MicroLinux Enterprise Distribution, le retour.

En mars 2014, j’avais fait un premier article sur la MLED. Près de 10 mois sont passés, et après avoir reçu un courriel de son créateur avec qui j’étais resté en contact, j’ai pu apprendre qu’une nouvelle version était disponible. Je concluais le précédent article ainsi :

[…]Il est vrai que certains logiciels ne sont pas complètement à jour, mais il ne faut pas oublier qu’il n’y a qu’une personne derrière le projet MLED. Quelques questions s’imposent : pourquoi un thème d’icone Faenza ? Pourquoi tant de haine ? Pourquoi Apache OpenOffice ?

Si vous aimez la Slackware Linux, la MLED pourra sûrement vous interpeller. En tout cas, ça change des trillions de dérivées d’Ubuntu ou de Debian GNU/Linux.

J’ai donc voulu faire le point sur cette méta-distribution basée sur la Slackware Linux 14.1. Cette fois, j’ai suivi le guide (qui s’est simplifié au passage), pour installer la nouvelle génération de la MLED.

J’ai donc récupéré l’ISO de la Slackware 14.1 en 64 bits et j’ai suivi le guide pour installer la MLED dans une machine virtuelle VirtualBox.

J’ai donc lancé l’ISO de la Slackware, et j’ai créé le partitionnement suivant dans cfdisk pour la MLED, sachant que j’utilise un disque virtuel de 128G :

  • /dev/sda1 ; 20 Go en ext4 pour la partition /
  • /dev/sda2 ; 2 Go en swap
  • /dev/sda3 ; le reste, en ext4 pour la partition /home

J’ai ensuite récupéré la liste des paquets nécessaires comme indiqué dans le guide pour l’installation personnalisé, après avoir activé le réseau.

dhcpcd eth0
cd /tag
wget http://www.microlinux.fr/slackware/desktop-14.1-64bit/tagfiles.tar.gz
tar xvfz tagfiles.tar.gz

J’ai ensuite lancé l’installateur, en suivant les étapes de manière classique, au moins au niveau de l’attribution des partitions.

Au moment de l’écran « Select prompting mode », j’ai pris l’option « tagpath », et j’ai rentré /tag pour pointer vers la liste des paquets à installer.

Après l’installation automatique des paquets, j’ai demandé à avoir la console en UTF-8, et j’ai gardé les options par défaut. Pour le réseau, j’ai pris l’option DHCP.

Au moment où il m’a demandé de choisir l’environnement de Xorg, j’ai pris l’option xinitrc.xfce. Autant prendre l’option par défaut 😀

Après le redémarrage, on s’attaque à la post-installation. Une fois connecté en root, on récupère les outils de la MLED qui nous simplifierons la tâche par la suite.

cd
git clone https://github.com/kikinovak/slackware

On récupére ensuite l’extension slackpkg+ nécessaire pour l’installation de la MLED. Depuis la dernière fois l’ensemble s’est simplifié. On récupère le paquet slackpkg+-1.3.2-noarch-2_microlinux.txz en allant à l’adresse suivante, puis en appuyant sur la touche D.


links http://www.microlinux.fr/slackware/desktop-14.1-64bit/slackware64/ap/

L’installation du paquet se fait avec :


installpkg slackpkg+-1.3.2-noarch-2_microlinux.txz

Il faut par la suite choisir le miroir de récupération des paquets de la slackware. J’ai choisi le dépot http://nephtys.lip6.fr/pub/linux/distributions/slackware/slackware64-14.1/

On passe à l’installation des mises à jour en rajoutant deux paquets importants pour la suite :

slackpkg update gpg
slackpkg update
cd slackware/desktop-14.1-64bit/tools/
./trim_desktop.sh
slackpkg upgrade-all

Lors des mises à jour, les paquets multilib sont installés. C’est un choix qu’on peut comprendre. Pour terminer l’installation du multilib, il suffit d’entrer :

slackpkg install multilib

Étant donné que le noyau a été mis à jour, je fais redémarrer l’ensemble. J’installe ensuite l’environnement :

slackpkg install microlinux-desktop

Le système est alors configuré pour utiliser le français. Ce qui évite de modifier le fichier /etc/profile.d/lang.sh ce qui n’est pas un mal 😉

On est presque arrivé à la fin de l’installation. On utilise un script qui permet de nettoyer les menus pour les rendre plus compatible avec les « michus »


cd slackware/desktop-14.1-64bit/tools/
./cleanmenu.sh

Pour avoir l’expérience la plus complète de la MLED, j’ai rajouté les extras :

slackpkg install microlinux-extras

J’ai fini en rajoutant un utilisateur classique (avec la commande adduser). J’ai ensuite modifier le fichier /etc/inittab pour démarrer directement en mode graphique. Inutile de préciser que j’avais vérifié avant que tout fonctionnait bien 🙂

Ne restait plus qu’à montrer la distribution en action, ce qui est fait dans la vidéo ci-dessous.

Pour conclure cet article, je dois dire que la MLED s’est vraiment améliorée depuis la dernière fois que je l’ai testé. Déjà, on échappe au thème numix, mais la logithèque est assez récente. L’ensemble est assez rapide, même si son installation est encore réservé à des passionnés.

Néanmoins, c’est un projet que je trouve assez intéressant, car ce n’est pas, comme je l’avais déjà précisé dans le précédent article, la énième dérivée de Debian GNU/Linux ou d’Ubuntu. Ce qu’il fait qu’il souffre de certains retard sur le plan logiciel, comme un vieux noyau Linux 3.10 LTS 🙁

10 réflexions sur « MicroLinux Enterprise Distribution, le retour. »

  1. salut
    d apres ce que j ai pu lire sur le lien 10 bonnes raisons….
    il parle plus pour des administrateur système et non pour des gens ou des utilisateurs lambda

    1. Un des principes fondateurs de mon entreprise, c’est la distinction constante entre l’administration d’un système et la simple utilisation de celui-ci. Oui, l’administration d’un système Slackware nécessite un certain nombre de compétences. Ceci étant dit, une fois que c’est installé, même la proverbiale Madame Michu pourra s’en servir sans problèmes. Dans notre réseau de médiathèques, j’ai des bénévoles de plus de 70 ans, assez réfractaires à l’informatique, qui utilisent la MLED.

  2. Rassures-toi, le temps n’est pas bien meilleur chez moi, pour en revenir à la Microlinux, elle semble assez réactive, maintenant c’est vrai que je n’ai pas encore réussi à installer une slackware chez moi, je suis encore trop novice sans aucun doute.
    Je ne suis pas encore prêt à changer de distribution 😀
    A pluche.

    1. Les autochtones sont vraiment tous des tarés par là-bas. Je ne pense pas que le temps en soit à l’origine. Même Marseille a des cotés plus humains que le bordelais. Tous les trois mois, des mecs disparaissent lors de sacrifices satanistes. De temps en temps, le fleuve charrie un corps mutilé sur les berges. Faut pas oublier qu’ils ont vécu sous les invasions des bandits basques pendant des siècles, ça forge un caractère spécial.

  3. Sauf que j’ai précisé en intro, c’est une meta-distribution à l’image d’une Funtoo ou d’un Linux From Scratch.

    Si c’était une distribution fournie avec une ISO prête à l’emploi, je pousserais une gueulante qui serait justifiée.

    C’est clair ?

Les commentaires sont fermés.