Le captcha : gadget inutile ?

Trouvé via le blog de Matt Mullenweg, un des codeurs principaux de WordPress, la version en ligne du Guardian a rédigé un article qui taille en pièce les captchas.

Qu’est-ce qu’un captcha ?

Un Captcha est une forme de test de Turing permettant de différencier de manière automatisée un utilisateur humain d’un ordinateur.

Parce que le test est réalisé par un ordinateur, en opposition avec les tests de Turing standard réalisés par des humains, un Captcha est souvent décrit comme un test de Turing inversé. Ce terme est néanmoins ambigu parce qu’il pourrait aussi signifier que les participants essaient de prouver qu’ils sont des ordinateurs.

En clair ? Un moyen qui pourrait éviter les spams robotisés dans les commentaires, les inscriptions automatiques dans des forums sur la toile, etc… Du moins en théorie.

Car les captchas même s’il s’améliore sont toujours cassés à un moment ou à un autre. GMail en a fait l’expérience en début d’année.

Il reste bien entendu des solutions listée l’article du Guardian : un système comme OpenID pourrait limiter la casse. Mais c’est surtout la conclusion de l’article qui est intéressante et qui résume bien le noeud du problème :

« Ultimately Captchas are useless for spam because they’re designed to tell you if someone is ‘human’ or not, but not whether something is spam or not. Just because something came from a real human being doesn’t mean it isn’t spam, which is why content-based solutions like Akismet are the only long-term solution to the spam problem. »

Ce qu’on peut traduire par :

Dans l’absolu, les captchas sont inutiles contre le spam car ils sont conçus pour vous dire si quelqu’un est « humain » ou pas, mais pas pour vous dire si c’est du spam ou pas. Ce n’est pas parce que quelque chose vient d’un vrai être humain que ce n’est pas du spam, ce qui implique pourquoi des solutions d’analyse de contenu comme Akismet sont les seules solutions sur le long terme en ce qui concerne le problème du spam

J’ai mis en gras le morceau important. Après, libre aux fervents adeptes des captchas de continuer à croire en leur puissance. Il faut bien respecter les opinions, même si parfois on est en désaccord avec elles.