune illustration de la gNewSense n’a encore été portée. Le retard accumulé est énorme, et la seule architecture bénéficiant d’un noyau plus récent, c’est le processeur Loogson-2F…

Si l’équipe derrière la gNewSense avait sorti une version 3.0 il y a deux ou trois ans, elle aurait été utilisable sans tomber dans les logiciels tellement vieux qu’ils en sont obsolètes.

Il aurait été peut-être plus judicieux de se baser sur la Debian GNU/Linux Wheezy, qui doit voir le jour cette année, largement plus fraîche au niveau technique.

Donc, les derniers espoirs pour les libristes orthodoxes, c’est de prendre soit une Debian GNU/Linux Wheezy, soit une Fedora Linux récente et d’appliquer le noyau Linux libre, ou encore d’utiliser le projet Parabola GNU/Linux qui essaye de suivre le rythme de sa distribution mère, Archlinux.

6 réflexions sur « Un aperçu de gNewSense 3.0, ou comment retourner 3 ans en arrière… »

  1. Ça commence aussi à me sortir par les yeux ces dérivés d’Ubuntu, un bon coup de nettoyage ne serait pas du luxe.

    Sinon une distribution GNU/Linux ne tient pas seulement au noyau Linux-libre: la possibilité d’installer des logiciels privateurs via les dépôts officiels, la présence de petits bouts de code privateur dans pleins de logiciels (la SDL par exemple), etc.

    1. Le noyau linux-libre est un très gros morceau. Sinon, si je jette un oeil sur les paquets « -libre » de la Parabola GNU/Linux, il n’y pas énormément de choses critiques pour une utisation courante, mis à part des méta-paquets comme gstreamer.

      Et la plupart du temps, le libre est en relation avec des polices ou des logiciels pas « libre » selon la FSF : Mozilla Firefox & compagnie. En gros, moins de 200 paquets par architecture supportée, par exemple pour la i686 :

      https://parabolagnulinux.org/packages/?sort=&arch=i686&repo=Libre&q=&maintainer=&last_update=&flagged=&limit=50

  2. Dériver gNewSense de Debian est complètement débile, cette dernière est déjà « pure », à part un packaging il n’y a donc rien à apporter. Il n’y a pas de code non libre. Le seul point qui les fait hurler ce sont les dépôts non-free. Ils n’ont qu’à placer un gros DRM ou un verrou qui empêche l’accès. La FSF nous fait encore rire.

    1. Vu la vitalité du projet, on peut se demander si ce ne serait pas plus rapide et moins douloureux de débrancher la prise. Quand on voit le temps que met l’équipe de la Trisquel pour sortir chaque version, on se dit que les distributions pour puristes, en dehors de la Parabola GNU/Linux, y a rien de vraiment « bandant ».

      Et non, je ne prêche pas pour ma propre chapelle, je ne fais que constater l’état des lieux.

      1. En même temps l’intérêt d’une distro 100% libre?

        Même Mozilla Firefox / Thunderbird est pas 100% libre vu que le nom et le logo est déposé xD

        Perso encore jamais croisé de pilote Wi-Fi libre :s

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