« Parangon Circus » d’Altesia : attention, c’est du lourd :)

Il y a parfois des découvertes que l’on fait par pur hasard. Le premier album d’Altesia en fait partie. Pour l’apprécier, il y a plusieurs pré-requis : si on aime Opeth, toute la carrière (y compris le transitionnel et très moyen « Heritage »), la carrière solo de Steven Wilson et les morceaux qui explosent les compteurs en terme de durée, c’est bon.

Altesia est un groupe de Bordeaux qui se définit comme étant du metal progressif. Progressif c’est certain. Sur un album qui arrive à environ 57 minutes avec 3 pistes qui dépassent allègrement les 10 minutes, c’est difficile de dire le contraire. Metal ? Si on considère que le métal, c’est du chant guttural et point barre, partiellement.

Les inspirations « Wilsonniennes » se font entendre dès la piste d’introduction avec « Pandora ». Une guitare acoustique suivi de chants clairs franchement calmes. Le calme avant la tempête… Car un premier morceau plat de résistance vous attends au tournant.

Dès que « Reminiscence » commence on sent qu’on va s’en prendre plein la… Une ambiance à la « Porcelain Heart » d’Opeth mélangée avec des rythmes du rock progressif des années 1970 arrive… Une introduction d’environ 4 minutes, c’est du grand art.

La voix du chanteur qui arrive comme une fleur, ça fait bizarre ! Il y a bien entendu des bonnes grosses guitares saturées, mais aussi du saxophone qui donne un côté jazzy à la piste. Miam !

On arrive au relativement court « Amidst the smoke ». Il ne fait que 7 minutes 48. L’introduction me fait un peu penser à « Eternal Rain Will Come » d’Opeth. Mais c’est tout. Elle est très courte et les chants arrivent pour vous emporter. Une piste très « Wilsonnienne » au niveau du chant d’ailleurs. Du pur sucre !

La piste suivante « The Prison Child » commence en fanfare. C’est un morceau à l’introduction assez énervée. Sûrement la plus « sauvage » depuis le début de l’album. Très bonne piste. La transition avec la piste suivante « Hex Reverse » se fait sans qu’on s’en rende compte. L’introduction de cette avant-dernière piste se fait avec un chant clair choral… Mais attention, c’est de nouveau le calme avant la tempête.

Alors que la piste apparaît comme une superbe balade, sur la fin, une voix gutturale arrive pour donner une fin bien couillue à la piste. Ici, on est dans du metal progressif dans sa définition la plus classique. Pour finir, on a du très lourd : une piste de plus de 17 minutes. « Cassandra’s » Prophecy ». L’introduction me fait penser à une piste d’Opeth. Est-ce « Ending Credits » de l’album « Damnation » ou une autre plus récente ? J’ai des doutes 🙂

Après une courte introduction, on a encore une fois la voix du chanteur qui nous la joue ballade… On ne peut que se laisser porter par la mélodie qui est étrangement douce… D’un seul coup, vers le tiers de la piste, le rythme s’accélère… Avec une mélodie à la King Crimson première époque. On monte progressivement en puissance. Après le saxophone de la piste « Reminiscence », c’est au tour de violons de s’inviter.

La montée en puissance continue avec l’arrivée des guitares saturées. On se retrouve un peu avec l’ambiance de la fin de la piste précédente. On a un petit passage metal progressif avec du chant clair et guttural, et la piste se termine sur un long solo de guitare d’un calme olympien.

Pour conclure, le premier album d’Altesia est déjà d’un très bon niveau… J’attends avec impatience le deuxième tout en sachant que le défi sera costaud à relever.