Manjaro Linux 0.8.0 : quand la Chakra Linux montre une voie à suivre.

La Manjaro Linux 0.8.0 est sortie récemment. Dérivée d’Archlinux, elle part d’une base à une date donnée, et évolue à partir de celle-ci, tout en restant compatible avec le dépot AUR. C’est en gros le principe de la Chakra Linux, qui à l’origine était une version dérivée d’Archlinux pour prendre son envol.

On peut récupérer des versions Xfce, KDE et Gnome 3/Cinnamon de la distribution.

Les versions sont disponibles en 32 et 64 bits. Les 3 ont en commun un noyau Linux 3.4.9, Xorg 7.6 avec Xorg-Server 1.12.3 et gcc 4.7.1. Xfce est en version 4.10, Gnome Shell en version 3.4.2 et Cinnamon en version 1.5.2, KDE SC en version 4.8.4. On trouve aussi LibreOffice 3.5.5 et Calligra 2.4.3.

J’ai récupéré la version Gnome 3/Cinnamon en 64 bits. Et le tout est lancé dans VirtualBox. Dès le départ, un écran d’accueil nous souhaite la bienvenue.

L’installateur est en mode texte, en anglais, mais très simple. Il suffit de suivre chaque étape. La partie la plus longue, c’est la copie des images qui permettent l’installation de base. En un gros quart d’heure, le système est prêt à l’emploi !

Excellents points : l’ajout du premier utilisateur est simplissime, les traductions correctes sont générées dès le départ. Et le chargeur de démarrage n’est autre que notre ami Grub2 🙂

Le démarrage est assez rapide (systemd ?) et l’ensemble est très sympathique à l’utilisation. Cependant, lors de la capture de la vidéo, une bonne demi-douzaine de fois, la souris a pété un cable… J’adore VirtualBox 😉

Cette version 0.8.0 de la Manjaro Linux qui reprend le principe de Chakra Linux – sans pour autant se couper complètement de la distribution mère – est très prometteuse. Maintenant, reste à voir sur le long terme ce que cela donnera !

15 réflexions sur « Manjaro Linux 0.8.0 : quand la Chakra Linux montre une voie à suivre. »

  1. J’ai dû mal à appréhender et, par conséquent, à comprendre l’intérêt très relatif de forks qui me semble relever d’une forme de déculturation liée à un hyperindividualisme égocentré, où le collectif est au service de la personne.

      1. Il ne comprend pas l’intérêt des forks parce qu’il les perçoit comme une perte d’identité de la version de base et un espèce de chacun pour soi poussé à l’extrême qui implique que la communauté répond aux désirs de la personne – et donc, plus de la communauté (on construit ce qu’on aime à la place de s’adapter à ce qui existe).

        En résumé, il aime pas les forks.

        Un rien pédant le monsieur 😀

        1. @Talian

          LibreOffice me semble un excellent Fork ! Claws-Mail aussi. Etre pédant, c’est croire que la compréhension de l’autre entre dans ses propres catégorisations !

          1. Alors je t’invite à revoir ta définition du mot « pédant » 😉

            Ensuite, je t’invite également à éviter les généralités, comme tu le fais dans ton premier poste. Tu dis clairement ne pas comprendre l’intérêt des forks… Si c’est pour dire « non j’ai pas dit ça, regarde LO est un excellent fork »… Pour moi, il y a un problème dans ton discours 😉

          2. Où est l’incohérence, alors que la nature des forks me semble être d’essence différente ?

            J’ai dit : « de forks ». Je n’ai pas dit tous les forks ! Je veux bien que tu nous expliques des tas de choses sur la pensée des autres à la condition de savoir l’appréhender.

    1. Effectivement on peut voir un intérêt à faire une « archlinux prête à l’emploi » mais alors pourquoi faire d’un côté Chakra, de l’autre côté Manjaro, pourquoi pas une seule ?

      D’ailleurs pourquoi faire un fork ? Pourquoi ne pas rejoindre le projet officiel et distribuer des ISO juste comme ça ?

  2. Bonjour
    J’ai installé manjaro gnome en dur et elle fonctionne très bien. L’avantage c’est de pouvoir avoir une installation ou réinstallation rapide sans prise de tète car même si arch est facile à installer quand on doit tout réinstaller pour x raisons c’est quend même pénible.
    J’ai simplement mis les dépots officiels d’archlinux dans pacman.conf et virer les leurs ainsi j’ai une vrai archlinux car d’après ce que j’ai compris ils veulent avoir leurs propres dépots testés pour une meilleure stabilité.

  3. La slackware s’installe avec un installer texte crédible, qui ne rend pas les slackers plus bêtes pour autant…

    L’installation limite « from scratch » fait partie de la formation selon la philosophie Arch.
    Cependant, quand on passe d’un système d’initscript à la BSD, à… systemd: on peut faire une entorse au principe KISS concernant l’installer !

    Perso, ce que j’attendrais d’un projet comme Manjaro, c’est juste un installer, qui serait, à terme, inclus dand Arch comme installer officiel.
    Tout en laissant dispo les nouveaux scripts d’installation texte pour ceux qui préferrent.
    Mais surtout pas un fork des dépots, quelle idée ubuntuesque/chakraesque…

    Un installer qui prend 300 MB (i686 et x86_64), contient core uniquement, et propose (après partionnement etc…):
    – une install minimale (core locale, donc linux-firmware inclus): install sans internet
    – le DE (Xfce/Gnome/KDE/LXDE, etc…): install de core local, dl des paquets d’internet
    – voir même un serveur LAMP, pkoi pas ?
    Puis lance l’installation

    Et en fournissant que les packages de base « fournis » chaque DE, brut.
    Genre Abiword/Gnumeric pour XFCE, Calligra pour KDE, etc…

    1. rien n’empêche de l’utiliser comme tel et de mettre les depôts d’archlinux (core-extra et community) et de garder ceux de manjaro à savoir addon, basis et basis-multilib et de rajouter ceux de archlinuxfr.
      Je suis sur archlinux depuis ses débuts. J’ai du l’installer au moins une centaine de fois. Au début c’est assez fun de vouloir comprendre ce que l’on fait mais maintenant je trouve cela fastidieux. Si on veut que linux soit accessible à tous il faut des installations simples. Pour ceux qui veulent de la console, ils peuvent toujours le faire mais ne doivent pas imposer leur pensée de ce qui est KISS ou pas. Ce qui fonctionne avec Ubuntu, Debian ou Linux Mint pour ne citer que les plus populaires c’est que c’est simple et ca marche. Pour celui qui fait le pas de windows à linux, c’est important. Comme beaucoup de monde, sans ubuntu Drapper, je n’aurais peut-être pas fait le premier pas. Je n’utilse plus windows à la maison depuis 8 ans. Pour 99% de ce que l’on fait d’un ordinateur, linux est suffisant donc faut des systèmes simples à installer et qui fonctionne. Il faut donc commencer pas arrêter cette guerre-guerre des distributions qui utilisent ou non des firmwares propriétaires.

      1. Je te suis à 10000%… J’en ai un peu ras le cul de remettre les mains dans le cambouis, en plus j’ai eu le malheur de devoir réinstaller tout juste quand la dernière version est sortie, bonjour le temps perdu pour retrouver les fichiers de conf correspondant au rc.conf vu la doc quasi inexistante à ce moment là… C’est la première distro dérivée de Arch qui me convienne : c’est 100% compatible avec la distro mère. Du coup je pense qu’à la prochaine réinstall…

  4. Ben justement, de base, Manjaro n’est pas fourni avec les repos (core/extra/community) de base. Il y a bien le repo ajouté par Manjaro (addon), les dépots « surchargés » par Manjaro (basis, basis-multilib).
    Mais ce n’est pas un ajout sur la Arch de base (même si on peut évidemment utiliser les dépots officiels)

    En même temps, pour ne pas avoir de régression, en ajoutant comme ça des packages, il n’y a qu’une solution: aller moins vite que Arch pour tester… ses propres ajouts. Ca rappelle le merdier des « snapshots » de la Mint LMDE, pour pallier au fait que la debian testing n’est pas utilisable au quotidien…

    Cette distrib Manjaro apporte un superbe installer, qui donne un résultat de très grande qualité de base (bravo pour l’intégration de PackageKit notamment).
    Mais on m’enlèvera pas l’idée que dans la philosophie de Arch, les développeurs de Manjaro auraient dû mettre leur travail (les ajouts) dans AUR, puis dans Community.
    Au final, les paquets aurait peut-être même pu être élus dans Extra.
    Et ensuite, l’installer a tout à disposition…

    Si on reprend mon post précédent, l’intégration dans le projet Arch, plutot que dans son coin, ça permet aussi d’avoir une sorte de netinstaller (core inclus ou pas dans le cd d’install, c’est pas le problème) et qui permet d’installer la même chose (quel que soit les DE).
    Donc 1 seul média d’installe à gérer…

    Ya pas à dire, les distro « based on others » c’est bien pour tester des idées qui sont pas forcément populaire dans la distro de base, mais ça ne devrait pas sortir du POC (proof of concept) et ensuite enrichir la distro d’orgine.
    Ou forker 🙂

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