Ah, la fausse diversité dans le domaine des navigateurs internet :)

Il y a plus d’un an, je parlais de la mort de Camino, un navigateur internet pour MacOS-X qui enrobait le coeur de rendu de Mozilla Firefox (Gecko) dans une interface prévue pour MacOS-X et ses technologies.

J’ai entendu d’un énième navigateur basée sur le composant Webkit de QT reprenant l’interface historique d’Opera (jusqu’à sa version 12) m’a donné envie de faire un point sur la fausse diversité des navigateurs web.

Car il faut le dire, depuis la lente mise à mort d’Opera 12.xx, côté diversité, c’est vraiment nul à se vider les intestins sur un rythme de techno.

En gros pour résumer, il y a trois familles, une seule étant spécifique à MS-Windows. Avec quelques miettes pour des navigateurs alternatifs, car dans des domaines où les poids lourds du secteur sont justement trop lourds ! 🙂

La première famille, c’est justement celle du moteur de rendu d’Internet Explorer, alias Trident qui est en version 7.0 en 2014.

C’est aussi la base d’une floppée de surcouche comme AvantBrowser ou encore Maxthon pour ne citer que les deux plus célèbres.

La deuxième famille est celle de Gecko et donc de Mozilla Firefox et Seamonkey principalement.

La troisième famille, c’est celle de Webkit et de son cousin germain Blink. Ici, on trouve : Chrom(ium)e, Opera (depuis sa version 15.x), Safari (uniquement sur MacOS-X), Midori, Web (le navigateur de Gnome), QupZilla, et encore une tripotée de navigateurs dont je suis certain que j’en oublierais la moitié au passage !

Mais pour montrer la fausse diversité des navigateurs de nos jours, rien ne vaut une petite vidéo. J’ai donc pris une machine VirtualBox avec une archlinux et Mate Desktop 1.9, et je lui ai mis les navigateurs que j’ai listé dans les deux dernières catégories. J’ai pu trouver un paquet sur AUR pour la version de développement d’Opera dernière génération pour Linux, ainsi que pour la version d’Otter Browser suffisamment récente.

Autant dire que je suis étonné par le manque de diversité réelle des navigateurs, qui n’arrivent plus à se distinguer que par une interface différente. Je regrette l’époque où il y avait encore Presto (le moteur de rendu d’Opera 7 à 12), et même Arena pour ceux qui ont connus la vieille époque, remplacé depuis par Amaya. Bref, quand utiliser un navigateur web était vraiment épanouissant sur le plan mental.

7 réflexions sur « Ah, la fausse diversité dans le domaine des navigateurs internet :) »

  1. >>>Bref, quand utiliser un navigateur web était vraiment épanouissant sur le plan mental.

    ça veut dire quoi la dernière phrase ? En quoi le fait qu’il y ait 4 ou 5 moteurs de rendu étaient incomparablement mieux que la situation actuelle ou il y en a 3 ?
    Il suffit qu’il n’y ait pas de monopole sur les moteurs (comme ça il y a une pression pour respecter les standards) et c’est bien le cas avec 3 moteurs différents.
    Ensuite on peut développer diverses interfaces par dessus pour s’adapter aux besoins divers des utilisateurs. Pas besoin de réinventer la roue à chaque fois, on s’appuie sur une base pour faire varier les interfaces et les fonctions offertes.

    Toi qui critique sans cesse l’éparpillement des distros, je ne comprends pas bien pourquoi tu proteste contre la réduction de l’éparpillement des moteurs de rendu.

    1. Ma dernière phrase veut dire simplement que chaque nouvelle version d’un navigateur apportait quelque chose de vraiment intéressant.

      3 moteurs, ce n’est pas suffisant pour avoir une vraie diversité. Un quatrième moteur serait nécessaire pour éviter que les trois grands restent un peu trop sur leurs lauriers.

      Quant à l’éparpillement des distributions, c’est comme je l’ai déjà, une autre forme de fausse diversité. Si tu sors les distributions dérivées d’Ubuntu, il ne reste plus grand chose, car au moins un quart voire un tiers des distributions indexées sur Distrowatch sont des ubuntu-based.

  2. Moui, je suis bien d’accord avec egan : 3 moteurs (4 si on considère que blink est déjà différent de webkit) qui font un effort pour suivre les standards, dont 2 libres, c’est bien suffisant. On n’a pas besoin de créer 10 équipes dispersant les efforts dans toutes les directions. Pour en revenir toujours au même endroit, à savoir aux normes du w3c.

    Sinon, c’est sur les interfaces qu’il peut y avoir encore des progrès (je suis très heureux de l’interface australis chez mozilla), ou dans les compilateurs JIT de javascript (et là aussi les innovations ont été radicales). Et là on est pas réduit à 3 acteurs, loin de là.

    Et ensuite, c’est aux webmestres d’utiliser tout cela. Et la aussi, il y a plus de 3 acteurs 🙂

    L’un dans l’autre, je trouve la situation actuelle parfaite : peu de moteurs, mais de très bonne qualité, et une course à l’innovation technologique sur les interface, la rapidité, le sandboxing et le javascript.

  3. Si les 3 moteurs sont différents et pas similaires, aucun souci de n’en avoir que 3.
    Free a marché dans le mobile car les 3 concurrents étaient similaires et non pas différents.
    Maxton prend en charge Trident et WebKit.

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