Et si la nature était eugéniste ?

L’eugénisme, c’est la volonté d’améliorer une espèce vivante, en sélectionnant des caractères précis parmis les individus pour la reproduction.

Même si l’être humaine l’a appliqué aussi bien sur les animaux (suffit de voir le nombre de « races » canines, félines) ou sur les plantes (les céréales, par exemple), les mouvements religieux s’y opposent.

Ce qui pourrait être compréhensible à 100% si on considère que l’humain est un mammifère au dessus des autres espèces vivantes. Or, l’humain a toujours pratiqué une forme d’eugénisme, ne serait-ce que par l’extermination (volontaire ou non) de peuplades entières toute au long de son histoire, et non uniquement dans les années noires du 20ième siècle.

Bref, après le scandale provoqué par les propos de l’archêvèque de Paris sur le Téléthon , il serait temps de remettre les pendules à l’heure et de faire comparaître la plus grande eugéniste qui soit : mère nature elle même.

Il y a un chiffre qui va faire très mal, mais il faut le dire. Pour un couple donné, d’une fertilité « normale », il faut en moyenne 4 cycles menstruels (4 mois environ) pour qu’une grossesse pointe le bout de son nez. C’est à dire que même si une fécondation a lieu à chaque fois, seulement 1 ovule (seul le terme d’ovule correspond à un ovocyte ayant été fécondé par un spermatozoïde) parviendra à s’implanter dans la paroi utérine avec succès.

http://www.linternaute.com/science/biologie/dossiers/06/0611-bebe/1.shtml

Chez un couple de fertilité « normale », le temps nécessaire pour obtenir une procréation est en moyenne 4 cycles menstruels pour un couple âgé de 20 à 25 ans. Dans ce cas on parle de fécondabilité de 1/4 soit 25 %. De façon générale, chez la femme, la fécondité augmente jusqu’à l’âge de 25 ans, puis reste stable et diminue ensuite à partir de 35 ans. Chez l’homme, l’âge est un paramètre qui entre moins en ligne de compte.

Donc si seulement 1/4 des fécondations peuvent mener à terme à une grossesse, cela voudrait dire que les 3/4 des tentatives donnerait des ovules non viables, souffrant de « défaut » (trisomie, absence ou sur-représentation des chromosomes sexuels).

A méditer, non ?