Ai-je ouvert une boite de Pandore avec mon guide d’installation pour Archlinux ?

Depuis plusieurs années – je crois me souvenir que la première version remonte à mai 2013 – je propose à des intervalles réguliers un tutoriel pour montrer comment installer dans une machine virtuelle une Archlinux avec les principaux environnements.

Oui, cela fait déjà plus de 5 ans et demi au moment où j’écris cet article. En 2013, Archlinux n’avait pas atteint son aura de célébrité qui fait qu’installer cette distribution est devenu un des Graals à décrocher dans la vie d’une personne utilisant Linux entendu dans le sens distribution GNU/Linux.

En effet, au fil des années, outre le fait que j’ai reçu des remerciements pour le guide, je me suis aperçu que cela pouvait attirer des personnes qui après avoir suivi pas à pas le guide se retrouvaient aux commandes d’un système qu’elles étaient loin de pouvoir maitriser en toute tranquillité.

Les installateurs automatisés sont aussi responsables pour l’arrivée de personnes pas suffisament matures pour le monde Archlinux aussi.

Au point que j’ai enregistré cette vidéo début septembre 2018 et que j’ai réenvoyé sur Peertube :

Avec le recul, je me dis que j’aurais dû enregistrer cette vidéo depuis des années. Car il est facile de suivre mon guide sans en comprendre la moitié. Je me sens un brin responsable d’avoir entrainer des personnes manquant de maturité technique dans le monde d’Archlinux.

À la moindre mise à jour un peu chatouilleuse, les personnes qui auront du mal à se remettre en question accuseront la distribution d’être de la merde… C’est tellement plus simple et tellement plus confortable au final.

Quant à mes guides ? Je vais les continuer, en les espaçant un peu plus. Je pense qu’à partir de janvier 2019, ce seront des publications bimestrielles, voire trimestrielles. Mais pour le moment, rien n’est décidé.

18 réflexions sur « Ai-je ouvert une boite de Pandore avec mon guide d’installation pour Archlinux ? »

  1. Je te remercie pour es guides d’installations que je peux maintenant me permettre d’interpréter comme j’ai envie.

    Il est vrai que mes débuts avec Arch furent … compliqué. Mais je n’ai jamais pris le raccourci d’accuser la distro, j’ai préférer le chemin sombre et difficile de la recherche de la compréhension.

    Ne renie pas ce que tu as produit, sois en fier. l’être humain est par nature « simpliste », je veux dire par là qu’il recherche la simplicité sur la route de la réussite : pas besoin de comprendre tant que ça fonctionne.

    Chacun sa route, chacun son chemin …

  2. Bonjour,

     

    Les guides proposés facilitent en effet l’installation sans jamais aborder la maintenance au quotidien, mais quid des projets comme Antergos, Anarchy etc.

    Qui au final font la même chose en étant encore plus accessible que le guide (qui nécessite la lecture de celui-ci et l’adaptation) donc encore plus destiné aux « débutants ».

    Je pense qu’on a à faire, au départ, à un problème de ciblage, Archlinux, Void Tumbleweed & Co les rolling en général, qu’on l’admette ou non, ça nécessite de comprendre ce qu’on fait ou bien tôt ou tard quelque-chose cassera et la facilité à retomber sur ses pattes dépend des outils de la distro en question …

    Les fixed aussi nécessite de savoir ce qu’on fait mais la configuration par défaut limite tout de même les potentiels casses et les paquets ont été testés plus longtemps.

    Au final, je comprends le sens de cet article, le questionnement sur les guides et la simplification d’une distro par nature complexe …

    Peut être qu’il serait plus bénéfique de contribuer directement au wiki en version fr et ainsi regrouper les infos à un seul endroit, qui peut le plus peut le moins et les personnes qui parviendront à installer Arch auront au passage la démarche pour la maintenir.

    1. Antergos est depuis le départ marquée par des erreurs de conception, un installateur en bêta depuis sa naissance. Anarchy ? Même si j’ai participé, je pense que le projet est essoufflé.

      Ce sont des outils à la fois intéressants – pour les personnes qui s’y connaissent et veulent gagner du temps – et dangereux car ils amènent des populations n’ayant pas l’arrière plan technique pour faire vivre sur le long terme une installation.

      Les rolling maison mère qui n’applique pas une temporisation seront plus casse-gueules à terme qu’une Manjaro qui prend son temps pour stabiliser les mises à jour.

      Les fixed aussi nécessite de savoir ce qu’on fait mais la configuration par défaut limite tout de même les potentiels casses et les paquets ont été testés plus longtemps.

      Les fixed ont d’autre problèmes qui les concerne. Des plus longs tests ne veulent pas dire qu’il n’y aura pas de bug à la con trouvé par hasard.

      Mon guide est une version synthétique des wiki disponibles. Donc, insérer mon guide serait un brin anachronique.

      Quant au wiki francophone, comment dire ? Je lui préfère l’anglophone qui est largement meilleur au final, et j’ai eu des relations tendues avec archlinux.fr il y a quelques années qui se sont conclues en un « je préfère m’éloigner pour éviter qu’on se tape dessus. »

  3. Faux problème. Tu peux mettre tous les messages pour prévenir, tu en auras toujours qui se croient meilleurs que les autres avant de réaliser la merde dans laquelle ils sont.

    Et puis, ils ne savent pas remettre un autre système? Sauvegarder leurs données? Faire du double boot ? Si ce n’est pas le cas, qu’ils passent leur chemin. Il faut savoir chercher soi-même quand on est dans la merde, c’est comme ça qu’on apprend. Mais à voir tous les jours ce problème dans un autre domaine, les gens attendent toujours qu’on fasse tout à leur place. Personne ne t’a demandé un dépannage à domicile ?

    1. Faux problème, si on veut. Pour les personnes qui pètent plus haut que leurs culs ? Rien ne les fera se remettre en question.

      J’ai déjà fait du dépannage à domicile et par chance, jamais d’Archlinux. Au « pire » une Xubuntu ou apparentée. De plus, si ce n’était pas moi, cela aurait été une autre personne qui aurait proposé le guide…

  4. Salut Fred.

    Je ne suis peut-être pas la bonne personne pour parler de ton propre guide mais bref.

    Dans mon cas de figure je suis un admin système linux/virtualisation que je côtoie depuis maintenant plus d’une dizaine d’année. J’étais clôturé sur les environnement que je travaillais Debian, Redhat et consorts.

    Tes guides au fil des années mon permis de mieux appréhender le monde de Archlinux. D’en comprendre la philosophie. Aujourd’hui, ils ont plus une utilité d’aide-mémoire. Mais que je revois avec plaisir à chaque version pour découvrir des nouveautés ou des choses que je n’aurai pas pensé. 

    Concernant maintenant la communauté en général, je suis d’accord avec toi. La pullulation d’installer automatiser,

    a fait passer le cap a des personnes n’ayant pas forcement les compétences, ou du moins d’accepter réellement les conséquences de jouer avec une Rolling. Que du jour au lendemain tout peut être cassé…

    Dans la communauté open source française mais pas seulement. Les gens cherchent toujours un responsable.

    Et on a du mal à balayer devant sa porte.

     

    Je suis devenu fatigué aussi de ses comportements sur toutes les communautés que je croise.

    À tel point que je ne préfère ne plus partager et participer à quoi que ce soit.

    Je suis devenu un spectateur passif…

     

    Je prends exemple la communauté Manjaro, la dernière en date que j’ai testée, y en a eu d’autre avant…

    J’ai commencé à utiliser la Manjaro un peu par flemme maintenant j’apprécie beaucoup leur distrib.

    Mais la communauté ma fatigué et je préfère ne plus participer, je suis devenu un insociable de service.

     

    Je suis passionné par le système et les files-system en général.

    Et j’adore dépouiller, analyser les os. 

    Maintenant je ne suis pas un expert et j’estime que malgré mes années des expériences je n’ai pas la science infuse. Que je peux faire des conneries aussi. (Et j’en fais, souvent volontairement)

    Tous les jours dans mon taf j’apprends de nouvelle chose et c’est ce que j’apprécie avec le monde linux. 

    Mais oui la communauté française me fatigue malheureusement. 

    Peut-être qu’il y a trop de monde… je ne sais pas

    Je cherche encore…

     

     

    Merci à toi pour le travail abattue toutes ces années.

     

     

  5. On est en 2018 et seuls les geeks se lancent dans des installations compliqués. Quand vous achetez une bagnole, y’a les roues et le moteur non ? Quand vous achetez un téléphone ou une tablette, l’Os est installé ou pas ?  Et un Mac pareil !

    Avec Linux on doit être les plus nombreux à vouloir un système facile à installer , sans prise de tête. C’est là qu’une seule distri Linux (Ubuntu) a perçé à l’époque. Sans Ubuntu je ne serais pas là et d’autres aussi je crois …

    Je m’étais intéressé un temps à Archlinux mais bien trop complexe pour moi et pourtant je ne dois pas être le plus nul.

    Désolé je dois être trop nul et je crois que le monde des distri s’arrête pour moi aux filles de Débian et finalement ça ma va très bien.

     

     

    1. Pour les installations compliquées, je suis d’accord. Mais tu as ensuite une connaissance et un contrôle plus important que sur d’autres distributions.

      Ubuntu m’a permis de franchir le pas du monoboot en 2006, mais je l’ai quitté en 2009, car cette distribution ne me convenait plus.

      Tu n’es pas nul, tu es simplement formaté. C’est comme de dire qu’il est agréable de manger midi et soir des frites. Au bout d’un moment, ton système digestif ne sera pas d’accord.

      Je l’ai déjà exprimé – et tu sembles avoir soutenu le contraire sur le forum d’un collègue blogueur – que les fixed sur le bureau du particulier sont en fin de vie.

      Manjaro fait très bien le taf que faisait ubuntu au début.

      Quant à Debian et sa famille, désolé de le dire ainsi, mais se déclarer comme « universel » alors qu’elle ne supporte pas la moitié des architectures supportées par NetBSD, ça me fait un brin rire.

      Sans oublier les lourdeurs liées à l’utilisation de Debian au bout d’un certain temps dans la durée de vie de la version dite stable. Que ce soit l’utilisation des backports ou de l’apt-pinning.

  6. Pour les installations compliquées, je suis d’accord. Mais tu as ensuite une connaissance et un contrôle plus important que sur d’autres distributions.

    Concrètement, qu’est-ce que l’on contrôle mieux avec une installation complexe ?

      1. Tu as le contrôle des éléments que tu ajoutes, comme un gros jeu de Lego ou de Mecano.

        Ca c’est en théorie, tu as des exemples précis ?

        Si devoir mettre  régulièrement les mains dans le cambouis (comme une Arch) peut apporter quelque chose alors je te crois. Mais j’aimerais comprendre par du concrêt et non par des phrases du type « tu contrôles bien les éléments que tu ajoutes », « tu maîtrises mieux ton système », …

        1. Régulièrement dans le cambouis ? Si je modifie un fichier de configuration d’un service donné tous les 3 à 6 mois, ce doit être au grand maximum.

          Tu peux décider quels élements tu veux mettre sur ton installation. Je te conseille juste d’installer une archlinux à la main dans une machine virtuelle et tu verras ce que je veux dire par un meilleur contrôle de ton installation.

          Après, si tu ne veux pas essayer, c’est ton choix.

      2. C’est justement tout l’intérêt de ce genre de distrib.

        bonne définition  🙂 comme un gros jeu de Lego Technics ou Mecano

         

  7. Pourquoi pas aussi faire un cours en pdf sur les commandes Linux nécessaires pour utiliser Archlinux et faire un tutoriel pour pouvoir installer à partir du wiki de archlinux et suivre le wiki de archlinux.

    Bonne continuation, merci pour la qualité de tes articles et de tes vidéos.

  8. Ton article m’a été d’un grand secours couplé aux wiki english et fr, il m’a permis de franchir certains étapes non précisée dans les wikis, en effet c’est un peu compliqué de lancer des « p’tits nouveaux » dans une arch, ton guide permet de le faire, cependant comme tu le dis, à la moindre erreur, à la moindre contrariété, ils viennent pourrir les forums.

    Je pense, que sans ton guide je n’aurais pu réussir à installer par éxemple mon serveur graphique, dont je ne sais toujours pas la subtilité qui m’a permis de le faire fonctionner. Après malgré le fait que je sois moi aussi nouveau (arch installée depuis 2 semaines), je sais me débrouiller et résoudre mes soucis comme un grand. Ton guide amène certes, les nouveaux cancers, mais aussi des nouveaux « indépendants » comme moi, qui grâce à cette petite porte d’entrée arrivent à s’insérer dans le grand ensemble de arch.

    Pour ceux qui se demandent ce que signifie réellement « mieux maitriser son système », par éxemple, tu choisis, 90% des applications que tu utilise sous ton arch, le moyen de les mettres en oeuvre, arch en soit n’est pas « complexe », c’est juste une grande construction à ton image, j’veux utiliser wayland et pas xorg, j’veux les pilotes pas libre, pas mettre bumblebee, par pitié pas gnome mais plutot budgie, j’aime pas network manager j’préfère utiliser netctl, à quoi me sers un lecteur vidéo, j’regarde que netflix, oh tient faut que j’patch mes drivers wifi ça beug,… Autant de choix qua j’ai du faire avec arch, auxquels je n’ai pas été confronté sous ubuntu par éxemple, qui « impose » le système par défaut.

    C’est bin un gros jeu de légo !

Les commentaires sont fermés.