Nitrux : le syndrome YADE frappe à nouveau ?

Ah, Distrowatch et sa liste d’attente. On y trouve le meilleur comme le pire, le classique comme l’innovant. Mais on y trouve aussi l’expression du syndrome YADE. YADE ? Yet Another Desktop Environment, que l’on peut traduire : « Encore un autre environnement de bureau ».

La liste des environnements de bureaux pour linux et les BSD libres s’allongent chaque année. Voici donc une liste non-exhaustive des environnements par ordre alphabétique. Je m’excuse pour les oublis potentiels :

Une grosse douzaine donc… Et comme si cela ne suffit pas, accueillons à bras ouvert le projet Nomad Desktop de la Nitrux.

Nomad Desktop ? Il est basé sur QT5 et KDE… On sait tout de suite que ce sera un poids plume… ou pas. En effet, sur la page d’accueil du projet, on peut lire ceci dans les prérequis : « 2 GB system memory ». Je jure solennellement que je ne me plaindrai plus du côté glouton de KDE ! 🙂

Après la récupération de l’image ISO et l’avoir vérifié avec le fichier sha256sum fourni, j’ai lancé VirtualBox pour savoir quelle était la base utilisée pour la Nitrux, le site étant étrangement muet sur ce point.

Cependant, en allant sur la page Google plus du projet, on apprend que c’est une base Ubuntu… Oh, pourquoi je sens arriver un projet qui serait un brin doublon avec Kubuntu et Neon ?

Au démarrage, on a le choix classique pour lancer l’environnement ou l’installer. J’ai décidé de lancer la session en live.

L’écran nous accueille avec des couleurs un peu vive, mais supportable. Le mot de passe de l’utilisateur nitrux ? Simplement nitrux.

Le Nomad Desktop environment nous accueille avec des icones à la mode flat, mais qui sont assez esthétiques. Ça fait plaisir 🙂

Au premier coup d’oeil, on se dit, tiens ça fait penser à MacOS-X… Il suffit de lancer une application pour voir que le menu de chaque application se met dans la barre horizontale supérieure comme MacOS-X… Tiens, donc !

Je me suis aperçu que c’était systemback qui était proposé pour l’installation. Pas mon outil préféré.

Après avoir créé sur « system install », j’ai rempli le formulaire qui est apparu.

J’ai ensuite jonglé avec l’outil pour choisir une partition, la formater, puis obtenir une copie installée « en dur ».

Au démarrage suivant, j’ai une version de la Nitrux installée en dur. Le passage en français n’a pas été des plus complexes, c’est toujours ça ! J’ai donc lancé par la suite mon ami Simple Screen Recorder pour capturer en vidéo la distribution.

Pour tout dire, autant l’idée d’avoir un KDE modifié pour ressembler à MacOS-X était sympa, autant se retrouver avec des KDE Applications en versions de développement pour gérer les fichiers et compagnie, ça le fait pas vraiment, même pour un projet qui se déclare en version release candidate.

À moins que le projet patiente jusqu’au mois d’octobre 2017 pour se baser sur la Ubuntu 17.10 et avoir des outils stabilisés ? En tout cas, c’est une distribution qu’il vaut mieux laisser vieillir avant d’y toucher.

17 réflexions sur « Nitrux : le syndrome YADE frappe à nouveau ? »

  1. KDE glouton? Franchement, que ce soit avec Neon ou là avec Leap, je suis à moins de 400M0 au démarrage.
    Glouton, vraiment?
    Pour comparer, Gnome sous Ubuntu ou Fedora, c’est plus de 800Mo au démarrage…
    KDE, glouton, vraiment???

    1. KDE peut se révéler glouton, surtout si tu l’installes dans sa totalité… Ne serait-ce qu’en espace disque. Ensuite, amuse-toi à sucrer evolution-data-server et tu verras sûrement la consommation mémoire diminuer.

  2. En espace disque, certes, mais en mémoire, ben là avec la leap et mais 1.5Go de mémoire, c’est juste nickel. D’ailleurs par rapport à ta vidéo, l’installation de ma leap s’est faite plutôt rapidement, pas de soucis de reconnaissance du clavier en français, nickel du début à la fin. A voir sur la durée.

      1. Alors pour information sur une Tumbleweed avec 8G de RAM (et donc l’OS se fait plaisir) et avec tous les services KDE activés comme l’indexation des fichiers, le partage bluetooth et j’en passe (oui je ne fais pas dans la demi-mesure, je suis un petit fou), je suis à 700M de RAM utilisée.

        Sinon j’ai découvert que Tumbleweed installe IceWM par défaut. Ils sont forts chez OpenSuse, ils prévoient de base que KDE va exploser en vol. 😀 Et IceWM lui ne consomme que 100M. Tranquille le loulou.

          1. Ben en fait Btfrs n’en a pas réellement besoin si j’ai bien compris. Il s’auto-répare à chaque montage de partition.

            Et en cas de soucis majeur, il est possible de revenir à un état antérieur comme Btfrs réalise des sauvegardes incrémentales à chaque modification.

            Donc à moins d’un disque dur qui explose et d’un utilisateur qui n’effectue pas de backup, il n’y a pas d’inquiétude à avoir.

            De plus, Btfrs est utilisé automatiquement que pour la partition système. La partition /home utilise XFS par défaut.

            1. Justement, l’absence d’un outil sous prétexte qu’il peut s’auto-réparer à chaque montage, ça me plait pas vraiment.

              Et tu as souligné le point faible de cette stratégie :

              Donc à moins d’un disque dur qui explose et d’un utilisateur qui n’effectue pas de backup, il n’y a pas d’inquiétude à avoir.

              Que ce soit un SSD ou un disque classique, l’usure se fera à terme, et peu importe le fs. Des données perdues resteront perdues.

  3. Effectivement j’ai aussi constaté que coté conso mémoire KDE (Même avec une Mint 18) tourne autour de 400 mo (Par contre il faut toujours 2 plombes pour démarrer …)
    À comparer au 7-800 de cinnamon (Toujours sur Mint) ou 400 sur Mate aussi (Du coup je me tâte car le problème de compatibilité GTK/QT me gonflent.)
    Pour moi le champion est plutôt du côté de chez openbox genre Crunch bang. (230 mo)
    Bien sûr il y a mieux mais j’adore la réactivité et l’ergonomie d’openbox avec son menu clic droit.

    1. C’est surtout la lenteur de démarrage qui donne le sentiment de gouffre à ressources.

      Cinnamon ? La fuite mémoire qui ressemble à un environnement de bureau ? 🙂

      Quant à OpenBox, c’est surtout le manque de gestion automatisée du menu en cas d’ajout ou de suppression de logiciels qui me gonfle. Oui, en vieillissant, on devient plus exigeant et plus fainéant sur certains points 😀

      1. Kde n’est pas lourd ni gros, en tout cas pas gros vu la quantité de chose qu’il permet de faire, faut pas oublier que kde ce n’est pas mate ou xfce qui ont besoin d’utiliser des logiciels externes pour faire certaines fonctions. Kde est avec gnome, le bureau le plus complet…

        Bon, chez moi kde est bien plus léger en terme de ressources ram et proccesseur que gnome par exemple, faut pas oublier que kde par défaut est lancé avec la recherche sémantique et tout le bazar de « nepomuk » ou maintenant « baloo ». Si on veut gagner quelques ressources, suffit de couper (desactiver) cette fonction.

        Ensuite, ce qui fait penser que kde est lourd/lent/prend des ressources, c’est cette lenteur au démarrage, et là c’est le drame car plus ça va et plus plasma est lent au démarrage…. Surtout quand on compare avec kde3.5 puis 4 puis plasma5, on voit que ça empire grave.

        Bon pour le moment je suis revenu a Xfce bien plus vivace a utiliser surtout sur de vielles machines.

  4. Bon ben fallait pas attendre longtemps avant d’avoir les premiers crash, freeze, … avec ma leap. C’était trop beau.
    L’installation des logiciels est super longue aussi.
    Retour à la case départ avec certainement du debian et un DE léger comme mate, xfce voir du fluxbox.

  5. Je dois dire que leur site est magnifique et super attractif.

    Concenant les dernières moutures de KDE, j’ai été également surpris par la « légèreté » finale.

    Côté RAM, c’est en dessous de Gnome et Cinnamon. Presque à égalité avec Mate et XFCE. Etonnant, non ?

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