Ah, l’argument bien pratique de « la communauté du libre » pour se délester de ses choix stratégiques ?

On m’a parlé d’un article sorti sur Developpez.com avec une interview de Mark Shuttleworth qui exprimait son point de vue sur l’avenir de Linux.

J’ai commencé à lire l’article avec intérêt et d’un coup je suis tombé sur un terme qui m’a fait dire que cela ne valait pas trop le temps qu’on s’y attarde, je cite :

[…]
Il exprime également son regret sur le projet Unity dont le développement a été arrêté à cause de l’opposition de la communauté.
[…]

Rien que « la communauté », cela invalide le reste d’une bonne partie de l’argumentation développé par la suite.

Comme l’a si bien écrit Carl Chenet en 2016, « la Communauté », ça n’existe pas.

Il faudrait au minimum parler du :

  1. monde du libre linuxien dont le point commun minimal est l’utilisation du noyau linux
  2. monde du libre BSDien dont le point commun minimal est l’utilisation d’une base BSD (FreeBSD, OpenBSD, NetBSD)
  3. monde du libre bureautique avec l’utilisation d’outils comme LibreOffice ou OpenOffice.org.

Et encore je dois en oublier un sacré paquet. Mais je suis resté dans le plus visible.

Donc, si on ouvre un minimum les yeux, le terme de communauté est fallacieux. Cela me rappelle le film « Quo Vadis » de 1951, où Peter Ustinov qui joue un Néron exalté se plaint que le peuple de Rome n’ait pas une seule gorge que l’on puisse trancher. De mémoire, c’est aux alentours de l’incendie de Rome.

D’ailleurs est-ce la faute de « la communauté » si :

  1. Unity n’était ni utilisable ni portable en dehors de la base Ubuntu proposée par Canonical ?
  2. si cet environnement de bureau a été perçu comme une volonté de remplacer Gnome Shell ?
  3. si Canonical s’est cru plus puissant qu’il n’est en réalité en proposant sa vision du futur des environnements de bureau ?
  4. si les interfaces pensées pour les tablettes ne collent pas avec l’utilisation d’un périphérique sans écran tactile ?

Ce sont les principales remarques qui me viennent à l’esprit. Il est vrai qu’au moment où je rédige cet article, mon café n’a pas encore déployé sa magie 🙂

Quant à la section sur la convergence évoquée dans l’article, il est vrai que Microsoft ne s’y est pas cassé les mâchoires à l’époque de MS-Windows 8.x. Le jour où l’on pourra proposer des interfaces et des ergonomies identiques sur des écrans de :

  1. 4 à 6 pouces : téléphones intelligents
  2. 7 à 11 pouces : tablettes tactiles
  3. 12 à 17 pouces : ordinateurs portables
  4. 17 pouces et plus : ordinateurs fixes

alors je pourrais commencer à y croire. D’ici là, de l’eau coulera sous les ponts… J’espère juste voir cela avant d’être quinquagénaire en 2024. L’espoir fait vivre, après tout !

27 réflexions sur « Ah, l’argument bien pratique de « la communauté du libre » pour se délester de ses choix stratégiques ? »

  1. Je vais peut-être me faire lapider, c’est un peu hors sujet, mais je dois dire que c’est Ubuntu avec Unity qui m’a vraiment fait entrer dans « le monde communautaire libre » , aucune autre désolé … 😉

    1. bonjour
      @ Gilles,
      idem en ce qui me concerne, j’avais découvert qu’il existait autre chose que Vista et nous sommes légion dans ce cas. Je dis « légion » à cause de Néron…

  2. Le pire pour Canonical c’est que désormais on a du Gnome Shell.
    En trollant légèrement on se retrouve donc avec un bureau lourd, à l’ergonomie discutable ( même si la version modifiée pour Ubuntu est moins pire ) et à la stabilité douteuse -> vu qu’on doit installer des extensions pour obtenir un résultat potable en utilisation courante.

    1. Pour Canonical, Unity a été finalement un échec mais il faut quand même admettre qu’Ubuntu a été la porte d’entrée dans le monde linux de pas mal de monde, Gilles (1er post de ce thread) en est un bon exemple.

      Ensuite je suis plutôt en phase avec les « vraies » raisons décrites par Frédéric dans son article.

      Je rajouterais qu’à mon avis, le remplacement d’Unity par Gnome Shell est finalement à mon avis une bonne chose :
      – mutualisation des efforts des équipes Gnome & Ubuntu. D’ailleurs la dernière version de Gnome Shell profite de très grosses améliorations de ses performances grâce, en partie, au travail des développeurs d’Ubuntu.
      – plus de forces vives disponibles pour maintenir et faire évoluer la distrib (side-effect de la mutalisation des efforts)
      – tout en permettant à Ubuntu (via des extensions) d’avoir un Desktop équivalent (fonctionnellement) à ce qu’offrait Unity.

      Bon sinon pour le « troll léger », je répondrais qu’en tant qu’utilisateur de Gnome Shell, je le trouve léger, performant, stable (pas de bug alors que j’utilise toujours la dernière version dès qu’elle est dispo) et je n’ai besoin que d’une extension pour ajouter une fonctionnalité qui, selon moi, devrait faire partie de Gnome Shell. Et pour mon propre troll léger, je dirais qu’à chaque fois que je teste un Plasma, XFCE, Mate, Cinnamon, … j’ai l’impression de me trouver devant un dinosaure (aspect vieillot et paradigme des années 2000) gourmand (pas moins que Gnome Shell) et mal conçu/fini (particulièrement KDE/Plasma avec ses Activités mal foutues et un rendu de QT pas aussi clean que celui de GTK3). Mais ce n’est qu’un avis personnel 🙂

      1. Il manque des choses dans Gnome shell par rapport à Unity comme le HUD. qui était bien pratique. Par exemple, je dois toujours chercher certaines fonctionnalités de LibreOffice que j’utilise peu alors que dans Unity, il me suffisait de taper le nom et le menu s’ouvrait.

        Quitte à faire un troll, il faut le faire bien car:
        1. J’utilise KDE Plasma mais n’utilise jamais les activités… comme la majorité des utilisateurs au grand dam des développeurs.
        2. Je suis d’accord pour dire que son style n’est pas moderne… surtout celui-là qu’on obtient en un clic sur Plasma en utilisant les thèmes 😉 : https://store.kde.org/p/1122643/

  3. Concernant la convergence, les plus avancés dans le domaine sont samsung avec leur Dex. Après il faut être réaliste, le poste ainsi créé est plus un poste d’appoint qu’une véritable station de travail, faut pas exagérer non plus.

    Concernant « la communauté », il a raison sur un point quand il dit « Je pensais que nous faisions un très beau travail, mais les gens n’aimaient pas que cela leur soit imposé. ». On ne peut en effet rien imposer. C’est ce qui fait la différence entre le « libre » et le « privateur » : le choix. D’ailleur, si Unity etait réellement souhaité, le projet aurai été forké et on aurai une Ubuntu Unity non officielle. Elle se cache où ? J’en sais rien. Bon on peu installer Unity sur Ubuntu (Et d’autre ???) mais aucune trace ici : https://www.ubuntu.com/download/flavours

    Après Mark Shuttleworth a une vision bien particulière du poste de travail sur PC. Quand tu vois qu’il adore ce que font les mecs de ChromeOs où le desktop est une extension du web, c’est personnellement un point de vue que je ne partage pas du tout.

    1. Je comprends son point de vue car c’est ce vers quoi on tend même si je n’en veux pas pour moi: plus de PC mais de simples terminaux (nos smartphones) avec des applications qui tournent dans le cloud, par exemple Office365, et avec des fichiers également dans le cloud.

      Nos smartphones sont assez puissants pour la majorité des usagers d’ordinateurs: consultation internet, un peu d’office et regarder du streaming (ça, c’est déjà dans le cloud et on ne télécharge plus depuis longtemps en local les fichiers). Tout ce qui est lourd, comme le gaming ou les calculs déjà réalisés sur serveur, pourrait alors être exécuté dans le « cloud ».

      1. Ce qui entraine donc la perte de controle complète ou presque de nos données vers le magique cloud. Au premier crash d’un serveur de stockage en ligne, tu n’as plus que tes yeux pour pleurer.

    2. D’ailleur, si Unity etait réellement souhaité, le projet aurai été forké et on aurai une Ubuntu Unity non officielle. Elle se cache où ? J’en sais rien. Bon on peu installer Unity sur Ubuntu (Et d’autre ???) mais aucune trace ici : https://www.ubuntu.com/download/flavours

      Unity n’était pas conçu pour être neutre au niveau de la plateforme. Je te renvoie à mes archives pour l’installation d’Unity sur Archlinux = long et aléatoire à chaque fois.

      Quant à ta conclusion, je la partage.

    3. Il est possible d’installer Unity sur une Ubuntu 18.04 avec un simple apt… Le package est dans les dépôts (https://www.dedoimedo.com/computers/ubuntu-beaver-unity.html).

      La communauté continue de développer Unity qui est en version 8 sur Ubuntu Touch. Quand il sera prêt, qui sait s’il n’y aura pas une flavor officiel Unity 8. Après tout, dans l’interview M. Shuttleworth indique clairement qu’il ne veut plus s’occuper de desktop mais est prêt à les intégrer tous.

  4. Attention qu’il utilise le mot community et pas le communauté. Êtes-vous certains que c’est exactement le même sens en français et en anglais? D’ailleurs, il explicite plus tard qu’il parle du « Desktop community » quand il parle des difficultés de l’apparition du bureau Unity (4:18 dans la vidéo).

    Si au lieu de focaliser sur un point inintéressant, mais potentiellement polémique, l’entièreté de l’entretien avait été repris alors ça aurait pu être utile mais il est à la mode de dire du mal de Canonical en ce moment.
    Par exemple, M. Shuttleworth indique qu’il est impossible d’avoir un unique bureau ou une unique distribution dans le monde Linux car cela n’est pas sa philosophie. Il dit également que si Ubuntu n’a pas réussi son projet de convergence, c’est aussi parce que lui a fait des erreurs, etc.

    Moi, je crois en la convergence et elle arrivera. D’ailleurs, elle est déjà bien avancée et en voici un exemple: https://kde.org/products/kirigami/ .

    1. Si au lieu de focaliser sur un point inintéressant, mais potentiellement polémique, l’entièreté de l’entretien avait été repris alors ça aurait pu être utile mais il est à la mode de dire du mal de Canonical en ce moment.

      L’article est en effet mal tourné. Quant à la mode de « dire du mal », Canonical n’a pas tendu le bâton pour se faire battre ? Je ne peux que remercier Canonical pour m’avoir aidé en 2006 à franchir le pas du mono-boot. Ensuite, les choix stratégiques de Canonical, c’est un autre point.

      La convergence est pour moi une illusion. Les écrans ont des caractéristiques différentes (tailles, tactile ou pas) qui rendent les usages différents.

      Microsoft et Canonical s’y sont cassés les dents. Apple n’a pas osé tenter le diable. Ce n’est pas le projet KDE qui fera mieux dans ce domaine. Usages différents = interfaces différentes = ergonomies différentes

  5. Concernant Unity, de mémoire, chacun des patch gnome/gtk proposés ont tous été méticuleusement refusé par les dev de gnome sous prétexte que ca n’allait pas dans le sens souhaité des dev de gnome.

    Ubuntu Desktop est mort et enterrée.

    J’ai par plaisir mis une ubuntu 19.04 avec unity dans une vm. Pour moi, il n’y a vraiment que Unity qui m’apporte le confort d’utilisation d’un bureau linux.

    Et si Unity avait été perçu comme une tentative de remplacement du shell, c’est certainement par ce qu’une grosse frange d’utilisateurs s’y retrouvait.

    De toute manière, il y a des responsabilités dans les deux camps. Cela serait faire preuve d’un beau négationnisme que de dire que tout n’est que de la faute de canonical.

    Pour la « communauté », avoir des personnes sous linux qui ne souhaitent qu’utiliser leur pc pour travailler et non pas bricoler façon geek, ça lui est totalement incompréhensible. Et pourtant.

    Et comme l’a si bien dit Cyrille, un moment faut arrêter les frais. Moi cela fait des années que j’ai compris que si je passe plus de temps à bricoler mon os pour faire fonctionner si ou ça que de bosser, c’est que l’os est mauvais.

    On peux toujours venir me sortir les vieux argument bien connu, le fait est que pour un utilisateur, il faut que ça fonctionne. Et personnellement, windows 10 est un très très bon os. Seulement, dans le commerce, il est pourri par la tétrachiée de logiciels pré-installés (souvent en trial) dessus.

    L’antivirus intégré (Windows Defender) qui depuis un peu plus d’une année fait partie du top 5 du classement des antivirus, ca nous prouve aussi qu’on obtient pas un virus dans windows par magie.

    Mais bon je m’égare. Ce que je veux dire, c’est que en 2019, tu installe une FC 30 et lorsque tu demande les infos d’un logiciel, Logiciel de Gnome te pond une erreur comme quoi, il manque un module freedesktop.org.
    ALLOOO ON EST EN 2019!!!!!

    On peu pondre les plus beaux interfaces. Les plus fin, ect….
    Si ca fonctionne pas comme l’attend ou suppose l’utilisateur, il changera de crèmerie.

    Quant à l’éthique dans le logiciel libre, j’estime que c’est quelque chose de personnel comme l’est une religion.

    ps: quant à la convergence, ca fait belle lurette que je ne perd plus mon temps à expliquer que c’est une perte d’énergie. Les gens sont maintenant trop habitués à iOs et Android. Mais bon ca nous prouve une fois de plus que tout le monde se crois plus intelligent que les autres. Laissons donc les mecs de KDE se casser les dents sur ce sujet et foutons nous de leur tronches ensuite.

    1. Je ne vais répondre qu’aux points avec lesquels je suis en désaccord.

      Et si Unity avait été perçu comme une tentative de remplacement du shell, c’est certainement par ce qu’une grosse frange d’utilisateurs s’y retrouvait.

      Il est vrai que le succès de Cinnamon ou de Mate prouve qu’une grosse frange était en accord avec les choix ergonomiques de Canonical sur ce point 🙂

      De toute manière, il y a des responsabilités dans les deux camps. Cela serait faire preuve d’un beau négationnisme que de dire que tout n’est que de la faute de canonical.

      La volonté de rendre le code non-portable est de la responsabilité de Canonical. La non-acceptation des rustines proposées par Canonical est de la responsabilité des autres développeurs.

      Qui le nierait ?

      Pour la « communauté », avoir des personnes sous linux qui ne souhaitent qu’utiliser leur pc pour travailler et non pas bricoler façon geek, ça lui est totalement incompréhensible. Et pourtant.

      La communauté, cela n’existe pas. Un monde qui s’entredéchire entre communautés, oui. Autant dire que cela permet aux entreprises que l’on met sous l’acronyme GAFAM de compter les points et d’avancer sans se prendre la tête.

      Et personnellement, windows 10 est un très très bon os. Seulement, dans le commerce, il est pourri par la tétrachiée de logiciels pré-installés (souvent en trial) dessus.

      Il est vrai que c’est la tétrachiée des logiciels fournis préinstallés qui ont foutu la merde avec la plus que malchanceuse mise à jour majeure 18.09…

      Mais bon je m’égare. Ce que je veux dire, c’est que en 2019, tu installe une FC 30 et lorsque tu demande les infos d’un logiciel, Logiciel de Gnome te pond une erreur comme quoi, il manque un module freedesktop.org.
      ALLOOO ON EST EN 2019!!!!!

      Si tu parles des merdes que sont les paquets universels, comment dire ?

      Sinon, tu pourras avoir le meilleur moteur du monde. Si la carrosserie est rouillée et cabossée, ça ne le fera pas.

      Sur ta conclusion, rien à rajouter.

      1. Mate et Cinnamon sont une réponse à Gnome-Shell. Pas une réponse à Unity. Je te rappel que Unity c’est du GTK2.

        Quant à la non portabilité, si je fait un programme qui a besoin d’une modification dans gnome pour fonctionner partout. C’est la faute de qui ? de celui qui fait le programme ou de celui qui refuse ajouter le patch à la base ?

        Si Unity est non portable c’est justement par ce qu’il faut modifier des partie de gnome. De mémoire, gnome 2 n’avait pas de menu global. Et si je ne me trompe pas, c’était une des modifications refusée.

        Alors, si tu veux partir sur la 1809, partons sur les mise à jour genre driver nvidia chez ubuntu qui à foiré à deux reprise.
        Remonte aussi dans l’historique de ton blog avec les installations de grandes distrib qui ont connu des problèmes, ect….
        Parlons aussi du fait qu’une mise à jour nvidia oblige à faire un reboot par le terminal, sinon ca bloque. (En tout cas sur kde). Et que de toute manière ayant connu l’installation de nvidia d’avant ubuntu, nous n’avions pas à reboot. Un déchargement/rechargement du module nv et c’était bon. Maintenant, faut reboot :mettre_ici_le_facepalm:
        Alors, je parle de Ubuntu par ce qu’encore en 2019, Ubuntu est la porte d’entrée dans le monde linux.

        Pour FC et l’erreur, c’est vrai que je n’ai pas regardé si c’est du flatpack. Je suis tellement habitué à ce que ca soit une vrai installation et pas un conteneur 🙂

        1. Mate et Cinnamon sont une réponse à Gnome-Shell. Pas une réponse à Unity. Je te rappel que Unity c’est du GTK2.

          Ah, Mate et Cinnamon n’étaient pas le rejet de Gnome 3 en général ? La première version d’Unity, c’est basé sur Gnome 2.32. La deuxième, c’était déjà la génération Gnome 3 🙂

          Quant à la non portabilité, si je fait un programme qui a besoin d’une modification dans gnome pour fonctionner partout. C’est la faute de qui ? de celui qui fait le programme ou de celui qui refuse ajouter le patch à la base ?

          Des deux, mon colonel. Si le patch a été refusé, c’est que les implications techniques sont trop importantes au final.

          Si Unity est non portable c’est justement par ce qu’il faut modifier des partie de gnome. De mémoire, gnome 2 n’avait pas de menu global. Et si je ne me trompe pas, c’était une des modifications refusée.

          Menu global largement pompé ergonomiquement parlant sur le Finder du Mac.

          Alors, si tu veux partir sur la 1809, partons sur les mise à jour genre driver nvidia chez ubuntu qui à foiré à deux reprise.

          Ah,Nvidia, grand coopérateur, c’est bien connu, au point que le « Fuck you Nvidia » de Linus Torvalds est presque devenu un meme.

          Remonte aussi dans l’historique de ton blog avec les installations de grandes distrib qui ont connu des problèmes, ect….

          Je ne nie pas cela. Je dis simplement que la version 18.09 de MS-Windows 10 a été retiré plusieurs fois pour des bugs énormes. Rien de plus, rien de moins.

          Parlons aussi du fait qu’une mise à jour nvidia oblige à faire un reboot par le terminal, sinon ca bloque. (En tout cas sur kde). Et que de toute manière ayant connu l’installation de nvidia d’avant ubuntu, nous n’avions pas à reboot. Un déchargement/rechargement du module nv et c’était bon. Maintenant, faut reboot :mettre_ici_le_facepalm:

          Remercie les développeurs de Nvidia entre autres.

          Alors, je parle de Ubuntu par ce qu’encore en 2019, Ubuntu est la porte d’entrée dans le monde linux.

          Avec tout ce que cela peut avoir comme effets collatéraux.

          Pour la Fedora 30, je t’avoue que je n’ai pas regardé. Les paquets universels sont une hérésie technique et dernier point. La dernière Fedora Core, c’est la 6 sortie en 2006. À partir de la Fedora 7 alias Moonshine en 2007, le terme core a sauté, même si l’appellation est resté dans les noms de paquets via le sigle fc.

  6. « Je comprends son point de vue car c’est ce vers quoi on tend même si je n’en veux pas pour moi: plus de PC mais de simples terminaux (nos smartphones) avec des applications qui tournent dans le cloud, par exemple Office365, et avec des fichiers également dans le cloud. »

    A la base Unix c’est quand même cela :), du cloud, donc de-facto du réseau.

  7. – Même avec une communauté unie Linux ne peut pas percée car dans notre monde, seuls ceux qui ont de l’argent dominent (gafam, Intel,…).
    – Archlinux peut remercier les grosses entreprises capitalistes tels que Microsoft, IBM ou Intel. Sans leur contributifs du noyeau il n’y aurait pas de kernel Linux et Archlinux ne pourrait pas exister.
    – Sur le site linuxfr régulièrement un développeur principal de gimp vient parler de toutes les superbes avancées de ce logiciel. Des utilisateurs vont toucher de l’argent en utilisant gimp mais lui ne touche rien, c’est du pur bénévolat.

    1. Premier point : bravo de remarquer que l’on vit dans un monde capitaliste.
      Deuxième point : l’investissement d’IBM et d’Intel, ça remonte au bas mot au début des années 2000.
      Dernier point : le développeur de Gimp est sûrement salarié par ailleurs. D’ailleurs, à quand le support de la quadrichromie en natif dans Gimp histoire d’avoir un concurrent sérieux à Adobe Photoshop pour les photographes professionnels ?

        1. J’ai écrit : « Deuxième point : l’investissement d’IBM et d’Intel, ça remonte au bas mot au début des années 2000. »

          Remonter à -> ça date de. Je n’ai JAMAIS dit que cela s’était arrêté entre temps.

          Je n’ai jamais nié l’utilisation des boites dans le monde du libre.

  8. J’ai lu des extraits de l’interview.
    Et c’est vrai que c’est facile de tout mettre sur le dos de « la communauté ».
    Remarquons d’abord que si de gros acteurs se décidaient à passer leurs postes de travail sous Linux, cela changerait la donne. Par « gros acteurs » je pense aux administrations et aux grosses entreprises. Il y a en a, mais ça reste marginal. Il faudrait se demander pourquoi. Est-ce la faute à « la communauté ».

    Ensuite sur ces histoires de convergence, le patron de Canonical dit en gros qu’avec Unity il a été en avance sur son temps, que les autres (Apple notamment) finiront par se mettre aussi à la convergence, que la communauté n’a pas compris l’aspect novateur de cette idée de convergence, etc.
    Pour moi, c’est des conneries. Je constate que ni Apple ni Google ne se sont lancés dans cette convergence. L’interface du smartphone et celle du PC restent 2 choses différentes aujourd’hui encore. Et Apple et Google peuvent se vanter d’un certain succès public. En revanche, Microsoft s’est cassé les dents avec Windows 8. Le système a été mal reçu sur PC, ils ont largement fait marche arrière en terme d’ergonomie. Et ils ont dépensé une quantité d’argent et d’énergie qui leur a sans doutes fait défaut dans le monde de la téléphonie. Avec au passage le naufrage qu’a été Windows RT, autre élément de cette stratégie de convergence.
    Au passage, une partie de ce qui est dit pour Unity est valable pour Gnome de toutes manières. Gnome 3 a été proposée comme une interface adaptée aussi bien aux grands écrans des PC de bureau comme aux petits écrans tactiles. Mais a-t-on vraiment le même usage d’un smartphone 5,5″ que d’un PC portable 17″ ? Et depuis le passage de Gnome 2 à Gnome 3, on a vu surgir une multitude de forks et autres projets parallèles (Mate, Cinnamon, Budgie, etc) sensés offrir une expérience « standard » de l’interface.
    Surtout, mois, ces histoires de vision d’avenir et d’idées novatrices, y’a un moment où j’en ai marre. Je veux taper un document aujourd’hui. Préparer mes itinéraires de randonnée pour mes vacances aujourd’hui. Remplir ma déclaration d’impôts aujourd’hui. Commander un album photos aujourd’hui. Donc j’ai des besoins aujourd’hui et j’aimerais que mon PC y réponde au mieux aujourd’hui. Et qu’on me fournisse qqch qui n’est pas très bien adapté à mes besoins du moment en me disant que ça ouvre la voie aux interfaces du futur, et bien, comment dire, je m’en fiche un peu.

    1. Unity 7 n’est pas une interface pour tablette: avec mes gros doigts, je suis incapable d’appuyer sur les menus des applications qui sont intégrées à la barre de fenêtre. Si vous la considérez ainsi seulement parce qu’elle présente l’ensemble des applications sous forme d’une grille d’icônes, c’est très réducteur sur les contraintes liées au tactile.

      Je ne sais pas quels extraits vous avez lus mais ils sont très malhonnêtes car les passages où M. Shuttleworth dit qu’il a ses torts sont bizarrement passés sous silence…
      Canonical s’est disputé avec la communauté desktop et pas la communauté, c’est dit dans l’interview à laquelle vous vous référez tous sans l’avoir écoutée mais en vous basant sur une ou deux phrases chocs sorties du contexte (il se passe la même chose en politique et il serait temps que tout le monde fasse l’effort d’écouter l’ensemble et pas la petite phrase sortie du contexte sans explications sans quoi nous allons à la catastrophe). Canonical ne pouvait pas faire une interface s’adaptant à toutes les tailles d’écran sans devoir récrire toutes les applications donc il y a eu des discussions avec les autres desktop pour avoir des « standards » communs pour que ce soit possible mais les autres auraient refusé donc fin de l’histoire de convergence pour sa partie graphique car la convergence ne se limite pas seulement à la partie visible de l’iceberg.

      Comme dit plus haut: évitez de commenter à partir de phrases chocs sorties d’un contexte et faites-vous votre propre opinion en ayant connaissance de tout le contenu ou bien gardez votre opinion pour vous, cela évitera des contresens par rapport à ce qu’on y entend.
      J’ai quand même du mal à croire qu’une vidéo de 5 minutes soit trop longue ou bien incompréhensible car en anglais à la communauté Linux francophone fréquentant ce blog.

      1. Quel commentaire fleuve.

        Que l’article d’origine de Developpez soit malhonnête dans sa présentation, c’est certain. Mais il ne masque pas certaines problématiques.

        La convergence, c’est du bullshit marketing. Point barre. Microsoft s’y est cassé les dents avec la génération MS-Windows 8.x, et c’est un acteur majeur de l’informatique personnelle, autrement plus friqué que Canonical.

        Pour la vidéo, peut-être que certaines personnes – dont je fais partie – ont autre chose à faire qu’entendre les atermoiements de Mark Shuttleworth ? 🙂

        La communauté, ça n’existe pas ! Le monde du libre, oui. Donc rien que la communauté = bullshit marketing.

        Bref, quand on emploie ce terme = article ou vidéo à envoyer aux oubliettes.

        Désolé pour la sècheresse de la réponse, j’ai d’autres occupations plus importantes que les concetés libristes en ce moment dans ma vie.

  9. bonjour,
    moi je trouve que la volonté de canonical de miser sur les interfaces tactiles est louable. ils ont tenter un truc. Même si perso unity je n’ai jamais accroché, c’est même ce qui m’as fait fuir ubuntu.

    idem pour gnome shell, c’est une bonne chose de vouloir tenter d’imaginer l’avenir en proposant une manière nouvelle d’utiliser son pc!. Même si perso j’ai jamais accroché, c’est ce qui m’as fait aller vers xfce ou cinamon (maté, je l’ai (re)decouvert plus tard, apres avoir commencer à aimer xfce)

    je me demande si trop de nouveauté ne ferait pas juste qu’ éclater les « communautés »… ?

    et je constate aussi que quand on montre des linux aux gens (j’entends par là des noob/neophytes/michu…) avec notre association, le seul bureau qui fait l’unanimité (ou presque) c’est cinamon car il est beau, il est simple et tout le monde s’y retrouve rapidement! et sa lourdeur tout le monde s’en fout! (apres windows, cà a l’air d’une fusée de toute façon!).

    bref je crois que si linuxmint et ubuntu avait fusionné pour nous livrer une semi-rolling pour les geek, une lts pour les entreprises et les papy avec un cinamon par defaut + quelques saveur communautaire, ça aurait cassé la baraque en regroupant une large part des communauté d’ubuntu, linuxmint et manjaro!

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