La nostalgie en informatique libre, quel filon à exploiter :)

En jetant un œil discret aux marronniers de cette fin d’année scolaire, j’ai vu les images des lycéens et lycéennes qui exultent ou grimacent face aux résultats au bac.

Je me suis alors souvenu que cela fait bientôt un quart de siècle que j’ai passé le brevet d’aptitude au chômage comme disait Nagui quand il était plus jeune.

Cette crise de nostalgie m’a fait remarquer qu’elle touchait tous les domaines. Comme une mode. La plupart des quadras et des quinquas qui sont actuellement sur le grand nain ternet ont connu le réseau aux alentours du début des années 2000. Avec le RTC, la porteuse, le compteur de connexions et les factures de téléphones astronomiques.

Dans le monde informatique, certains projets n’existent principalement que pour des raisons historiques. Bien entendu, cela ferait mal au cœur de voir les descendantes spirituelles d’une distribution GNU/Linux née en 1998 avec comme nom le célèbre magicien de comics.

C’est à fond la nostalgie qui joue, et je dois dire qu’au moment où je rédige ce billet, j’ai le brouillon presque fini des épisodes 89, 90 et 91 (voire le 92 avec un peu de chance) de ma série vieux geek qui seront publiés à intervalles irréguliers cet été. Série qui joue à fond la nostalgie, mais sans en tirer le moindre profit sur le plan pécuniaire.

Bien entendu, cela me fait plaisir de retrouver des vieilleries qui ont bercé ma vie informatique il y a 5, 10, 15 voire 25 ans. Mais il faut savoir faire la part des choses.

Il y a des projets comme HaikuOS qui sont louables pour conserver en vie certains logiciels qui seraient bons pour le cercueil autrement. Mais en 2017, a-t-on besoin d’une réécriture libre de BeOS ?

Serait-il bon de faire renaître des distributions mythiques comme la Kaella, qui était une Knoppix francisée d’un niveau plus qu’honorable ? Ou encore la Nasgaia qui était un projet novateur à son époque et qui m’avait vraiment emballé ?

Que des projets qui survivent grâce à l’aura mythique de leur ancêtre, pourquoi pas ? Mais ne serait-il pas temps de se tourner vers des projets plus jeunes – ce n’est pas difficile – mais qui ont tout l’avenir devant eux ? Simple question rhétorique, bien entendu !

Si vous avez une réponse, je suis preneur 🙂

24 réflexions sur « La nostalgie en informatique libre, quel filon à exploiter :) »

  1. Tu connais ma réponse pour Haiku…. bien que fan de BeOS, je trouve qu’Haiku ne pourra jamais rendre justice à ce que c’était, tant c’est bancale aujourd’hui. On est passé d’un produit très bien fini à un truc bricolé.
    Donc pour les autres, c’est effectivement mort. Il vaut mieux passer, comme tu le fais, par de la virtualisation ou une vieille machine, pour voir ce que c’était. C’est un des avantages des vidéos, quand même.

    1. Non il ne pourras pas mais par contre le projet est vraiment pas mal pour de vieilles becanes et comme OS alternatif, bien sur a coté sur un autre PC faut mieux avoir un OS plus évolué (mac, win, linux ou bsd…).
      J’ai testé la bestiole et c’est pas mal, maintenant faudrait que je l’installe sur le long terme pour refaire vivre un tres vieux coucou.

  2. Ce n’est pas exlusif à l’informatique ça. Un peu pour tout, on est dans une période où on a souvent le cul entre deux chaises.
    Avec du matos récent, plus pratique, qui fonctionne mieux (des fois) mais plus cher, et la possibilité d’utiliser ce qui se faisait avant mais de manière moins pratique mais moins cher.
    Et tout coexiste. C’est le cas pour l’informatique (32 et 64 bits), de la musique (streaming contre cd voir vinyle), videos (streaming contre BR et toujours le DVD), la télé (écran plat mais on peut pour pas cher avoir une superbe télé écran plat coins carrés comme ils disaient qui fonctionne encore nickel), les jeux videos on en parle même pas (c’est la mode de ressortir les vieilles consoles façon mini nes, mini supernes, …).
    Une époque qu’on peut voir à la fois autant géniale que merdique.

  3. La nostalgie c’est aussi ce qui peut expliquer qu’un projet moribon comme Mageia soit toujours la. La nostalgie de l’époque Mandrake, toujours mise en avant. Pourtant dans la réalité cette distribution n’offre strictement aucun interet comparé a la concurrence. Certains profitent de la nostalgie a leur avantage.

    A ce propos ils ont publié les notes de versions de leur nouvelle release: https://wiki.mageia.org/en/Mageia_6_Release_Notes

    Pour se marrer je vous inviter a parcourir les « release highlights » (c’est tres rapide, il y en a peu):
    – DNF 2.0. Un nouveau package manager ? Pourquoi faire ? urpmi fonctionnait. Mais bref. Rien a foutre a vrai dire. A noter que ce package manager provient de Fedora. Rien de vraiment nouveau donc.
    – ARM support. Moi j’utilise un PC classique. Rien a foutre du support ARM (niveau experimental en plus, si j’avais un raspberry pi j’opterai donc pour une autre distro)
    – Grub 2. Ca boot ? Ok. Le reste, rien a foutre. Faut il s’extasier sur le fait que le boot soit geré par grub2 ? Pour etre franc, ca fait belle lurette que toutes les autres distro y sont passé, et ca change pas fondamentalement les choses.

    Et c’est tout ? Pas d’autre nouveauté a se mettre sous la dent ? Il aura fallu attendre 2 ans pour cela ? Visiblement oui.

    Pour moi cette mise a jour vers Mageia 6 ne presente strictement aucun interet. Si ca n’est pas le signe d’un projet moribon cela, je ne sais pas ce que c’est.

    1. Une simple remarque : urpmi doit dater peu ou prou de la première Mandrake, même si le code a été amélioré depuis. Le passage à DNF permettrait de débloquer la situation.

      Sinon, tu résumes parfaitement ma pensée. Un « tout ça pour ça ». Dommage 🙁

  4. Je confirme pour la nostalgie dans les jeuxvidéos, à sortir des vieilles consoles et des remakes de vieux jeux.
    Pour Mageia, sérieux ça continue encore de l’attaquer, je pense que vous avez mieux à faire, non ?! 😉

    Sinon un petit cadeau pour ton prochain « en-vrac », je viens d’apprendre que la fondation Mozilla a sorti un autre Firefox pour mobile, Firefox Focus (http://www.ginjfo.com/actualites/logiciels/android-logiciels/le-navigateur-firefox-focus-debarque-sur-android-mozilla-bloque-les-publicites-intempestives-20170620)

    1. La distribution en question vit en partie sur son côté descendante d’une distribution historique, qui inspire une forme de nostalgie.

      Nulle attaque ici, juste un constat. Pour Focus, j’en ai entendu parler vaguement.

  5. Oui c’est vrai qu’il y à un peu de nostalgie autour de Mageia , du a son histoire. Mais ça c’est + pour ceux qui sont passés par son ancêtre par exemple, les nouveaux venus dans linux s’en tamponnent je pense. Sinon c’était + pour l’autre personne au pseudo très classe (ironique) que pour toi. 😉

    Sinon justement concernant Mageia, je ne sais pas si ça peut t’intéresser alors je te file quand même lien au cas où : https://www.linuxtricks.fr/news/13-ckoikidi/349-ckoikidi-emission-3-mageia-6-et-interview-d-akien/ (il montre Mageia 6 + il interview un contributeur de Mageia)

      1. Coucou,
        elle était sympa cette vidéo.
        C’est le genre de vidéos que l’équipe mageia devrait faire d’elle même.

        « Pour Mageia, sérieux ça continue encore de l’attaquer, je pense que vous avez mieux à faire, non ?! 😉 »
        -> toujours, c’est dingue non!

        1. Tu pointes un problème du logiciel libre : sa communication plus qu’aléatoire. Soit des projets se la joue grande muette, soit ils balancent des informations trop tôt. À croire que désigner des communicants ne serait pas un mal…

          Quant à attaquer Mageia, je pense que sa politique du « on ne communique pas » l’a desservit plus qu’autre chose. Qu’elle publie une nouvelle version majeure, tant mieux pour elle. Reste à savoir si – en dehors du fond de sympathie liée à sa parentée – elle apporte réellement quelque chose de nos jours.

          1. La communication n’a jamais été le point fort des distributions et du libre en générale.
            Mandriva était une merde sans nom la dessus et souvent quand elle communiquait elle disait le contraire de ce qui allait être fait!

            En ce qui concerne « Je t’encule Thérèse », charmant le pseudo…
            « Pourtant dans la réalité cette distribution n’offre strictement aucun interet comparé a la concurrence. Certains profitent de la nostalgie a leur avantage. »
            ->Aucun intérêt pour toi, tout ceux qui l’utilisent, elle et pas une autre, lui trouvent de l’intérêt.

            « DNF 2.0. Un nouveau package manager ? Pourquoi faire ? urpmi fonctionnait. Mais bref. Rien a foutre a vrai dire. A noter que ce package manager provient de Fedora. Rien de vraiment nouveau donc. »
            ->Donc fedora a fait ce gestionnaire de paquets pour rien, c’est sympa, j’avais cru comprendre qu’il y avait un algorithme de recherche de dépendance ou autre évolué dérivé de zypper, peut être que je me plante.
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Dandified_Yum

            Urpmi était vieux, lent, avait une résolution des dépendances a la con, et souvent un autoremove (je connais plus la commande sous urpmi) te cassait le système car retirait en plus des paquets plus non utile pour le système, des paquets encore utilisés.

            Mais bon , je m’en fou un peu car suis un debianeux qui passe que par apt.

            « ARM support. Moi j’utilise un PC classique. Rien a foutre du support ARM (niveau experimental en plus, si j’avais un raspberry pi j’opterai donc pour une autre distro) »
            ->Encore une fois c’est toi, si le support de arm existe c’est qu’il y a eu des demandes de la part des utilisateurs.
            De mon coté MOI je m’en fou j’utilise debian.

            « Grub 2. Ca boot ? Ok. Le reste, rien a foutre. Faut il s’extasier sur le fait que le boot soit geré par grub2 ? Pour etre franc, ca fait belle lurette que toutes les autres distro y sont passé, et ca change pas fondamentalement les choses. »
            -> je m’en fou aussi car ma distribe utilise depuis pas mal de temps grub2, a l’origine si je me rappel c’est que grub2 ne permet pas de sélectionner avec exactitude a quel endroit tu l’installes, tu le met en début de disque et non en début de partition comme pouvait être mis grub(legacy).

            « Et c’est tout ? Pas d’autre nouveauté a se mettre sous la dent ? Il aura fallu attendre 2 ans pour cela ? Visiblement oui. »
            ->Tu te moques du monde et tu le sais, c’est tous les paquets qui sont mis a jour:
            – passage de kde4.14 -> Plasma5.8
            – Gnome 3.14 -> 3.22 ou 3.24 je ne suis pas la distribution
            – 15000 paquets qui passent a leurs versions plus récente

            « Pour moi cette mise a jour vers Mageia 6 ne presente strictement aucun interet. Si ca n’est pas le signe d’un projet moribon cela, je ne sais pas ce que c’est. »
            ->Encore une fois c’est pour toi, toi et toi.
            Si je veux faire mon moi je, alors moi je m’en fou de ce qui se passe sur manjaro, je me fou de la version de mint qui apporte rien par rapport, tu me vois pas balancer un moi je m’en fou a chaque fois que fred parle des deux merdes que je cite.

            « Sinon, tu résumes parfaitement ma pensée. Un « tout ça pour ça ». Dommage 🙁 »
            -> Tu veux savoir c’est quoi le soucis de mageia?
            C’est simplement ils veulent faire comme Debian, être la debian du rpm, et bein ça marche pas, ils veulent être reconnu pour leur sérieux et qualité mais ça ne marche pas derrière car ils ont pas la même main d’œuvre. Ou sinon il faut changer leur manière de faire et se positionner sur un fork de fedora, comme ça le bas niveau est fait par fedora et après il peuvent solidifier le reste.

            1. Mageia est surtout un projet qui arrive en fin de vie, qui n’a jamais voulu l’admettre et qui au final n’apporte pas grand chose de plus pour l’univers du libre.

              Mageia vit sur l’aura de la mythique Mandrake. Mandriva a eu son heure de gloire, le coup de grâce ayant été apporté par Canonical avec son ubuntu, qui a réussi à l’endroit où Mandriva s’est planté : faire du fonctionnel relativement léger, ne pas s’encombrer de variantes (même si cela est le boulot d’une personne) en laissant des projets tiers se développer puis être adopté.

              Que Mageia disparaisse, c’est inévitable. Le tout est de savoir quand. Cela me fait penser aux gueulantes par rapport aux trains en retard alors que cela ne représente qu’une minorité.

          2. Coucou,
            Je voulais répondre à ton post d’après mais je n’ai pas la possibilité car pas de case répondre;)
            Donc voici ta réponse:

            « Mageia est surtout un projet qui arrive en fin de vie, qui n’a jamais voulu l’admettre et qui au final n’apporte pas grand-chose de plus pour l’univers du libre. »
            -> Je ne suis pas d’accord, elle propose un OS simple d’utilisation et fiable, désolé mais fedora n’est ni stable a ce point et ce n’est pas son but, puisque c’est un labo, et de plus elle n’est pas simple non plus dans son utilisation.
            Mageia propose un outils simple d’utilisation (le fameux CCM), alors il est peut être un peu vieillot mais fait encore le taff, du reste des outils (manatools de mémoire) sont en prévu pour le remplacer.
            Alors toit et moi avons pas besoin de ces outils mais d’autres oui…
            Dans ce cas, si vraiment mageia n’est rien pour toi, que dire de Mint, une simple ubuntu avec mate? C’est une vraie question que je te pose.

            « Mageia vit sur l’aura de la mythique Mandrake. Mandriva a eu son heure de gloire, le coup de grâce ayant été apporté par Canonical avec son ubuntu, qui a réussi à l’endroit où Mandriva s’est planté : faire du fonctionnel relativement léger, ne pas s’encombrer de variantes (même si cela est le boulot d’une personne) en laissant des projets tiers se développer puis être adopté. »
            -> alors la non plus je ne peux être totalement d’accord avec toi, en aucun cas elle flirte avec son passé, ça c’est plutôt openmandriva qui joue avec l’histoire de mandriva, en portant carrément le nom de celle-ci.
            Après la plupart des grosse pointure de mandriva et de edge-it (de mémoire) dont Ennael sont dans le projet mageia, ça lui donne une certaine moralité pour être la digne heritiere. Si en plus je rajoute que l’openmandriva est plutôt un fork du fork de la boite qui a tué mandriva….

            « Que Mageia disparaisse, c’est inévitable. Le tout est de savoir quand. Cela me fait penser aux gueulantes par rapport aux trains en retard alors que cela ne représente qu’une minorité. »
            -> Justement, je pensais aussi qu’elle allait bientôt passé de vie a trépas assez vite et bien non, je change même et dit qu’en fait elle va tenir bon. Derrière il y a des personnes vraiment douées et passionnées, alors je pense que tant qu’ils sont là ça tiendra bon…
            Maintenant si elle se casse la gueule, ça fera quand même pas mal de bruit car mine de rien elle a sa base d’utilisateur. Et pour être honnête je pense que si mageia se casse la gueule bien d’autre auront a terme la même chose, faut quand même voir que le plus important n’est pas l’utilisateur mais le contributeur, mageia a normalement dans les 90 devs, un beau nombre si on compare aux grosses.
            Presque 100 personnes pour la faire c’est quand meme beau, si je regarde archlinux qui est bien plus populaire et si je me trompe pas dans leur site et encore si c’est a jour nous avons autant:
            https://www.archlinux.org/people/developers/
            https://www.archlinux.org/people/trusted-users/
            https://www.archlinux.org/people/support-staff/
            https://www.archlinux.org/people/developer-fellows/

            39 devs si c’est bien a jour et 47 d’utilisateurs de confiance, 24 personnes du staff.
            39+47+24=110

            Sous gentoo qui a bien plus de paquets, ils sont a peine mieux, d’après une page du site c’est 300 devs pour 19664 paquets. Si on regarde d’un peu plus prés c’est presque moitié moins;)

            https://www.gentoo.org/get-started/about/
            « Of course, Gentoo is more than just the software it provides. It is a community built around a distribution which is driven by more than 300 developers and thousands of users. The distribution project provides the means for the users to enjoy Gentoo: documentation, infrastructure, release engineering, software porting, quality assurance, security followup, hardening and more.  »

            Ce qu’on peut traduire par:
            « Bien sûr, Gentoo est plus que le logiciel qu’il fournit. C’est une communauté construite autour d’une distribution pilotée par plus de 300 développeurs et des milliers d’utilisateurs. Le projet de distribution fournit les moyens pour les utilisateurs de profiter de Gentoo: documentation, infrastructure, ingénierie de publication, portage de logiciels, assurance de la qualité, suivi de la sécurité, durcissement et plus encore. »

            Mais si on va fouiller un peu plus loin, nous avons cette page:
            https://www.gentoo.org/inside-gentoo/developers/
            qui recense 197 devs encore en activité et 635 devs qui ont quitté le projet.

            Tout ça pour dire que non mageia n’est pas si mal loti, du reste si on prends gentoo on voit qu’il y a pas mal de paquets soit a l’abandon soit a la traine et même debian qui est une fixed est, par moment, bien plus a jour…

            Je vois par exemple des distributions (gentoo en est une) bien plus conséquente qui ont a peine de quoi faire mieux, faut aussi penser que mageia commence de zéro au niveau des ressource et du matos, la ou gentoo s’est stabilisé.
            Éternelle, non, mais bientôt morte, je ne pense pas.

            1. Pour le niveau de réponse, c’est une limitation de WordPress.

              Je vais répondre à chacun de tes points.

              1) Mageia est pour moi un projet qui vit sur son passé glorieux. Le bon vieux Mageia/Mandriva Control Center, il est comme Yast, il fait doublon par endroit.

              Il n’apporte rien de bien intéressant à l’existant, si ce n’est une aura mythologique et historique. Rien de plus au final.

              Linux Mint a permis à Mate d’avoir suffisamment de personnels pour faire vivre le projet. Mais pour tout te dire, je me dis que Linux Mint, en dehors de server de base à Cinnamon n’a plus grand intérêt de nos jours.

              2) J’ai dit que Mandriva s’est fait tranché la gorge par Canonical dès 2005. C’est un fait « historique ». Depuis, le projet n’a pas su se remettre vraiment en cause. Que ce soit OpenMandriva (qui a repris le nom) ou Mageia, c’est juste la volonté de faire (sur)vivre un passé glorieux.

              3) Mageia est la continuation – voire l’acharnement thérapeutique – d’un projet qui n’avait pour but en 1998 que de proposer KDE 1.0 sur une base Red Hat Linux 5.0 🙂

              Ensuite, tu auras beau avoir une tripotée de développeurs, d’ailleurs le turn-over que tu me cites pour Gentoo est effrayant, si tes outils de création de paquets sont chiants à utiliser, tu avanceras moins vite.

              Pour mémoire, voici la recette de création de RPM dixit fedora-fr :

              https://doc.fedora-fr.org/wiki/La_cr%C3%A9ation_de_RPM_pour_les_nuls_:_Cr%C3%A9ation_du_fichier_SPEC_et_du_Paquetage

              Et voici la recette pour Archlinux et apparentées, avec un squelette de PKGBUILD :

              https://wiki.archlinux.fr/Standard_paquetage
              https://wiki.archlinux.fr/PKGBUILD

              Y a pas à dire, il y a quand même une différence de complexité !

              De plus, les deux soeurs ennemies souffrent de l’ancienneté de leurs outils d’empaquetages. Outre le fait que la migration de la génération de l’environnement KDE, les outils ayant fait leur âge a été un des facteurs de ralentissement de sortie de la future Mageia 6. Que la Mageia 6 sorte ? Tant mieux pour elle. Qu’elle arrive à sa version 7 ? Encore mieux. Pour moi, elle restera une distribution qui était intéressant à sa sortie en 2011, mais qui a fini par s’endormir sur ses acquis 🙁

              5) Pour Gentoo, le turn-over monstrueux me fait penser que le projet subit de plein fouet l’évolution technique des microprocesseurs.

              Quand le projet a été lancé en 1999 – avant d’être officialisé en 1.0 en 2002 – les processeurs étaient à 99,99% des mono-coeurs. Donc, optimiser aux petits oignons ses logiciels étaient franchement indispensables.

              Mais nous sommes depuis 2006-2007 avec des processeurs multi-coeurs. Donc, ton optimisation plus ou moins agressive, elle n’aura de sens qu’avec des logiciels conçus pour prendre en compte des processeurs multi-coeurs.

              Enfin, la mort de Mageia et de sa sœur ennemie OpenMandriva fera largement moins de mal que tu ne le penses. Évidemment, les utilisateurs et utilisatrices se retrouveront le bec dans l’eau. Mais comme elle n’est la base d’aucune distribution tierce, les dégâts seront limitées sur l’écosystème des distributions GNU/Linux.

              Imagine le massacre si Debian ou Red Hat disparaissait… Bref, nous serons et resterons en accord sur nos désaccords 🙂

          3. « Bref, nous serons et resterons en accord sur nos désaccords 🙂 »
            Merci de ta réponse, je suis pas loin d’être de ton avis pour ce qui est dit dedans.
            😉

            Pour la limitation de WordPress c’est sûrement dû a la visibilité qui n’est plus assuré quand il y a de nombreuses réponses. On le voit souvent avec pluxml.

            1) CCM et YAST sont utile ou du moins rassurant pour bon nombre d’utilisateurs. Ils font doublons quand il sont utilisé avec les gros bureaux, par défaut sous kde, opensuse bride les réglages du kde-config en ne les installant pas tous pour laisser Yast avoir la main.

            2) Je suis entièrement d’accord avec toi, ubuntu a coupé l’herbe sous le pied de nombreuses distributions dites débutantes, c’est pas faute d’ubuntu ou de mandriva et consort, ubuntu a juste était plus convaincante et a su écouter les besoins.

            3) Au début, oui c’était juste le fork de redhat avec kde, mais elle a su devenir une distribution a part entière et plus populaire dans le public.

            Mais tu as raison sur le coté chiant de RPM et de DEB par rapport a arch et ses pkgbuild.
            Mais du coté de deb et rpm il y a des vérifications sur la qualité et autre du paquet qui de mémoire ne se font pas chez arch.

            5) Gentoo va pas si bien que l’on dit, il n’y a rien en nouvelle, on ne parle pas ou peu de cette distribution puisque c’est une rolling, le coté complexité est aussi une barrière et que dire du temps pour mettre en place cette distribution… C’est tout ça en plus de ce que tu dis (ton optimisation plus ou moins agressive, elle n’aura de sens qu’avec des logiciels conçus pour prendre en compte des processeurs multi-coeurs.) qui la rends peu intéressante.

            6) Ça c’est que debian ou redhat fera bien plus de bruit que mageia quand elles seront dans la tombe, entre nous je pense qu’il y a pas mal de distributions qui bien que populaires et et beaucoup forkers ne feront pas plus de bruit car il y a des remplaçantes, je pense a openSUSE, mais dans les forkers a de nombreuses fois je pense a MInt… Ubuntu fera beaucoup de bruit car là c’est tout une base qui meurt avec elle mais mint, les personnes iront sur une (?)buntu.

            C’est pas l’endroit pour en parler, mais je me suis bien marré sur la vidéo de seamonkey:)
            A+

          4. « Réponse rapide sur un point, concernant les outils de vérifications de paquets. Il s’appelle namcap et s’occupe de vérifier que le paquet proposé est d’une qualité suffisante : https://wiki.archlinux.org/index.php/namcap »
            -> Merci, je ne sais pas si c’était déjà a mon époque.

            « Les paquets officiels sont aussi signés depuis environ une année, ce qui aide pas mal. »
            -> [mode troll on] vaut mieux tard que jamais[troll off]
            Arch est surement une bonne distribution, je ne dis pas le contraire, je pense par contre qu’il y a pas mal de bonifications qui pourraient etre fait, comme par exemple pacman qui annonce les changement, les choses a faire manuellement, un peu comme debian ou surtout emerge de gentoo avec son eselect new read.

            Allez je te laisse tranquille 🙂

            1. Le premier Namcap officiel remonte à 2007, si j’en crois le git du projet : https://git.archlinux.org/namcap.git/refs/tags

              https://git.archlinux.org/namcap.git/commit/?h=1.6&id=54f2467f05cb08fce96fac5376e513f9ecc8caf7 ; « Jason Chu 2007-07-21 18:45:54 -0700″

              Donc autant dire que c’est pas né de la dernière pluie 🙂

              Quant à l’annonce des changements et compagnie, ce sont des fonctionnalités qui sont peut-être considérée comme tierce, et que les développeurs pensent que les utilisateurs se renseignent avant de faire aveuglément les mises à jour ?

              Simples hypothèses.

  6. Hello…. aborder la « nostalgie » c’est titiller une corde sensible chez plus ou moins chacun de nous 🙂

    Au passage « Cette crise de nostalgie m’a fait remarquER »

    Personnellement quand je repense au passé et plus précisément à « l’informatique du passé » , ce n’est pas tant l’archaïsme des choses qui viennent en premier à mon esprit, mais le peu d’optimisation dans leur évolution.
    Alors oui, comme le faisait remarquer un intervenant un peu plus haut, c’était moins « pratique ».
    Mais qu’avons nous atteint ?
    Des puissances processeur, de la mémoire vive multipliés par 1000. De l’espace de stockage multiplié par 100000….
    Pour améliorer quoi en sommes ?

    Quitte à faire mon « sectaire et rétrograde » , je vois juste combien il est simple de faire une recherche sur internet et soudain se perdre dans un gouffre d’informations sans rapport avec la recherche première…se faire harponner malgré nous par une pub ou un fait de société traité par un pseudo journaliste sans talent etc… alors que cette information nous l’aurions eu bien plus vite dans un dictionnaire ou une encyclopédie.
    Internet est (fut) un bel outil, mais perverti jusqu’à la moelle.
    Je ne parlerais même pas du système de communication tellement loué , induit par internet reliant tous les individus mais, où de plus en plus de gens vivent par « procuration », quitte à faire de la réalité et du virtuel, une entité hybride assez détestable.

    Dans un autre registre..celui de l’écologie, où les dictats de la mode, imposés malgré nous par le consumérisme, nous pousse à acquérir des objets sans cesse plus petits, fin, léger…aux dépends d’une durée de vie, recyclage, réparation, évolutivité de la chose. Cf le dernier Surface Book… de base il a une obsolescence programmée par la durée de sa garantie, toute panne au delà sous entend un remplacement de l’objet.
    Je me suis souvent dit… »mais merde, les composants sont de moins en moins énergivore, encombrant et lourds…mais au lieu de rechercher la finesse et le poids à tout prix, il vaudrait mieux jouer la carte de l’autonomie et proposer du matériel qui tient une semaine sans recharge… mais là il faudrait encore optimiser les OS, en évincer tous ces processus inutiles qui fournissent des informations dont on ne veut pas. Bref, bosser avec un genre de PI3 dans la carcasse d’un X61, avec un OS optimisé qui se contenterait de contenir et faire des choses « utiles » , rechargeable via divers moyens (dynamo de son vélo, soleil etc…), et surtout « bricolable » dans le sens où même sans connaissances particulières, tout serait aisément remplaçable, voire évolutif….

    Dans ce cas là seul , j’aurais accepté de foutre la nostalgie aux oubliettes …..

  7. Je n’ai qu’une seule nostalgie en informatique : l’époque des 8/16 bits. Le Sinclair ZX81, les Atari (800XL/512/1024) et autres Amstrad sur lesquels je me suis fait la main, j’ai développé ma curiosité et appris le système D. Ah, mes yeux qui brillaient devant les pubs pour les Alice et leur carapace rouge…

    De mes débuts sur PC vers 1996, je n’ai guère de nostalgie : les MS-DOS/Windows qu’on installait à la disquette et qui explosaient en vol, les cavaliers dans tous les coins et la RAM réservée aux CSP+++, j’en garde un souvenir un peu ému mais pas au point d’en avoir des regrets. Et mes premiers essais sous Linux, vers 2000, qui échouaient sans surprise, faute de connexion Internet pour satisfaire les dépendances…

    Si, ma première Mandrake opérationnelle avec l’arrivée chez moi de l’ADSL en 2005, à la rigueur, voilà une (petite) nostalgie… mais pour le reste, non, même si l’informatique actuelle me blase un peu, qu’on ne compte pas sur moi pour entonner la vieille rengaine du « c’était mieux avant ».

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