Vieux Geek, épisode 130 : l’introduction de la restauration système avec MS-Windows Millenium.

Fin juin 2018, l’une des distributions devenue synonyme de Linux pour le grand public, j’ai nommé LinuxMint a sorti la première série d’images ISO pour sa génération 19.x. Dans l’annonce de distrowatch, on peut lire ceci :

Thanks to Timeshift you can go back in time and restore your computer to the last functional system snapshot. If anything breaks, you can go back to the previous snapshot and it’s as if the problem never happened.

Une traduction rapide donne ceci :

Grâce à Timeshift, vous pouvez remonter dans le temps et restaurer votre ordinateur sur le dernier instantané du système fonctionnel. Si quelque chose se brise, vous pouvez revenir à l’instantané précédent et c’est comme si le problème ne s’était jamais produit.

C’est une grande nouveauté dans le monde des distributions GNU/Linux à destination du public particulier. Mais dans le domaines des OS grand public, c’est une nouveauté plutôt vieille… Son introduction remonte au mois de septembre 2000… Avec la publication de l’ultime MS-Windows basé sur la branche MS-DOS, j’ai nommé le détesté – à tort ou à raison – MS-Windows Millenium Edition alias Me.

En effet, voici qu’on pouvait voir lors du processus d’installation de MS-Windows Me pour les personnes qui ont dû se farcir sa réinstallation à intervalle régulier…

Oui, j’ai réussi tant bien que mal à installer un MS-Windows Millenium dans une machine virtuelle VirtualBox…

J’avais eu la chance en l’an 2000 d’échapper à cette version ayant investi dans une licence du papa de MS-Windows XP, j’ai nommé MS-Windows 2000… Il n’y avait pas la restauration système, mais au moins, il n’y avait pas autant d’écrans bleu de la mort 🙂

Évidemment l’introduction de la restauration système était encore limitée, mais c’était déjà pas mal pour une première version, non ? Cela permet de relativiser les notes de publication après cela 🙂

24 réflexions sur « Vieux Geek, épisode 130 : l’introduction de la restauration système avec MS-Windows Millenium. »

  1. Rien de nouveau, à l’époque de la SuSE (au début des années 2000, bien avant openSUSE), cette fonctionnalité existait déjà.

        1. Exactement. Mandrake était LA distribution conseillé au grand publique. La première a intégrer correctement KDE. Quand on voit vers quoi ça a évolue avec les Mageia, Rosa et autres, on se dit quel gâchis. Pour le dire franchement, il ne reste plus rien de Mandrake, tout juste quelques profiteurs qui surfent sur ce nom pour faire survivre un projet à moindre coup. Ce que je veux dire c’est que les Mageia et autres seraient morts et enterrés depuis bien longtemps si ils n’avaient pas le nom de Mandrake pour les sauver. Mais pour combien de temps encore ?

          1. Le « grand public » n’a aucune connaissance d’une distrib. Linux nommée « Mandrake » et perso j’en garde un souvenir… amusé (pour tester, je déteste KDE depuis Mandrake lol).

            Même le format MDK n’est plus utilisé…

      1. SuSE et ses descendantes étaient/sont également positionnées sur ce créneau. L’un des buts de YaST c’est de « cacher » la complexité d’administrer un système Linux à n’importe qui.

      2. Bonjour,

        Dans le CCM, tu avais l’outil « instantanés », pour faire des snapshots.

        Malheureusement l’outil n’est plus développé sous Mageia.

        La plupart du temps ces outils s’appuient sur Rsync.

  2. Sachant que la fonctionnalité de restauration sous Windows je ne l’ai jamais fonctionner une seule fois. À chaque fois le même message invariable disait «Une erreur est survenue, vos fichiers n’ont pu être restauré.» (de mémoire hein)

  3. J’ai utilisé Windows Millenium. Bof bof. Un Windows 98 avec du mieux et du moins bien. Comme on dit avec Windows, il n’y a qu’une version sur deux qui en vaut la peine. Aller, demain je me fais un bon rôti de porc avec une ratatouille et on oublie tout ça …

  4. En 1998 j’avais acheté un Acer équipé d’un Pentium MMX 200 MHz époulé par 32 Mo de sdram qui au choix du premier démarragem’avait permis d’opter sur w95 ou w98. Le cd de restauration avait bien les 2 os. Par la suite j’ai « gonflé » la bête avec une barrette de 64 passant de 32 à 96 de ram ! Les copains bavaient avec leur pc culminant avec 4 ou 8 de ram … Puis j’ai acheté la mise à jour millenium qui ne m’a jamais causé aucun souci comme quoi parfois ….

      1. Ce n’est pas ce que recommandait Microsoft, je crois que c’était 32.

        Millenium : CPU > 150 MHz
        RAM > 32 Mo
        = 650 Mo disque dur

         

         

      2. W98 c’était déjà en configuration minimale

        Processeur : 486 DX2/66 MHz
        Espace disque dur : 165 Mo
        Mémoire vive : 16 Mo de RAM (24 Mo de RAM pour la Deuxième Édition)
        VGA ou moniteur de résolution supérieure (640×480 pixels)

        Configuration recommandée

        Processeur : Pentium
        Espace disque dur : 355 Mo
        Mémoire vive : 24 Mo de RAM

  5. Salut,

    J’ai utilisé Win ME à sa sortie jusqu’en 2007 environ. On conseillait d’ailleurs de désactiver la restauration système pour ne pas plomber les performances, la RAM se comptait en 100aine de Mo à l’époque

    J’utilisais Ghost fourni en bundle avec la carte mère pour faire des restaurations. Je me souviens que Win ME fraichement installé « pesait » environ 700 Mo . . .

    Win ME n’est ni pire ni meilleur que 95 ou 98. Il avait les même lacunes d’être de moins en moins stable au fur et à mesure des installations / désinstallations  de logiciels.

    Avec le recul, je me rends compte que c’est le S.E. que j’ai utilisé le plus longtemps !

    1. Sur une bécane avec moins de 32 Mo : installation, reboot : 95% de la RAM utilisée.

      Donc bon…

      Le Windows tiptop de cette génération reste Win98 OSR2 puis faut passer sur XP SPx puis Win7.

      Ou Linux 8)

      1. Gilles,

        Je pense que tu voulais dire Win98 SE (Second Edition), et pas OSR2 (réservé à Win95).

        Et contrairement à jesuiswiiizzz, je n’ai jamais eu de problème ni pour l’installer, ni pour l’utiliser pendant presque 7 ans !!

        Je n’ai jamais compris pourquoi Win ME avait été tant décrier . . .

        1. Je n’ai jamais compris pourquoi Win ME avait été tant décrier . . .

          Plusieurs raisons peuvent aider à comprendre :

          D’abord, Windows Millennium Edition n’aurait pas dû exister : dès la sortie de Windows 98 (la première édition), ce dernier était censé être la dernière version de Windows « classique », basée sur MS-DOS, avant de basculer le grand public vers la branche cousine Windows NT qui était un vrai système d’exploitation à part entière (descendant d’OS/2, le système que MS concevait avec IBM jusqu’à ce que MS se retire du projet en 1991), complètement 32 bits et jusque-là réservé au monde de l’entreprise.

          Quand Windows 2000 (nommé initialement Windows NT 5.0) est sorti début 2000, celui-ci avait d’abord été pressenti pour être ce fameux système unifié pour tout le monde (il avait d’ailleurs acquis tout ce qui manquait aux Windows NT : le Plug & Play, la prise en charge de DirectX 7 quand Windows NT 4.0 était limité à DirectX 2, et une base de pilotes bien plus étoffée, bien qu’encore réduite par rapport à celle dont disposait alors Windows 98 Deuxième Édition). Sauf que MS a changé d’avis au dernier moment et l’a finalement réservé, lui aussi, au monde professionnel seulement. Ce n’est qu’un an et demi plus tard, en octobre 2001, que le grand saut s’est finalement fait avec Windows XP (Windows NT 5.1), qui était un Windows 2000 reskinné avec des ajouts issus de Windows ME, sorti en catastrophe en septembre 2000, alors que rien ni personne ne l’attendait.

          Windows ME était pourtant censé répondre à au moins deux impératifs : être un OS grand public conçu pour tenir compte des usages multimédia en pleine explosion à ce moment-là, et assurer une sorte de transition entre le monde DOS-Windows 9x et le monde Windows NT.
          De fait, Windows ME était un progrès par rapport à Windows 98 sur ces points : meilleure prise en charge des appareils photo et caméras numériques, reconnaissance native des clefs USB (il fallait installer un pilote exprès sur Windows 98, à chaque fois…), prise en charge native du format de compression Zip dans l’Explorateur (ça évitait de pirater WinZip, parce que MS payait la licence pour le format, lui), apparition de la veille prolongée (ou hibernation, qui est désormais le mode d’arrêt par défaut depuis Windows 8 ), restauration système, Lecteur Windows Media 7 et ses skins, dont MPC-HC a repris l’interface…
          Amélioration aussi du côté de la sécurité du système (bien que ce soit tout relatif en ce qui concerne les Windows non NT…) : protection des fichiers système interdisant leur écrasement par des programmes malveillants (une copie saine est restaurée), arrêt de la prise en compte des fichiers d’initialisation Config.sys et Autoexec.bat au démarrage du système, disparition de la possibilité de ne pas démarrer Windows lui-même via F8 au démarrage (sous Windows 95 et 98, on pouvait demander à rester sur une invite de commande DOS au lieu de charger l’interface graphique) ou de quitter Windows et basculer sur une invite DOS plein écran (la seule alternative était alors de démarrer depuis une disquette contenant les fichiers de démarrage MS-DOS).

          Maintenant, les défauts : Windows ME a clairement été conçu à l’arrache, en ce sens où les équipes de MS n’ont eu en gros qu’un an pour le finir. Alors, il corrigeait certes le problème des VxD manquantes de Windows 98 (belle source de plantages sur cet OS-là aussi), avait un défragmenteur bien plus rapide que celui de son prédécesseur, et bloquait le moyen de démarrer sous DOS, ça restait un système se voulant 32 bits, mais reposant toujours sur une base 16 bits… Et il avait beau reconnaître nativement les clefs et disques durs USB, si tu avais le malheur de les débrancher sans les démonter proprement → écran bleu ! Par chance, ceux de ces Windows n’étaient pas tous « de la mort » et un simple appui sur Échap ramenait sur l’interface graphique, sans se farcir le moindre redémarrage. On pouvait pas en dire autant des « erreur fatale 0E » menant à un « Attention !!! Le système est devenu instable… » et forçant, elles, à redémarrer sauvagement.

          Une autre limitation (mais en 2000, le grand public s’en fichait un peu car il ne connaissait pas ça) : Windows ME ne reconnaissait pas le système de fichiers NTFS. Il restait limité à FAT12 (disquettes), FAT16 et FAT32. Des FS dépourvus de mécanismes de sécurité (pas de droits d’accès par utilisateur) ou de journalisation, et qui fragmentaient très fort en plus d’employer des clusters de 32 kio là où NTFS en utilise de 4 kio seulement.

          Et il semble que sur les ordinateurs assemblés à la main (pas les PC du commerce où Windows est préinstallé avec les pilotes adéquats, donc), Windows ME avait tendance à planter très souvent. Je n’ai jamais eu l’occasion de le voir installé sur de telles machines, mais j’ai pu en manipuler deux sur des PC de marque :
          – le premier était super stable jusqu’à ce que je mette une barrette de RAM supplémentaire : à partir de là, il a effectivement eu une belle tendance à crasher assez souvent.

          – le deuxième était un PC portable qui n’a jamais causé le moindre souci, à part une disparition inexpliquée de raccourcis dans le menu Démarrer, qui fut résolue grâce à la restauration système, justement. Mais à part ça, pas un plantage. Jamais. Un Windows ME des plus exemplaires à qui j’ai pourtant fait subir des choses comme du jeu vidéo (WarCraft III) en réseau local avec deux autres PC sous Windows XP pendant des après-midis entiers. La connexion avait tendance à tomber de temps à autre (on pouvait jouer qu’en mode 10 Mbps à cause de son ancienneté, même pas 100 Mbps), mais l’OS encaissait très bien.

          Donc, sans vouloir contredire ceux qui le traitent de Windows le plus plantogène de tous les temps (ils ont pas connu Windows 95 OSR 2, car j’aurais des choses à dire sur celui-là, en revanche…), je ne peux ni confirmer, ni infirmer leurs propos.

          1. Merci Trit’ pour ces informations.

            Mais il me semble me souvenir qu’il manquait également certains VxD à l’installation avec ME, comme avec 98. Les VxD manquants étaient émulés par vmm32.

             

            Pour ma part, c’est .NET framework 2, incompatible avec win ME qui a sonné son glas . . . l’obsolescence par Microsoft . .  .

  6. Ah, Millenium… la pire des purges windowsiennes. De tous les Windows que j’ai eus entre les mains, c’était le pire non seulement à réparer mais aussi… à installer. J’ai eu des PC sur lesquels des écrans bleus me sautaient à la figure en cours d’installation, alors que n’importe quel autre Windows passait les doigts dans le nez. Vista était une Rolls avec chauffeur en comparaison. ^^

    1. Vista était une Rolls avec chauffeur en comparaison. ^^

      L’expérience « Mojave » a démontré une fois pour toutes que le seul véritable problème de Windows Vista était le fait que des constructeurs paresseux avaient accolé des étiquettes « Vista capable » sur des machines sous-dimensionnées par rapport aux exigences matérielles de ce dernier (notamment en ce qui concerne la RAM : 2 Gio étaient le minimum confortable pour Vista 32 bits). Après, il avait certes des soucis de jeunesse dus au fait qu‘il a dû être refait en deux ans à partir d’une base Windows Server 2003, là où le projet Longhorn avait dû être arrêté en cours de route en étant parti d’une base Windows XP : la copie sur support externe était effectivement un peu trop lente par rapport à ce qu’elle était sous XP… Les autres soucis étaient, quant à eux, plus des choix commerciaux et ergonomiques discutables de la part de MS (ah, la procédure pour définir une IP ou un serveur DNS dans le Centre réseau et partage… Beau labyrinthe, hein !) que des faiblesses techniques réelles (pour un Windows NT, s’entend).

      Mais même la version actuelle de Windows 10, la 1803, reste basée sur ce qu’a apporté Windows Vista et surtout la génération des noyaux Windows NT 6.x, et sont les Windows NT les plus stables qui aient jamais été depuis Windows 2000 (lui aussi, réputé d’une stabilité exemplaire, supérieure même à Windows XP, pourtant son descendant direct). Il n’y a guère que les versions semestrielles de Windows 10 qui, devant être finalisées en seulement 6 mois, ont une stabilité assez aléatoire chez les différents utilisateurs… Mais pour autant que je me souvienne, je n’ai jamais eu à réinstaller un Windows depuis Vista sur une de mes machines, à part pour mettre à niveau vers la version suivante (et encore, en conservant tout). Rien à voir avec un Windows ME qui ne savait pas plus que ses deux prédécesseurs jongler correctement entre 16 et 32 bits (encore que j’ai eu de la chance, voir mon message précédent)…

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