Un peu d’histoire des versions d’Ubuntu – La 6.10 alias Edgy Eft.

Ultime article de cette série sur les versions historiques de la Ubuntu Linux. La version 7.04 alias Feisty Fawn étant encore pour quelques jours la dernière version stable officielle, nul besoin d’en parler 😉

En octobre 2006, après seulement 4 mois de développement, Ubuntu Linux connait sa cinquième version, la 6.10 alias Edgy Eft, qu’on peut traduire par triton « énervé ».

C’était une version qui comme son ancètre la Warty Warthog servait à lancer un nouveau cycle de 4 distributions, la 4ième étant une LTS.

Premier cycle : Warty Warthog (4.10), Hoary Hedgehog (5.04), Breezy Badger (5.10), Dapper Drake (6.06 LTS).

Deuxième cycle (en cours) : Edgy Eft (6.10), Feisty Fawn (7.04), Gutsy Gibbon (7.10), Hardy Heron (8.04 LTS ?)

Bref, cette version se devait d’être innovante, avec des versions assez récentes des logiciels. C’est d’ailleurs à cette époque que les bureaux 3D ont commencé à apparaitre, et officiellement, Edgy Eft devait être la première à intégrer Compiz. Ce qui ne fut pas le cas, car trop immature à l’époque et trop peu de temps pour le stabiliser.

Ubuntu 7.04 alias Feisty Fawn (le « faon intrépide ») l’inclue, même si la fonctionnalité doit être activée manuellement.  Seul Gutsy l’activera automatiquement et encore, l’utilisateur pourra désactiver les effets si c’est nécessaire.

Fermons cette parenthèse. C’est aussi une des versions les « moins aimées » de la série des ubuntu, surtout à cause de son court temps de développement, et du nombre d’options ayant été abandonnées en cours de route (dont le bureau 3D).

Les logiciels fournis sont (version d’origine, puis version actuellement disponible) :

Parmis les nouveautés : la possibilité de passer de la version 6.06 LTS à la 6.10 via une simple ligne de commande : gksu "update-manager -c".

L’écran de démarrage est simplifié, une simple barre indiquant le niveau d’avancement du chargement de l’OS.

écran de demarrage d'edgy eft

Upstart rend le démarrage plus rapide que l’ancienne méthode, basée sur le deamon /sbin/init. L’interface est plus « léchée » (arrondissement des bords). Et aussi le thème musical change, avec des tambours au démarrage, au lieu d’un son cristallin. X.org 7.1 est utilisé, ainsi que le futur Pidgin qui s’appellait à l’époque Gaim 2.0 béta 3.

C’est aussi l’arrivée d’outils en langage C# se basant sur mono, comme Tomboy ou encore f-spot. Quand à l’espace pris, on arrive à peine à 2,4 Go.

fspot et un terminal indiquant la taille prise par une ubuntu edgy nue et mise à jour.

Voila, c’est le dernier article de la série. Mon but n’était pas de faire une thèse pour soutenir un doctorat, mais montrer les étapes du projet ubuntu depuis sa naissance. Et aussi à quel point la distribution a évolué, tout en sachant rester relativement légère.

Des 1,8 Go de la Warty Warthog, on arrive à 2,4 ou 2,5 Go pour une Gutsy Gibbon, 3 ans plus tard, pour une installation nue, bien entendu.

Et sur les 3 années, de combien a augmenté la taille d’entrée de gamme d’un disque dur ?

J’ai pu voir des machines avec 500 Go de disque récemment, la taille devait tourner dans les 80 à 100 Go il y a trois ans, non ? 😉