La survie du logiciel libre passe-t-elle par l’abandon du « Stallmannisme » ?

Je suis utilisateur de distributions GNU/Linux (soyons Stallmannien ici) en mono-démarrage depuis la mi 2006, soit près de 10 ans après mon premier contact avec le monde du logiciel libre.

Si j’ai franchis l’étape du mono-démarrage, c’est grace à la distribution produite par Canonical, Ubuntu. Même si je considère qu’Ubuntu a fait pas mal de boulettes au fil des années avec upstart, Unity, Mir ou encore Snap, c’est grâce à elle que j’ai pu réaliser un rêve ancien : utiliser au quotidien un OS libre. Pas 100% libre car comme j’ai pu le montrer dans un article du 12 octobre 2018, les distributions 100% libres sont en réalité pas franchement utilisables au quotidien…

Pour le quotidien d’une personne qui a besoin d’aller sur la toile, ouvrir des documents non libres comme des fichiers MS-Word, MS-Excel, c’est la plaie. Sans oublier les circuits wifi qui sont souvent des galères sans fin à configurer. Ou le support complet des cartes et / ou circuits graphiques sans passer par des pilotes adaptés mais au code source non disponible. C’est plus une gestion des restrictions qu’une possibilité d’utiliser librement son équipement informatique.

Ce qui m’a donné envie d’écrire cet article, c’est celui proposé par Iceman au titre parlant « Autodestruction » et auquel je vous renvoie.

Car le monde du libre est en train de se faire seppuku en public avec une tronçonneuse et tout le monde applaudit. « Panem et circenses » comme disait le poète Juvénal… Rien de nouveau une vingtaine de siècles plus tard. Je vous renvoie à ma série de billets sur « Le monde du libre part en… »

Mais commençons par définir le Stallmannisme.

C’est simple. C’est l’application mécaniquement absurde des quatre libertés du logiciel libre comme décrites sur le site de la FSF.

Pour résumer ?

  1. Liberté 0 : celle d’exécuter le programme
  2. Liberté 1 : celle d’analyser et modifier le programme si nécessaire
  3. Liberté 2 : celle de proposer des copies
  4. Liberté 3 : celle de proposer des copies modifiées en suivant le principe de la liberté 1

Vous comprenez alors que si on est un peu trop zélote au niveau des 3 dernières libertés, on en arrive à des publications de forks qui n’ont pas pour but de faire survivre un projet, mais juste de se faire mousser l’ego.

Des forks compulsifs qui n’ont presque aucune justification et qui donne au niveau le plus visible à la naissance de dizaines de distributions GNU/Linux identiques à 95% modulo une charte graphique ou une logithèque ne différant que pour un ou deux produits.

C’est ce que j’appelle les DGLFI : distributions GNU/Linux Franchement Inutiles. Cela entraine mécaniquement de la dispersion de ressources. Dispersion que l’on justifiera au nom de la liberté des développeurs de faire ce qu’ils veulent faire.

Il y a la célèbre phrase apocryphe attribuée à Manon Roland (1754-1793) : « Ô Liberté, que de crimes l’on commet en ton nom ». Ici, on est dans le même cas de figure, sauf que l’on ne risque pas de se retrouver découpé en deux au niveau de la nuque.

Si une personne me demande à quoi ressemble le monde du logiciel libre, je lui répondrai ceci : un monde typiquement Brejnevien où remettre en cause les fondements est presque puni du goulag idéologique.

Un monde qui est incapable d’unir ses forces sur des projets qui auraient une chance de tenir la dragée haute au monde non-libre, tout cela au nom de la liberté des développeurs d’agir à leur guise… Et donc de s’ôter toute responsabilité si ça tourne mal.

Les idées de Richard Stallman ont été nécessaires au début, vers 1984, pour lancer le mouvement. Mais il faut rester réaliste. Le logiciel libre ne serait pas grand chose sans le noyau lancé en 1991 par un étudiant Finlandais dans sa chambre. En 2018, le noyau 100% libre se fait attendre, et s’il sort un jour, ce sera sûrement au moment où le Soleil sera officiellement une géante rouge.

Les libertés énoncées par la FSF sont indispensables, mais il faut que tout le monde se responsabilise et accepte de travailler ensemble. Je sais qu’on me répliquera : « et la liberté alors ? »

C’est simplement la justification idéale pour produire des forks dont l’inutilité est flagrante… Autant dire que les géants du logiciel que sont Microsoft, Apple ou encore Google sont en plein overdose de chips et de boissons gazeuses.

Mais continuons, car tout va très bien, Madame la Marquise… Continuons de nous étriper pour les environnements de bureaux, les navigateurs, les noyaux, la pureté du logiciel ou encore le système d’initialisation à utiliser. Pendant ce temps là, les logiciels vraiment utiles qui ont besoin de main d’oeuvre continueront de souffrir en silence…

51 réflexions sur « La survie du logiciel libre passe-t-elle par l’abandon du « Stallmannisme » ? »

  1. Comme pour beaucoup de choses, je pense qu’il faut, pour ce genre de projets, un « juste milieu » entre dogmatisme et pragmatisme. Oui, il faut des produits qui fonctionnent et dont l’interface ne s’inspirent pas des betteravières soviétiques des années 1960 (y compris les indications en cyrillique), mais il faut également qu’il y ait une vision, une certaine idéologie derrière, parce que si c’est juste pour pomper Microsoft, ben honnêtement, Microsoft y arrive mieux.

  2. Quand tu écris « Des forks compulsifs qui n’ont presque aucune justification et qui donne au niveau le plus visible à la naissance de dizaines de distributions GNU/Linux identiques à 95% modulo une charte graphique ou une logithèque ne différant que pour un ou deux produits. »

    Peut-être que les personnes qui font ces forks n’ont en fait les compétences que pour faire une DGLFI, une copie avec un thème graphique modifié. Donc même si ça peut ressembler à une dispersion des ressources, en fait les ressources en question ne feraient rien de plus pour une distrib répandue donc ça n’est pas une grosse perte. Non ?
    Bien sur j’ai peut-être une vision trop positive ou une personne assez compétente et motivée pour gérer du packaging d’applis, faire du contrôle qualité, etc… ira d’elle même vers une grande distrib plutôt qu’une DGLFI.

    D’ailleurs, ça serait une stat intéressante à trouver (mais difficile ?) combien de contributeurs travaillent activement pour maintenir chaque distrib Linux ? Et faire un classement par taille d’équipe 🙂

    1. Les personnes en question seraient sûrement capables d’aider au niveau présentation, rapport de bugs, traductions et autres trucs qui servent vraiment, non ?

      Pour les grosses équipes, tu prends les distributions mères : Debian, Red Hat, Archlinux, Ubuntu (pour parler d’une distribution fille), OpenSuSE. Le seul contre exemple étant la Slackware Linux.

  3. Perso, quand je vois certains projets, je me dis que le libre tient bien haut la barre face au proprio. Exemple parfait d’un projet libre et qui marche bien est debian, elle tient bien face a du proprio et d’améliore de version en version.

    Maintenant dans l’Open Source on a quand même de gros calibres, je pense surtout a redhat et suse et dans une moindre mesure canonical, oui c’est pas intégralement communautaire et ça dépend de grosses sociétés mais ça tient bien la comparaison, je vais surtout parle de opensuse et d’Ubuntu mais les gens chez qui je vais , bien souvent ils ont entendu parler de Ubuntu, ou sinon ils connaissent quelqu’un ou sont sur Ubuntu.

    Dernièrement j’ai mon kiné qui me surprend depuis bientôt un an en me parlant de Linux et de son Ubuntu…

    Après tu te focaliser sur des distributions inutiles mais qui ou quoi permet de mettre une limite pour dire celle ci c’est une inutile et celle là est utile?

    En d’autre terme pourquoi le énième fois de Ubuntu est moins utile que manjaro? En quoi ça change? Les personnes derrière le forum d’Ubuntu remonte peut être des bugs et fait des choses qui ne sont pas possible de mettre en place chez Ubuntu…

    Je pense notamment à debian que je connais bien, travailler pardon participer chez eux n’est pas une mince affaire, il faut en vouloir pour contribuer… Je me dis souvent que si je faisais ma propre distribution sur debian, mais même sans aller jusqu’à la, juste faire un dépôt perso disponible pour tous, serait bien plus pratique et facile pour moi que de pousser pour faire passer mon travail…

    J’ai un peu parler du paquet que j’essaie de pousser chez eux, mais il n’y a pas que celui-ci, j’ai voulu pousser des nouvelles versions de jeux là-bas dans les backport bah c’est pas la peine… Alors que quand tu fais ton forks bah pas de soucis…

    C’est du reste pas si mal vu que ça, chez opensuse on est plutôt bien content de voir un fort apparaître qui propose des choses que pour le moment chez opensuse n’est pas possible de voir.

    Bref plus c’est une grosse distribution moins il n’y a de chance de faire bouger quoique ce soit, les changements prennent plusieurs années avant de faire son chemin.

    C’était ma pensée de la journée.

    1. Commentaire fleuve, réponses qui vont être courtes 🙂

      Pour l’inutilité, c’est simple, c’est principalement un des cas suivants :

      1. Un doublon d’un projet déjà bien établi = parasitage
      2. Un projet qui ne change que l’esthétique ou la logithèque
      3. Un projet mono-développeur donc hautement casse-gueule
      4. Une distribution qu’on peut reproduire en lisant un document de quelques pages à partir d’une base donnée

      Manjaro et Ubuntu exploitent deux marchés différents, même si Canonical a mené nombre de projets s’apparentant à du cavalier seul. Pour moi, la fixed release est un concept en fin de vie. C’est tout.

      Debian a son créneau et en dehors du serveur et des postes en collectivité ou d’une connexion restreinte, la Debian est difficile à justifier.

      La OpenSuSE ? Je n’en dirais rien pour éviter de tomber dans des grossièretés sans fin.

      Voila donc ma réponse. À toi de voir si tu es capable de remettre en question les fondements idéologiques qui pourrissent le monde du libre actuel.

      1. Hello,si fixed est en fin de course tu conseilles quoi pour une personne se debrouillant avec le terminal,ne voulant pas passez trop de temps à administrer son système (pour l’installation aux petits oignons c’est ok par contre niveau temps)?Manjaro,Calculate,Solus,autre?

          1. Le model fixes en fin de vie, oui on repassera dans dix ans pour voir ce que ça donne, mais je prédis facilement que dans dix ans le fixed sera toujours aussi important.

             

            Juste un exemple bon nombre de linuxien servent d’informaticien pour leurs amis et famille, j’en fais parti, a aucun moment je ne mettrais autre chose que du debian/Ubuntu voir opensuse en fixed, juste que je suis en contact avec des personnes qui mettent simplement pas a jour or les rollings si ce n’est pas mis a jour fréquemment c’est simplement casse gueule.

             

            Mettre des rollings dans les mains de véritable débutant dans le vrai sens du terme est de l’irresponsabilité surtout du travail en plus pour celui qui va servir d’informaticien et qui sera donc charger de faire les opérations de maintenance.

             

            Mais ça c’est juste l’avis sans importance d’un gars qui maintient le parc familiale et amicale de ses congénères.

            1. Nous serons en accord sur nos désaccords sur le plan d’application des fixed sur le bureau de l’utilisateur lambda.

              Il est vrai qu’une fixed n’est pas casse gueule par conception, surtout quand tu es obligé d’ajouter un dépot tiers pour un logiciel non pris en charge par défaut.

              L’informaticien ? Un mot qui NE VEUT RIEN dire. Je dis juste toujours la même chose : avec la rapidité d’évolution des logiciels, le modèle du fixed est en train de devenir caduque dans nombre de domaines. C’est pour cela que la Debian est obligé de faire des mises à jour régulières du navigateur et / ou du courrielleur fourni avec les installations.

              Dans 10 ans ? Nous serons tous sous Windows 11, le clone de MacOS-X à base de noyau linux.

  4. Bien d’accord, le libre part en c… et n’essaye même pas de faire autre chose. On va dans le mur, le proprio gagne toujours et le libre n’est pas prêt de pouvoir s’interposer.

    On s’y prend tellement mal… Un vrai gâchis.

  5. Pour les mono-developpeurs ils peuvent l’etre au départ et etre aidé par la suite pour devenir pouquoi pas nune grosse équipe au final

  6. En quoi une respin d’une distribution bien connue n’est pas un gaspillage de ressources (je parle de tuxnvape évidemment), j’aimerais bien savoir. Pendant qu’une équipe fait la tuxnvape, elle mobilise des ressources qui auraient pu être utiles à manjaro (traduction, remontée de bug, j’en passe et des meilleures…).

    Vous allez me répondre que ce n’est pas un fork, c’est une respin, c’est pas pareil. Dans ce cas là alors à quoi ça sert de faire tuxnvape par rapport à un site d’entraide style dflinux(Avant que l’on me tombe dessus, j’ai pris tuxnvape parce-que c’est le projet porté en partie par Mr bezies et c’était celui me semblant le plus proche de ce débat).

    On disserte sur la dispersion des ressources humaines, mais il y a-t-il suffisamment de compétences pour que tout ces « techniciens » (désolé, je n’ai pas trouvé d’autres termes) puissent apporter une contribution solide et pertinente aux projets existants (modification, participation à un gîte, etc….)? Si il y a un traducteur par application (par exemple), est-ce-qu’il y a besoin d’en avoir 4 (chiffre pris au pifometre, juste pour l’exemple) pour que les ressources soient toutes utilisées ?

    1. Le commentaire que j’attendais 🙂

      Pendant qu’une équipe fait la tuxnvape, elle mobilise des ressources qui auraient pu être utiles à manjaro (traduction, remontée de bug, j’en passe et des meilleures…).

      Qui te dit que l’équipe dont je fais partie ne fait pas de remontée de bugs ? De traduction ? Ou autre ? Rien, car tu n’est pas dans la secret des Dieux, ici 🙂

      Je ne m’étendrai pas, mais je peux te dire que nous travaillons en collaboration avec Manjaro International sur certains plans. Et que sans un retour de bug précis, Pamac 7.1.0 aurait pu être d’une qualité moindre.

      https://gitlab.manjaro.org/applications/pamac/issues/479

      Sur ce point, c’est fait.

      Tux’n’Vape est à destination d’un public pûrement francophone. De plus, nous offrons de l’aide en vocal pour les personnes qui le désirent, même si certaines nous ont pissés et chiés dessus par la suite.

      Nous n’avons pas forké le projet car nous pensons que c’est inutile. Qu’il y a déjà trop de distributions – et par ailleurs Tux’n’Vape n’est pas sur Distrowatch – qui sont des doublons les unes des autres.

      DFLinux est en train de mourir à petit feu. Le départ de son fondateur, qui en a eu plein le fion des connards qui pourrissent le monde du libre, n’a pas aidé ici.

      Le projet auquel je participe n’a pas pour but de dire que nous avons la meilleure distribution et que les autres sont de la merde. Non, Manjaro correspond juste au cahier des charges que l’équipe considère être en adéquation avec le monde de l’informatique personnelle en cette fin des années 2010. C’est tout.

      Quant au manque de compétences, il suffit de voir le niveau des informaticiens – ce qui veut tout et rien dire – depuis quelques années.

      Des usines à fric comme Epitch où tu payes 6000€ à l’année pour ne pas avoir de professeurs et pour qu’on te réponde : « va chercher sur Google » à la moindre question que tu poses laisse penser que des développeurs de haut vol comme Linus Torvalds, Theo de Raadt, Dennis Ritchie et compagnie sont en voie de disparition rapide 🙁

      Bref…

      1. Vous répondez encore à côté de ma question, vous contribuez à manjaro certes, mais le temps consacré à tuxnvape pourrait être consacré en totalité à manjaro. C’est l’interrogation que j’ai quand je parcours vos billets. Je ne comprends pas que vous vilipendiez la dispersion des forces alors que dans le même temps, vous contribuez à manjaro tout en créant et maintenant une respin d’une distribution établie.

        Que vous trouviez des projets mal fichus ou inutiles selon vos critères, c’est normal (c’est le principe d’un blog ou d’un journal, je n’ai rien à redire la dessus.  Que vous contribuez à plusieurs projets en même temps est votre liberté, je n’y trouve toujours rien à redire. Mais alors pourquoi pointer du doigt ceux qui font pareil?

        Cela vous dérange tant que ça que des gens perdent leur temps ? Laissez les vivre, la sélection naturelle fera son office, les communautés solides resteront, les autres disparaîtront d’elles mêmes….

        1. Vous dites que je réponds à côté.

          Je ne comprends pas que vous vilipendiez la dispersion des forces alors que dans le même temps, vous contribuez à manjaro tout en créant et maintenant une respin d’une distribution établie.

          Il est vrai qu’un demi-millier de téléchargements va tuer la Manjaro officielle. Le projet Tux’n’Vape s’adresse au public francophone. Manjaro international visant en priorité le marché anglophone et germanophone.

          Que vous trouviez des projets mal fichus ou inutiles selon vos critères, c’est normal (c’est le principe d’un blog ou d’un journal, je n’ai rien à redire la dessus. Que vous contribuez à plusieurs projets en même temps est votre liberté, je n’y trouve toujours rien à redire. Mais alors pourquoi pointer du doigt ceux qui font pareil?

          Que vous ne puissiez pas comprendre que Tux’n’Vape est complémentaire à Manjaro, c’est quand même terrible 🙂

          Le noeud du problème que vous refusez de voir, c’est la pollution des projets qui se casseront la gueule dès que la personne derrière n’aura plus le temps de gérer tout le bazar.

          Cela vous dérange tant que ça que des gens perdent leur temps ? Laissez les vivre, la sélection naturelle fera son office, les communautés solides resteront, les autres disparaîtront d’elles mêmes….

          C’est le bullshit habituel sur la sélection naturelle dans le domaine du logiciel libre. Cela fait 22 ans que je suis libriste, et cela fait 10 ans que je constate et dénonce cette dispersion de ressources… Sans que rien ne bouge au final au nom des sacro-saints canons du logiciel libre…

  7. Qu’on le veuille ou non c’est Ubuntu qui a été le seul à attirer les Windosiens dans le monde obscur Linux.

    Sans lui je ne serais pas là.

    Qu’ils ont fait des erreurs  ? Oui, mais qui n’en a pas fait ?

    Moi je reste sur ma distro préférée Voyager point barre.

    Continuez à faire des distri, plantez-vous, faites ce que vous voulez mais Débian c’est trop basique, Archlinux pour les barbus et le reste c’est question de goût.

     

     

     

  8. C’est le bullshit habituel sur la sélection naturelle dans le domaine du logiciel libre. Cela fait 22 ans que je suis libriste

    Aider à une distribution c’est dans son temps libre, c’est un loisir. Certains font du tennis, d’autres du dessin ou autre chose. Je vais pas me forcer à faire de la traduction pour une distribution si mon plaisir est de relever le défis de faire une nouvelle distribution à ma manière avec un fork.

    On reste dans le loisir, chacun fait ce qu’il lui plaît 🙂

    Ce que tu espères n’est valable que dans le monde de l’entreprise avec des contributeurs salariés.

     

    1. Et donc au nom du plaisir, tu gaspilles des ressources qui auraient pu être utilisées autrement ?

      Le chacun fait ce qui lui plait, c’est entretenir l’irresponsabilité au final.

      Pour ta conclusion, regarde les projets du libre qui fonctionnent le mieux et tu comprendras que c’est un modèle nécessaire pour faire avancer la démocratisation du libre.

  9. Je ne vois pas pourquoi se prendre autant la tête : il suffit de mettre un filtre tout simple pour éliminer la grande majorité des déchets : exclure les projets qui ont moins de 2 ans et exclure les projets ambitieux mono-développeurs.

    La plupart des projets peu sérieux vivent moins de 2 ans, de plus attendre un peu permet d’éviter certains défauts de jeunesse et les projets qui reposent sur une seule personne ne sont pas fiables à moyen/long terme (à l’exception de projets de petite envergure, qu’un développeur peut aisément maintenir sur son temps libre et qui peut assez facilement être repris par quelqu’un d’autre en cas de « disparition » de son auteur).

    En appliquant ce principe tout simple, on évite énormément de prise de tête pour rien.

  10. Et donc au nom du plaisir, tu gaspilles des ressources qui auraient pu être utilisées autrement ?
    Le chacun fait ce qui lui plait, c’est entretenir l’irresponsabilité au final.

    Les ressources tu sais qui c’est ? Ce sont des gens : Pierre, Paul ou Jacques.

    Chacun travaille (ou l’immense majorité). Il adorent contribuer au monde libre. Mais certains ont des boulots usant et le soir quand ils rentrent chez eux veulent faire un truc fun en informatique. Ils vont pas se prendre la tête à rapporter des bugs ou faire un traduction, surtout que c’est du bénévolat.

    Ca peut être aussi le cas de ceux qui ont une famille et n’ont que 2h de libre par semaine. Ils vont préféré faire un truc fun pour eux même (aider au fork d’une énième distrubution debien par exemple 🙂 ) même si ca ne correspond pas forcément aux trucs super utiles que le monde du libre à besoin.

    Tous ces gens là, je les comprends.

     

    1. Pas uniquement des personnes. Mais aussi de la bande passante, des ordinateurs, des supports de stockages, etc.

      Mais certains ont des boulots usant et le soir quand ils rentrent chez eux veulent faire un truc fun en informatique. Ils vont pas se prendre la tête à rapporter des bugs ou faire un traduction, surtout que c’est du bénévolat.

      Ah, le bénévolat… J’ai été bénévole. Si je faisais des conneries, on me le disait franchement. Pourquoi serait-ce différent dans le monde du libre ?

      Ca peut être aussi le cas de ceux qui ont une famille et n’ont que 2h de libre par semaine. Ils vont préféré faire un truc fun pour eux même (aider au fork d’une énième distrubution debien par exemple 🙂 ) même si ca ne correspond pas forcément aux trucs super utiles que le monde du libre à besoin.

      Exactement le comportement irresponsable qui fait qu’après 25 ans d’existence, le monde linux sur le bureau – le serveur était presque son pré carré – est misérablement representé.

      Comprendre ne veut pas dire approuver. C’est juste à cause de comportements de ce style que rien ne bouge sur le bureau.

  11. Salut Fred.

    Comme tu l’as dit :

    « C’est simple. C’est l’application mécaniquement absurde des quatre libertés du logiciel libre comme décrites sur le site de la FSF.

    Pour résumer ?

    Liberté 0 : celle d’exécuter le programme
    Liberté 1 : celle d’analyser et modifier le programme si nécessaire
    Liberté 2 : celle de proposer des copies
    Liberté 3 : celle de proposer des copies modifiées en suivant le principe de la liberté 1  »

    Les quatre libertés sont bonnes, mais comment alors les appliquer de manière intelligente de nos jours ?

    Bien souvent lorsqu’on arrive sur Linux, c’est qu’on bidouillait déjà un petit peu sur windows.

    Sur Linux, c’est un peu chacun dans son coin, tu veux connaître tel système et bien apprends ta ligne de commandes fainéant.

    S’il y avait une école me permettant de mieux apprendre Linux sur au moins une année, j’y serai inscrit ( je parle pas des formations sur 2-4 jours pour apprendre les bases de Unix-Linux à 2000€ minimum ).

    Je suis pas informaticien, mais j’aime apprendre.

    Si c’est pour dire à tout le monde venez sur Linux ( Microsoft nous a ENFIN donné les codes sources pour débrider les programmes concernant les cartes graphiques, les logiciels MAO…etc ), on attirera seulement des consommateurs de logiciels mais pas des acteurs

    On oubli bien souvent que si la distribution Linux que l’on utilise fonctionne si bien, c’est que bien souvent il y a des personnes derrière pour faire remonter des rapports de bug, aide à la traduction…etc ).

    Malheureusement, les personnes en question on de multiple casquettes, et finissent un jour par dire STOP car pas de relève derrière, elles ont aussi besoin de souffler de temps en temps.

    Il nous manque un savoir faire linux  : https://www.youtube.com/watch?v=c1oQAUmTEhU   🙂

     

     

     

     

     

  12. je me permets de reprendre certains point dans cet article si clair et interessant, on a fait le tour des logiciels dans les commentaires, mais j´aimerais un peu pqrler hardware avec vous.

    Si les idées de saint ignucius sont interessantes, les réalités du marché actuel font que cette philosophie est caduque.

    En effet, il apparait tous les jours des technologies dites exotiques qui font qu´il est impossible d´utiliser autre chose que des pilotes ou firmwares proprios. quid des cartes wifi killer shot par exemple, des cartes graphiques et multimedia ?

    Commencons par les bons élèves avec intel et amd qui contribuent maintenant depuis plusieurs années avec les acteurs du libre en developpant des pilotes libres á coté de leurs propres pilotes, Amd est d´ailleurs très bien exploité sous linux et on a tout á fait l´opportunité d´utiliser les pilotes libres ou proprio. Intel prepare déjà sa prochaine generation de processeurs/cartes graphiques avec l´embauche de jim keller et Raja koduri ayant tous deux officiés sur le projet ryzen… et l´annonce du constructeur de revenir sur le marché des cgs. nul doutes aue ceux-ci sauront faire plaisir aux fans du manchot car il ont acceptés linux comme un réel os alternatif avec un le potentiel qui va avec et non une bafouille de geek bricolée dans un garage.

    Passons maintenant au mauvais elèves qui ne libère qu´une partie de leurs code aux libristes lors de grands évènements comme le google summer of code pour se racheter une image auprès de la commaunauté pour faire comprendre ´oui, oui nous aussi on est une grande societé et on contribue au developpement open source !¨ NVIDIA C´EST TOI QUE JE POINTE DU DOIGT [DU MILIEUX EN PLUS !] on est linuxiens mais on paie nos cartes graphiques aussi chères que sous windows. Alors pourquoi ne pas nous proposer des pilotes dignes de ce nom !!! lorsque du code est libéré le plus souvent, c´est sur une génération de retard. Dois-je rappeler que le support multi-cg est toujours une plaie sous linux avec cette marque ? Quelques exemples les techologies SLI, optimus et maintenant prime toujours approchées mais jamais vraiment supportées à 1oo % á cause d´un constructeur borné.

    Voilà j´espère avoir fait avancer le debat malgré mon brulot. Encore merci pour votre travail regulier que je prends plaisir á lire et á regarder.

    1. Très bon commentaires, mais pour revenir 30 secondes au niveau du logiciel… Vous savez pourquoi il n’y a pas une logithèque aussi énorme sous Linux que sous Windows malgré Steam ? La FRAGMENTATION des distributions qui rend les ports de jeux aussi complexes que lourds à faire.

      Mais il est vrai que la diversité – mot cache-sexe pour parler de dispersion – du libre est indispensable.

  13. J’adore quand tu sors ce genre de discours.

    Déjà, personne ne t’oblige ni n’oblige autrui à n’utiliser que du Libre.

    Stallman (un seul « n ») le fait, c’est son droit, il en parle et cherche à convaincre mais il ne cherche pas à t’obliger.

    Ensuite, toi, tu aimerais obliger les gens à arrêter de forker dans leur coin.
    Sympa, tu as un flingue pour t’aider ?

    Question : as(tu déjà piraté des biens immatériels ?
    Si oui, tu devrais te faire seppuku, car à cause de toi il y a un manque à gagner et tu aurais acheté lesdits biens, c’est certain, aussi certain que si les dév. de forks personnels ne le faisaient pas et aideraient certainement des communautés plus grandes (et plus importantes à TES yeux).

    Merci pour ce billet 🙂

    Tu as porté plainte du coup donc les crétins décérébrés qui t’ont pourri la vie ?

    1. Ah, le discours de « la liberté = je fais ce que je veux et je t’emmerde » qui sous tend dans tes remarques 🙂

      Le manque à gagner de l’immatériel avec le bon vieux « 1 téléchargement illicite = 1 vol » est du mensonge sur le plan pratique. Tu ne peux pas voler un bien immatériel, tu ne peux que le copier, donc le multiplier. Et à moins de rédéfinir l’arithmétique, une soustraction ne sera jamais la même opération de base qu’une multiplication.

      Ce que je critique c’est le refus d’une partie du monde du libre de voir que les projets qui réussissent sont adossés à des grosses structures, communautaires ou pas.

      Il faut arrêter de croire que trois gugusses dans une cave révolutionneront le monde du libre. C’est périmé depuis l’arrivée du noyau linux en 1991.

      Quant à la plainte, pourquoi en déposer une contre des personnes qui ont utilisé le réseau TOR et / ou des proxys anonymisants ?

  14. Ah ces fameuses 4 libertés… de nos jours ça devrait être :

    Liberté 0 : celle d’exécuter le programme
    Liberté 1 : celle d’analyser et modifier le programme si nécessaire à titre personnelle
    Liberté 3 : celle de proposer des copies modifiées en suivant le principe de la liberté 1, si les modifications sont utiles à tous

    Pas besoin d’en avoir 4 comme la 2 et 3 peuvent s’assembler…

    Les gens peuvent créer autant de DGLFI du moment où ça sort pas de leurs PC…

     

    Plutôt que de vouloir faire des flatpaks et autre snaps, ça serai pas mieux de garder qu’un gestionnaire de paquets parmi les plus répandu ?

    Les DE, j’en ai déjà parler… à part KDE et Gnome Shell, il pourrait y avoir des regroupements…

    En 27 ans, elle est où la distribution grand public qui fait vitrine à Linux ? Nulle part.

    Les utilisateurs lamdas utiliser l’invite de commandes ? Nada.

    En dehors de TNV, qui propose du support technique pour le grand public ? Personne, sur les forum, c’est « regardes ici et là ». Lire de la doc c’est dépassé de nos jours, pour beaucoup c’est support technique ou rien, mais ça, personne ou peu comprennent.

    Linux reste et restera un joujou pour Geeks toute sa vie, point. En même temps, si on regardes, c’est beaucoup plus orienté serveur que desktop de base…

    1. Utiliser un seul gestionnaire -> Donc faut faire s’entendre RedHat, Suse, Debian (d’un pdv pro je sais pas ce qui est utilisé d’autre). Et si je considère que pacman est le meilleur, je le fais aussi rentrer dans l’équation ? Et si y en a un des trois qui refuse, on fait quoi ?

      Pour les DE je trouve que Mate c’est affreux, on en fait quoi du coup? Solus qui propose un bureau stylé et qui marche bien, on leur interdit?

      On est d’accord sur le fait que Linux manque d’un flagship grand public, et que sans ça, il y a peu de chances pour que le marché du desktop soit un jour conquis.

       

  15. Ta prise de position est et trop virulente, et illégitime.

    Trop virulente parce que les gens font bien ce qu’ils veulent, si on est d’accord que leurs efforts pourraient être mieux employés(et encore hein, c’est mieux selon tes critères et absolument pas en fonction de leurs envies-capacités), ça reste des bénévoles, que tu pourras au mieux convaincre de changer de projet et qui sinon (et majoritairement) s’en foutront royalement. Comme ça a été dit plus tôt, c’est pas à eux de faire ça mais à une entreprise, tu peux pas attendre des gens qu’ils prennent en charge tout ça sur leur temps de loisir. Parce que c’est bien ça le loisir, c’est se faire plaisir et être potentiellement improductif. Sinon n’importe qui faisant du tennis (exemple tout pété) ET utilisant linux dépense son temps de la pire des façons puisqu’il ne fait même pas avancer un projet communautaire open-source non ?

    Illégitime parce que tu n’es personne (pas d’attaque personnelle hein) pour leur dire quoi que ce soit ni leur imposer quoi que ce soit sur leur temps libre.

    Par contre j’aimerais bien avoir une démonstration plus détaillée pour le vol – copie illégitime du contenu virtualisé. Jusqu’à preuve du contraire, tu n’as pas payé le service que tu utilises alors qu’il n’y avait pas d’alternative légale à cela. Si on ne peut pas parler de vol, on ne peut pas pour autant dire que c’est tout blanc tout joli.

    C’est malgré tout toujours agréable de te lire et de voir ce que tu nous offres sur ton blog =)

    1. Réponse rapide. On est encore dans la justification d’une forme de liberté qui se résume ainsi : « Je fais ce que je veux et je t’emmerde ».

      Le bénévolat ? J’ai été bénévole et quand je faisais une connerie, je me faisais engueuler. Être bénévole, c’est être responsable de ce que l’on fait.

      Pour les projets qui sont vraiment des succès dans le monde du libre, ce sont des grosses structures qui sont derrière. Les « 3 gus dans une cave », c’est fini depuis longtemps.

      L’irresponsabilité des personnes et l’ultra-individualisme provoque le surplace des projets. Il faudra peut-être une révolution copernicienne pour comprendre que la cathédrale et le bazar, c’est un brin fini.

      Sur le plan de la copie illicite et du vol, je te renvoie au code Pénal, article 311-1 : « Le vol est la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui. »

      L’existence de services légaux ? Encore faudrait-il qu’ils soient de qualité et passe-partout.

      Bonne continuation.

      1. Le bénévolat ? J’ai été bénévole et quand je faisais une connerie, je me faisais engueuler. Être bénévole, c’est être responsable de ce que l’on fait.

        Dans ton cas c’est différent car tu faisais surement parti d’une association. Tu étais adhérent donc tu devais respecter des règles imposées par l’association.

        Faire un fork d’une distrubution c’est différent car on adhère à rien. On peut faire ce que l’on veut, et heureusement. Sinon c’est la diactature !
        Donc faire un fork ce n’est pas faire une connerie, c’est juste créer quelque chose de différent 🙂

         

         

         

      2. Haaaaa la fameuse excuse fumeuse du « c’est des bénévoles ».

        J’en discutais sur un fil G+ concernant Diaspora et des alternatives. Une personne à sorti le bénévolat pour dédouaner les dev de toutes responsabilités sur ce qui ne va pas.

        J’adore lire des choses comme « oui mais faut pas trop leur en demander, c’est des bénévoles ». Que ca soit pour des demandes (justifiées ou non) ou encore lorsqu’on met le doigts sur des choses qui ne vont pas comme elle le devraient, ce sont des bénévoles, t’as le droit de rien dire.

        Plus ca avance et plus nous avons en face de nous des abrutis finis qui acceptent et mettent en avant la médiocrité sous couvert du fameux bénévolat.

        Je ne perd plus mon temps avec les personnes qui ont ce genre de pensées.

        Penses-tu Fred qu »‘il serait possible que tu ne fasse un « dossier » sur les projets libres qui fonctionnent le mieux et pourquoi ? Je pense que le résultat fera vomir plus d’un libristes. Dans bien 95% les projets libres sont soutenu en terme de financement, de structure ou d’apport humains par des entreprises dont leur corps de métier est le proprio.

        Si je prend par exemple LibreOffice, ce dernier est soutenu par des entreprises qui offre des ressources humaines en dédiant un ou plusieurs développeurs à plein temps sur le projet.

        Si on devait retirer tout ce qui est apporté par le monde financer des entreprises, le libre serait encore a l’informatique début 2000.

        L’argent a et sera toujours le nerf de la guerre.

  16. Ne pas confondre open source et logiciel libre. L’open source peut-être vu comme un fork du logiciel libre. Les défenseurs de l’open source voit l’aspect pratique uniquement, exemple Microsoft ou Google pour eux l’open source est juste un moyen de développer plus vite et moins cher, rien de plus. Le logiciel libre voit l’aspect éthique, l’utilisateur doit pouvoir contrôler tous les logiciels de son ordinateur.  Les licences open source et du logiciel sont identiques, mais les objectifs sont différents. Le Stallmannisme a été abandonné depuis longtemps, la majorité des développeurs font de l’open source et ne se soucient guère des libertés des utilisateurs finals. Les meilleurs exemples sont Android et le noyau Linux qui sont open source mais se retrouvent au cœur de milliards de smartphones  truffés de logiciels espions sur lequel l’utilisateur n’a aucune des libertés données par le logiciel libre. Le noyau Linux est open source, pas libre, d’ailleurs un fork existe GNU Linux-libre. Android est aussi open source, le fork libre existe c’est Replicant. Lire le livre « Richard Stallman et la révolution du logiciel libre ».

    Les DGLFI sont un faux problème, ces distributions n’ont aucun utilisateur à part l’auteur de blog qui leur rend honneur d’une certaine façon. 🙂 les grosses distributions (Ubuntu, Linux Mint, Debian, Arch Linux, Fedora, etc.) doivent capter 99,9999 % des utilisateurs de GNU/Linux,  et les DGLFI le reste.

    Quant au fork il fait parti des quatre libertés du logiciel libre et open source, si on peut faire un fork c’est que c’est du logiciel libre ou open source. Le fork peut aussi donner de bonnes choses, LibreOffice par exemple le fork d’OpenOffice. Blink, le moteur de restitution de Chromimum est le fork de Webkit qui est lui même un fork de KHTML. Donc oui le fork est une force essentielle du logiciel libre ou de l’open source. Même si au premier abord on peut croire que les forces sont dispersées, ce n’est pas prouvé.

     

     

    1. Réponses rapides.

      1) Le libre à la sauce FSF, c’est GNU/Hurd, Gnash et autres fiasco de ce style.
      2) Les DGLFI ne sont pas un faux problème : c’est le symptôme de l’application CONNE des principes du libre
      3) Le fork COMPULSIF, ça n’existe pas ?
      4) Dispersion pas prouvée ? Première nouvelle. Demande à un développeur de faire un port sur 15 familles de distributions GNU/Linux incompatibles entre elles. Tu te feras atomiser l’arrière-train à une vitesse proche de la lumière.

  17. Je vais peut-être paraître en décalage, mais personnellement, je suis plutôt pour que ça reste comme ça. Je parle de Linux en tant que DE, pas de Linux au sens large.
    J’ai pas envie que les gens conduise sans permis … 🙂
    Blague à part, même si s’en était pas vraiment une, pour moi Linux s’accompagne d’une certaine philosophie.
    Moi j’ai commencé avec des potes qui m’ont aidés sur IRC, orienté vers les bons forums, les bonnes doc, etc. En faisant cela, sans t’en rendre compte, tu te laisse gagner par cette philosophie, et n’étant pas plus bête qu’un autre, je m’en suis sorti tout seul comme un grand et je ne m’appelle pas Richard et je n’ai pas de barbe.
    Comme j’ai pu lire certains commentaires dans d’autres fils de discussions, je prend les devants :
    je n’était pas « no-life », je ne vivais pas seul, je sortais avec des potes, je faisais du sport, et bien sûr je n’avais pas 25h par semaine à consacrer à cette tâche terrifiante et chronophage qui est de lire une doc de 2 pages pour installer un OS.

    Maintenant celui qui arrive en disant :
    – « Ouai, j’aimerai bien un truc comme Windows, tu vois ? »
    On peut lui répondre :
    « Ah mais tu connais pas Linux avec KDE, attends j’vais t’en installer un avec »
    Et passer les 5 prochaines années à faire la hotline pour ce gars là

    Ou, tout simplement :
    – « Oui, j’vois bien, ba y’a Windows 10 s’tu veux 😉 et met ça en favoris : support.microsoft.com. Aller, bon courage ! »

    1. Conservons un joujou pour geeks, c’est tellement plus simple ainsi. Donc le monde du libre n’a plus qu’à attendre un MS-Windows 11 qui lui tranchera la gorge.

      C’est tout ce que j’ai à répondre ici.

  18. ça fait 20ans que Linux est a 1 ou 2%, tu as vu du changement ?

    le type qui bosse 7h par jour sous Windows, va rentrer chez lui et se dire tient je vais mettre un OS pour lequel j’ai aucun automatisme, aussi facile soit-il ?

    et donc, lire une doc pour un appareil photo ou une machine à laver c’est bien, mais pour l’informatique c’est être geek ?

    Linux c’est un prompt en mode client-server au départ pour faire du développement, avec tout un tas de briques ajoutées  pour en faire un Desktop. ça ne fonctionne correctement que si tu mets les mains dans le cambouis, pour moi c’est inhérent à la conception même de l’OS.

  19. si tu veux de la part de marché Linux en desktop, c’est ChromeOS et basta.

    Faut pas se voiler la face, en 2018, si y’a pas un GAFA derrière un projet, malheureusement tu reste à 3% …

    1. C’est comme je l’ai dit plus haut, si t’as pas un(des) entreprise(s) qui injecte(nt) des ressources, ben oui le libre ca reste un truc de « bricoleur ».

      Je pense que Microsoft a démarré la procédure de débranchement du DE linux. Tout simplement à cause de linux for windows.

      Les développeurs sont déjà sous windows mais ils leur manquaient de quoi tester sans se prendre la tête. C’est fait avec linux for windows.

      Tu code ton app et tu lance une debian/ubuntu/suse dans windows pour tester.

      Et en dehors de X et leur app, je sais faire tourner tout le reste. Je code mon app, je pull dans linux et la démarre sans quitter une seule fois windows ni être en ssh sur une machine distante.

      Perso, je suis sous KDE (neon) juste pour ne pas être tenté de jouer lorsque j’ai besoin de faire une pause.

  20. Après moi je comprends ton point de vue Fred, et celui du fil en général. Parce que tu es un passionné et tu t’investis énormément, ne serait-ce qu’au travers de ce blog.
    Mon approche est tout autre, j’aime les distributions Linux comme elles sont, pas toutes, mais les Arch, Slackware, etc. J’aime les installations en mode Unix, les mise à jour avec mkinitrd, les configurations dans rc.conf ou init.d … Le reste m’ennuie profondément, et j’ai l’impression, paradoxalement, de perdre du temps. Il y a aussi le fait que majoritairement je n’utilise pas de DE (trop de dépendances installées que je n’utilise pas) mais i3. Et XFCE de rare fois, qui reste pour moi sans doute le seul DE qui n’installe pas trop de dépendances par défaut.

    Mais j’aime bien ton approche, ton engouement, ta vision – parfois border-line 😉 – du monde libre, ton guide extrêmement bien construit et diablement pratique.
    NDLR : fin du passage de crème

    Bonne journée à toi !

Les commentaires sont fermés.