Jesus Camp : quand les talibans américains tiennent réunion.

Par talibans, je pense surtout au mouvement extrémiste et fondamentaliste qui sévit en Afghanistan et au Pakistan. Et par extension, si l’on prend le christianisme, certaines branches ultra-conservatrices du protestantisme comme les mouvements évangélistes.

Documentaire de 2006, il montre l’embrigadement et le lavage de cerveaux d’enfants d’une dizaine d’années avec le consentement des parents qui entre autres choses :

  • Pratique l’école à la maison (pour éviter les mauvaises influences scolaires)
  • Prone le créationnisme et son faux-nez le « dessein intelligent »
  • Demande le retour de la prière à l’école
  • Nie le réchauffement climatique

Ce qui est vraiment marquant, c’est qu’on a l’impression durant tout le documentaire que les chrétiens en question ne sont plus que des marionnettes, surtout quand les enfants déclarent que ce n’est pas eux qui écrivent des prêches (auprès de gamins de leur âge), mais Dieu.

Autre morceau de choix ? Le rejet de toute forme de littérature qui est en contradiction avec la Bible, et l’organisatrice du camp de déclarer qu’Harry Potter (qui prèche pourtant pas mal de valeurs positives) aurait du finir au bûcher.

Etrange, mais la dernière fois qu’on a vu des bûchers de livres dans le monde « occidental », c’est à l’époque d’un certain Adolph…

D’ailleurs, cette croyance tourne à l’embrigadement sectaire quand on voit une gamine de 10 ans demander à une boule de bowling d’aller droit au but.

Un moment tragi-comique… La bénédiction du matériel au début du camp d’été. Invoquer le nom de Jésus pour protéger de l’intervention du malin contre des fichiers informatiques powerpoint !

Etrange, cela me fait penser à un commandement du Décalogue :

Exode 20,7 :

« Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain ; car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain. »

Et une autre version :

Deutéronome 5,11 :

« Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain ; car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain. »

Enfin, je dis cela, hein…

D’ailleurs, le but est clairement politique, comme avoué vers la fin du documentaire, par une personne influente auprès du président de l’époque, à savoir Ted Haggard, mouillé par la suite dans un scandale sexuel… Paille, poutre

C’est un film franchement effrayant, qui montre bien l’utilité de séparer le spirituel du temporel. Au moins, on ne pourra pas dire : on ne savait pas !