Siduction 2012.2 : un version qu’aurait pu utiliser Mr. Mojo Risin’ ?

La Siduction 2012.2 avance petit à petit et nous propose actuellement sa version RC2.

Dérivée communautaire de l’Aptosid qui a sorti très récemment sa première version pour l’année 2012, Siduction propose une version plus avancée du principe proposée par l’aptosid : une Debian GNU/Linux unstable (alias Sid), avec soit KDE, soit RazorQT, soit Xfce (le 4.10, et non le 4.8 comme pour Aptosid) soit une version lxde.

Du nom de code « Riders on the storm » -d’où le clin d’oeil aux Doors dans le titre de l’article), la 2012.2 arrive petit à petit. J’ai donc voulu voir où en était cette version communautaire de la Aptosid. En mai dernier, je parlais de la sortie de la version 2012.1 de la Siduction.

J’ai récupéré l’ISO de la version Xfce 64 bits en utilisant le protocole bittorrent, puis j’ai créé une machine virtuelle classique pour installer la distribution.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom siduction-12.2.0~rc2-ridersonthestorm-xfce-amd64-201212022325.iso -boot order=cd &

Comme pour la version 2012.1, l’installateur utilise une interface dans le navigateur. Même si c’est déroutant au début, c’est assez facile d’accès au final. Dommage que l’interface ne soit disponible qu’en anglais ou en allemand 🙁

Gros point négatif, il faut partitionner le disque dur à la main. Mais comme Siduction n’est pas une distribution qui serait conseillée au débutant complet, ce n’est finalement pas si grave que cela.

Une fois l’affichage rafraichi, on peut sélectionner la partition /, la /home (si on en a créé une), le type de formatage.

La gestion du fuseau horaire – même si celui-ci a du mal à être pris en compte ? – et de l’emplacement du gestionnaire de démarrage se fait dans une seule page, ce qui est sympathique.

Idem pour l’ajout des mots de passe du compte root et de l’utilisateur principal.

A noter la présence d’une étape qui demande si on veut ajouter les dépots complémentaires, proposant des logiciels non libres. C’est toujours sympathique à proposer.

Et en 5 minutes, l’instalaltion est finie. On peut redémarrer.

Comme pour la version 2012.1, j’ai du lancer les commandes suivantes pour configurer la bonne traduction, le bon fuseau horaire (qui n’a pas été pris en compte lors de l’installation), et les mises à jour. Les outils sont en ncurses, semi-graphique et assez simple d’accès. Comme sudo m’a fait la gueule, j’ai du passé par un terminal en mode administrateur


apt-get update
apt-get dist-upgrade
dpkg-reconfigure locales
dpkg-reconfigure tzdata

A noter l’arrivée du noyau linux 3.6.9 (wow !) dans les mises à jour. Et l’outil qui permet de retirer les noyaux inutiles.

La bureautique est proposée par le duo Abiword et Gnumeric. Et la barre d’outils « à la dock » est proposée en utilisant Warlock Bar. Quant à la navigation internet, Chromium est présent en lieu et place d’IceWeasel, version debianisée de Mozilla Firefox.

J’avoue qu’entre l’Aptosid moins à jour, mais qui propose dès le départ une interface en français, et la siduction qui est plus avancée, mais qui demande plus d’implication pour avoir un système traduit, il faudrait trouver un juste milieu.

Maintenant, à vous de comparer si vous êtes intéressée par une distribution basée sur la Debian GNU/Linux unstable sans pour autant utiliser la distribution très populaire d’une petite boite du nom de… Canonical 😉

10 réflexions sur « Siduction 2012.2 : un version qu’aurait pu utiliser Mr. Mojo Risin’ ? »

  1. Bonjour,
    A quand des vrais test en dur, car en virtualisant on peux pas vraiment comparer il y a tellement de différence.
    Mais ce super pour une approche sans toucher au dique dure.

      1. C’est vrai que la methode de virtualisation pour tester une distribution est on ne peut plus erronée.
        Quand au matériel si tu n’a pas quelques Gigas de rab sur ton DD je ne vois vraiment pas ou est la probleme?

        1. « C’est vrai que la methode de virtualisation pour tester une distribution est on ne peut plus erronée. »

          Pourquoi ? Car cela permet d’avoir un environnement type ? Car cela évite d’écraser par erreur une partition de donnée s?

          « Quand au matériel si tu n’a pas quelques Gigas de rab sur ton DD je ne vois vraiment pas ou est la probleme? »

          Un disque dur n’est jamais assez vide et un compte en banque jamais assez plein. J’ai commencé avec un disque dur de 250 Mo, et j’ai toujours été radin coté place prise.

          Enfin, je considère que la virtualisation a un bon point : en cas de problème, tu vires le disque virtuel, et tout revient comme au début. Pas avec une installation en dur.

          J’en reviens donc au point de départ : qu’on me donne du matériel pour que je fasse des installations en dur ou qu’on arrête de me faire des leçons de morale sur coté « erroné » de la virtualisation pour tester des distributions. Ce qui revient à dire que les développeurs de VirtualBox, Qemu et VMWare perdent leur temps à proposer des logiciels.

  2. Ca fait quelques mois que je l’ai installé sur mon portable en multiboot et j’y reviens toujours avec plaisir.
    J’avais fait un petit compte rendu de test (http://systemx.nosuke.org/index.php/post/2012/09/06/Siduction) et je n’imaginais pas trop y revenir mais je teste toujours pendant quelques mois pour voir sur le long terme comment le systeme se comporte et c’est la première debian qui me convient.
    Par contre quelques remarques aptosid est morte ou pas loin, ubuntu est un fork de debian alors que siduction est 100% compatible (tu peux le voir dans tes updates ou sources.list) et surtout en rolling release.
    Pour ton pb sudo c’est que tu n’es pas dans /etc/sudoers.
    Rajoute toi au suoders (apparemment y a pas le groupe wheel) :
    fred ALL=(ALL:ALL) ALL

  3. Convivial … je sais pas si c’est vraiment le but de ces distro comme tu le dis dans ton billet d’ailleurs.
    visudo est la command pour editer le fichier sudoers et qui fais une verif des configs à la sauvegarde.
    Sinon pour ne pas tester en viruel tu peux faire cohabiter plein d’OS sur ton PC.
    Il faut compter entre 10 et 20gb selon la distrib.
    J’ai ecris des billets la dessus :
    http://systemx.nosuke.org/index.php/post/2012/10/11/comment-installer-plusieurs-distro-sur-un-PC
    Pour les traduction c’est plutôt à voir dans les paquets OS une fois l’installation terminée.
    Mais siduction c est quand meme beaucoup en allemand !

    1. Etre un minimum convivial, cela permet d’attirer des utilisateurs et de corriger des bugs, non ? 😉

      10 à 20 Go ? C’est tout ? Désolé, mais j’ai horreur de partitionner mon disque sans fin. On finit toujours par se planter de partitions à un moment ou à un autre.

      Et Siduction propose par défaut au boot (de mémoire) : anglais, allemand, portugais et une ou deux autres langues. Les claviers étant disponibles dans de nombreuses variantes.

  4. oui 20Gb suffisent en general (avec les données séparées bien sûr) mais ca depends de distro, arch est peu consommateur, gentoo beaucoup plus.
    Pour les partitions j’utilise le label des partitions pour éviter les erreurs, le pb principal est la gestion de grub.
    Concernant l’attirance des utilisateurs, je crois pas que siduction/Aptosid et autre consorts, ne visent pas le public débutant.
    D’ailleurs je me demande quel est le but de ces distros alternatives, à mon avis c’est pluôt pour se faire plaisir de la part des devs que de prendre une part de marché quelconque.

    1. Tu as mis le doigt sur le point sensible : grub. C’est un outil que j’aime à lancer tranquille le plus souvent possible.

      Concernant l’attirance des utilisateurs, je crois pas que siduction/Aptosid et autre consorts, ne visent pas le public débutant.

      Je suis d’accord. Ils visent plus un public moyennement geek. Cependant, faire l’effort de supporter autre chose que l’anglais, c’est déjà bien 😉

      D’ailleurs je me demande quel est le but de ces distros alternatives, à mon avis c’est pluôt pour se faire plaisir de la part des devs que de prendre une part de marché quelconque.

      Ou d’avoir un marché de niche, qui cible un public donné.

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