Pour vouloir lire un classique de George Orwell, j’ai du devenir, à mon grand regret, un « tipiak »

L’approche de Noël m’a donné envie de vous raconter une mésaventure récente. J’ai eu envie de lire la « Ferme des Animaux » de George Orwell. La première étape, cela a été de tenter ma chance à ma bibliothèque municipale. Premier chou blanc : seul 1984 est disponible.

Je tente alors Amazon. Voulant limiter l’attente au maximum, et ayant une Kindle d’Amazon, je tente ma chance dans les livres électronique. Deuxième chou blanc. La seule réponse est une fiche de lecture… à 4 € !

D’ailleurs, comme la plupart des liseuses ont une boutique de livres électroniques dédiée, la démarche aurait la même avec une Kobo ou une Bookeen, modulo la boutique en question.

La seule réponse positive de la Fnac ? Une version au format Adobe DRM, donc en clair, vérouillée numériquement, et en anglais. J’arrive à lire l’anglais dans le texte, mais les DRMs ? Dans la cuvette et on tire la chasse. Plusieurs fois. C’est résistant ces sales bêtes.

D’ailleurs, concernant les menottes numériques sur les livres, de l’intégriste libriste Richard M. Stallman qui risque d’avoir vu juste, le texte « Le droit de lire« .

Et Google Books douche mes derniers espoirs : aucun livre numérique officiellement disponible !

Il ne me restait plus qu’une solution : passer dans le côté obscur de l’offre. Et j’ai pu trouvé un ePub que Calibre m’a converti.  Et devoir en arriver à l’utilisation de l’offre non légale, ça m’a franchement facilité le transit intestinal. Oui, j’avoue que je n’étais plus constipé par la suite 🙁

J’ai été obligé de passer par l’offre non légale pour pouvoir lire un livre dont l’achat au format papier ne m’intéressait pas, pour plusieurs raisons :

  1. Le manque de place dans mon 32 m2
  2. L’envie de lire rapidement le livre
  3. Une lecture ponctuelle

D’ailleurs, il y a un petit scandale, c’est le prix du livre électronique. Si on prend le dernier JK Rowling (une purge, j’ai laissé tomber à moitié du livre), on le paye 22,80 € au format papier, et seulement 15,99 € en numérique, alors que les frais d’impression, de papier et de reliure sont… de zéro. Cherchez l’erreur.

A moins que la vérité soit ailleurs… Une entente entre les éditeurs pour ne pas faire baisser les prix des versions électroniques ? En tout cas, ce reportage de Capital du début de l’année 2012 vous permettra d’y réfléchir.

Je regrette vraiment de devoir passer par l’offre non légale, mais l’offre légale a un rapport qualité/prix effroyablement mauvais, spécialement le surcoût des versions numériques qui ne se justifie que par une entente entre les maisons d’édition, comme jadis l’entente du triumvirat des opérateurs téléphoniques et leurs forfaits exorbitants. Merci à Agnès de Destination Passions pour le lien vers le reportage.

L’industrie du livre commet la même bétise que celle du disque. Prendre ses clients pour des voleurs en puissance. Le retour du bâton n’en sera que plus puissant. Qui prend le pari que d’ici un an, le prix des livres électroniques aura étrangement chuté ? 😀

7 réflexions sur « Pour vouloir lire un classique de George Orwell, j’ai du devenir, à mon grand regret, un « tipiak » »

  1. Dans le dernier article que je viens de publier , tu devrais trouver ton bonheur Fred et ton bouquin 🙂
    Sinon comme tu le dis et que je te répondais dans mon commentaire , le combat et le chemin sera le même pour les livres électroniques que la musique et le cinéma. Les prix devront impérativement baisser si les éditeurs veulent y voir un avenir. Sinon bonjour le retour de manivelle….

  2. Ho un sujet pour moi 🙂
    Bon, en tant que bibliothécaire, avec des collègues, on est en pleine interrogation sur l’usage des livres numériques en bibliothèque, et c’est pas triste 🙂
    Les éditeurs ne proposent en effet pas tous leurs titres en numérique, et souvent le prix est délirant, mention spéciale au groupe Hachette.
    Et pourquoi un Kindle ? C’est vraiment le contraire du matos qui sait lire un max de format.
    Et si au final tu veux lire légalement, le plus simple reste Numilog.
    En Epub DRM, que ne sait pas lire le Kindle.

    1. Pourquoi une kindle ?

      1. Prix abordable
      2. Reconnue comme une grosse clé USB sous Linux
      3. Librairie virtuelle bien remplie
      4. Le problème des formats n’en est pas un : Calibre est très pratique pour convertir les ePub, dont certains sont franchement pourri, même chez les éditeurs sérieux.

      L’argument de la non compatibilité avec le format ePub tombe, une fois qu’on utilise l’excellent Calibre. Et je t’avoue que je n’ai pas envie de mettre 99 € dans une liseuse qui sera une galère monstrueuse à utiliser avec mon linux. Alors qu’avec 79 € et Calibre (pour les ePub à convertir), je m’en tire tout aussi bien.

      En clair, je suis pragmatique. Quant à la politique suicidaire d’Hachette, ils seront obligés de laisser tomber les DRMs sous peine de se prendre une déculottée monstrueuse.

      Dernier point : Numilog ? C’est hors de prix. Désolé, mais payer 15 € pour un ePub, c’est du vol. Rien d’autre.

      1. Tu vas rire, Numilog = Hachette en gros 🙂
        Par contre, je pense que toutes les liseuses sont reconnus comme lecteur USB non ?
        Je testerai, on va acheter une Kobo Glo et une Sony PRS-T2.

  3. Très bon article, croisons les doigts pour que la procédure à l’encontre de la team alexandriz n’aboutisse point, car ils sont tout de même un bon recours dans un cas comme celui que tu exposes.
    En tout cas,je suis bien d’accord en ce qui concerne le dernier JK Rowling … la barbe 🙂

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