Ma lettre au Père Tux… :)

Même si le père Noël n’existe pas, peut-être que le Père Tux, son équivalent linuxien, existe. Voici donc la lettre que je lui adresse. Même si un seul de mes souhaits pouvaient être exaucés, on serait dans le domaine du miracle…

Voici donc la liste des souhaits que je fais. Même s’il doit en manquer un ou deux au final 🙂

Le premier souhait : que l’on arrête l’acharnement thérapeutique.

Oui, il faut arrêter de maintenir en vie des projets qui ont eu leurs heures de gloire dans les années 2000 à 2006. Tous les projets un peu structurés et qui ont des équipes derrière connaissent le cycle naissance, développement, déclin et mort.

Il faut savoir ne pas s’acharner inutilement sur les cadavres de projets jadis glorieux. Dès qu’un projet a passé son quart d’heure de célébrité – comme disait si bien Andy Warhol – il faut l’accepter.

Est-il besoin de continuer à faire vivre des projets dont les outils accusent plusieurs années de retard technique, aussi bien sur le plan du code que de l’ergonomie ? A-t-on besoin fin 2018 de voir des projets qui continue de faire vivre KDE 3.5 ? Ou qui utilisent des enrobeurs de gestionnaire de paquets écrits partiellement en Perl ? Ou des enrobeurs de gestionnaire de paquets dont le développement s’est arrêté depuis années ?

Le deuxième souhait : que l’on arrête la multiplication sans fin des distributions GNU/Linux

Il faut que les communautés qui constituent le monde du libre s’aperçoivent que multiplier sans fin les distributions, ça ne sert plus à rien. Que cela disperse les efforts qui pourraient être concentrés sur un nombre réduit de plateformes qui gagneraient au final en qualité… Mais faire comprendre cela à un monde qui semble être conquis par un individualisme chroniquement pathologique…

Le troisième souhait : que le distro-hopping se ralentisse enfin…

C’est la conséquence du souhait précédent. Avec des distributions produites comme des saucisses dans une charcuterie industrielle, les distributions se ressemblent toutes. Et que sauter de l’une à l’autre ne sert plus à rien du tout et que l’argument « je suis libre de faire ce que je veux » ne cache en réalité que l’envie de faire du bruit médiatique…

En effet, tout le monde est libre de sauter à l’élastique depuis un pont… Mais si vous êtes fragile du coeur, c’est quand même déconseillé, non ?

Le quatrième souhait : que l’on arrête de confondre rolling release et version de développement d’une distribution

Une rolling release, c’est Archlinux et sa fille Manjaro, les cousines ArtixLinux et Obarun, Gentoo et Funtoo et Calculate, Solus et Void Linux. Le reste ? À la poubelle 🙂

Debian GNU/Linux Sid ne sera jamais une rolling release, mais la base constamment en développement de la Debian GNU/Linux. Trop dur à faire comprendre ?

Le cinquième souhait : que l’on ne mets pas une distribution en rolling sur une machine serveur

C’est tellement évident que je me demande pourquoi j’emets ce souhait… Peut-être à cause de l’inculture – ou de la volonté de ne pas comprendre ? – d’une partie du monde libre, qu’il soit francophone ou anglophone ?

Le sixième souhait : que les linuxien(ne)s soient honnêtes envers leurs capacités

Et arrête de se la pêter… Pour les macistes frustrés, pincez-vous le nez, prenez un crédit et retournez sur Mac. C’est le mieux que vous puissiez faire pour votre propre bonheur et pour le bonheur des autres.

Le septième souhait : que l’on peut avoir du rolling release qui tient le choc plus de six mois si on fait attention

La preuve ? Voici le début du fichier /var/log/pacman.log de mon installation actuelle d’Archlinux (installée via l’installateur Anarchy Linux, n’ayant pas trop l’habitude de l’UEFI) :


fred@fredo-arch-mate ~ % sudo head /var/log/pacman.log
[sudo] Mot de passe de fred :
[2018-02-27 17:39] [PACMAN] Running 'pacman -r /mnt -Sy --force --cachedir=/mnt/var/cache/pacman/pkg --noconfirm bash bzip2 coreutils cryptsetup device-mapper dhcpcd diffutils e2fsprogs file filesystem findutils gawk gcc-libs gettext glibc grep gzip inetutils iproute2 iputils jfsutils less licenses linux logrotate lvm2 man-db man-pages mdadm nano netctl pacman pciutils pcmciautils perl procps-ng psmisc reiserfsprogs s-nail sed shadow sysfsutils systemd-sysvcompat tar texinfo usbutils util-linux vi which xfsprogs alsa-utils base-devel cpupower cups cups-pdf dialog efibootmgr ffmpegthumbnailer git grml-zsh-config grub gst-libav gst-plugins-bad gst-plugins-base gst-plugins-good gst-plugins-ugly gtk3-print-backends gtk-engine-murrine gvfs gvfs-mtp gvfs-smb libreoffice-fresh libreoffice-fresh-fr lightdm lightdm-gtk-greeter lightdm-gtk-greeter-settings linux-headers mate mate-extra mesa-libgl networkmanager network-manager-applet ntfs-3g pamac-aur pavucontrol pulseaudio pulseaudio-alsa screenfetch ttf-dejavu unzip vim wget wireless_tools wpa_actiond wpa_supplicant xdg-user-dirs xf86-video-ati xorg-apps xorg-server xorg-xinit xterm zsh zsh-completions zsh-syntax-highlighting'
[2018-02-27 17:39] [PACMAN] synchronizing package lists

Oui, vous avez bien lu : le 27 février 2018 🙂

Voici donc ma liste de souhaits. Qu’ils plaisent ou pas, je m’en contrefiche. C’est juste des vérités qu’il faut mettre dans la tronche du monde libre comme un chiot que l’on éduque en lui faisant comprendre qu’il faut aller dehors pour se soulager la vessie ou les intestins.

58 réflexions sur « Ma lettre au Père Tux… :) »

  1. Salut Fred,

    Parmi tes souhaits, il y en a 2 qui sont déjà réalisé :

    « Le cinquième souhait : que l’on ne mets pas une distribution en rolling sur une machine serveur »

    => Je sais pas ou tu as entendu ça mais personne ne met une rolling sur un serveur ou alors tu es tombé sur un novice qui n’y connaît rien mais j’ai jamais eu écho de quelqu’un de sérieux installer ce genre de distrib sur serveur.

    « Le septième souhait : que l’on peut avoir du rolling release qui tient le choc plus de six mois si on fait attention »

    => Bah c’est déjà le cas avec Arch, elle est installé sur mon poste depuis 2 ans sans réinstallation et elle fonctionne toujours bien donc oui je peux dire que ça peux tenir le choc sur le long terme (à condition de pas faire n’importe quoi dessus évidemment).

    a+

    1. Pour le premier point, tu tomberas facilement sur ce genre d’âneries. Il suffit de chercher un peu 🙂

      Pour mon Archlinux, je l’ai réinstallé à cause d’une migration de matériel complète. Et je peux te dire qu’avec ce que je lui mets dans la tronche, elle est solide 🙂

  2. Concernant Debian Sid, je ne fais que reprendre la définition du site officiel : «Debian Sid est une publication continue de la distribution renfermant les paquets les plus récents et les meilleurs qui viennent d’être introduits». Et je continue mes citations : « une distribution Gnu/Linux rolling release (littéralement publication continue) est un OS qui utilise de petites et fréquentes mises à jour. Aptosid et siduction basées sur Debian Unstable sont des distributions rolling release.

    Mon avis est donc que la frontière entre la version Sid de Debian et la notion de Rolling est quand même ténue. Bref pour ma part ça ne me choque pas que des personnes parlent de rolling pour Sid, plus pour testing par contre. Pour reprendre une expression chiraquienne, je trouve que là « on est en train d’enculer des mouches qui ne nous demandent rien».

    Pour le reste de ton article, je suis plutôt en accord avec tes analyses.

    Librement.

    1. Il y a une différence de taille que tu oublies : c’est qu’Archlinux, Manjaro et compagnie ne propose aucune version dite stable… Et n’ont JAMAIS de période de gel de code.

      Aptosid et siduction basées sur Debian Unstable sont des distributions rolling release.

      Il n’y a pas une période de semi-gel quand testing est gelée et que les efforts sont concentrés sur la sortie de la version dite stable ?

      D’ailleurs, tu n’as pas cité la suite du paragraphe d’introduction de Debian Sid :

      Si vous êtes un développeur ou un testeur irréductible, vous devriez utiliser cette version.

      Bref, on est dans du développement, pas dans de l’utilisateur final, cible des rolling classiques, même si ce sont des utilisateurs un brin avancés.

  3. Salut,

    Je suis globalement d’accord avec tes souhaits :

    premier souhait : Là par contre je ne suis pas totalement d’accord, le fait de maintenir des vieux trucs permets de garder une certaine compatibilité et autres. Bien content d’avoir Mate qui à repris Gnome 2 par exemple. Ou plus personnellement, i3, qui garde le tiling windows en vie. Je connais une personne qui utilise trinity, car il ne supporte pas plasma, mais qu’il reste amoureux de KDE.

    Par contre, je ne comprends pas ton message parlant de PERL, qui est loin d’être mort, et un superbe langage.

    deuxième souhait : Là totalement d’accord, on devrait s’arrêter au premier niveau de dérivé, debian -> Ubuntu -> STOP, Archlinux -> Manjaro -> STOP etc … Trop de choix, détruit le choix, surtout quand ça n’apporte pas grand choses.

    troisième souhait : Là également je suis totalement d’accord

    quatrième souhait : Je n’ai jamais vu cette confusion perso, mais oui, ce n’est pas la même chose.

    cinquième souhait : ça dépends du serveur, globalement, oui on ne mets pas de rolling release, mais sur un serveur perso, chacun fait ce qu’il veut. J’avais testé arch avec un noyau lts, et je n’avais pas tant de maj que ça, et ça marchait bien. Bon je suis quand même vite revenu à Debian, pour des raisons de simplicités.

    Par contre, professionnellement, je n’ai jamais vu de rolling release en serveur, surtout du debian, centos et redhat.

    sixième souhait : Y’aura toujours des personnes imbu d’eux même, ce n’est pas spécifique à la communauté.

    septième souhait : Ba là je comprends pas, sur mon desktop ça fait longtemps que j’ai Archlinux, sans l’avoir réinstallé. Je l’avais réinstaller à l’époque du passage à systemd, qui avait bien foutu la merde. Pourtant je change régulièrement de WM. J’ai changé de matériel aussi, carte graphique, ssd (migration des données) etc … Pas de soucis.

    Sur mon laptop, c’est installé depuis que je l’ai, donc environ 1 an et demi, et aucun soucis non plus, sachant que je fais les maj dessus une fois par mois.

    Bien sur, là je parle de ArchLinux, qui c’est beaucoup amélioré, et les grosses régressions ont disparu, il y en a quand même des petites, mais souvent résolu très rapidement.

     

     

    1. Premier point : il faut savoir dire au revoir aux technologies obsolètes. J’utilise Mate au quotidien car les développeurs ont compris qu’il fallait aller de l’avant et migrer vers des solutions techniques plus récentes pour survivre.

      Trinity, mis à part la nostalgie, est techniquement obsolète. Concernant Perl, c’est prévu pour quand la version 6 ? Avec GNU/Hurd 1.0 ? 🙂

      Deuxième et troisième point : rien à rajouter 🙂

      Quatrième point : et pourtant, et pourtant…

      Cinquième point : je suis d’accord avec toi pour un petit serveur personnel sur du Raspberry Pi et compagnie. Ailleurs, c’est du suicide pur et simple.

      Pour ton dernier point, comme j’ai entièrement changé de matériel, j’ai préféré faire une installation propre. Mais une personne qui reste sur le dépot stable et qui n’installe pas tout et n’importe quoi aura une distribution qui durera le temps que dure sa machine !

      1. J’aime bien ta remarque concernant Perl 🙂

        Tu pourras dire aux developpeurs chez OpenBSD que pkg_add est antédiluvien (oui, c’est du Perl 5.x). Que la ré-écriture de dpb(1) Distributed Ports Builder (toujours en version 5.x) n’était pas nécessaire, car NetBSD avait déjà depuis plusieurs années pbulk (écrit en shell, et contenant toutes les options inimaginables pour produire des paquets en masse).

        Donc se baser sur la version d’un langage pour un besoin particulier à mon sens, ne doit pas constituer un argument.

        1. Perl est aussi très utilisé sous Debian et Ubuntu. Sur Debian 9 il existe 4 626 paquets dépendant de Perl et sous Ubuntu 18.04 on compte 4 740 paquets qui dépendent de Perl. Même si Perl n’est pas un langage à la mode en 2018, une communauté Perl active est encore présente.  Un exemple, certains composants du logiciel de virtualisation Proxmox VE sont écrits Perl.

  4. On peut avoir du rolling release qui tient le choc plus de six mois si on fait attention

    Je confirme. Mon installation actuelle sur mon PC portable remonte au 16 juillet 2016 (et encore, ça aurait daté du 8 avril 2015 si le disque dur où j’avais fait ma toute première installation en dur n’avait pas lâché le 13 juillet 2016… Pour le coup, c’était vraiment ma fête).

    Sur un autre PC, un desktop, ça tourne toujours bien depuis le 25 février 2017.

    Faire attention ? J’avoue que je suis du genre à faire les MAJ d’abord (le matin, au démarrage) et regarder ensuite, s’il y a eu des trucs qui coinçaient (ce qui n’arrive presque jamais ; de toute façon, au premier souci, pacman arrête tout, donc les risques sont limités, et ça se résout souvent en supprimant ou forçant l’écrasement d’un fichier précis). Certes, quelques « légers » ennuis sont arrivés malgré tout (installation d’une MAJ de X.org non encore compatible avec le pilote Nvidia proprio sur le desktop, noyau utilisant une valeur de clocksource bloquant le démarrage sur le portable ; en moins grave, des MAJ de Thunderbird cassant Lightning), mais rien d’insurmontable, surtout que la doc est bien renseignée et les empaqueteurs réactifs.

  5. Bonjour,

    En développement il n’y a pas un modèle de « continuous delivery » mais plusieurs, d’ou le débat « c’est moi qu’a raison »
    Les full-rolling : qui font du rolling sur toute la stack logiciel (Arch, Gentoo et leurs filles qui font du true-rolling)
    Les semi-rolling : une partie des packages est souvent en stable (le kernel et les paquets dit majeurs) ; PCLinuxOS, Chakra, FreeBSD
    Les cyclic-rolling : basées sur la branche DEV d’une distrib stable (OpenSUSE Tumbleweed, Debian Sid) ex : AntiX, LMDE
    Les pseudo-rolling : elles patches la branche DEV pour avoir un semblant de rolling : aptosid, siduction

    Et au milieu de ce beau merdier y’a la slackware-current qui, de mon expérience, s’approcherait d’une semi-rolling

  6. Pour le coté rolling au quotidien qui tiens, j’ai installer Solus 3 en décembre 2017 à ma mère sur son portable avec Budgie et rien n’a bougé. Quand on fait une utilisation bureautique classique (internet, traitement de texte, vidéo) c’est compliqué de tout casser.

    1. Oui tout à fait d’accord c’est mon utilisation quotidienne depuis presque deux années, avec quelques jeux en sus, jamais eu de galères , pas besoin de regarder les forums avant de lancer une grosse maj en croisant les doigts pour ne pas se retrouvé bloqué. J’ai meme transferé mon ssd dans un ordi plus récent et tout a marché sans rien changer, étonnant ! Bref super distro pour un usage de monsieur DUCON comme moi qui ne veux plus toucher à la ligne de commande mais rester un peu branchouille.

  7. Merci pour cet article.

    Etant novice sous linux ( t as vu je pete pas plus haut que mon derrière, j’ai trop peur d’avoir de la M***E derrière les oreilles). j’ai tendance a me contenter d’utiliser Ubuntu qui est une distrib assez user friendly.

    Quand tu parles de limiter la propagations des distribs, tu penses a un distrib mère et une distrib fille maximum ou tout devrait se passer uniquement avec les distrib mère ( arch, debian, gentoo, etc … ) ?

    dans l’attente de te lire

     

    Rémy D.

      1. Du coup, adieu Linux Mint qui quoi qu’on en dise reste une très bonne distribution sans prise de tête et qui juste fonctionne, elle est sur ma machine de dev depuis 2015 et jamais de souci.

        Alors oui, elle est un peu lente par rapport à une arch….mais elle me permet de bosser sans devoir ouvrir le moteur à chaque installation de paquets. De plus j’aime bien Cinnamon.

        1. Si tu n’as pas eu de soucis avec LinuxMint, tant mieux pour toi.

          Alors oui, elle est un peu lente par rapport à une arch….mais elle me permet de bosser sans devoir ouvrir le moteur à chaque installation de paquets.

          Tout ce qui est excessif perd son sens 😉

          Quant à Cinnamon, comment dire ? Clemenceau a résumé mon ressenti concernant cet environnement ainsi : « Les dictatures militaires sont comme le supplice du pal : elles commencent bien, mais elles finissent mal. »

          1. Voila , petite migration vers 19.1, le lien qui va bien dans le logiciel de package et hop 5 minutes plus tard, je peux reprendre mes activités pro sans aucun souci 🙂

  8. Salut Fred,

     

    Je paris que le 7eme souhait était pour windows 10 xD

    Ok je sort

     

    Nan blague à part il devrait y avoir que 3 distributions 1 stable (debian/ubuntu) 1 semi-release(Fedora) 1 rolling release (archlinux/manjaro) et à la limite 1 BSD après le reste c’est le même principe quand tu en a vue une tu les as tous vue.

    Ou alors comme tu le dis si bien

    C’est juste pour la ligne sur le CV

    1. Je ne suis pas aussi extrémiste que toi, je pense que justement le libre c’est justement le choix (limité bien-sur), quelques choses te déplait sur ubuntu par exemple (non c’est pas une attaque personnelle ^^), bas tu peux la modifier, et la partager pour d’autres qui ont peux être le même avis que toi.

      Par exemple, je préfère KDE néon à kubuntu, car fait et optimisé spécialement pour Plasma, donc beaucoup plus stable que kubuntu. Mais par exemple, linux mint, n’apporte quasiment rien à ubuntu, tout comme elementaryOS, qui n’apporte qu’une interface, ou Bohdi Linux, voir deepinOS etc …

       

      Mais en fait c’est compliqué, car d’un coté le choix permets d’avoir le choix, mais on peu se perdre dans tout ce choix.

  9. Il faut que les communautés qui constituent le monde du libre s’aperçoivent que multiplier sans fin les distributions, ça ne sert plus à rien.

    individus égocentriques

    Le troisième souhait : que le distro-hopping se ralentisse enfin…

    C’est un phénomène limité à 3 catégories de personnes je pense:
    – Les nouveaux venus: chacun doit pouvoir découvrir, comparer et faire ses propres expériences
    – Quelques passionnés qui ont besoin de toujours tout essayé
    – Les rageux qui changent de distribution pour un oui ou pour un non; par exemple lorsqu’il rencontre un problème et que le monde entier ne s’interrompt pas sur le champ pour leur apporter une solution sur un plateau d’argent.

    Le cinquième souhait : que l’on ne mets pas une distribution en rolling sur une machine serveur

    MDR il y en a vraiment qui ont fait ça?  Qu’on les dénonce sur la place publique ! 😛

    Le septième souhait : que l’on peut avoir du rolling release qui tient le choc plus de six mois si on fait attention

    Sinon, pour ceux qui ne veulent pas mettre les mains dans le cambouis aller vers une « curated » rolling à la Solus,  qui teste l’ensemble avant d’ouvrir le robinet pour limiter le risque et qui aide ses utilisateurs en cas de problème.  A chacun de trouver chaussure à son pied…

    1. Les communautés sont aussi responsables que les individus qui la composent. Pour avoir un aperçu, les machines virtuelles ça peut aider et ça évite de reformater un disque dur ou un SSD trop régulièrement.

      Pour le dernier point, Manjaro collera plus à la définition de la rolling « curated » ou rationalisée. Une énorme partie du boulot de stabilisation est déjà effectué par Archlinux, Manjaro rajoutant des outils et un tampon de maturation complémentaire.

      Sans oublier qu’Archlinux et Manjaro, ça doit faire une petite centaine de personnes comparé à la dizaine d’une Solus.

  10. 1er souhait: si il n’y avait pas eu des gens qui avaient fork Gnome 2.X, MATE si cher a tes yeux n’aurait jamais vu le jour donc parfois l’acharnement therapeutique peut donner de bonnes choses…parfois

    2eme souhait: Okay pour ca garder 2-3 distributions par famille
    Debian > Ubuntu > Mint

    RHEL > Fedora > CentOS

    Arch > Manjaro

    3eme souhait: Le distro Hopping c’est bien pour decouvrir, quand tu connait pas, quand tu est encore a faire ton choix, que tu ne sais pas quelle est la distrib qui te convient…. si meme apres essayé toutes les distribs disons majeures (voir souhait 2) tu continue a changer de distrib tous les 2j au nom de la liberté et de la democratie, c’est qu’il y a un probleme quelque part entre la chaise et le clavier…

    4eme et 5eme souhaits: pas d’arguments a donner, je n’ai rien a ajouter

    6eme souhait: 100% d’accord, connaitre ses limites et les assumer, passer 2  jours sur une Ubuntu ne fait pas d’un linuxien en devenir, un expert en sysadmin d’un claquement de doigts

    7eme souhait: ca ne fait pas 6 mois consecutifs que je suis sur Arch mais en l’espace de 2 mois, seulement 1 probleme majeur qui m’a forcé a passer en chroot, a savoir que quand c’est arrivé, j’etais le seul responsable de mon probleme, ma Arch ne s’est pas cassée toute seule, une machine que ce soit coté software ou hardware, ca s’entretient

    1. Pour Mate Desktop, je n’y croyais pas vraiment au début, et j’ai été agréablement surpris, surtout avec le retard pris par Xfce pour sortir une version 4.14 complètement en gtk3.

      Pour le deuxième point, je considère que Mint en dehors de Cinnamon n’apporte plus grand chose de nos jours.

      Pour le troisième point, tu décris parfaitement le comportement d’un certain youtubeur en provenance d’Occitanie…

      Pour le sixième point, rien à rajouter.

      Pour le dernier point, Archlinux est très pédagogique et te dit : si ça merde, c’est que tu as pu faire une connerie et que tu dois l’assumer.

  11. Le cinquième souhait : que l’on ne mets pas une distribution en rolling sur une machine serveur
    Et bien désolé mais ça fait 7 ans que j’ai un serveur de production avec une Arch… Et ça tourne au poil (uptime jamais au-delà d’un an, je fais un reboot annuel pour m’assurer que les MAJ n’ont rien cassé). La raison ? A l’origine un problème de libs qui n’étaient pas suffisamment à jour sur Debian à l’époque (j’aurais pu choisir une base Gentoo ou CentOS cela dit, mais j’aime trop ma Arch).

    Oui, une RR n’est pas fait pour être déployé en production, je suis d’accord. Mais si l’on s’en sert pour rien de critique (oui, mon serveur peut être down, ça n’a pas d’incidence dramatique), c’est tout à fait possible et pas plus casse-gueule que d’utiliser une RR en mode desktop. Et quel plaisir d’avoir accès à toutes les dernières technos… (quand tu travailles avec, c’est quand même important).

    Le septième souhait : que l’on peut avoir du rolling release qui tient le choc plus de six mois si on fait attention

    Comme dit plus haut, 7 ans sans casse en serveur de production. Plus encore en desktop, je dois approcher doucement la dizaine d’années. Arch n’a simplement jamais cassé chez moi (sauf quand c’est moi qui lui « demande » de casser :p).

      1. En fait nous sommes au moins 2, pour moi aussi quelques années d’un ou plusieurs serveurs arch dans le cloud. En fait je ne vois pas la différence serveur/desktop ! pour moi, la bonne règle c’est plutôt pas de RR dans le monde pro

  12. Le premier souhait : que l’on arrête l’acharnement thérapeutique.

    C’est parfois nécessaire. Rarement, mais parfois. Exemple personnel : au boulot on a un PC avec un Windows 3.11 que l’on allume une fois tous les ans environ, car il à une carte d’acquisition spécifique (vérification d’appareils de mesure scientifique). Plutôt que d’envoyer l’appareil en presta, de perdre du temps et 20K, bah on maintiens un vieux soft et ça marche impec. Il faut juste digérer le Smalltalk…

     

    Le deuxième souhait : que l’on arrête la multiplication sans fin des distributions GNU/Linux

    Mouais, de toute façon on sait vite quel projet est viable ou non… Si ça fait plaisir à certain de maintenir leur mouture pour quelques mois, ainsi soit-il.

     

    Le troisième souhait : que le distro-hopping se ralentisse enfin…

    C’est purement une affaire personnelle non ?

     

    Le cinquième souhait : que l’on ne mets pas une distribution en rolling sur une machine serveur

    Petit modulo : je suis OK que dans la logique c’est pas top, mais c’est parfois nécessaire (dans mon cas Arch pour bénéficier de libs récentes ainsi que de AUR). En deux ans de service ça n’as jamais cassé. Par la suite, bien que je n’ai pas eu de problème, j’ai remplacé ça par une machine Alpine+Docker sur laquelle je pull les images Archlinux. Le cutting-edge de Arch + stabilité de Docker. Attention, les vieilles Alpines sont vulnérables !!

     

    Le sixième souhait : que les linuxien(ne)s soient honnêtes envers leurs capacités

    « Qui fait le malin tombe dans le ravin. »

     

    Le septième souhait : que l’on peut avoir du rolling release qui tient le choc plus de six mois si on fait attention

    Là encore c’est un problème individuel, pas un problème général. Quand on voit l’émotion qu’un message pacman mal placé a généré dans la mailing list Arch General… Une personne un minimum raisonnable peut maintenir une Arch sans soucis.

     

    C’est juste des vérités qu’il faut mettre dans la tronche du monde libre comme un chiot que l’on éduque en lui faisant comprendre qu’il faut aller dehors pour se soulager la vessie ou les intestins.

    « Quand le talent toque à ma porte, je lui dis de s’assoir à coté de la modestie. » 😀 « Tes » vérités, pas « des » vérités 😉

    1. Ah, le genre de commentaires que j’attendais…

      Premier point : il y aura toujours des exceptions, mais parfois, il faut laisser les morts enterrer les morts.

      Deuxième point : continuons de gaspiller des ressources qui auraient pu être employé à meilleur escient ailleurs. Soyons individualistes jusqu’à l’extrème 😀

      Troisième point : quand tu en arrives au bout de X années à continuer à le faire quand tu as le moindre petit bug facilement corrigeable, on est dans le PEBKAC de luxe.

      Pour finir, je te dirais qu’une chose : les faits sont têtus. Cela fait 25 ans qu’on applique les mêmes recettes dans le monde du libre, et au final ? 2,5% de parts de marché dans la bureautique. Mais cela arrange des gourous auto-proclamés qui se la joue maitre du jeu en tapant de simples apt-get en ligne de commande 🙂

      1. Les faibles parts de marché des distributions Linux chez les particulier est peut être dû au fait que les gens veulent juste allumer leur PC  ( fourni avec Windows ) et l’utiliser sans changer leurs habitudes par rapport à l’utilisation qu’ils peuvent en avoir dans leur travail ou autre.

        Ils lancent leur chrome et leur Word ( au hasard ) comme ils ont l’habitude de le faire machinalement depuis des années. Déjà qu’un changement de version de Windows les chamboulent alors imagine un changement complet d’environnement.

         

        Les distributions Linux sont largement utilisable par le grand public depuis pas mal de temps mais ne prennent tout simplement pas.

         

         

        1. Pour moi c’est ça le problème, c’est qu’un nouveau PC acheté est sous windows, point. Beaucoup de personnes n’ont même pas connaissance d’une alternative, c’est un fait.

          Windows étant vendu avec un PC, ba tu allumes et ça marche.

          Je compare souvent avec les voitures, mais te sens tu capables d’acheter une voiture et changer le moteur directement ? Non on s’en fou, ça roule, ça fait ce qu’on lui demande.

           

          Tant que les grands constructeurs ne proposerons pas des machines en grande surface sous GNU/Linux, la part de marché coté desktop et laptop ne bougera pas.

           

          Je reviens un peu sur le premier souhait. Le fait que les gens s’acharnent sur ce qui devrait mourir, c’est que c’est encore utilisé, qu’il y a encore un besoin derrière (Nostalgie ou réel besoin), même si ce besoin est uniquement pour le développeur. C’est l’avantage du libre, ont essaie de répondre à un besoin, et contrairement à du closed (apple par exemple), on ne force pas les gens à avoir un besoin.

          1. La vente liée est un problème. Cependant, même en vendant du linux sur des machines grands publics, il y aurait toujours des petits malins pour dire : « Linux, c’est de la merde, on peut rien faire avec, je vais t’installer un Windows 10 avec une license pour un petit billet en douce ».

            Pour ta conclusion, il faut savoir dire stop. Est-ce qu’il y a des nostalgiques de la Stampede ? De la Nasgaia ? De la Kheops ? Désolé de sortir des distributions ayant eu leurs heures de gloire au début des années 2000, mais c’est l’idée ici.

  13. Le deuxième souhait : que l’on arrête la multiplication sans fin des distributions GNU/Linux

     

    Sur les 500 000 personnes (nombre prix au hasard) qui développent les 500 distributions linux on va leur dire : « maintenant on ne va  développer que 6 distributions ».
    Sur les 500 000 beaucoup vont donc arrêter car ce ne les intéressera plus. Ils préfèrent participer à une petite distribution dans une petite équipe ou en solo plutôt que de participer à un gros projet. Chacun ses goûts 🙂
    Ils ne sont pas payés pour la plupart, c’est donc un loisir. Ils ne se forceront pas à participer aux 6 distributions pour des tâches très précises.
    A la place ils feront du développement de logiciel ou autre mais quitteront le développement de distribution.

    Ce que tu demandes est irréalisable dans le monde du loisir (je pense que 99% des développeurs de distribution le font en loisir sans rémunération) et c’est normal.

    1. 500000 personnes ? On va dire que 50% des distributions listées et indexées sur distrowatch, c’est maximum 10 à 15 personnes… La plupart du temps, ce sont des projets individuels.

      A la place ils feront du développement de logiciel ou autre mais quitteront le développement de distribution.

      C’est cela qu’il faudrait – dans l’idéal – arriver à faire comprendre : nous avons besoin de logiciels applicatifs de qualité supérieure, pas de la 1500e distribution GNU/Linux.

    2. Je ne suis pas aussi optimiste de Fred sur ce point quand il parle de la dispersion des ressources et qu’un focus sur quelque distributions permettrait de réorienter les dev de DGLFI dans des distrib ou applicatif utile. Je pense plutot que les DGLFI c’est tout ce qu’ils peuvent faire car il n’ont pas les compétence de faire mieux et ils ont trop d’ego pour faire le travail de fond (report de bug, traduction, etc….)

      Je pense plutot que tous ces dev de DGLFI ne ferait sans leur DGLFI rien du tout. Mais ca serait une bonne chose car effectivement les dev de ces distributions inutile sont des nuisible au monde de Linux et il faudrait mieux qu’ils ne fassent rien plutot que leur merde. Tout simplement parce que comme notre ami pro distro-hopping, ces gens qui font ces distributions inutile montre une image néfaste de Linux qui montre que celui-ci n’est pas fiable et viable. Exemple :
      – « ho regarde Linux ta 250 000 distribution tu sais pas où donné de la tête »
      – « Ho regarde Linux c’est pas viable ya un  mec sur youtube qui arrete pas de changer de distributions tous les 2 jours parce que son système ne tourne pas correctement »

       

      Bref et si Linux ne perce toujours pas en terme de part de marché actuellement c’est pas la faute de la vente lié c’est juste que l’applicatif ne suit pas (pas de microsoft office, pas de produit Adobe, etc….)
      Et actuellement si les PC ne sont livré qu’avec Windows en grande surface c’est tout simplement parce que Linux n’a aucun intéret auprès des constructeurs du fait de sa carence applicative notamment.

      Aujourd’hui les OS de bureau ont 5 ans de retard sur l’écosystème mobile en ce qui concerne le focus à faire. Les distribution ne sont plus le combat. On en est à une maturation des système qui fait que l’OS on s’en tape vu que les 3 OS tourne bien, ne plante plus à outrance, etc….
      Ce qui fait la différence et ce qui est à focus ce sont les appli et ca Mac et Microsoft l’ont compris en mettant leur OS en retrait par rapport à leur applicatif (Windows 10 qui se « gratuitise »). Linux l’a pas encore compris apparemment vu que ta tout un tas d’idiot qui continue à créer leur distribution inutile sans intérêt et qui sont nuisible vu qu’elle ralentisse l’évolution du monde Linux desktop

  14. Ah je me doutais que tu allais faire un de ces billets qui tire sur les ambulances…

    Et bien je vais y aller de mon analyse, si tu me le permets:

    Le premier souhait : que l’on arrête l’acharnement thérapeutique.

    J’irais encore plus loin, sur la liste que tu cites, je rajouterais l’acharnement sur une famille de distributions mort depuis 2011 / 2012, oui je parle de Mandriva… Rien de bon en sort, dnfdragora est une merde sans nom, j’ai écris la dessus du reste.

     

    Le deuxième souhait : que l’on arrête la multiplication sans fin des distributions GNU/Linux

    Le troisième souhait : que le distro-hopping se ralentisse enfin…

    Je pense clairement comme toi, sauf que je ne pense pas qu’au final celui qui utilise ou développe une distribution (qui ne sert à rien soit dit en passant) avec peu de moyen ou de dev, n’ira au final renforcer les rangs d’une autre bien plus grosse si la sienne s’arrête.

    Dans mon cas je peux même comprendre le fait de créer sa propre distribution  ou de participer à une moins connue comme void ou nutyx, je prends exemple de debian, celui qui veut s’investir dedans dans la contribution, c’est vachement durs, il faut de la patience, et sans parler de devenir un dev, juste un contributeur occasionnel, et bien c’est chiant car contraignant. Dans un autre contexte, une grosse distribution aura beaucoup de mal à bouger dans la direction que tu veux, on a pu le voir chez debian pour l’histoire de l’init, ça a mit pas mal de temps… Dans ce cas, il est bien plus rapide de faire sa propre distribution…

    Le quatrième souhait : que l’on arrête de confondre rolling release et version de développement d’une distribution

    Là, clairement je ne suis pas d’accord pour le cas de SID, Debian propose 3 versions / release quoique le terme release convient qu’a stable, sid est une version comme une autre c’est là que se passe l’arrivé des nouveaux paquets mais ça n’en fait pas une version de développement comme cauldron pour magiea, factory pour opensuse, ou je ne sais plus comment on l’appel chez fedora… La base de développement de debian stable est uniquement testing!

    Le cinquième souhait : que l’on ne mets pas une distribution en rolling sur une machine serveur

    Ah bah ça je n’arrête pas de le dire, sauf que je connais des gens qui on fait de la pub pour ce genre de distribution pour mettre en serveur…

    Mais c’est pareil, j’ai des serveurs qui tournent, mon PC en est un parmis tant d’autres, il est serveur car oui, il fait tourner des services (mails, http, ftp, fichiers, media, ….), vu que ce n’est pas pour du professionnel, je pourrais très bien le faire avec une rolling, mais non, c’est juste pas possible avec la mouvance du rolling.

    Le sixième souhait : que les linuxien(ne)s soient honnêtes envers leurs capacités

    j’admets ne pas comprendre, perso je pense que celui qui est sous linux depuis 10 ans peut tres bien rester en ubuntu si ça lui dit, je m’en bats les couilles, perso, si ubuntu n’avait pas des choix parfois contre productifs (je pense spécialement à ce mélange de Deb et de snapp), je serais sans sourcilier dessus.

     

    Le septième souhait : que l’on peut avoir du rolling release qui tient le choc plus de six mois si on fait attention

    Oui tu as tout dis, « si on fait attention », ça demande juste plus de temps, de contraintes, d’attention, … J’ai été pas mal de temps sur des rollings, j’y suis revenu pas que ça soit mal, juste que ça me convient pas, ça va mal avec mon emplois du temps…

    1. Bon réponse rapide à chaque point.

      Premier et cinquième points : rien à rajouter.

      Deuxième et troisième points : je dirai simplement qu’arriver dans de grosses structures, ce n’est pas évident. Mais il faut arrêter de croire que pondre sa distribution sera la solution à tous les problèmes.

      Quatrième point : je suis en désaccord. Sid sert de source à testing qui sert de base à stable. Sid est pour moi la branche de développement primaire de Debian. Désolé de le voir ainsi de l’extérieur 🙂

      Pour Fedora, c’est Rawhide.

      Pour le sixième point, je parle des personnes qui sont incapables d’admettre que sont des macistes déçus – malgré une personnalisation graphique constante pour en reprendre l’apparence – et qui cherche à retrouver Mac sur Linux. Peine perdue.

      Ou encore des personnes ne voulant pas faire de rapports de bug… Ou ne voulant pas admettre qu’elles font vieillir artificiellement leurs clés USB / disque dur / SSD à force de reformater à tout va.

      Dernier point : une rolling doit l’être depuis sa naissance, pas une adaptation pour plaire à la mode en cours. Je n’ai rien d’autre à ajouter.

  15. Pas de rolling sur un serveur

    Et pourquoi pas ? L’Arch Wiki et l’AUR tournent sur Arch après tout. Mon serveur perso (un RPi) tourne aussi sous Arch Linux (ARM) sans aucun problème. Ok, j’irais pas gérer un parc de 1000 serveurs sous Arch avec un équipe de 10 admins comme on le fait pour Debian, mais avec plus de monde ça doit se faire.

    Au moins ça limite les risques de sécurité (pas de version obsolètes trouées comme de l’emmental…).

    Un collègue m’a fait remarquer que Gentoo est très agréable aussi sur un petit parc (une dizaine de serveurs).

    1. Et pourquoi pas ? L’Arch Wiki et l’AUR tournent sur Arch après tout. Mon serveur perso (un RPi) tourne aussi sous Arch Linux (ARM) sans aucun problème. Ok, j’irais pas gérer un parc de 1000 serveurs sous Arch avec un équipe de 10 admins comme on le fait pour Debian, mais avec plus de monde ça doit se faire.

      En effet mais aucune entreprise/secteur public n’embauchera plus de monde pour faire la même chose pour le même résultat.

       

      Au moins ça limite les risques de sécurité (pas de version obsolètes trouées comme de l’emmental…).

      Les OS serveurs (RedHat/Centos, Debian …) dispose des mises à jour de sécurité tout le long de la durée de leur support( 10 ans pour RedHat/Centos)

       

       

  16.  
    Salut fred,

    Le gros problème du libre c’est sa fragmentation :

    – On retrouve des personnes qui veulent du 100 % libre, si bien que le noyau original est forké pour retirer tout le code proprio (chose qui est débile car le matos mis en vente pour le public est propriétaire donc il doit y avoir du proprio à un moment donné), de l’autre des personnes qui veulent faire cohabiter les deux mondes.

    – Il y a plusieurs systèmes d’inits et différents types de paquets alors que ça fait partie de la base même d’un système Linux. Pour pallier le problème des paquets, il existe désormais des paquets universels mais la aussi ça se divise et ça contourne juste le problème… C’est la base de la base, il devrait pas y avoir de choix, juste un standard à l’image d’Xorg et son futur remplaçant Wayland (merci Canonical pour avoir fait perdre du temps avec son liquide vaisselle qui avait entraîné une division). Les RPM et SystemD ne devraient pas être des standards depuis des lustres ?

    – Les DE trop nombreux : Cinnamon, Mate et XFCE ont pas le même objectif des fois ; à savoir proposer un environnement « traditionnel » ? On retrouve la même base, la différence essentielle repose sur l’esthétisme, la stabilité et la légèreté. On pourrait pas faire un seul DE en reprenant ce qui fait le meilleur des trois ? Ainsi il y aurait un DE classique d’un côté et de l’autre un DE plus « tablétisé » avec Gnome 3. Du côté QT ? KDE pour le classique, à conditions qu’ils reviennent sur un bureau avec de vrai icônes (coucou la corbeille) et de l’autre à la limite Deepen le jour où se dernier sera stable. Ainsi on aurait plus ou moins la même chose en GTK et QT. Le choix se ferait donc entre GTK/QT – classique/tablette. Pour le reste ? C’est trop « geek ».

    – Les distros, en faire 500 000 ça sert à rien, ça rejoint mon deuxième point. Quant aux rythmes des mises à jour ? Le choix entre fixe ou true-rolling en fonction des besoins et de la fréquence d’utilisation (quand je vois que certains mettent leur PC Windows à jour tous les 3 à 5 mois ça fait peur). Du rolling sur un serveur ? Oui mais pas pour du pro.

    En somme, il faut faire des sacrifices pour maximiser la standardisation. Malheureusement, chacun est bien dans son coin et il y a pas grand monde qui veulent bouger leur fesses pour avancer. En même temps, ceux qui souhaitent avancer ne peuvent pas non plus sans se faire incendier par ceux qui préfèrent critiquer qu’autre chose. Donc au final le monde du libre est « très bien » comme il est, en attendant, Microsoft avance doucement mais sûrement. Récemment, il se tape même le luxe d’accueillir RHEL au sein de son WSL…

    Conclusion ? On peut faire n’importe quels souhaits bienveillants, chacun est libre de faire ce qu’il lui plaît.

    Bonne fêtes de fin d’années,
    @+
     

  17. Une rolling release ça fonctionne bien et c’est stable. Pour preuve Archlinux est installé sur mon PC fixe depuis le mois de mars ( je l’ai découvert via la commande de Fred plus haut ) et il tourne sans le moindre souci.

    Oui mais ce type de distribution a un gros défaut : le nombre important des mises à jour.

    Sur Arch, elles sont quotidiennes et parfois très importantes en nombre et en Mo ( j’ai déjà connu des 650 Mo qui déboulent d’un coup, c’est rare mais ça arrive )

    Pour le grand public, cela ne passera pas ce genre de comportement, sauf à tout automatiser ( cad le téléchargement et l’installation )

    Bref, parfois on n’a même pas besoin d’avoir des acteurs du monde du libre qui refusent l’adoption massive du grand public pour que ce dernier tourne les talons quand même…

  18. +1 pour la multiplication des distribs. Perso, après quelques pérégrinations, j’ai finalement atterri chez CentOS sur les serveurs et OpenSUSE Leap sur les postes de travail. Ces deux distribs conviennent parfaitement à mes besoins.

    Pour les rolling, tu vas rire, mais j’ai dans mes connaissances des pointures – admins de grosses infrastructures – qui utilisent Debian Sid ou Gentoo Hardened sur leurs serveurs. Et depuis quelque temps, Online propose Arch sur les Dedibox, en complément à CentOS, Debian, Ubuntu et FreeBSD. Après, faut que ça soit administré par des gars qui savent ce qu’ils font.

    Joyeux noël et un gentil bonjour de la garrigue gardoise,

    Nico

  19. Les forks qui ne sont qu’un changement d’interface doivent mourrir. Les Rasbian, Lakka, OpenElec, OpenMediaVault et autres ayant des vocations spécifiques peuvent demeurer.

    Pour l’aspect rolling release et autres, le projet OSwatershed démontrait un lag très minime entre Debian Sid et Archlinux. Si tu considères l’aspect que Debian n’est pas une rolling release vu design premier, tous les forks de Archlinux n’ont pas raison d’être car ils contreviennent au Arch way donc ils n’auraient pas dûs exister, au final c’est un débat puéril.

    Une bonne utilisation des outils avancés d’une distribution peut permettre de contourner des irritants ou de faire des trucs assez peu orthodoxes, j’ai un serveur (kodi/plex/voip/mpd/mumble/…) sur base stable, mon interface utilisateur sur une base plus récente comme une point release mais certaines applications critiques sont en rolling release comme mes navigateurs web, j’ai un système de versionning, un système pour verrouiller des composants comme une semi-rolling et un rollback en cas de plantage, je pourrais rouler en rolling release et faire des rollbacks si besoin rapidement mais ça serait quand même perdre du temps. (Je peux même rouler en 100% libre)

    J’avouerai travailler lentement sur ce que pourrait être la distribution ultime mais il ne faut pas reprocher à Linux de ne pas être Bsd, sans comprendre le pourquoi du comment, aucune personne n’arrivera à changer les choses, les paradoxes de Linux ont une raison d’être.

  20. Les RPM et SystemD ne devraient pas être des standards depuis des lustres ?

    Oui en meme temps ceux qui ont fait la LSB sont des gars venu des commerciales redhat et SUSE et forcément ça a poussé pour le format RPM venu après le deb… Connaissant bien les deux, aussi bien pour leurs gestions que pour la fabrication, je peux garantir que ceux qui sont sous distributions deb ne veulent pas repasser à autre chose et sont sûr que le format deb est supérieur (a tord ou non, ce n’est pas le débat) vis a avis du rpm…

    Maintenant, j’ai toujours sur des rpm, un rappel des galères des dépendances que je n’ai jamais eu sur des DEB. Je suis toujours méfiant des choix et paquets installés sur des distributions rpm.

        1. 24 janvier 1994 pour dpkg, base d’apt : https://en.wikipedia.org/wiki/Dpkg

          1997 pour la première version de RPM, basée sur un outil du nom de pm, puis pms : https://en.wikipedia.org/wiki/Rpm_(software)

          pm was written by Rik Faith and Doug Hoffman in May 1995 for Red Hat Software, its design and implementations influenced greatly by pms, a package management system by Faith and Kevin Martin in the fall of 1993 for the Bogus Linux Distribution.

          Donc, en gros, on est toujours dans la même période pour les bases : 1994-1995. Pas beaucoup plus vieux. Le format de fichier le plus ancien encore utilisé est celui de la Slackware.

          1. Désolé de te contredire, mais d’après mes bouquins et surtout ce que l’on peut voir ici (https://www.dpkg.org/history/ancient/README):

            The dpkg shell implementation (by Ian A. Murdock) found in this directory is the first dpkg release that can still be found on the Internet. It was shipped as part of the Debian Linux 0.91 BETA. Unfortunately, no traces of previous releases have been found; but if you know of them or have local archives, please contact the Dpkg Developers <debian-dpkg@lists.debian.org.

            Sachant que la version 0.91 de Debian est sortie en janvier 94, ça donne donc un DPKG sorti en 93.

            (https://www.debian.org/doc/manuals/project-history/ch-detailed.fr.html)

            Par contre RPM (le gestionnaire de paquet) lui est bien de 97:
            HISTORY OF RPM

            RPM was originally written in 1997 by Erik Troan and Marc Ewing for
            use in the Red Hat Linux distribution. Later the development of RPM
            became a classical free software community effort, now lead since many
            years by RPM’s primary developer Jeff Johnson. In 2007 the RPM project
            was relaunched by Jeff Johnson on a new infrastructure provided by the
            OpenPKG project and its Ralf S. Engelschall.
            (http://rpm5.org/roadmap.php)

            En faite c’est même fin 97(novembre):

            https://github.com/rpm-software-management/rpm/commit/7153c160969d70a083f791bf75f9b4d09d2f2a45

            et

            http://rpm.org/timeline.html

            Ce qui donne donc 4 bonne années. En informatique et à cette époque, 1 ans dans l’informatique est le matos était déjà désuète comme les outils. Ça bougeait très vite.

             

            pm was written by Rik Faith and Doug Hoffman in May 1995 for Red Hat Software, its design and implementations influenced greatly by pms, a package management system by Faith and Kevin Martin in the fall of 1993 for the Bogus Linux Distribution.

            Donc, en gros, on est toujours dans la même période pour les bases : 1994-1995. Pas beaucoup plus vieux. Le format de fichier le plus ancien encore utilisé est celui de la Slackware.

            Non et comme tu le dis, c’est PM (redhat) qui sort en 95 une amélioration de PMS mais qui n’est pas RPM,  c’est comme si on disait que en faite dpkg et donc les DEB sont des ELF ou des a.out et donc dataient des années 70 (https://www.bell-labs.com/usr/dmr/www/man51.pdf).

            Il y a un historique du gestionnaire de paquets (comment et pourquoi) de RPM par là:

            https://web.archive.org/web/20160910162726/http://rpm.org/max-rpm/s1-intro-to-rpm-package-management-how.html

            Pour Slackware, faudrait encore voir depuis combien de temps existe pkgtools (c’est bien son ensemble de commande pour gérer ses paquets?), je ne trouve rien sur le site en question, parlant d’un historique.

            Mais bon, ça ne change pas que RPM est bien propulsé par des sociétés à but lucratif qui font parties des membres de la LSB et qui justifie en rien l’abandon du deb pour du rpm:

            La LSB a été critiquée1,2,3,4 pour son manque de considération des projets autres que ceux de ses membres, en particulier de la distribution Debian. Par exemple, la LSB spécifie que les paquets doivent être au format RPM5, qui a été inventé bien après le format deb. Les développeurs de Debian n’abandonneront pas ce format spécifique qu’ils considèrent comme supérieur6.

            Le standard ne dicte pas quel format de paquet ni quel gestionnaire de paquet le système d’exploitation doit utiliser, mais simplement quel format de paquet doit être compatible — et ce, afin de rendre les paquets de toute distribution utilisables par les systèmes conformes.

            Debian inclut le support pour LSB en version 3.2 depuis sa version 5.0 (Lenny). L’utilisateur averti peut utiliser le programme Alien pour convertir et installer les paquets RPM dans le format de paquet natif.

            Ulrich Drepper a critiqué la LSB quant aux tests insuffisants, qui peuvent causer une incompatibilité entre différentes distributions certifiées7.

            Sur d’autres points[Lesquels ?], le travail LSB est moins controversé et est reçu avec gratitude[réf. nécessaire].

  21. Il y a une différence de taille que tu oublies : c’est qu’Archlinux, Manjaro et compagnie ne propose aucune version dite stable… Et n’ont JAMAIS de période de gel de code.

    C’est déjà le cas pour ArchLinux par le passage de Staging -> Testing vers la version Stable, mais en plus rapide sans oublier le noyau LTS.

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