SalixOS 14.2rc1… euh rc2 : où en est la « ubuntu » de la Slackware Linux ?

Petite précision d’introduction. Par « ubuntu », j’entends l’idée développée au début par Canonical, à savoir rendre l’accès de la Debian GNU/Linux moins abrupt.

La SalixOS, dont j’ai parlé la dernière fois pour la sortie de sa version 14.1 avec Mate Desktop en juin 2014, est une distribution qui m’est toujours apparue comme plaisante.

Deux ans après la sortie de sa version 14.1, et un gros mois et demi après la sortie de la Slackware Linux 14.2, dans quel état est la SalixOS ? Est-elle toujours aussi agréable ? J’ai donc récupéré une version 14.2rc2, qui semble corriger un méchant bug concernant Xorg et le support de l’UEFI, vous savez ce circuit qui succède au BIOS… Et dont le SecureBoot s’est pris en ce mois d’août une énorme baffe en pleine tronche par la faute d’un de ses promoteurs, Microsoft…

Bref, j’ai fait chauffer mon outil de tipiakeur, Transmission pour récupérer l’ISO de la SalixOS 14.2rc2 en version 64 bits. Cette fois, l’ISO utilise Xfce en lieu et place de Mate-Desktop.

Étant d’une humeur joueuse, j’ai créé une machine virtuelle dans VirtualBox en activant le support de l’UEFI, histoire de voir ce que donne la SalixOS avec un circuit UEFI, même émulé.

Au premier lancement, on constate qu’on ne peut pas installer la SalixOS en français, faute d’une traduction complète. C’est plus important de se friter sur des logiciels que d’aider aux traductions, après tout… Enfin, je dis ça, mais je dis rien 🙂

Par chance, les étapes sont assez classiques et l’anglais abordable. Après un démarrage un peu long, on nous demande de choisir le clavier à utiliser. Par défaut, c’est un agencement en qwerty. J’ai donc choisi le clavier fr-latin9.

On passe ensuite au partitionnement, étant donné que nous avons de l’UEFI, il faut utiliser du GPT avec le schéma suivant, le code étant entré au moment de la définition de la partition.

  • Partition EFI, 512 Mo, code EF00
  • Partition /, 20 Go, code 8300
  • Swap, 4 Go, code 8200
  • Partition /home, le reste, code 8300

Le swap est formaté, puis on passe à l’attribution des partitions. J’ai utilisé ext4 pour les partitions / et /home. Mais vous pouvez utiliser xfs pour / et /home, proposé par défaut.

La partition EFI est détecté puis l’installateur nous demande l’autorisation de la formater.

On passe ensuite à l’installation proprement dite. Il faut juste s’assurer de choisir la bonne source 🙂

Enfin, soyons fou, faisons une installation complète 🙂

L’installation des paquets prend une dizaine de minutes. Ensuite, on passe à la configuration du gestionnaire de démarrage, elilo qui est la version de lilo pour l’UEFI. Projet qui semble ne pas être dans les meilleures conditions en amont… Il faut juste penser à rajouter une « boot entry » pour que la SalixOS démarre 🙂

Quoiqu’il semble que l’installation d’une « boot entry » soit déconseillée sur les ordinateurs Apple.

On passe ensuite à la définition du fuseau horaire, de la traduction à utiliser… Miam ! Pour mémoire, on peut garder UTC par défaut, sauf en cas de double démarrage avec MS-Windows.

On n’a que l’embarras du choix pour les traductions 🙂

Après avoir autorisé ou pas l’activation du verrouillage du pavé numérique (numlockx), on passe à la création d’un compte utilisateur, l’accès au compte root étant désactivé.

Seule la version avancée permet de définir le nom complet de l’utilisateur.

Ultime étape : le choix d’un miroir proche pour les logiciels.

On peut ensuite redémarrer. Pour s’apercevoir que le support UEFI avec VirtualBox part en sucette… Pas de chance donc ! Une version RC3 dédiée à l’UEFI et son caractère capricieux n’est pas impossible.

N’ayant pas envie de tenter le diable avec Qemu, je me suis replié sur une installation en mode BIOS 🙁

Les étapes sont identiques, mis à part le partitionnement qui est le suivant :

  • Partition /, 20 Go
  • Swap, 4 Go
  • Partition /home

Comme pour mes essais avec l’UEFI, je suis passé par un formatage en xfs. Puis j’ai lancé Simple Screen Recorder pour capturer en vidéo la SalixOS.

Mis à part l’UEFI qui est laxatif à gérer, et l’utilisation d’un outil qui n’est plus développé en amont comme elilo, la SalixOS reste une très bonne distribution. Dommage que Mousepad refuse de se compiler ou que VLC réponde aux abonnés absents. On peut toujours compenser par Mplayer pour ce dernier cas.

Sa traduction est presque parfaite. On peut facilement rajouter des logiciels non libres plus ou moins incontournables dans la vie quotidienne, n’en déplaisent à certains théoriciens du libre.

Elle est tellement peu gourmande que des ordinosaures équipés de 512 Mo de mémoire vive ne serait pas trop ralenti. Reste ce laxatif circuit qu’est l’UEFI… Je crains le pire pour mon prochain équipement informatique, car je ne couperais pas à cette engeance ! 🙁

21 réflexions sur « SalixOS 14.2rc1… euh rc2 : où en est la « ubuntu » de la Slackware Linux ? »

  1. Bonsoir Frédéric.

    Tu fais bien de commencer les tests des OS de qualité. Tu fais bien ! 😉
    Dans tous les cas, merci pour celui-ci.

    « Je crains le pire pour mon prochain équipement informatique, car je ne couperais pas à cette engeance ! »

    Si tu as l’occasion de te procurer un vieil Lenovo/IBM ThinkPad pour pas trop cher, vas-y. Il s’agit d’une machine de qualité, très Pro… et increvable. Là je t’écris de ce portable à partir d’un système OpenBSD 6.0-current que je suis en train de mettre à jour en compilant le couple noyau/base system !! 😉

    http://www.ldlc.com/fiche/PB00094087.html

    De mémoire, il date de 2009. Il fonctionne encore très bien. 🙂
    @+

    1. J’aime avoir le duo fixe et portable. Et comme l’ordinateur portable qui m’a été donné par un membre de la famille qui est particulièrement précautionneux fonctionne très bien, bien qu’handicapé par Windows Vista à l’origine… 🙂

      C’est mon fixe qui sera le prochain sur la liste. Pas avant l’année prochaine, j’espère 😀

      1. « C’est mon fixe qui sera le prochain sur la liste. Pas avant l’année prochaine, j’espère 😀 »

        Pourquoi ton fixe ? Il donne des signes de fatigue ? PC de marque ou assemblé ? Dans tous les cas, tu peux essayer de remplacer les composants qui dysfonctionnent. Sino, je rejoins l’avis donné ci-dessous. Si il s’agit d’un PC fixe, il peut être très intéressant d’en construire un à sa convenance en l’assemblant. Cela revient à moins cher et si les composants sont bien choisis et assemblés, à prix égal, d’une puissance bien supérieure à un PC de marque.

        Sinon, dans les PC fixes de marque, de mon expérience, les Lenovo ThinkStation ou les DELL de la gamme Pro sont de très bonnes machines. Si tu peux en acquérir une en occasion pour pas trop cher, cela pourrait être une bonne affaire.

        1. Simplement qu’au bout de 6 ans de bons et loyaux services, ce PC de marque acheté 300€ (et qui m’a coûté 150€ de pièces détachées en 6 ans) commence à être essoufflé. J’ai le graveur en panne depuis 2 mois. Et pour les gravures, je jongle avec mon PC portable. Un brin ennuyeux :/

          Je voudrais surtout pouvoir passer à un quadri-core avec 8 Go de mémoire vive, quite à récupérer mon disque dur de 1 To qui me convient parfaitement.

  2. Bonjour,

    Pour ton prochain matériel, tout dépend de savoir si ce sera une machine prémontée ou une machine sur mesure. J’ai assemblé ma propre tour. la carte mère dispose effectivement d’un BIOS UEFI mais sa gestion est bien plus pratique et moderne. Cependant, je me suis bien gardé de mettre en place le Secure Boot quand j’ai installé Windows. Et malgré cela, j’ai pu installer sans problème mes distributions GNU/Linux (Debian, Fedora, Mageia et Manjaro). Mais, je me répète, je suis resté maitre de bout en bout de mes choix 😉

  3. Salut,

    Si vraiment la gestion de l’UEFI te fait peur, il y a normalement, si tu ne prend pas un tout intégré à l’UEFI validé par Microsoft seulement, toujours la possibilité de basculer en mode « compatibilité/legacy », mais il faut bien garder à l’esprit que la gestion des gros disques devient problématique dans ce cas.

    Et je suis pas sur que l’aspect moisi de l’émulation UEFI de Virtualbox ne soit pas non plus étranger aux difficultés que tu rencontres à l’utiliser en test. Mais je me trompe peut-être.

    Tiens dernière question, qu’est-ce qu’on peut trouver à xfs par rapport à ext4 (je n’inclue pas btrfs et zfs qui sont soit pas inclus, soit vraiment à part dans leur utilisation) ?

    1. C’est surtout la gestion du bootloader qui me casse les noix. Du moins, son installation primaire. Ensuite, le secureboot, tant qu’on peut lui dire d’aller se faire cuire une douzaine d’oeufs… 🙂

      Et je suis pas sur que l’aspect moisi de l’émulation UEFI de Virtualbox ne soit pas non plus étranger aux difficultés que tu rencontres à l’utiliser en test. Mais je me trompe peut-être.

      Dans des tests en interne, j’ai réussi à faire installer et fonctionner GhostBSD 10.3rc1 avec l’UEFI… Mais c’est vrai, c’est pas une distribution GNU/Linux.

      Pour xfs, je t’avoue que je n’en sais rien, j’ai juste suivi les choix des développeurs de la distribution.

  4. bonsoir ,
    Elilo n’est plus maintenu depuis 2014 , ce qui doit expliquer les soucis de démarrage avec Virtualbox
    Slackware n’a pas vraiement proposé de boot pour les machines Apple ,
    tant que la partie EFI n’est pas correctement prise en compte

    1. Je pense qu’elilo est responsable du « un coup je démarre, un coup y a plus rien 🙁

      Le seul gestionnaire de démarrage qui m’ai foutu la paix avec mes essais en UEFI (qemu ou VirtualBox), c’est grub2…

  5. « Je crains le pire pour mon prochain équipement informatique, car je ne couperais pas à cette engeance ! »
    Tu peux y couper si, achètes d’occaz. 😉

      1. Oui je comprends. Je vais préciser davantage mes propos ci-dessus. Pour ma part, lorsque j’ai acheté de l’occasion, je me déplace physiquement voir la machine. Je la teste (souvent sous Windows Vista à l’époque), je la démonte si on me le permet puis je me décide en fonction de mes besoins… et des défauts/du prix. (Occasion oblige !) Je n’ai jamais acheté une machine d’occasion via le Web. Trop risqué d’avoir un souci.

        Ce que je constate : Cela fait plus de cinq que j’utilise et que je travaille exclusivement sur un portable d’occasion (Lenovo ThinkPad X200s). Entre-temps mon PC fixe (machine assemblée il y a quelques années) a laché. Et bien je ne l’ai pas remplacée (carte mère morte –> :-(). Le portable d’occasion fonctionne très bien et il me suffit amplement. Il est vieux certes. Cette machine est loin d’être une machine « moderne » (pas d’UEFI) mais elle est très bien supportée par les systèmes GNU/Linux et les systèmes *BSD actuels (y compris des environnements comme Gnome 3).

  6. Fréderic

    merci pour tes tests. Par contre tu te répète un peu souvent. mais c’est pas grave.
    Par contre ton avis sur debian car je l’ai jamais lu

    1. Fait une recherche sur mes billets. Tu verras que j’ai déjà plusieurs fois parlé d’une des plus vieille distribution GNU/Linux encore en vie.

      Pour les répétitions, c’est simplement que je ne fais aucun montage sur les vidéos. C’est du brut de décoffrage 🙂

  7. je ne sais pas exactement ce qui se passe avec QT5
    en se moment sur manjaro mais a chaque on doit couper en 2 la poire :
    manjaro-settings se base sur QT5 , mais au toujours autant de souci avec les themes GTK3
    sans parler des polices

    mais devoir revoir pour LibreOffice Stable , c’est pas normal…

    1. Pour LibreOffice, c’est le thème de Manjaro qui chie dans la colle… Si on peut dire ainsi. Je n’ai pas eu d’énormes problèmes avec LibreOffice et les thèmes officiels de Mate ou Xfce de mon côté. D’ailleurs, LibreOffice still est passé en version 5.1.x chez Archlinux. Donc bientôt pour la Manjaro 15.08 qui risque de devenir à ce rythme une 15.09 :/

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