Slackware Linux « 14.2 » presque béta : deux ans d’attente pour « ça » ?

Mai 2015. J’écris un article sur la branche « current » de la Slackware Linux, 18 mois après la sortie de la version 14.1. Dans l’article en question, j’avais installé une Slackware Linux 14.1 avec KDE SC mis à jour par la suite. Je concluais l’article ainsi :

Le saut des versions en un an et demi est quand même impressionnant. Les logiciels proposés sont assez frais, et montre que l’une des plus anciennes distributions GNU/Linux encore en vie montre qu’elle sait se défendre.

Maintenant, reste à la question qui tue : à quand la sortie de la nouvelle Slackware Linux stable ?

Il y a une grosse semaine – au moment où je rédige cet article, le 26 novembre 2015 – un des grands noms du monde Slackware, Eric Hameleers, propose une version live de la Slackware Linux « 14.2 » (nom à officialiser) en presque béta.

L’annonce est classique, même si une phrase me fait penser que l’inutile guerre des systèmes d’initialisation continue de polluer la vie de la communauté linuxienne :

[…]Basically eudev contains the udev code as found in the systemd sources, but then stripped from all standards-violating systemd crap and with a sane build system.[…]

Comment traduire cela ?

Fondamentalement eudev contient le code d’udev que l’on trouve dans les sources de systemd, mais dépouillé de tous les merdes de systemd violant les standards et avec un système de construction saine.

Simple remarque en passant : je m’en contrefous comme de ma première couche culotte de savoir si ma distribution GNU/Linux se base sur sysVinit, OpenRC, runit ou encore systemd. Tout ce que je veux, c’est qu’elle fonctionne. Point barre.

Bref, passons sur cette inutile guerre, encore plus inutile que la guerre des éditeurs, à savoir vi(m) contre emacs, et revenons à la Slackware Linux Current. Pour changer un peu, je suis parti d’une Slackware Linux 14.1 avec uniquement Xfce dans une machine VirtualBox. J’ai décidé de virer KDE SC pour l’article en question.

Ensuite, comme pour l’article du mois de mai, après avoir fait prendre en compte les dépots de paquets pour la version current de la Slackware Linux, j’ai fait lancer le trio infernal pour la mise à jour :

slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all

J’ai enlevé – ou essayé d’enlever – tous les paquets en relation avec KDE (lors des étapes slackpkg update et slackpkg upgrade-all), Ruby, php, Apache ou encore les compilateurs pour Ada, Objective-C.

Après près d’une heure de récupération de paquets et leur installation, j’ai pu faire redémarrer la Slackware Linux passée en version current. Il ne m’a plus resté qu’à passer l’ensemble en français (en modifiant le fichier /etc/profile.d/lang.sh) et créer un compte utilisateur.

Sans oublier un petit passage de slackpkg clean-system pour enlever les paquets orphelins.

Dans les grandes nouveautés depuis les six derniers mois, le plus visible c’est le passage au noyau linux LTS 4.1 ou encore l’utilisation d’eudev au lieu de vouloir réinventer la roue dans ce domaine. Mais d’autres points font tirer la grimace. Un plus particulièrement, c’est conserver l’utilisation de lilo pour gérer le démarrage de l’ordinateur.

Ce dernier sera mis à mort techniquement à la fin de l’année 2015. C’est ce qui est prévu pour le moment, son mainteneur actuel voulant l’arrêter pour des raisons de limitations techniques :

NOTE: I will finish development of LILO at December 2015 because of some limitations (e.g. with BTFS, GPT, RAID). If someone want to develop this nice software further, please let me know …

Ce qu’on peut traduire par :

NOTE: Je vais terminer le développement de LILO en décembre 2015 à cause de certaines limitations (par exemple avec BTFS, GPT, RAID). Si quelqu’un veut continuer à développer cette beau logiciel, merci de me prévenir…

C’est vrai que lilo est très simple à configurer, loin de l’usine à gaz qu’est Grub2. Mais mis à part des distributions comme la Slackware Linux (et ses quelques dérivées) ou encore la Crux, je ne connais aucune distribution qui propose lilo par défaut.

Mais revenons à la Slackware Current qui se trouve dans la machine virtuelle que je lui ai alloué. Une fois Xfce configuré comme je l’aime – ou presque – j’ai fait chauffé mon Kazam pour faire une capture vidéo de la Slackware Linux Current, une pré « 14.2 » (?!) en action.

J’ai un sentiment mélé alors que je finis de rédiger cet article avant qu’il ne soit recopié dans l’interface de mon blog wordpress. L’impression que la Slackware est une distribution qui vit sur sa réputation, et qui continue de se croire sur certains plans techniques en 1995.

Sous prétexte d’éviter l’enfer des dépendances et d’être une distribution pour barbus, il n’y a aucune sécurité ou presque sur le retrait de paquets. Les développeurs de la Slackware Linux doivent sûrement se marrer comme des baleines à l’idée d’avoir un jeune utilisateur qui vire accidentellement un paquet crucial comme la glibc de son système.

Nous sommes en 2015, et les contemporaines de la Slackware Linux encore vivantes ont réussi à gérer l’enfer des dépendances qui pourrait arriver. Faut-il que la Slackware Linux fasse sa révolution copernicienne une bonne fois pour toute ? Au lieu de balancer de se balancer des piques entre développeurs, il serait peut-être mieux d’avancer de quelques années.

Cette presque béta de la Slackware Linux me déçoit sur le fait que la plupart des modifications, même si elles sont cruciales laisseront les utilisateurs qui ne sont pas plongés dans les arcanes insonsables des distributions GNU/Linux de marbre.

On me dira que la Slackware, c’est pour les barbus. Soit. Mais rajouter un minimum de filet de sécurité, ça en défriserait beaucoup ? En tout cas, j’avoue que voir l’évolution de la toute première distribution que j’ai jadis installé sur un PC en 1997 me fait mal au coeur.

15 réflexions sur « Slackware Linux « 14.2 » presque béta : deux ans d’attente pour « ça » ? »

  1. Salut,
    Je pense que les utilisateurs de Slackware l’aiment comme elle est, c’est a dire simple et sans artifice. Je suis passé sous Debian depuis quelques temps par fautes de temps. Mais assez souvent j’ai un peu la nostalgie de la compilation tranquillou de la derniere version de certaines applis, etc…
    Je pense que si ils commencaient a gerer les dep, utiliser systemD, etc la distrib perdrait de sa saveur et ne serai plus qu’une espèce d’archlinux « pas a jour » ^^

    1. Une gestion minimale ce serait quand même mieux pas moment que pas de gestion du tout. Mais en tout cas, rester avec Lilo alors que son développement est sur le point d’être mis en pause indéfiniment, c’est pas la joie.

      En ce qui concerne Systemd, ce sera pour la Slackware 144, pas avant 😀

  2. Dommage, il y a quelques années swaret proposait la gestion des dépendances pour Slackware, en option. Ça aurait mérité d’être amélioré et intégré dans la la distro, à mon avis.
    Swaret se basait uniquement sur les liens dynamiques, donc n’utilisait aucune dépendance artificielle, et était en cela bien supérieur même à ce que peut faire une Debian 🙂

  3. Salut Fred,

    Quelques remarques sur ton article.
    – Le noyau dur des utilisateurs de Slackware ne se fout PAS DU TOUT du système d’init utilisé par leur distribution favorite. Pire, le fait que Slackware soit une des dernières distributions à ne pas utiliser systemd est un argument fort auprès de la plupart et attire de nouveaux utilisateurs.

    – Lilo est proposé par défaut mais elilo et grub2 sont également fournis. Slackware contrairement à la plupart des distributions TE laisse le choix du chargeur de démarrage. Choisis ton camps camarade 😉

    – Non, Slackware ne proposera JAMAIS une gestion des dépendances et encore une fois le noyau dur des utilisateurs Slackware en est très heureux. Comme pour l’utilisation de systemd c’est un choix volontaire. Aucune impossibilité technique ou incompétence masque ces choix qui sont importants aux yeux des utilisateurs de Slackware même si nous sommes en 2015.

    Ce sont des choix « philosophiques » et le grand intérêt du logiciel libre est de permettre à certain de voir les choses différemment de la masse. Pour en être depuis plus de 15 ans, je pense que beaucoup de Slackers sont atterrés de voir qu’une certaine uniformisation aussi malvenue que néfaste à la créativité s’installe de manière pernicieuse dans le monde du logiciel libre.

    Mais tu savais déjà tout ça 😉

    1. – Le noyau dur des utilisateurs de Slackware ne se fout PAS DU TOUT du système d’init utilisé par leur distribution favorite. Pire, le fait que Slackware soit une des dernières distributions à ne pas utiliser systemd est un argument fort auprès de la plupart et attire de nouveaux utilisateurs.

      Une des dernières ? Pourquoi ça fait « Highlander » ta phrase ? 😀

      Combien de nouveaux utilisateurs ? Je serais curieux de le savoir. De plus, comme je l’ai précisé, Slackware, c’est une distribution pour barbus.

      – Lilo est proposé par défaut mais elilo et grub2 sont également fournis. Slackware contrairement à la plupart des distributions TE laisse le choix du chargeur de démarrage. Choisis ton camps camarade 😉

      Sauf erreur de ma part, si on suit l’installateur semi-graphique, c’est le moribond lilo qui est proposé par défaut.

      – Non, Slackware ne proposera JAMAIS une gestion des dépendances et encore une fois le noyau dur des utilisateurs Slackware en est très heureux. Comme pour l’utilisation de systemd c’est un choix volontaire. Aucune impossibilité technique ou incompétence masque ces choix qui sont importants aux yeux des utilisateurs de Slackware même si nous sommes en 2015.

      Si les utilisateurs « die-hard » sont heureux, tant mieux pour eux. Mais si ça les fait se marrer comme des baleines de virer des paquets essentiels comme la glibc sans que le système ne gueule, tant mieux pour eux.

      En ce qui concerne le système d’init, cela tient plus de la masturbation intellectuelle que de la pure technique sur certains plans.

      Ce sont des choix « philosophiques » et le grand intérêt du logiciel libre est de permettre à certain de voir les choses différemment de la masse. Pour en être depuis plus de 15 ans, je pense que beaucoup de Slackers sont atterrés de voir qu’une certaine uniformisation aussi malvenue que néfaste à la créativité s’installe de manière pernicieuse dans le monde du logiciel libre.

      C’est tellement mieux de se diviser à l’infini, proposer des options qui ne font que marginaliser le logiciel libre auprès du – attention terme insultant – grand public.

      Même avec des merdes comme MS-Windows 10, tant que des libristes seront dans l’état d’esprit que tu décris, Microsoft peut dormir sur ses deux oreilles.

      La communauté Slackware est bien gentille, mais elle oublie que nous sommes bientôt en 2016.

      1. > La communauté Slackware est bien gentille, mais elle oublie que nous sommes bientôt en 2016.

        Et les petits jeunots qui sortent de l’oeuf oublient que si GNU/Linux en est là où il est c’est justement parce que plusieurs voies ont été explorées en parallèle.

        Pas d’Ubuntu sans Debian, pas de Suse sans Slackware et si à l’époque on avait écouté les mêmes qui nous expliquaient alors que l’OS idéal et grand public existait déjà on serait aujourd’hui tous sous Windows.

        Par ailleurs quand on voit la tera-chiée de dérivées de Debian on peut légitimement se demander à quoi sert vraiment cette unification 😉

        Donc, oui, on peut facilement se passer d’une bonne partie des distributions qui n’apportent que des différences cosmétiques mais, non, il ne faut pas aller vers une uniformisation qui enfermera la créativité dans un carcan.

        Où est la liberté quand il ne reste plus qu’à broder le canevas tressé par un autre ?

        1. Et les petits jeunots qui sortent de l’oeuf oublient que si GNU/Linux en est là où il est c’est justement parce que plusieurs voies ont été explorées en parallèle.

          Et une partie non négligeable abandonnée entre temps.

          Pas d’Ubuntu sans Debian, pas de Suse sans Slackware et si à l’époque on avait écouté les mêmes qui nous expliquaient alors que l’OS idéal et grand public existait déjà on serait aujourd’hui tous sous Windows.

          La SuSE ? Je me tairais par simple politesse. Quant à la popularité de linux sur le bureau, c’est déjà le cas. Mais il ne faut rien changer. Que la communauté du libre continue de se taper sur la tête, MS et Apple peuvent continuer à se remplir les poches.

          Par ailleurs quand on voit la tera-chiée de dérivées de Debian on peut légitimement se demander à quoi sert vraiment cette unification 😉

          Je me suis déjà expliqué longuement sur les forks et l’inutilité d’une partie d’entre eux.

          Donc, oui, on peut facilement se passer d’une bonne partie des distributions qui n’apportent que des différences cosmétiques mais, non, il ne faut pas aller vers une uniformisation qui enfermera la créativité dans un carcan.

          Quelle créativité ? Perdre du temps précieux à réinventer pour la 15ième fois la roue ?

          Où est la liberté quand il ne reste plus qu’à broder le canevas tressé par un autre ?

          Tu confonds liberté et laissez-faire dans ce cas.

  4. C’est vrai que slackware a l’air de vivre dans son monde, celui de ses développeurs et ne pense pas une seule seconde à conquérir un autre public. Ainsi va la vie de beaucoup de projets du monde libre, où l’on se bagarre sur des futilités.

  5. En tant que gérant d’une boîte informatique qui base toutes ses solutions serveur et poste de travail sur Slackware, j’aimerais ajouter quelques remarques à cet article.

    Il y a quelque temps, j’avais résumé ma préférence pour cette distribution dans un article que j’ai publié ici : http://www.microlinux.eu/slackware_fr.php

    L’absence de gestion des dépendances est une bonne chose pour moi, en voici un exemple. Prenons le paquet ffmpeg. C’est une dépendance de compilation pour une solution de streaming audio avec Icecast et MPD qui tourne sur un de mes serveurs. Ce paquet-là est compilé avec le minimum d’options nécessaires pour l’audio, et c’est tout. En contrepartie, le paquet ffmpeg que j’ai dans mon dépôt pour les postes de travail est compilé avec toute la ribambelle de bibliothèques multimédia possibles. Si mon gestionnaire de paquets résout les dépendances, il va nécessairement m’installer tout l’évier de la cuisine sur mon serveur. Après des années de pratique de Linux sur à peu près toutes les distribs entre ciel et terre, j’en conclus que la gestion des dépendances est une bonne chose en théorie et très souvent mal implémentée en pratique. Je me souviens d’un cas de figure sous CentOS 6.x, où l’installation d’un plugin Xfce récupérait tout (!) le bureau GNOME. La semaine dernière encore, j’ai expérimenté avec la openSUSE Leap, eh bien pareil : impossible de désinstaller des paquets pourtant secondaires comme gnome-documents, gnome-software ou gnome-packagekit, le mainteneur de paquets en ayant décidé autrement.

    Quant à systemd, ma foi, tout semble avoir été dit là-dessus. Lennart Poettering est persuadé que son système d’initialisation tient la route, mais tout n’est pas aussi rose. https://plus.google.com/+EdwardKoenig/posts/Bk8C7DKJGgE
    Je suis inscrit aux mailings lists (anglophones) de CentOS et de Debian (parce qu’il m’arrive de bosser avec ces distribs), et un nombre significatifs d’admins professionnels sur cette liste a tout simplement la haine contre l’usine à gaz systemd, au point de retarder la migration de CentOS 6.x vers CentOS 7.x et celle de Debian Wheezy vers Squeeze. Évidemment, un gars avec un ou deux postes de travail s’en contrefiche du système d’init sous le capot de son système, mais le gars qui administre une grappe de serveurs à distance et qui constate que depuis la migration un pourcentage significatif de ses machines déconne et qu’il est impossible de savoir pourquoi, tu es quand-même dégoûté, à plus forte raison que jusque-là, tout fonctionnait bien. Et là, même tes outils de diagnostic (logs, cat, more, less) ne marchent plus. Tu es scandalisé par le franc-parler d’Eric Hameleers à l’égard de systemd. Historiquement c’est quand-même Lennart Poettering qui a entamé les hostilités en taxant FreeBSD de « irrelevant » et Slackware de pire que ça. Lis un peu les rapports de bogue divers et variés et regarde comment ce type (ne) réagit (pas), tu comprends que beaucoup d’admins pro ne peuvent pas le blairer. Un exemple au hasard : https://bugs.freedesktop.org/show_bug.cgi?id=74589 Note que le gars finit par lui dire « Please just die in a fire » et je le comprends très bien. Perso, quand j’écoute une conférence de Poettering, j’ai envie de me servir de lui comme sac de frappe au bout de cinq minutes, et pourtant je suis quelqu’un de zen et de paisible.

    En marge de tout cela, je viens tout juste de publier le nouveau site de mon projet MLED : http://www.microlinux.eu également disponible en français : http://www.microlinux.eu/index_fr.php

    Un gentil bonjour de la garrige gardoise,

    Nico

    1. Quel pavé. Je vais répondre aux points les plus importants.

      Prenons le paquet ffmpeg. C’est une dépendance de compilation pour une solution de streaming audio avec Icecast et MPD qui tourne sur un de mes serveurs. Ce paquet-là est compilé avec le minimum d’options nécessaires pour l’audio, et c’est tout. En contrepartie, le paquet ffmpeg que j’ai dans mon dépôt pour les postes de travail est compilé avec toute la ribambelle de bibliothèques multimédia possibles. Si mon gestionnaire de paquets résout les dépendances, il va nécessairement m’installer tout l’évier de la cuisine sur mon serveur.

      Évidemment, si les dépendances sont gérées avec les pieds, ça peut mal tourner. C’est pour cela que j’apprécie des systèmes qui savent bien séparer les dépendances optionnelles des obligatoires. Ensuite, si le mainteneur du paquet sur la distribution n’en fait qu’à sa tête…

      Je suis inscrit aux mailings lists (anglophones) de CentOS et de Debian (parce qu’il m’arrive de bosser avec ces distribs), et un nombre significatifs d’admins professionnels sur cette liste a tout simplement la haine contre l’usine à gaz systemd, au point de retarder la migration de CentOS 6.x vers CentOS 7.x et celle de Debian Wheezy vers Squeeze.

      Squeeze ou Jessie ? Sinon, je pense surtout en utilisateur lambda. Que les admins systèmes aient un autre point de vue, je le comprends parfaitement.

      Évidemment, un gars avec un ou deux postes de travail s’en contrefiche du système d’init sous le capot de son système, mais le gars qui administre une grappe de serveurs à distance et qui constate que depuis la migration un pourcentage significatif de ses machines déconne et qu’il est impossible de savoir pourquoi, tu es quand-même dégoûté, à plus forte raison que jusque-là, tout fonctionnait bien.

      Je suis d’accord, ça peut foutre la merde et pas qu’un peu. Ensuite, est-ce que systemd est aussi responsable de la famine en Afrique ?

      Historiquement c’est quand-même Lennart Poettering qui a entamé les hostilités en taxant FreeBSD de « irrelevant » et Slackware de pire que ça. Lis un peu les rapports de bogue divers et variés et regarde comment ce type (ne) réagit (pas), tu comprends que beaucoup d’admins pro ne peuvent pas le blairer.

      Évidemment, ça monte vite dans les tours. Tant que cela reste des mots et que cela ne finit pas en contrat au dessus de la tête de telle ou telle personne, tant mieux.

      Des personnes ont leur franc parler, j’en fais partie. Mais insulter une technologie à cause d’une de ses têtes pensantes, ça fait vraiment guerrier comme propos. Je ne cautionne ni l’un ni l’autre.

      Ensuite, que systemd survive ou pas, cela m’importe peu. En tant qu’utilisateur bureautique un peu avancé, je ne vois pas de différence flagrante. Ensuite, si on devait toujours rester dans les clous, Linus Torvalds n’aurait jamais lancé le développement de son noyau monolithique qui était une hérésie en 1991, car tout le monde ne jurait que par les micro-noyaux.

      Avec le recul, Linus Torvalds a bien eu raison, même si le noyau linux est désormais un peu plus hybride, avec les modules chargeables qui date du noyau 2.0, donc de 1996. On attend toujours que GNU/Hurd soit utilisable…

      Et pour ton site, je comptais en parler dans mon prochain billet en vrac’, tu m’as grillé la politesse.

    2. Merci pour ce point de vue « admin », n’étant que néophyte dans le multivers linux, je ne comprenais pas trop la polémique autour de systemd.
      C’est beaucoup plus clair, avec des exemples utilisateur.

  6. « Swaret se basait uniquement sur les liens dynamiques, donc n’utilisait aucune dépendance artificielle, et était en cela bien supérieur même à ce que peut faire une Debian »

    Cela confirme ce que je pensais au sujet de debian. Et donc NuTyX est bien bien supérieur même à ce que peut faire une Debian 🙂

    Aujourd’hui Slackware, n’apporte absolument rien au logiciel libre. Cette non gestion des dèpendances c’est de la foutaise. Qui peut le plus peut le moins. Une distribution serieuse permet si vraiment l’utilisateur le souhaite d’installer ses paquets à la mano (cad sans gestion de deps) mais faut m’expliquer l’intérêt, d’autant que je sache slackware est une distribution dite binaires

  7. Slack est certainement une bonne distribution, comme Gentoo ou Crux peuvent l’etre. Je suis content de voir qu’elles continuent leurs chemins dans l’originalité, par contre c’est seulement pas pour moi.

    Tout comme Arch peut l’etre, elles font partie des distributions casses bonbons, ou la difficulté est simplement la pour se masturber et prendre les autre de haut.

    Je sais tout le bien que tu penses de Arch, et moi je pense tant de bien de Suse et Mandriva(Mageia).
    Il faut de tout pour faire un monde, sans Crux pas de Arch, sans Debian pas de Ubuntu, sans Slack pas de suse, sans Gentoo pas de (???)Sabayon(on pouvais l’eviter), pas de Calculate.

    Je n’ai plus le temps de m’amuser a comprendre comment tout fonctionne, je veux juste que ça marche, je branche ça reconnait mon matos sans rien faire.

    Debian a vraiment progressé pour devenir accessible a tous, il lui reste un peu de travail pour faire une bonne finition a la Suse ou a la Mandriva.

    Par exemple l’installateur de l’openSUSE est juste comme ça devrait etre, simple et efficace tout en etant rapide.
    Celui de Mageia est aussi tres bien foutu et Debian a tres bien evolué sans revolution, juste ce qu’il faut pour etre accessible.

    Des que je vois des ligne de commande pour installer la distribution, je fuis, des que la gestion des paquets n’est pas automatiser (gestion des dépendances), je fuis. Je veux plus perdre de temps.

    Amicalement

    1. Tout comme Arch peut l’etre, elles font partie des distributions casses bonbons, ou la difficulté est simplement la pour se masturber et prendre les autre de haut.

      Je ne me considère pas comme supérieur aux autres linuxiens car j’utilise Archlinux. Loin de là, même !

      Le seul point que j’apprécie dans l’OpenSUSE, c’est son installateur. Le reste ? Pas de commentaire 🙂

      Des que je vois des ligne de commande pour installer la distribution, je fuis, des que la gestion des paquets n’est pas automatiser (gestion des dépendances), je fuis. Je veux plus perdre de temps.

      Évidemment, des lignes de commandes peuvent apparaitre comme rebutantes pour installer une distribution. Mais en cas de merdouille, tu sais pourquoi ça merde. Du moins, plus facilement qu’avec un installeur graphique ou semi-graphique.

      Après, je dis ça… 😀

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